Des incidents entre manifestants anti-Mondial et policiers ont provoqué des dégâts dans le centre de Belo Horizonte (centre-est), où des commerces et des banques ont été endommagés, jeudi après-midi,Les manifestants ont renversé une voiture de police et ont brisé les rideaux et les vitrines de plusieurs commerces et banques près du centre-ville. Des dizaines d’hommes de la police militaire, appuyés par des camionnettes et des hélicoptères, ont dispersé un groupe d’environ 200 personnes.

Les incidents ont commencé au moment même où, à Sao Paulo, se déroulait la cérémonie d’ouverture du Mondial à l’Arena Corinthians, suivie du premier match entre le Brésil et la Croatie. D’autres affrontements ont eu lieu plus tôt dans la journée à Sao Paulo, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de bombes assourdissantes contre des manifestants anti-Mondial.

Brésil: Reprise des affrontements

Plusieurs milliers de manifestants sont descendus hier dans les rues pour exiger le départ du chef de l’Etat et la libération des prisonniers politiques. Les manifestants lancent des slogans très hostiles au chef de l’Etat et aux membres de son gouvernement, qu’ils accusent de mauvaises gestions des affaires de l’Etat. Aussi, les protestataires appelaient la communauté internationale à ne pas s’immiscer dans les affaires internes du pays et réclamaient des élections générales avant la fin de l’année.

Très tôt hier matin, la police avait établi un périmètre de sécurité en plaçant des barricades en fer forgé. La manifestation a été dispersée dans les parages du Palais national, à hauteur de la Faculté de droit et des Sciences économiques. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène pour disperser cet énième rassemblement de l’opposition politique. La manifestation est partie du Bel-air, vers midi, pour rejoindre le Parlement, où les responsables ont délivré un message. avant de s’orienter vers le Palais national.

La police militaire de São Paulo a dispersé hier lundi, à trois jours du Mondial, avec des bombes lacrymogènes une centaine de manifestants de groupes sociaux qui soutiennent la grève des employés du métro. Les manifestants avaient bloqué une rue centrale de la capitale financière en mettant le feu à des poubelles, bloquant la circulation, quand la police a chargé pour libérer le passage des automobilistes. Les grévistes du métro de São Paulo ont suspendu hier soir leur grève tout en menaçant de la reprendre le jour du coup d’envoi du Mondial de football si leurs collègues licenciés ne sont pas réintégrés.

Brésil: Affrontements lundi à Sao Paulo

800 à 1.500 personnes ont manifesté hier vendredi au matin au nord de Cape Town, pour exiger de meilleures conditions de logement. Cette manifestation faisait suite notamment à des promesses politiciennes faites lors des élections du 7 mai dernier, promesses restées sans suite. Les manifestants ont marché entre Abbotsdale et Malmesbury, avant d’affronter la police en érigeant des barricades de pneus enflammés et en leur lançant des pierres et des cocktails Molotov. Il semble qu’il n’y ait eu aucune arrestation.

Afrique du Sud: Affrontements à Cape Town

Le Maroc a entrepris, depuis une dizaine d’années, un programme intitulé « Villes sans bidonville », qui prévoit le déplacement de près de deux millions de personnes au total, sur l’ensemble du territoire. Plus de 100.000 personnes sont concernées par cette mesure, à Casablanca, capitale économique de cinq millions d’habitants. Des camions et bulldozers, accompagnés par des membres des forces de l’ordre, ont entrepris, mardi, la démolition d’une quarantaine de baraques à « Carrières centrales », bidonville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

Les policiers ont alors été l’objet de jets de pierres et plusieurs personnes ont été interpellées. Des habitants qui défendaient leur habitat ont également été touchés. Quatre policiers ont été blessés et plusieurs personnes ont été interpellées.

Maroc: Affrontements à Casablanca

Plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des femmes, s’étaient rassemblées pour exiger la fin des violences contre les femmes devant le siège du gouvernement de l’Uttar Pradesh, à Lucknow, Etat du nord de l’Inde où les deux filles de 12 et 14 ans ont été violées et tuées. La police les a aspergés au canon à eau pour tenter de les disperser.

Les deux cousines ont été retrouvées mercredi pendues à un manguier dans un village pauvre de l’Uttar Pradesh avaient subi de multiples violences sexuelles. La colère s’est amplifiée après que les pères des deux filles eurent déclaré que la police locale avait refusé d’aider à trouver les coupables en raison de l’appartenance des victimes à une basse caste. Les deux adolescentes ont été agressées alors qu’elles se rendaient dans un champs pour aller aux toilettes, dans l’obscurité, car leur logement ne possède pas de latrines. Elles ont été violées, puis pendues par leurs agresseurs.

Les forces israéliennes ont violemment dispersé une manifestation de solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim, près du camp de réfugiés d’al-Arrub ce vendredi, tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes les manifestants. Des centaines de Palestiniens et d’élus ont par ailleurs pris part à la manifestation dans la ville de Ramallah pour soutenir les 140 détenus administratifs sont en grève de la faim depuis 38 jours.

L’administration pénitentiaire israélienne a récemment distribué des tracts aux prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dénonçant officiellement un accord établi au préalable avec les prisonniers en 2012 sous les auspices égyptiennes. La grève actuelle a été lancé le 24 avril dernier, par 80 détenus, et beaucoup les ont rejoints depuis. Le ministre palestinien des Affaires des prisonniers en Cisjordanie, a déclaré hier que 1.500 prisonniers palestiniens se joindraient à une grève de la faim de masse ce dimanche.

Palestine: Manifestations de soutien aux grévistes de la faim

Les affrontements continuent entre la police et les milliers de manifestants s’opposant à destruction du centre social occupé « Can Vies » à Barcelone. La police catalane a interpellé 23 personnes jeudi soir, lors d’une quatrième nuit d’incidents entre forces de l’ordre et groupes de jeunes protestant contre l’évacuation et la démolition d’un immeuble occupé depuis 17 ans et transformé en centre social. Cela porte à 61 le nombre des manifestants interpellés.

Espagne: Quatrième nuits d’affrontements à Barcelone

La police turque a tiré des grenades lacrymogènes et utilisé un canon à eau pour disperser des manifestants qui voulaient marquer samedi soir dans le centre d’Istanbul, près de la place Taksim et du parc Gezi, l’anniversaire du mouvement de protestation antigouvernemental du printemps 2013. Il y a eu 80 interpellations et 13 blessés. Le quartier a été bouclé et les forces de sécurité ont bloqué les manifestants qui se dirigeaient vers le parc Gezi. Samedi soir, les manifestants d’Istanbul, rassemblés sur la grande rue commerçante Istiklal, dans l’ancien quartier de Pera, ont scandé «AKP, assassin, démission!» et «Partout Taksim, partout la résistance!», avant de battre en retraite sous les tirs de gaz lacrymogènes, alors que des hélicoptères survolaient le quartier. La police a également dispersé des manifestations dans la capitale, Ankara, et à Adana. 25.000 policiers ont été mobilisés en prévision de ces manifestations.

Turquie: Affrontements à Ankara et Istanbul