Samedi soir une réunion publique du Front National dans le cadre des élections municipales se tenait à la salle de la Cité à Rennes. Les différents groupes antifascistes, environ 500 personnes au départ, s’étaient donnés rendez-vous non loin de là. Pour éviter d’éventuels heurts 200 policiers avaient été déployés dans ce secteur. Les premiers accrochages avec les forces de l’ordre se sont déroulés vers 19 h 30 alors que les manifestants marchaient vers le local de campagne du Front National. Plusieurs vitrines d’agence immobilière ont été brisées ainsi que celle d’une banque. Un poste de police situé à également été pris pour cible et une voiture a été incendiée.

Vers 20 h environ 350 personnes, pour la plupart le visage dissimulé, se sont regroupées place Sainte-Anne. Là des bouteilles de verre, des pierres, des pavés, des bouts de bois ont été lancés en direction des CRS qui les bloquaient. Un canon à eau et des jets de gaz lacrymogène ont été utilisés pour repousser les manifestants. La manifestation s’est finalement dispersée vers 20 h 30. De son côté le FN a tenu son meeting devant quelques dizaines de personnes. Au moins trois manifestants ont été interpellés et cinq policiers ont été légèrement blessés.

France: Affrontements lors d’une manifestation antifasciste à Rennes

Les mineurs en grève de la mine de platine Anglo American Platinum’s Union située à proximité de Northam se sont heurtés aux forces de l’ordre après avoir mis le feu à des barricades de pneus sur une route menant à la mine. Depuis le 23 janvier, des dizaines de milliers de mineurs mènent des actions dans le but d’obtenir une augmentation de salaire. Hier, la police est intervenue pour faire lever le blocage de la route. Les grévistes ont répliqué en lançant des pierres, entrainant de violents affrontements. Un gréviste est décédé dans les heurts. Il s’agit d’un membre haut placé de l’Association of Mineworkers and Construction Union, une organisation à la tête du mouvement de contestation.

Bâtiment de l’Anglo American Platinum’s Union

Bâtiment de l'Anglo American Platinum's Union

Des centaines de Palestiniens s’étaient rassemblés vendredi après-midi à Jafr Qaddum, à Beit Ummar, à al-Jalazun et à Silwad. Toutes ces manifestations simultanées visaient à dénoncer l’occupation. Partout, les forces armées israéliennes sont intervenues avec force pour empêcher les rassemblements. Elles ont tiré des balles en caoutchouc, et parfois des balles réelles, blessant plus de trente Palestiniens. Des dizaines d’autres ont été intoxiqués par les gaz lacrymogène tiré sur la foule. Cinq soldats ont été blessés par des jets de pierres.

La police anti-émeutes turque a dispersé ce samedi soir une manifestation sur la place Taksim à Istanbul dénonçant une loi controversée sur internet votée par le parlement à l’instigation du pouvoir islamo-conservateur. Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées aux abords de cette place centrale de la rive européenne de la métropole, emblématique de la fronde anti-gouvernementale de juin dernier, aux cris « Ne touche pas à mon internet ». La police, largement mobilisée pour l’occasion, qui a bloqué l’accès à la place, a fait usage de canons à eau pour repousser la foule vers la grande avenue piétonne d’Istiklal alors que des manifestants tiraient des feux d’artifice en direction des policiers.

Turquie: Manifestation contre la censure d’internet réprimée place Taksim

Des manifestants en colère contre la situation économique en Bosnie ont mis à feu au siège à Sarajevo de la présidence de cette ex-république yougoslave. Les flammes se sont propagées jusqu’au deuxième étage de cet immeuble qui jouxte celui du gouvernement régional, incendié peu auparavant par les protestataires. Dans la journée, des manifestants ont également saccagé et incendié l’immeuble abritant l’administration régionale à Tuzla, dans le nord-est du pays.

Bosnie: L’émeute gagne Sarajevo

Des membres du collectif Taksim Solidarity Platform interpellés durant les manifestations de l’été dernier au parc Gezi viennent de prendre connaissance de l’acte d’accusation émis à leur égard. Le Ministère Public a requis jusqu’à 29 ans de prison contre certains d’entre eux. L’acte d’accusation, long de six pages, concerne une grande majorité des membres du collectif, seuls 31 d’entre eux ne seront pas poursuivis. Entre 7,5 et 29 années de prison ont été requis pour ‘fondation d’une organisation à visée criminelle, violation de la loi sur les manifestations et résistance face aux autorités’. Le texte affirme que les activistes ont causé de graves dommages à la sécurité publique à Istanbul en lançant leurs appels aux rassemblements sur la place Taksim via les médias et les réseaux sociaux.

