L’action, qui remonte au lundi 5 octobre, s’est déroulée dans le Carmel, un quartier ouvrier de Barcelone composé de rues étroites, de nombreux escaliers et dont le tracé des rues est sans ordre apparent. Des bennes à ordure ont été incendiées et un coup de téléphone a prévenu la police anti-émeute (les ‘Mossos’) de l’incident. Une patrouille arrive sur place en moins de 5 minutes. Lorsque les policiers descendent de leur véhicule et s’approchent des bennes, ils sont criblés de pierres depuis la rue située au-dessus, à environ 2 mètres de haut. Les deux flics fuient comme des dératés dans les rues pour chercher un abri. Les vitres de leur voiture de patrouille sont bien sûr détruites entièrement. L’embuscade a été revendiquée comme action de solidarité avec l’anarchiste emprisonné Amadeu Casellas.

Un rassemblement avec diffusion de tracts se tiendra de 14h à 15h à l’appel du Comité des Libertés au rond-point Schuman (quartier européen). Une délégation de notre Secours Rouge sera présente.

Voir notre dossier sur Güler Zere.

La police d’Istanbul a utilisé pour la deuxième journée consécutive canons à eau, gaz lacrymogène et véhicules blindés pour disperser mercredi une manifestation contre le FMI et la Banque mondiale, qui achevaient leur réunion annuelle dans la métropole turque. Les policiers anti-émeutes ont chargé les manifestants qui s’étaient rassemblés dans le quartier de Pangalti, sur la rive européenne de la métropole, scandant ‘Va-t-en FMI, ce monde nous appartient’ alors qu’ils voulaient marcher en direction du centre de congrès, à quelques centaines de mètres du lieu de la manifestation, où se tenaient les réunions. Les manifestants, pour la plupart masqués, et membres d’organisations révolutionnaires, ont répliqué avec des pierres et des frondes lançant des billes de métal.

Tout comme la veille, un groupe d’une centaine de manifestants ont saccagé à coups de barres de fer et de pierres au moins cinq succursales bancaires, un supermarché et un fast-food, dans le centre-ville, avant de perturber la circulation sur une autoroute périphérique, sans que la police n’intervienne. Les manifestants s’en sont aussi pris sur cette route à une voiture de police qu’il ont pris pour cible avec des pierres. Un policier à bord du véhicule a réagi en tirant des coup de feu en l’air par la fenêtre. La police a procédé mercredi à 25 interpellations, qui viennent s’ajouter à 103 arrestations réalisées la veille, a affirmé le gouverneur d’Istanbul, Muammer Güler. La réunion annuelle du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale s’est achevée ce mercredi. Environ 10.000 policiers et 1.600 vigiles ont assuré la sécurité de la réunion.

On a en outre appris qu’un militant est décédé durant la manifestation d’hier (video). Ishak Kalvo est décédé suite une attaque cardiaque quand la police a pénétré dans l’avenue piétonnière Istiklal, dans le centre d’Istanbul, qu’elle a copieusement arrosée de gaz lacrymogènes. Une ambulance avait réussi à prendre en charge le militant âgé de 55 ans, mais étant donné la fermeture des rues il n’est pas arrivé à l’hôpital et est décédé.

Une soixantaine de personnes étaient présentes cet après-midi devant les institutions européennes pour dénoncer le putsch au Honduras et soutenir la résistance populaire.

Rassemblement de solidarité pour le Honduras

Solidarité avec le peuple hondurien

Rassemblement de solidarité pour le Honduras
Solidarité avec le peuple hondurien

Voilà près d’un an que se préparait à Colmar une manifestation antinucléaire exigeant la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim. Le lieu de rassemblement annoncé était la Place Rapp, une immense place au centre ville. Mais le préfet a voulu la parquer dans un stade à la périphérie de la ville. Sous la pression de diverses organisations, le rassemblement a pu se faire Place de la Gare, que la police a transformé en nasse ne proposant qu’un parcours s’éloignant du centre ville pour minimiser la visibilité de la manifestation.

