Des milliers de personnes ont battu le pavé à Athènes et dans plusieurs autres villes grecques en mémoire du sanglant soulèvement estudiantin contre la junte militaire en 1973 et pour dénoncer les mesures d’austérité actuelles du gouvernement. Les manifestants brandissaient des calicots ‘FMI, UE, dehors!’ ou ‘Le fascisme, plus jamais’. A Athènes, plus de 7000 policiers avaient été déployés pour encadrer les 16000 manifestants. Ils étaient également soutenu par plusieurs hélicoptères. A l’issue de la manifestation, des affrontements ont opposé des dizaines de manifestants masqués aux policiers anti-émeute. A Patras, quelques 200 manifestants ont fait un crochet par les locaux du parti d’extrême-droite Aube Dorée pour lancer des pierres contre le bâtiment. Les forces anti-émeute les ont dispersé à coups de gaz lacrymogène.

Manifestation anti-austérité à Athènes

17 personnes, neuf policiers et huit villageois ont été blessés dans des affrontements qui les ont opposé dans la région de Sagaing, dans le nord-ouest du pays. Depuis le début de la semaine, les autorités construisent des barricades sur la route reliant les villages de Moegyo Pyin et de Setel. Ces installations font partie de l’implémentation d’un vaste projet de mine de cuivre mené par la société chinoise Wanbao Mining Ldt en partenariat avec une société privée birmane. Jeudi, plus de 150 villageois se sont rendus sur place, exigeant que les policiers cessent leur travail et qu’ils enlèvent les barricades déjà érigées. Cette route est utilisée quotidiennement par les villageois que ne peuvent donc plus circuler librement. Par ailleurs, selon eux, elle n’est pas située dans la zone du projet minier. Les policiers ont répliqué à la demande villageois par la force, tirant des coups de feu pour disperser la foule. Les villageois leur ont lancé des pierres et ont utilisé de petites armes artisanales pour tenter de leur faire face alors que 400 policiers supplémentaires arrivaient en renfort par camion. Tous les blessés ont été transférés à l’hôpital pour y être soigné.

Heurts entre villageois et policiers en Birmanie

Ce 15 novembre avait été déclaré ‘Journée nationale de mobilisation des étudiants’ avec pour mot d’ordre la poursuite du mouvement entamé le 19 octobre dernier contre l’austérité. De vastes rassemblements ont été organisé à Palerme, à Bologne, à Turin et dans diverses autres villes du pays. Tous ont été pris pour cible par les policiers anti-émeute qui ont chargé les manifestants pour les disperser. A Palerme, plusieurs étudiants ont été arrêtés. Tout comme le 19 octobre dernier, les autorités ont violemment empêché la tenue de ces manifestations anti-austérité et anti-gouvernementale.

Le 13 novembre au soir, les propriétaires d’usine ont annoncé une prochaine augmentation du salaire minimum des ouvriers du textile. Alors que les syndicats réclament, depuis le début du mouvement de contestation, un salaire minimum de 100 dollars (alors qu’il est de 38 dollars actuellement), les propriétaires ont annoncé une augmentation de 76% pour le fixer à 68 dollars, ce qui est bien inférieur à la demande originale. Dès lors, des centaines d’ouvriers ont une nouvelle fois bloqué la circulation sur les routes entourant les usines dans la banlieue de Dacca, une partie des syndicats ayant catégoriquement rejeté la proposition. La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc pour disperser les barrages et réouvrir la circulation routière.

Répression d’ouvriers du textile à Dacca

Répression d'ouvriers du textile à Dacca

Depuis le 14 juin, le mouvement de contestation met le gouvernement bulgare sous pression. Les manifestants réclament sa démission et dénoncent les liens entre les politiques et l’oligarchie. Toute la journée d’hier, un millier de personnes ont encerclé le Parlement à Sofia dans le but d’empêcher les députés d’en sortir alors que des barrages policiers avaient été dressés alentours. En fin de journée, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser le rassemblement, blessant au moins deux personnes. Les autorités ont annoncé douze interpellations.

