Partis de trois endroits de la capitale, un millier de manifestants ont convergé hier dans l’après-midi vers la place faisant face au Congrès sous le mot d’ordre: ‘Assiégé le Congrès’ lancé par divers collectifs appelant à la ‘rébellion populaire’. Plus de 1400 policiers anti-émeutes avaient été déployés et d’épais cordons des forces de l’ordre encerclaient le quartier. Par deux fois, les policiers casqués et équipés de boucliers ont chargé la foule pour la disperser. Ils ont dû faire face à des jets de pierres, de pétards, de bouteilles et de feux de bengale. Cinq personnes ont été interpellées à l’issue de ces affrontements alors que quelques heures avant le début du rassemblement, quinze personnes avaient été arrêtées préventivement.

Manifestation pour la démission du gouvernement espagnol

Manifestation pour la démission du gouvernement espagnol

Pour la deuxième journée consécutive, des centaines de villageois, principalement des fermiers, se sont mobilisés contre l’exploitation d’une mine de cuivre par une société chinoise à Monywa, dans le nord-ouest du pays. Les villageois ont été obligé d’abandonner leurs terres pour permettre l’extension de la mine, ce qu’ils dénoncent. Ce jeudi, les affrontements avec la police ont débuté lorsqu’une centaine de fermiers à commencer à travailler la terre. Cette dernière est rapidement intervenue pour les en empêcher. Des dizaines de personnes avaient été blessées lors de manifestations semblables en novembre dernier. La mine de Monywa est détenue conjointement par une société chinoise et le Myanmar Economic Holdings, appartenant à l’armée birmane. Depuis hier, les fermiers réorganisent des sit-ins. Ce matin, 400 policiers sont violemment intervenus pour les déloger. Trois villageois ont été grièvement blessés, dont un par balle. Ils ont été hospitalisés. Sept policiers ont également été légèrement blessés. Un récent rapport publié par une commission d’enquête indépendante a révélé que lors des manifestations en novembre à Monywa, la police avait utilisé des bombes fumigènes contenant du phosphore, provoquant de sévères brûlures. Malgré les nombreux blessés, la police continue à maintenir n’avoir utilisé que des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Villageois birman blessé au phosphore

Villageois birman blessé au phosphore

Six personnes ont été arrêtées lundi soir et mardi matin lors d’une manifestation menée à l’initiative de la communauté San Francisco à Tejar de El Guarco, dans la province de Cartago. Les membres de la communauté dénoncent le manque d’eau potable, ainsi que son prix très élevé. Lundi, en milieu d’après-midi, un groupe d’habitant s’est rassemblé sur le pont ‘Interamericana Sur’ où il a érigé une barricade de pneus et de matelas avant d’y mettre le feu. Une quarantaine de policiers anti-émeutes sont rapidement intervenus sur les lieux. Vers 21h, une violente bagarre a éclaté entre les habitants et les forces de l’ordre qui ont arrêté six personnes pour ‘trouble de l’ordre public et dommages matériels’.

En octobre 2011, une ‘indignée’ qui manifestait devant le siège de la banque Dexia avait été violemment frappée par un policier. Celui-ci lui avait, entre autre, asséné plusieurs coups de pied au visage. Jugé pour coups et blessures volontaires avec la circonstance aggravante qu’elles étaient illégitimes, il a été reconnu coupable. Néanmoins, il a obtenu la suspension du prononcé de la condamnation, ce qui lui préserve un casier judiciaire vierge.

La semaine dernière, le site Indymedia Athens avait été rendu inaccessible suite à l’ordre du recteur de désactiver le serveur hébergé par le réseau de l’université. Une radio alternative avait également été visée par cette mesure. Aujourd’hui, un groupe de jeunes est monté sur le toit du bâtiment. Il a d’abord remplacé le drapeau grec par un drapeau anarchiste avant de déployer un énorme calicot devant la façade, ‘Raise your voice – Fighet against state censorship’. 63 personnes ont été interpellées à l’issue de cette action.

Action anarchiste à l'université d'Athènes

Hier, nous vous annoncions le placement en garde à vue de six ouvriers de chez Goodyear dans le cadre d’une enquête relative à la manifestation du 7 mars dernier devant le siège de la société. Parmi les six, quatre ont été finalement convoqués devant le tribunal correctionnel de Nanterre le 16 septembre prochain tandis que les deux autres ont été mis hors de cause. Tous ont été remis en liberté. Deux sont accusés d’avoir lancé des morceaux de grille sur les forces de l’ordre, un troisième d’avoir donné un coup de poing à un policier et le dernier d’avoir lancé de l’essence en direction des policiers.

La grève est générale à Saint-Domingue, qui affecte le commerce, le transport, l’enseignement et les autres activités. Un ensemble d’organisations de quartier, paysan, étudiant et culturel, avaient appelé à la journée de grève de 48 heures pour dénoncer de détournements dans le conseil municipal lors de divers grands chantiers (construction de routes, d’un hôpital…).

Malgré le grand déploiement de policiers et militaires, des affrontements prolongés ont secoué les secteurs Nuevo Pueblo, Hermanas Mirabal, San Martin, entre autres. Dans ces quartiers des groupes de jeunes manifrestants ont caillassé la police qui a ouvert le feu. Une épaisse couche de fumée noire vu dans la zone des combats, à la suite de la grande quantité de pneus qui ont été brûlés par les manifestants. Le bilan des incidents est de deux morts, un officier de police et un militant d’une des forces organisatrice de la grève, le Frente Amplio de Lucha Popular (Falpo). Ils ont tous deux été tués par balle.

Saint-Domingue: Deux morts lors de la grève générale

Des affrontements entre des étudiants et des policiers anti-émeutes ont éclaté cet après-midi devant l’université Sant’Anna à Pise au cours d’une manifestation contre la présence des ministres Francesco Profumo et Giuliano Amato. Tous deux donnaient une conférence au sein de l’institution. Des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés pour manifester leur colère contre les deux ministres responsables des récentes coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation. La police avait encerclé l’université pour empêcher les manifestants d’entrer sur le site. Un étudiant blessé par les forces de l’ordre a été emmené à l’hôpital.

Etudiants manifestant à Pise

Début mars, de violents affrontements avaient opposé des salariés de Goodyear et les forces de l’ordre lors d’un rassemblement devant le siège social de la société. Les manifestants s’étaient réunis pour dénoncer la fermeture prochaine de leur usine. Les policiers avaient tiré des gaz lacrymogène pour les empêcher de s’approcher du bâtiment, entraînant la réplique immédiate des manifestants. Des membres des deux camps avaient été blessés et quatre policiers avaient décidé de porter plainte. Chargée de l’enquête, la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine avait convoqué six ouvriers ce mardi matin à Nanterre. Les accusant de violences à l’encontre des policiers, elle a décidé de les placer tous les six en garde à vue.

La police basque (Ertzaintza) a fait irruption vendredi dans le campement Aske Gunea à San Sebastian où un millier de personnes cherchaient depuis plusieurs jours à empêcher l’arrestation de huit jeunes basques, condamnés à six ans de prison. Elle a arrêté six des huit prévenus. Deux autres personnes ont été arrêtées pour « atteinte à l’autorité ». Quelques 200 policiers et 36 fourgons sont arrivés vers 6h00 au Boulevard, où se trouvait le chapiteau installé depuis le 9 avril dernier en solidarité avec les jeunes prévenus. Avant de procéder aux arrestations, les policiers ont délogé le campement et identifié les manifestants, qui opposaient une résistance passive et pacifique.