Plus de 130 personnes, en majorité des policiers, ont été admis tout au long de la journée d’hier au centre des urgences de Tuzla. Quelque 7.000 personnes ont protesté pour le deuxième jour consécutif à Tuzla. Ils ont forcé un cordon de police antiémeute qui empêchait l’accès au siège de l’administration régionale et lancé des pierres et des torches enflammées contre des policiers et l’immeuble, brisant toutes les fenêtres. La police a riposté en lançant des grenades lacrymogènes. Huit manifestants ont été arrêtés. Un rassemblement similaire a eu lieu la veille à Tuzla à l’initiative de salariés de plusieurs anciennes entreprises publiques en faillite qui sont dans l’incapacité de leur verser les salaires depuis plusieurs mois. Il s’agit notamment d’entreprises de l’industrie chimique et forestière. Quelques centaines de salariés de ces entreprises ont été rejoints jeudi par des chômeurs et des jeunes.

Des manifestations rassemblant plusieurs centaines de personnes ont aussi été organisées à Sarajevo, à Bihac (nord-ouest), à Zenica (centre) et à Mostar (sud). A Sarajevo, une centaine de personnes ont jeté des oeufs et des pierres contre l’immeuble de l’administration régionale. « Voleurs! Assassins! », ont scandé les manifestants, avant d’être dispersés par la police antiémeute. Dans la soirée, de nouvelles échauffourées ont opposé quelques centaines de manifestants et la police.

affrontements à Tuzla

affrontements à Tuzla

Des incidents ont éclaté quand les policiers ont évacué en faisant usage de gaz lacrymogènes la grande gare de Rio, Central do Brasil, qui avait été envahie par un millier de manifestants qui protestaient contre la hausse de 9% des transports publics. Certains manifestants masqués et vêtus de noir ont saccagé des distributeurs automatiques de billets, libérant l’accès aux trains au cris de: « la gare est libre! ». Une grande confusion régnait à l’extérieur de la gare où des manifestants jetaient des pierres sur des policiers des forces anti-émeutes, qui les traquaient par petits groupes. Une barricade enflammée a été érigée sur une des rues.

Un cameraman de la télévision est dans état grave après avoir été touché à la tête par un projectile – dont on ignore l’origine – et a dû subir une intervention chirurgicale. Il y a eu de nombreux blessés, dont au moins un policier évacué par ses collègues. Des policiers ont frappé non seulement des manifestants hostiles, mais aussi des personnes qui manifestaient pacifiquement.

Manifestation à Rio

Manifestation à Rio

Ce mercredi se déroulait la deuxième audience dans le procès consacré à la mort d’un manifestant le 2 juin dernier dans le cadre du mouvement de contestation du parc Gezi à Istanbul. Dès les premières minutes, le tribunal a prononcé un report de séance pour permettre des examens complémentaires en dépit des demandes des avocats des parties civiles. Le groupe de personnes réuni en solidarité devant le tribunal a vivement réagi à cette décision, tentant de se rendre en cortège vers le siège du Justice and Development Party (AKP – parti au pouvoir). Les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues, tirant des gaz lacrymogène et des jets d’eau pour empêcher les manifestants d’avancer. Par ailleurs, selon certaines sources, plusieurs dossiers contenant des éléments clé de l’affaire, dont les rapports d’autopsie et d’expertises, auraient été perdus.

Manifestation au procès sur la mort d’un manifestant

Manifestation au procès sur la mort d'un manifestant

Des manifestants sud-africains qui dénonçaient entre autres le manque de services dans leurs communautés ont notamment incendié des bâtiments publics lors de démonstrations violentes, au cours des derniers jours notamment éclaté à Sebokeng, au sud de Johannesbourg. Les manifestants ont bloqué les routes avec des pierres et des pneus enflammés. Un militant a été tué et un autre blessé quand des groupes opposés se sont affrontées. Dans le district de Bronkhorstspruit, à l’est de la capitale, Prétoria, des manifestants ont incendié mercredi plusieurs édifices publics ainsi que le commissariat de police. Plusieurs dizaines de personnes y avaient été arrêtées la veille.

Le commissariat de Bronkhorstspruit

Le commissariat de Bronkhorstspruit