Un groupe d’habitants du quartier de Brasilia, au sud de Bogota, a attaqué, après une journée de protestations, les installations du Centre d’Attention Immédiate (CAI) de la Police Métropolitaine de Bogota. Il s’agit du deuxième CAI à être attaqué en moins de 24 heures à Bogotá (vendredi après-midi, un CAI de Santa Librada avait fait l’objet d’une attaque incendiaire). L’escadron mobile anti-émeute est intervenu pour contrôler la situation et dégager plusieurs des routes qui étaient recouvertes de pneus et d’autres éléments ne permettant pas le passage. Pendant ce temps, dans le sud de Bogota, les manifestations de citoyens exigeant la réforme de la police se poursuivent.

Au moins 37 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens en Cisjordanie. Le Croissant-Rouge palestinien a dû prendre en charge trois blessés touchés par des balles réelles et neuf par des balles en caoutchouc, tandis que les 25 autres avaient inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Dans la ville de Sinjil, au nord-est de la ville de Ramallah, les soldats ont tiré de nombreuses balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz sur les Palestiniens avant de les agresser physiquement. Cela s’est produit après que plusieurs colons israéliens aient envahi les terres palestiniennes dans la zone d’ar-Rafid. Deux Palestiniens ont été touchés par des balles réelles, deux par des balles en acier recouvertes de caoutchouc, et des dizaines de personnes ont subi les effets de l’inhalation massive de gaz lacrymogènes. À Kufur Qaddoum, à l’est de la ville de Qalqilia, les soldats ont attaqué la manifestation hebdomadaire et ont tiré sur quatre jeunes hommes avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc. Les soldats ont tenté d’enlever plusieurs Palestiniens. La manifestation de cette semaine à Kufur Qaddoum s’est également tenue en solidarité avec Nasser Abu Hmeid, un détenu palestinien gravement malade et atteint d’un cancer et privé d’un traitement médical spécialisé.

Les soldats des forces d’occupation ont également attaqué une manifestation près de l’entrée principale du village d’al-Jeeb, au nord-ouest de Jérusalem, et ont blessé cinq Palestiniens qui ont été aspergés de gaz poivré et agressés ; parmi les blessés se trouvaient Moayyad Sha’ban, le chef de la Commission de résistance au mur et à la colonisation à Jérusalem, et le militant non-violent Omar Maw’ed. À Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, les soldats ont tiré sur deux Palestiniens avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et ont fait subir à des dizaines de personnes les effets de l’inhalation massive de gaz lacrymogènes dans le village de Beit Dajan, à l’est de la ville. Dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, les soldats ont blessé cinq Palestiniens lors de la manifestation hebdomadaire près de l’entrée principale de la ville.

Diverses manifestations d’étudiants ont eu lieu le matin et l’après-midi de vendredi. Certaines dans le centre-ville de Santiago, d’autres de la Plaza Italia à l’est, et d’autres encore de Providencia à Santiago, menées par des lycéens et des étudiants. La manifestation qui avait lieu sur l’Avenida Providencia a été dispersée par les Carabiniers, notamment à l’aide d’autos-pompes. Les manifestants ont lancé des projectiles divers sur les forces de l’ordre et érigés un barricade. Ces affrontements ont généré des perturbations dans les rues de la commune du secteur est de la région métropolitaine, et la fermeture de certaines stations de métro.

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Dans la banlieue nord de la capitale de la Guinée, les manifestations d’opposition et de protestation et leur répression se succèdent. De nouveaux affrontements ont eu lieu après l’enterrement d’un jeune tué hier, dans le quartier Carrière hier jeudi. C’est au retour des jeunes du cimetière après l’enterrement de Gadiri Diallo, 16 ans, tué par balle hier que les heurts ont recommencé, vers 12 heures. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), en grand nombre, ont à nouveau tiré sur les jeunes manifestants, faisant plusieurs blessés.

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Des milliers de personnes dans la capitale haïtienne et dans d’autres grandes villes ont organisé de nouvelles manifestations mercredi 7 septembre. Ils ont brandi des pancartes contre la pauvreté tandis que d’autres déploraient le manque d’emplois. Ils exigent des rues plus sûres, des biens plus abordables et la démission du Premier ministre. Outre Port-au-Prince, des manifestations ont paralysé diverses villes côtières des régions du nord et du sud d’Haïti, notamment Port-de-Paix, Petit-Goâve et Jérémie, la police tirant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. A Port-au-Prince, des coups de feu occasionnels se sont mêlés aux cris et aux applaudissements des manifestants alors qu’ils défilaient dans les rues bloquées par des pierres, des camions et des pneus enflammés. Dans un contexte social difficile les haïtiens sont confrontés à une augmentation des enlèvements et des meurtres liés aux gangs, à la flambée des prix des produits de base et à un grave manque de carburant dans un taux d’inflation qui a atteint 30 %.

