Le maire d’Iguala, José Luis Abarca, et son épouse, étaient les fugitifs les plus recherchés du Mexique. Le couple avait pris la fuite quelques jours après que des policiers municipaux et des membres d’un cartel aient attaqué avec des armes à feu des dizaines de manifestants étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa, faisant 6 morts, 25 blessés et 43 disparus. Selon des déclarations de certaines des 56 personnes arrêtées dans cette affaires – policiers, fonctionnaires, membres du gang – les disparus auraient été assassinés et enterrés. Les autorités judiciaires ont accusé Abarca et son épouse, dont plusieurs frères étaient des narcotrafiquants notoires, d’avoir organisé cette attaque.

Mexique: Arrestation du maire d’Iguala

Le 31 octobre, les juges du tribunal fédéral de Mexico ont rendu leur verdict contre Amélie Trudeau Pelletier, Fallon Poisson Rouiller et Carlos López Marín, accusés de dommages à la propriété d’autrui sous la foröe d’un incendie (il s’agissait de l’attaque contre le Secrétariat d’Etat aux Communications et au Transport). Les prisoniers anarchistes ont été condamnés à 7 ans et 6 mois de prison. Les avocats feront appel. Le verdict pour l’affaire de l’attaque contre le concessionnaire Nissan n’a pas encore été rendu.

Mexique: Quatre anarchistes condamnés

Dans la nuit du 12 octobre,deux agences bancaires ont été attaquées avec des pierres et des cocktails Molotov à Iztapalapa (Mexico) en solidarité avec les quatre anarchistes emprisonnés en grève de la faim depuis le 1er octobre (leur grève s’est achevée le 17). Le communiqué (Lire ici) présente l’action comme une « réponse au harcèlement des camarades par des gardes, les médecins et le personnel des institutions pénitentiaires ».

Mexique: Attaque solidaire des prisonniers anarchistes

500 manifestants de la Coordination des travailleurs de l’éducation du Guerrero, exigeant la démission du gouverneur de l’Etat, membre du Parti de la révolution démocratique (PRD) ont envahi le siège du PRD à Cilpancingo (capitale du Guerero) et ont mis le feu à du matériel informatique, des documents et des portes. Les familles et les collègues des manifestants disparus d’Iguala issus de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, mettent en cause les autorités de la région dans l’absence de résultat des recherches. Depuis dimanche, la police fédérale a pris le contrôle de 14 municipalités du Guerrero (dont Iguala) et d’une de l’Etat de Mexico, Ixtapan de la Sal, en raison des indices de connexion entre les autorités locales et le crime organisé.

Mexique: Affrontements à Chilpancingo

Des milliers de manifestants ont marché sur un boulevard côtier très fréquenté de la ville touristique d’Acapulco, vendredi, pour réclamer le retour de 43 étudiants d’un collège d’enseignement disparus. Un convoi de plus de 20 autobus du collège que fréquentaient les étudiants disparus a joint d’autres manifestants du syndicat des enseignants du Guerrero, dans le centre-ville d’Acapulco. Les 43 étudiants sont disparus il y a trois semaines, après un affrontement avec la police locale liée à un cartels de la drogue dont un dirigeant a été arrêté.

Mexique: Marche pour les étudiants disparus

Aucune trace d’ADN des 43 manifestants étudiants disparus depuis le mois de septembre n’a été trouvée parmi les 28 corps exhumés de plusieurs fosses clandestines, a indiqué mardi le ministre mexicain de la Justice qui a également annoncé que 14 nouveaux policiers de la région avaient été arrêtés dans cette affaire, sous l’accusation d’avoir livré les étudiants disparus à un gang.

Les autorités avaient découvert plusieurs fosses clandestines près de la ville d’Iguala, dans l’Etat de Guerrero, après la disparition des étudiants à la suite d’une attaque menée conjointement par la police locale et ce gang. Les cinq premières fosses trouvées contenaient 28 cadavres, la plupart calcinés. Les autorités ont découvert par la suite d’autres fosses, mais n’ont pas indiqué le nombre de corps trouvés.

Des centaines d’étudiants et d’enseignants ont fait irruption dans les bâtiments officiels, situés à Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, brisé des vitres et mis le feu à une partie du complexe qui continuait de brûler lundi en fin d’après-midi. Une trentaine d’employés qui étaient à l’intérieur des bâtiments en sont sortis sains et sauf. Les manifestants ont réclamé la démission du gouverneur de l’Etat en raison de la disparition -du probable assassinat- de 43 manifestants étudiants il y a deux semaines.

Ces attaques contre l’administration locale sont intervenues après une série d’affrontements entre la police et les manifestants armés de pierres et de bâtons aux portes du Parlement local. Cinq enseignants et deux policiers ont été blessés.

L’espoir de revoir vivants les 43 manifestants étudiants disparus il y a quinze jours au Mexique s’est encore réduit jeudi soir après l’annonce de la découverte de quatre nouvelles fosses clandestines. A ce stade, 34 personnes ont été arrêtées dans l’affaire des étudiants disparus, dont 26 policiers municipaux d’Iguala. On ignore encore le nombre de corps que contiendraient ces nouvelles fosses situées près d’Iguala.