Un jeune Néerlandais accusé d’avoir provoqué les larmes d’un policier lors d’une manifestation anti-gouvernementale aux Philippines fin juillet a été placé en détention par le Bureau de l’immigration. Thomas van Beersum avait été photographié le 22 juillet en train de s’en prendre vivement à un policier, cette image a été largement diffusée sur internet.

Thomas Van Beersum a été arrêté mardi à l’aéroport de Manille alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour les Pays-Bas. Selon la procédure officielle, le Bureau de l’immigration va vérifier s’il fait l’objet d’une plainte aux Philippines. Si ce n’est pas le cas, il sera renvoyé chez lui mais ne pourra plus remettre les pieds dans l’archipel.

Thomas Van Beersum

Thomas Van Beersum

Au moins 33 personnes ont été blessées, dont trois policiers, dans un violent affrontement entre la police et des ouvriers dans la zone Masterbari de Sadar Upazila, à Gazipur, ce lundi. Les heurts se sont déclenchés lorsque la police a tenté de disperser la manifestation des ouvriers de Stylo Fashion Garments Ltd sur l’autoroute Dacca-Mymensigh vers 10h. Ils s’y étaient rassemblé pour exiger le paiement de leur salaire. Le blocage de la voie, qui a duré plus d’une demi-heure, a engendré un énorme embouteillage. La police a tiré des bombes lacrymogènes et a aussi chargé la foule avec des bâtons. Les ouvriers ont répliqué par le jet de morceaux de briques. La police a également fait irruption dans de nombreux domiciles voisins et battu certaines personnes totalement étrangères au mouvement. Les ouvriers dénoncent le non-paiement de leur salaire du mois de juillet et de leur bonus lié à l’Aïd, alors que l’usine ferme à cette occasion à partir de ce mardi. Les ouvriers ont également brisé de nombreuses vitres de l’usine avant de prendre l’autoroute d’assaut.

Des heurts ont éclaté lundi entre des manifestants antigouvernementaux et les forces de l’ordre devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid (centre-ouest). Les affrontements ont éclaté lorsque le gouverneur a rejoint son bureau, lundi matin alors que se tenait un mouvement de désobéissance civile pacifique, depuis l’assassinat du député et opposant Mohamed Brahmi, afin de revendiquer le départ du gouverneur, ainsi que la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement.

Des manifestants se sont introduits au siège du gouvernorat par une porte secondaire, mais les forces de sécurité sont intervenues et ont tiré des bombes de gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, pour évacuer les lieux.

Hier en fin d’après-midi, des centaines d’ouvriers sont descendus dans les rues de la zone de Hatirpul, à Dacca. Ils ont défilé et érigé des barricades pour dénoncer le non-paiement de leur salaire, lequel aurait du avoir lieu à 17h. Leur employeur, TS Fashions avait annoncé qu’ils recevraient leur dû à 17h, mais au moment dit, personne ne s’est présenté à l’usine. Selon les autorités, Mozammel Haque, propriétaire de TS Fashion se serait fait voler l’argent plus tôt dans la journée alors qu’il sortait de la banque avec l’argent destiné aux ouvriers. Ceux-ci ont exprimé leur colère et ont été violemment dispersés à coup de bâtons par la police anti-émeute. Au moins quinze d’entre eux ont été blessés.

Colère d'ouvriers à Dacca

Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés samedi soir à l’appel d’organisations non-officielles de soutien au mouvement Gezi. Aux cris de « tous ensemble contre le fascisme », ou « ceci n’est pas une révolte, c’est un mouvement pour nos libertés », les manifestants se sont amassés sur l’avenue Istiklal, près de la place Taksim, cerné depuis la matinée par un important dispositif policier.

La police a tenté de disperser les manifestants en usant de grenades, de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Les échauffourées se poursuivaient en milieu de soirée. La police a également procédé à l’arrestation de commerçants soupçonnés d’aider les manifestants, dans les rues adjacentes à l’avenue Istiklal. Au moins dix personnes ont été blessées (dont trois journalistes touchés par des billes en plastique) et plusieurs dizaines ont été arrêtées par les forces de police. Des incidents identiques s’étaient déjà produits mercredi soir, après que le père d’une des victimes blessées a été interdit de prononcer un discours à Taksim.

manifestation place taksin

manifestation place taksin

Des heurts ont opposé les étudiants des cités universitaires de la ville de Ouagadougou aux forces de l’ordre, dans la soirée du 1er août. Plusieurs véhicules de l’administration publique ont été incendiés et des scènes de guérilla urbaine se sont déroulées dans plusieurs quartiers de la capitale du Burkina Faso. C’est une décision du Centre national des œuvres universitaires de fermer les cités et restaurants à compter du 1er août qui est à l’origine de ces manifestations.

Burkina Faso: Affrontements entre étudiants et policiers

Le gouverneur de Conakry a interdit à partir d’hier jeudi toute manifestation à caractère social, et plus particulièrement celles liées aux coupures d’électricité après des violences et des heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait ces derniers jours plusieurs blessés. Cette interdiction a remonté la population, exaspérée par des promesses non tenues. A Dixine, passage obligé pour le centre ville, les manifestants ont placés des pneus brûlés, des troncs d’arbres, des bacs d’immondice sur la voie publique. Plus au nord, le siège d’Electricité de Guinée a été saccagé avant d’être incendié par des manifestants en colère.

Guinée: Manifestations, interdiction, manifestations

Depuis le 30 juillet dernier, les autorités turques multiplient les opérations ‘antiterroristes’ à travers le pays suite aux manifestations du mois dernier. Ce matin, huit personnes ont été interpellées après que des raids aient été menés dans vingt domiciles de la province de Mersin (sud). Toutes ont été appelées à comparaître dans la province voisine de Adana. De son propre aveu, le gouvernement cherche à sévir contre le ferment sociétal causé par la décision des autorités de brutalement réprimer l’opposition aux plans architecturaux de rénovation autour de la place Taksim à Istanbul.

La police turque a tiré hier mercredi des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau près de la place Taksim à Istanbul pour disperser plusieurs centaines de personnes qui dénonçaient la répression des manifestations du mois de juin. Les forces de l’ordre ont bloqué les manifestants dans une rue proche de la place, théâtre le mois dernier de violents affrontements. Les manifestants voulaient marquer leur soutien à un adolescent plongé dans le coma après avoir été atteint à la tête par une grenade lacrymogène lors des troubles de juin, qui ont fait cinq morts et des milliers de blessés.