La manifestation organisée samedi à Rennes contre Macron, Darmanin et le fascisme a été attaquée dès son départ par les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur le cortège place de Bretagne. Les manifestants se sont alors dirigés vers la place de la République. La préfecture avait interdit la manifestation et déployé un important dispositif pour barrer la route du centre-ville aux manifestants. Il y a eu quatre arrestations.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des soldats israéliens ont blessé des dizaines de Palestiniens dans le village de Faqqu’a, à l’est de Jénine, dans la partie nord de la Cisjordanie occupée. Plusieurs véhicules de l’armée ont envahi le village, entraînant des protestations avant que les soldats ne tirent des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz. Les forces d’occupation ont également envahi le village de Ta’nak, à l’ouest de Jénine, et Toura, au sud-ouest de la ville.

Le 12 mai, le combattant anarchiste Giannis Michailidis a repris la grève de la faim pour sa libération, une grève qu’il avait suspendue en juillet 2022 (voir notre article). En février 2011, il avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Libéré sous conditions, il est recherché un mois plus tard pour appartenance à la CCF et passe à la clandestinité. En avril 2011, il est soupçonné d’avoir pris part à une fusillade avec la police. En février 2013, il est arrêté avec trois autres anarchistes, suite au braquage d’une banque et d’un bureau de poste. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades et accusé d’une autre attaque de banque.

En décembre 2021, il peut demander sa libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il avait mené une première grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération. Giannis a le droit dêtre libéré, ayant terminé presque dix ans dincarcération. Plusieurs actions de solidarité ont déjà eu lieu et une manifestation de soutien aura lieu ce soir à Athènes.

Vendredi 26 mai, plusieurs centaines de manifestants se sont assis par terre devant les deux côtés de la salle Pleyel à Paris pour bloquer l’arrivée des actionnaires de TotalEnergies, qui veulent se rendre à l’assemblée générale du groupe. À chaque fois qu’un actionnaire arrivait, les militants faisaient en sorte de ne pas le laisser passer.  Les forces de police ont voulu mettre fin à ce blocage, ce qui a provoqué des affrontements. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par les policiers, qui ont donné aussi quelques coups de matraque et procédé à au moins une arrestation. Les actionnaires de la compagnie ont été invités par le conseil d’administration à voter à cette assemblée contre une résolution visant à renforcer ses engagements climatiques. Celle-ci propose d’aligner davantage les objectifs de TotalEnergies sur l’accord de Paris pour 2030, visant à contenir le réchauffement climatique sous les 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

Hiroshima a accueilli, du 19 au 21 mai, le 49e sommet des dirigeants du G7, qui regroupe les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et du Canada. Des affrontements ont éclaté les 20 et 21 mai entre manifestants et policiers anti-émeute, notamment dans un centre commercial. Les manifestants dénonçaient un sommet de puissances impérialistes nourrissant l’escalade de la guerre en Ukraine avec la livraison d’avions de combat. Présent à cette rencontre réservée aux dirigeants occidentaux, le président ukrainien Zelensky a engrangé de nouvelles promesses d’aide militaire, notamment via le feu vert accordé par Washington à d’éventuelles livraisons futures d’avions de combat.

 

Lundi après-midi, une manifestation contre le féminicide d’une jeune femme de 20 ans, qui s’ajoute à d’autres féminicides d’autres femmes ces dernières années, a eu lieu à Cancun. Sur la Plaza de la Reforma, se trouve l’hôtel de ville et les bureaux du procureur, les jeunes ont cassé des vitres des bâtiments officiels, provoquant la réaction extrêmement violente des policiers qui ont tiré des coups de feu et battu des manifestants et journalistes. Plusieurs manifestants et au moins deux journalistes ont été blessés par balles. Des manifestations similaires ont également eu lieu dans dautres parties de lÉtat, mais sans atteindre le niveau de ce qui sest passé Plaza de la Reforma.

Plusieurs Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres ont été victimes d’inhalation de gaz lacrymogènes lors de la dispersion violente par les forces militaires israéliennes de manifestations contre la colonisation dans le nord de la Cisjordanie occupée. Des colons sionistes, sous la protection des troupes israéliennes, ont fait irruption vendredi dans le village de Qaryout, situé à 28 kilomètres au sud-est de Naplouse, ce qui a déclenché des affrontements avec les résidents locaux. Les soldats israéliens ont alors tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les villageois qui protestaient, blessant un certain nombre d’entre eux. Des dizaines d’autres ont souffert de difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes.

Des affrontements similaires ont eu lieu lorsque les forces israéliennes ont réprimé des rassemblements contre la colonisation dans la ville de Beita et le village de Beit Dajan, au sud et à l’est de Naplouse. Deux civils palestiniens souffraient de problèmes respiratoires à Beita, tandis que douze autres ont été blessés à Beit Dajan. Enfin, plusieurs Palestiniens ont été blessés après que des soldats israéliens ont tiré des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des bombes lacrymogènes sur des manifestants dans la ville de Kafr Qaddum. Depuis juillet 2011, Kafr Qaddum est le théâtre de marches tous les vendredis, les habitants réclamant l’ouverture de l’entrée principale de la ville, qui est scellée depuis de nombreuses années.

 

Un groupe de manifestants cagoulés a coupé la circulation sur l’Alameda ce vendredi et a érigé des barricades à la hauteur du Cerro Santa Lucia, dans le centre Santiago. Cette action a interrompu le trafic. En outre, au cours de la nuit, des troubles ont été signalés dans les environs du Cerro Santa Lucia, où des manifestants cagoulés ont coupé la circulation et érigé une barricade incendiaire.

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Mardi 16, les deux voies de la N1 à Mmamahabane (Ventersburg) ont été barricadées avec des ordures, des pierres et des pneus en feu, par les résidents qui dénoncent les coupures d’eau. Six suspects ont été arrêtés. Trois autres femmes ont été arrêtées pour violence publique, portant le nombre total d’arrestations à neuf. La police avait été déployée en grand nombre pour assurer le maintien de l’ordre public, avec des renforts de policiers venus d’autres villes. Ce jeudi, un groupe d’environ 150 personnes s’est rassemblé devant le tribunal de première instance de Ventersburg pour soutenir les suspects arrêtés pour violence publique et entrave à la police dans l’exécution de son travail. Ce n’est pas la première fois que les habitants de Ventersburg manifestent leurs griefs dans la rue. En septembre 2022, trois personnes ont été arrêtées lors de manifestations semblables.

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Il y a eu plusieurs blessés et 20 détenus dans une série d’affrontements qui ont eu lieu ce mercredi à proximité du siège de la Cour supérieure de justice électorale à Asunción. Les manifestants, pour la plupart des membres de communautés indigènes, ont continué à manifester après les heurts sous haute surveillance policière et militaire. Des manifestations ont lieu depuis que les élections présidentielles ont consacré l’économiste Santiago Peña, représentant de la haute bourgeoisie et du Parti Colorado au pouvoir, comme prochain président du Paraguay. Les manifestants dénoncent une fraude dans des manifestations qui tournent régulièrement à l’affrontement avec les forces de police (voir notre article). Ces événements ont déjà laissé plus de 208 personnes en garde à vue, dont l’ancien candidat de l’opposition, qui est en détention provisoire depuis le 5 mai au siège du Groupement de la police spécialisée.