Depuis mercredi, des milliers d’étudiants antifascistes se mobilisent à Paris, Nancy ou Reims, pour protester contre le résultat du premier tour de l’élection présidentielle et alerter sur les questions écologiques et sociales. Une partie des étudiants qui occupaient la Sorbonne, dans le centre de Paris, avaient quitté les bâtiments de l’université jeudi en début de soirée tandis que d’autres étaient restés sur place. A quelques rues de là, à Sciences Po Paris, des étudiants ont bloqué jeudi l’entrée de l’école. Des banderoles indiquaient: « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers » ou « Non à l’extrême droite ». Quelques heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, et les étudiants place de la Sorbonne. Les manifestants tentaient d’empêcher la mise en place de barrières en métal autour de la faculté alors qu’un important dispositif policier s’est déployé vers midi tout autour du bâtiment. La Sorbonne a été évacuée par ses occupants en fin de soirée.

Pendant deux jours, de nombreuses manifestantes ont défilé dans le centre de Monterrey pour protester contre la disparition de femmes. Elles ont tenté de pénétrer dans le Palais du gouvernement, où elles se sont heurtés à des dizaines de policiers qui gardaient le siège de l’exécutif. Elles ont brûlé une porte du bâtiment gouvernemental et peint sur le mur « Ni una menos » (Pas une de moins).

 

Lundi 11 avril des affrontements ont eu lieu en Indonésie (dans le sud de la province de Sulawesi, dans l’ouest de Java et à Jakarta). Les manifestant.es, principalement des étudiant.es, dénonçaient la hausse des prix du carburant et de denrées alimentaires ainsi que le possible report des élections présidentielles prévues en 2024. La police est intervenue devant le Parlement à Jakarta, utilisant des canons à eau et tirant des gaz lacrymogènes. On compterait plusieurs blessés graves.

Ghada Sabatine, une quadragénaire palestinienne, veuve et mère de six enfants,  a été tuée aujourd’hui par des soldats israéliens en Cisjordanie. Elle a succombé à ses blessures après avoir été la cible de tirs de soldats israéliens près de Husan parce qu’ils trouvaient sont attitude « suspecte ». Blessée grièvement à son arrivée à l’hôpital de Beit Jala, près de Bethléem, elle est décédée après avoir perdu beaucoup de sang.

L’université nationale de Medellin a dû évacuer son personnel vendredi après-midi, en raison d’une manifestation de manifestants cagoulés qui a traversé le campus. Les manifestants commémoraient le 74e anniversaire du « Bogotazo », qui a été déclenché après la mort du leader politique, Jorge Eliecer Gaitan. La manifestation a été organisée par le Movimiento Popular Revolucionario (Mouvement populaire révolutionnaire), qui, dans un communiqué, a déclaré vouloir mettre fin « aux abus violents des classes dirigeantes ».

Un manifestant a été tué le 6 avril dans le sud du Pérou, au cours d’affrontements avec la police, qui ont fait aussi plusieurs blessés. Une nouvelle journée de revendications avait lieu contre l’augmentation du coût de la vie. Le manifestant était décédé à son arrivée à l’hôpital d’Ica, à 300 km au sud de Lima, où des manifestants bloquent la circulation sur l’autoroute panaméricaine, principal axe de transit de marchandises entre l’Amérique du Nord et du Sud. Le manifestant décédé était un ouvrier agricole de 25 ans. Les affrontements ont éclaté en fin de matinée lorsque la police a tenté de déloger plusieurs dizaines de manifestants qui bloquaient l’accès à cette région fertile où opèrent de nombreuses entreprises agroalimentaires.

Le président Pedro Castillo a instauré un couvre-feu, rapidement dénoncé, sur la capitale et le port voisin de Callao, où vivent 10 millions de personnes. Il a été levé le 5 avril en milieu d’après-midi sous la pression populaire et du Parlement où l’opposition est majoritaire. Des heurts ont éclaté mardi soir dans Lima après des défilés dans plusieurs quartiers. Des bâtiments publics ont été attaqués. Le gouvernement avait supprimé la semaine dernière un impôt sur les carburants dans un souci d’apaisement et également décrété une augmentation de 10 % du salaire minimum qui atteindra l’équivalent de 277 dollars à partir du 1er mai. Des mesures insuffisantes pour la Confédération générale des travailleurs péruviens (CGTP), le principal syndicat du pays, qui a appelé à de nouveaux rassemblements jeudi.

Le Sri Lanka subit de graves pénuries de biens essentiels, une forte hausse des prix et de longues coupures de courant, lors de sa plus grave crise économique depuis son indépendance en 1948, ce qui provoque un grand mouvement de protestation. Des soldats et policiers armés ont empêché une manifestation de l’opposition contre le président Gotabaya Rajapaksa. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de manifestants s’étaient dirigés vers son domicile pour réclamer sa démission, avant que la police ne fasse usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. En temps normal, l’armée doit se contenter d’un rôle de soutien à la police. Mais avec l’état d’urgence proclamé vendredi soir, elle peut intervenir seule, notamment pour arrêter des civils. Elle a établi des barrages dans la capitale (photo).

Les réseaux sociaux étaient bloqués dimanche: Twitter, Facebook, Whatsapp, YouTube et Instagram figuraient parmi les réseaux sociaux rendus inaccessibles dans tout le pays. Avant que ce blocage ne prenne effet, des activistes anonymes avaient lancé sur internet des appels à de nouvelles manifestations massives dimanche, assortis de hashtags hostiles au pouvoir, tel que #GoHomeRajapaksas (« Dehors les Rajapaksa »). « Ne vous laissez pas dissuader par les gaz lacrymogènes, très bientôt ils seront à court de dollars pour se réapprovisionner », exhortait notamment un post samedi.

Des affrontements entre les manifestants et la police ont éclaté lundi dans plusieurs zones du Pérou, en marge d’un mouvement de grève lancé par les transporteurs. La mobilisation, qui a provoqué des blocages routiers et une suspension des cours dans plusieurs régions, a été déclenchée par la hausse du coût du carburant et des péages, ainsi que des prix alimentaires. Elle a aussi donné lieu à des scènes de pillage dans des magasins. Suite à cela, un couvre-feu a été instauré mardi 5 avril à Lima, la capitale du Pérou, et dans la ville portuaire voisine de Callao. Le couvre-feu entre en vigueur à l’aube et sera maintenu jusqu’à minuit face aux « faits de violence que certains groupes ont voulu susciter » et afin de « rétablir la paix et l’ordre », a annoncé le président péruvien, Pedro Castillo, lors d’une allocution télévisée diffusée lundi soir.

 

Au moins 16 travailleurs du textile ont été blessés lors d’un affrontement avec la police, au cours de la manifestation de travailleurs réclamant deux mois de salaires impayés à Kalurghat, à Chattogram, hier lundi. Les travailleurs de la Regent Textiles Mills Limited, qui a fermé ses portes le 16 mars, ont bloqué la route Chattogram-Boalkhali à Kalurghat dans Boalkhali vers 8h00 du matin. L’affrontement a commencé lorsque la police a tenté de déloger les travailleurs de la route. Les travailleurs ont répliqué aux charges par des jets de pierre et ont mis le feu à des pneus sur la route, interrompant la circulation pendant des heures.