Entamée début avril à Ivry (photo) pour atteintre Kenitra, soit 3000 km, la marche pour dénoncer l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, se poursuit à travers la France (voir notre article). Chaque étape est l’occasion de rencontres avec des élus, des collectifs associatifs, des défenseurs des droits humains et des citoyens engagés. À Lyon, à Toulouse (voir notre article), à Clermont-Ferrand, à Nevers ou encore à Bourges, des débats, colloques et lectures publiques ont ponctué le trajet. C’est à Béziers, lors d’une halte symbolique devant la mairie, que la marche a connu son seul incident notable jusqu’à présent. Alors que Claude Mangin s’apprêtait à lire un message en soutien aux prisonniers sahraouis, un groupe de manifestants pro-marocains a tenté de perturber le rassemblement. Des slogans hostiles à la cause sahraouie ont été scandés, des journalistes de l’Equipe Médias attaqués. Une brève bousculade s’en est suivie avant l’intervention des forces de l’ordre. L’arrivée de la marche est prévue à Paris le 25 mai, avec un grand rassemblement place de la République.
La mobilisation intervient dans un contexte juridique et politique particulier : en octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a de nouveau annulé des accords commerciaux entre l’Union et le Maroc, estimant qu’ils violaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Une décision saluée par les partisans de la cause sahraouie mais ignorée par plusieurs chancelleries européennes, dont Paris.
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