75 militants ont été interpellés par la police canadienne ce samedi après-midi en marge de la vaste manifestation contre le sommet du G20 qui se déroule ce week-end à Toronto. Les autorités les suspectent d’avoir mis le feu à deux voitures de police, d’en avoir endommagé deux autres et d’avoir brisé de nombreuses vitrines à coup de pierre dans le centre-ville. Plusieurs centaines de policiers à pied, à bicyclette et à cheval encerclaient la zone de rassemblement.

Vers 22 heures, le porte-parole de la police a annoncé qu’au total, 103 personnes avaient été arrêtées sur la seule journée de samedi, en ce y compris les 27 militants accusés des saccages. Le chef de la police a pour sa part confirmé l’usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre sont même allées jusqu’à restreindre l’accès à certains secteurs et édifices de la ville. Certains hôpitaux étaient également interdis d’accès. Au moins un manifestant a été blessé au cours de l’après-midi.

Ce vendredi, une soixantaine de militants belges et étrangers ont mené une vaste action de blocage sur le chantier de construction du nouveau centre fermé de Steenokerzeel. Ils sont arrivés sur place vers 5h30 du matin et se sont enchaînés à l’aide de lock-ons (photo) à divers endroits du chantier afin d’empêcher les ouvriers de commencer à travailler. Un lock-on de plusieurs centaines de kilos a été placé pour bloquer l’accès aux portes d’entrée. La police est rapidement arrivée sur les lieux tout en laissant, chose rare, l’action se poursuivre et quittant finalement les lieux sans en déloger les militants, mais en leur demandant de ne pas perturber les ‘résidents’ du centre fermé 127bis situé juste en face! Les militants dénoncent les politiques racistes en matière d’immigration, réclamant la fermeture des centres fermés et la régularisation des sans-papiers.

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Vendredi à San Carlos de Bariloche, en Argentine, a eu lieu une marche de protestation après la mort d’un gosse de 15 ans poursuivi pour vol. Les autorités provinciales ont confirmé le limogeage de quatre officiers de police impliqués dans ce décès, mais la tension entre les habitants de la petite ville et les forces de l’ordre est à son comble. Des troubles très violents ont eu lieu la semaine dernière, faisant trois morts et douze blessés chez les émeutiers.

Emeute anti-policière en Argentine (2)


Emeute anti-policière en Argentine (1)

Emeute anti-policière en Argentine (2)
Emeute anti-policière en Argentine (1)

Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge, avaient répondu à l’appel du Comité Mapuche de Belgique à manifester ce mercredi devant l’ambassade du Chili. Il s’agissait de se solidariser avec les 50 prisonniers politiques mapuches et particulièrement avec Pascual Pichún Collonao, arrêté le 26 février et détenu à la prison de Traiguén, avec d’autres prisonniers politiques mapuches.

Manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles


Manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles (2)

EDIT: A l’issue de la manifestation, deux personnes ont été brièvement arrêtées.

Manifestation devant l'ambassade du Chili à Bruxelles
Manifestation devant l'ambassade du Chili à Bruxelles (2)

Pascual Pichùn Collonao est un étudiant mapuche de 27 ans de la Faculté de journalisme de la UNLP, Argentine. Il est accusé d’avoir participé en 2002 à l’attaque incendiaire d’un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun.
Pascual Pichun a longtemps échappé à l’arrestation, mais il a finalement été arrêté à Temuco le 26 février 2010, et il est aujourd’hui détenu à la prison de Traiguen avec d’autres prisonniers politiques mapuches. Parallèlement le père de Pascual à lui-même été condamné sur base de la loi antiterroriste, héritage du régime pinochétiste et essentiellement appliquée dans les conflits politiques opposant gouvernement et communautés mapuches. Cette loi permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des « témoins sans visage »

Pour exiger la liberté immédiate de Pascual Pichun, la cessation du harcèlement quotidien vécu par sa famille et son peuple, la liberté de tous les prisonniers politiques de l’État Chilien, l’abrogation de la loi anti-terroriste et le respect des droits des peuples indigènes, une manifestation aura lieu ce mercredi 23 juin devant l’ambassade du Chili, Rue des Aduatiques, 106 (Metro Montgomery), de 15 à 17 H.