Des manifestants a de nouveau marché dans le centre de la capitale chilienne, Santiago, mercredi. Des barricades ont été érigées et des conteneurs brûlés. Les Carabineros sont intervenus notamment à l’aide de canon à eau. Des groupes de manifestants portant des combinaisons blanches ont lancé des cocktails Molotov et divers projectiles, tandis que la circulation était coupée dans l’Alameda. Une organisation étudiante avait appelé mardi à une autre marche dans les environs du Palacio de la Moneda, qui a également donné lieu à des affrontements. Cette série de marches intervient alors que la population chilienne a rejeté dimanche dernier à une large majorité la proposition de nouvelle Constitution, rédigée en un an par une Convention constituante également mise en place après les manifestations qui ont secoué le pays entre octobre 2019 et mars 2020.

28/12/2020 28 December 2020, Chile, Santiago: Chilean riot police use water cannons to disperse protestors during a demonstration to mark the first anniversary of the death of Mauricio Fredes, 33, who died during a demonstration. Photo: Mauricio Mendez/Agencia Uno/dpa
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Un jeune palestinien a été tué hier lundi à l’aube, et 16 autres ont été blessés dont un grièvement par des balles des forces d’occupation israéliennes lors de leur incursion dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Une importante force de l’armée d’occupation, estimée à environ 100 véhicules militaires, accompagnée d’un bulldozer, a pris d’assaut la ville depuis plusieurs directions et a fermé ses entrées. Les soldats se sont aussi répandus dans un certain nombre de quartiers de la ville, et ont déployé leurs tireurs d’élite sur les toits de certains immeubles de grande hauteur. Les soldats ont encerclé un immeuble dans le quartier Est de Jénine, forçant ses habitants à quitter leurs appartements et les ont détenus en plein air, y compris des enfants et des femmes. Le but de l’opération était de faire exploser l’appartement de Raed Hazem, qui a attaqué et tué trois Israéliens et en a blessé d’autres à Tel Aviv en avril dernier avant d’être tué.

Des affrontements ont éclaté entre les soldats d’occupation et des jeunes palestiniens dans la ville, au cours desquels, 16 Palestiniens ont été blessés par balles réelles, dont une fille qui a été touchée à la mâchoire, ainsi que deux jeunes blessés aux jambes et un autre avec éclat d’obus dans la tête. Un ambulancier, Mohammad Malaisha, a également été blessé à balles réelles au pied alors qu’il tentait d’aider un jeune blessé. Mohammed Mousa Mohammed Sabaaneh, âgé de 29 ans, a succombé à ses blessures résultants des tirs israéliens.

Mohammed Sabaaneh

Des affrontements sporadiques entre manifestants et forces de sécurité guinéennes ont éclaté lundi dans la banlieue de Conakry partiellement paralysée, un an après le coup d’Etat qui a porté les militaires au pouvoir. Le 5 septembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya et ses forces spéciales renversaient le chef de l’Etat Alpha Condé, avant de se faire investir président. La junte a promis de remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, rejoint par ce qu’il reste de l’opposition, a appelé à manifester lundi pour dénoncer une confiscation du pouvoir, la répression de la contestation et une instrumentalisation de la justice.

Malgré l’interdiction par la junte de tout rassemblement depuis mai et la dissolution du FNDC décrétée par les autorités en août, des manifestations éparses se sont déroulées dans des quartiers acquis à l’opposition de la banlieue de la capitale, comme Sonfonia, Wanindara, Bambeto et Hamdallaye. A Cosa, une dizaine de jeunes ont été interpellés. Dans ces lieux, les commerces ont été fermés et la circulation paralysée. Les manifestants ont essayé d’ériger des barricades, vite démantelées par les forces de l’ordre, bénéficiant par endroit d’un discret renfort de l’armée. Des dizaines de pick-ups de la police et de la gendarmerie étaient également stationnées sur la Route Le Prince, axe traversant la banlieue de la capitale et théâtre fréquent des confrontations à Conakry.

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Les Chiliens ont majoritairement rejeté, dimanche 4 septembre, le projet de nouvelle Constitution qui visait à remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet. Ce choix ne fait cependant que suspendre le processus de nouvelle Constitution entamé après le violent soulèvement populaire de 2019 réclamant plus de justice sociale, et dénonçant la Constitution rédigée sous le régime militaire. Suite au vote, plusieurs barricades ont été enregistrées dans la nuit de dimanche à lundi, dans différents quartiers de Santiago. Le métro a fait fermer plusieurs stations durant les manifestations et les carabiniers sont intervenus. Les affrontements ont été violents mais aucune arrestation n’avait été signalée.

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Les villageois de Nandakumar dans la région de Medinipur, accusent la direction de l’école locale de détourner l’argent de la cantine scolaire. Certains élèves se plaignaient qu’on leur servait de la nourriture de mauvaise qualité, d’autres élèves de ne pas recevoir de repas de midi. Après un chahut massif et des altercations dans les locaux de l’école vendredi, les villageois se sont tournés contre les forces de police et les ont affronté.

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