Manifestation et répression à Sofia

Manifestation et répression à Sofia

Pour la xième fois de l’année, les ouvriers du textile sont descendus dans la rue pour exiger une augmentation de leur salaire (le salaire mensuel minimum est actuellement de 28 euros) ainsi que de meilleures conditions de travail. Comme lors de toutes les précédentes mobilisations, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule qui avait érigé des barricades sur les voies principales de circulation. De violents affrontements les ont opposées aux manifestants qui réclament une hausse de 77% de leur salaire minimum alors que le patronat refuse d’aller au-delà de 50%. Les heurts avec la police ont entrainé la fermeture de plus d’une centaine d’usines à Ashulia, dans la périphérie de Dacca.

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Le mouvement contre l’écotaxe dure depuis plusieurs semaines maintenant en Bretagne. Il s’est en outre étendu à tout le pays, notamment ce samedi avec de multiples manifestations organisées à travers la France. En Bretagne, cinq portiques (dispositif servant à repérer les camions soumis à l’impôt). Par ailleurs, 44 radars sur les 109 disposés dans la régions ont été détruits ou abîmés. Plus d’une vingtaine sont aujourd’hui totalement hors d’usage. Les autorités ont mis en place des dispositifs de surveillance, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ayant donné son soutien au déploiement de gendarmes et de CRS supplémentaires, allouant également des moyens techniques additionnels à cette surveillance. Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Jean-de-Vilaine (Ille et Vilaine), suspectées d’avoir projeté d’incendier un radar.

Incendie d’un radar

Incendie d'un radar

Depuis le 11 juin et la fermeture par le gouvernement de l’ERT, radiotélévision publique grecque, ayant entraîné le licenciement de 2600 personnes, des employés licenciés diffusaient des émissions via Internet depuis le bâtiment de l’organisme. Jeudi, la police anti-émeute était intervenue pour mettre fin à l’occupation du bâtiment et depuis, des policiers y montaient la garde. Samedi soir, des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant les locaux. Les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour empêcher les manifestants de pénétrer dans le bâtiment, entrainant des affrontements entre les deux camps.

Affrontements devant l’ERT

Affrontements devant l'ERT

Samedi, des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France pour dénoncer l’écotaxe. Le mouvement de contestation prend de l’ampleur alors qu’il a débuté il y a quelques semaines en Bretagne. Dans le Gard, deux bornes ont été abîmées tandis qu’un portique a été pris pour cible près de Paris. A Jugon-les-Lacs (Côtes d’Armor), de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre. 250 gendarmes mobiles avaient été déployés pour protéger le portique situé sur la RN12 entre Renne et Saint-Brieuc. Un tracteur a tenté de forcer le passage tandis que les manifestants lançaient des projectiles. Les gendarmes ont tiré des gaz lacrymogène. En fin d’après-midi, la manifestation s’est dispersée alors que des renforts policiers arrivaient sur place. Un manifestant a été interpellé.

Déploiement policier devant un portique écotaxe

Déploiement policier devant un portique écotaxe

Plus de 5000 personnes s’étaient réunies cet après-midi à Thessalonique contre le projet minier d’Hellenic Gold dans la région proche de Chalcidique. En 2011, le gouvernement grec a octroyé une autorisation d’exploitation à la société Hellenic Gold, filiale grecque du groupe canadien Eldorado Gold. Depuis, le mouvement de contestation enfle. C’est aussi contre la répression policière à l’égard de ce dernier que les manifestants s’étaient rassemblés, dénonçant les multiples interventions violentes des forces anti-émeutes. Jusqu’à présent, plus de 200 habitants de la région sont poursuivis en justice pour ‘résistance contre les autorités’. 500 personnes ont également défilé à Athènes en solidarité avec les habitants réprimés et contre les violences policières.

Manifestation en Grèce contre un projet minier

Manifestation en Grèce contre un projet minier