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Le samedi 12 juin a eu lieu à Fribourg une manif contre les violences policières. Un cortège d’environ 150 à 200 personnes, surtout des anarchistes et des communistes, derrière une grande banderole de front, a atteint la prison à la Karrweg où Erdal est incarcéré.
Erdal est le frère du jeune lyonnais Sébastien abattu par la police vaudoise, deux personnes sont toujours en prison : Yunus, le chauffeur de la voiture dans laquelle Sébastien a été tué et Erdal, le frère de Sébastien qui a été arrêté lorsqu’il était venu chercher le corps du défunt avec sa famille.

Arrivés à la prison, les manifestants ont allumés divers engins pyrotechniques. La polcie a alors tiré des balles en caoutchouc. Le le cortège a commencé à se disperser après que des vitres d’un poste de police ont été brisées. Apparemment, il y a aussi eu un début d’incendie. 47 personnes interpellées, 29 ont été relâchées durant la nuit de samedi à dimanche, et les 18 autres dimanche en fin d’après-midi.

manifestation à Fribourg contre les violences policières

manifestation à Fribourg contre les violences policières

Une nouvelle opération visant le KCK (Kurdish Communities Union) a été menée par la police antiterroriste turque dans la soirée de mardi dans la province de Hakkari. Le KCK est présenté par les autorités comme la « branche civile » du PKK. C’est la deuxième offensive contre ces militants depuis le début du mois. Onze personnes ont été interpellées durant les perquisitions de résidences privées et du quartier général de la province du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party). Des documents ont également été saisis. Siddik Akis, le dirigeant provincial du parti, fait partie des personnes qui ont été arrêtées. Les autres sont soit des membres haut placés du BDP ou du DTP, le Democratic Society Party, récemment dissout. Le maire d’Hakkari a affirmé ne pas avoir été informé des causes probable de ces interpellations. ‘Ceci est une continuation des actes violents contre la population kurde’ a-t-il déclaré. Des militants du BDP ont manifesté ce mercredi pour dénoncer les arrestations. La police est intervenue après que les manifestants aient pris la parole, entraînant des affrontements.

Manifestation pour le BDP

Manifestation pour le BDP

Une centaine de personnes s’étaient réunies hier après-midi pour exiger la libération de Jean-Marc Rouillan, dernier militant d’Action Directe derrière les barreaux depuis que Georges Cipriani s’est vu accorder un régime de semi-liberté en avril dernier. Devant la prison de Muret, ils ont brandi des banderoles et scandé des slogans. Ils ont également frappé des tôles et fait résonner des cornes de brume pour être entendus dans les cellules. Un des membres du comité de soutien à eu l’occasion de se rendre au parloir pour rencontrer le prisonnier.

Manifestation pour Jean-Marc Rouillan

Cela fait maintenant 23 ans que Rouillan est en prison. Après avoir obtenu une libération conditionnelle en 2008, il a été réincarcéré après avoir affirmé dans une interview qu’il ne crachait pas sur ce qu’il avait fait. Aujourd’hui, le militant souffre de la maladie orpheline d’Erdheim-Chester, pour laquelle il ne bénéficie pas des soins nécessaires, et son état de santé va en se dégradant.

Manifestation pour Jean-Marc Rouillan

Une manifestation s’est tenue le 16 mai pour soutenir les prisonniers républicains détenus à Maghaberry (photo). Maureen Fitzsimmons, soeur du républicain Harry Fitzsimmons, emprisonné dans cette prison, a prononcé le discours suivant:

Nous sommes réunis aujourd’hui pour manifester notre solidarité envers ceux qui sont incarcérés à Maghaberry, pour montrer à ces hommes et au monde que nous ne les oublions pas, que nous ne les oublierons pas et que nous ferons inlassablement campagne jusqu’à ce qu’ils obtiennent les pleins droits qui sont les leurs et la reconnaissance qu’ils méritent.
Les allégations selon lesquelles ils seraient en train de s’auto-mutiler et que leurs conditions d’incarcération seraient proches de celles d’un hôtel 5 étoiles sont insultantes : c’est presque aussi insultant que lorsqu’ils disaient que Bobby Sands et ses camarades s’infligeaient des auto-mutilations tout en étant accueillis dans le régime carcéral le plus progressiste d’Europe.

Lire la suite du discours

Manifestation pour les prisonniers républicains en Irlande

Un millier de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés ce vendredi après-midi sur les marches de la Bourse de Bruxelles pour protester contre le raid israélien contre le convoi humanitaire et contre le blocus de Gaza. Une délégation de notre Secours Rouge était présente avec un calicot exigeant la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Des membres du Secours avaient déjà distrbué des tracts pour la libération de Georges Abdallah la veille, au rassemblement du rond-point Schuman.