Le dispositif policier et répressif était absurdement disproportionné. D’après l’AFP, 3.000 policiers étaient mobilisés, dont plus de 600 CRS. En comptant 10.000 manifestants, la proportion était donc de un policier pour environ 3 manifestants! Jean-Marie Bockel en personne, en tant que secrétaire d’Etat à la Justice et aux Libertés (sic), supervisait les opérations à la cellule de crise de la Préfecture de Colmar. La brigade anti-criminalité (BAC) était présente en force. La brigade équestre de la police nationale était venue spécialement d’Ile de France. La police de l’air et des frontières (PAF) effectuait des contrôles renforcés aux frontières, créant ainsi d’immenses embouteillages. Des grilles anti-émeutes avaient été dressées dans plusieurs rues empêchant tout accès au centre ville. Des véhicules de type bulldozers et anti-émeutes étaient prêts à intervenir. Pendant toute la journée, un hélicoptère a survolé le rassemblement antinucléaire, dans un bruit assourdissant. Tant aux frontières (où plusieurs dizaines de personnes ont été refoulées par la PAF) qu’à Colmar, ville en état de siège, de nombreuses personnes ont été dissuadés de venir manifester leur opposition au nucléaire par l’attitude des forces de l’ordre et par le climat de répression. Seuls les plus motivés et les plus aguerris ont finalement pu se rendre sur le lieu de la manifestation.

Manifestation antinucléaire à Colmar

Manifestation antinucléaire à Colmar

Le dimanche 28 juin 2009, le président constitutionnel du Honduras, José Manuel Zelaya Rosales, a été séquestré et expulsé de force par l’armée vers le Costa Rica. Une oligarchie des plus réactionnaires s’est installée au pouvoir. Depuis maintenant plus de trois mois, la dictature, menée par Roberto Micheletti, tente d’anéantir la révolte populaire. Le peuple hondurien, qui s’était soulevé pacifiquement depuis l’enlèvement de son président élu, est réprimé de plus en plus violemment par la police et les militaires.

Manifestation en soutien au peuple du Honduras et contre le coup d’état mercredi 7 octobre, à 17h, devant le Parlement Européen (Place du Luxembourg), à l’appel de la Plate-forme pour la démocratie au Honduras.

La réunion annuelle du Fond Monétaire International a commencé ce mardi à Istanbul. 1.500 manifestants s’étaient rassemblés sur la place Taksim près du centre de conférence où se déroulait la séance inaugurale. Pour la plupart étudiants et lycéens, ils brandissaient des banderoles déclarant notamment: ‘FMI amis du patronat, ennemi des travailleurs‘, ‘Un autre monde est possible‘ et ‘Votre démocratie est une dictature, votre économie est un esclavage, allez-vous en, bandits‘. Des manifestants ont brisé les vitres d’un restaurant Mc Donald et d’au moins quatre banques. Des véhicules ont également été endommagées, et des cocktails Molotovs lancés vers les forces de l’ordre. Les policiers anti-émeutes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants. Une centaine d’entre eux ont été interpellés.

Manifestation anti-FMI

Manifestation anti-FMI

Elliott Madison, se revendiquant de la mouvance anarchiste était présent lors du sommet du G20 à Pittsburgh. La police était descendue dans sa chambre de motel et y avait découvert un centre de communication composé d’ordinateurs personnels, de micros et de cartes. Madison oeuvre dans un collectif du nom de ‘People’s Law Collective’ qui fourni des démarches légales aux manifestants. Durant le G20, il guidait les manifestants grâce à Twitter et les informait des positions et des actions des forces de l’ordre. Lors de cette perquisition, Madison est arrêté et accusé d’entrave aux forces de l’ordre, d’utilisation criminelle de moyens de communication et possession d’instruments criminels. Depuis, il a été libéré sous caution.

Mais jeudi dernier, les agents anti-terroristes du FBI ont perquisitionné son domicile, sous prétexte que ce qu’ils avaient trouvé dans sa chambre de motel leur avait mis la puce à l’oreille, sans autres précisions. La visite du domicile a duré 16 heures, durant lesquelles, selon le voisinage, des hélicoptères ont continuellement survolé la maison.

Amadeu Casellas, un prisonnier anarchiste, est en grève de la faim suite à son transfert dans le régime le plus dur (Fies1): isolement, censure du courrier, parloirs restreints etc… Le mouvement de solidarité est important: le 21 septembre, à San Boi del Llobregat (une ville proche de Barcelone), des banderoles en solidarité ont été accrochées dans cette ville proche de Barcelone; le 23 septembre une barricade enflammée sur les voies a paralysé un train à destination de Madrid à hauteur de Ourense; le 25 septembre, un câble d’acier a été lancé par-dessus la caténaire de la ligne Galice-Barcelone à hauteur de Ponferrada. L’action a été réalisée quelques minutes avant le passage du train, si bien que cela a provoqué un grand retard, avant que les techniciens ne changent les câbles de la zone touchée par le court-circuit; le 30 septembre, un engin incendiaire a été placé dans le Palais de Justice de Ourense. La photo ci-dessous est celle d’une ancienne mobilisation: Amadeu est détenu depuis 22 ans pour des braquages (sans effusion de sang) destinés à financer les luttes.