Un nombre indéterminé de cadavres ont été découverts samedi dans une fosse commune des environs de la municipalité d’Iguala (sud) au Mexique où 43 étudiants ont disparu à la suite d’affrontements violents avec la police locale. On se sait encore ni le nombre des cadavres ni leur identité et on ne sait pas si ce sont ceux des 43 étudiants portés disparus. La découverte de la fosse avait été rendue possible à la suite d’une dénonciation anonyme. Des experts fédéraux ont été dépêchés sur les lieux pour effectuer des tests génétiques.

Les étudiants disparus font partie d’une école normale proche de Chilpancingo. Ils s’étaient rendus vendredi à Iguala, à une centaine de kilomètres plus au nord, pour récolter des fonds d’aide. Après avoir pris d’assaut des bus de transport public pour revenir chez eux, il ont été la cible de tirs de la part de la police municipale. Trois étudiants ont trouvé la mort dans cette première fusillade et des témoins affirment que des dizaines d’entre eux ont été emmenés vers une destination inconnue dans des voitures de police.

Mexique: Une fosse commune découverte près d’Iguala

Quatre prisonniers anarchistes, Jorge Mario García González, Carlos López «El Chivo », Fernando Barcenas Castillo et Abraham Cortes Ávila ont entamé une grève le 1er octobre. Cette grève de la faim n’est accompagnée d’aucune revendication particulière: elle est une action de résistance à l’emprisonnement.

Lire le communiqué des prisonniers (en espagnol)

Lire le communiqué des prisonniers (en anglais)

57 étudiants disparus, 25 blessés et 6 morts, c’était le premier bilan de la répression d’une manifestation des étudiants de l’école normale rurale à Iguala, dans l’Etat de Guerrero, vendredi 26 au soir. Mardi, la Commission régionale des droits de l’Homme a indiqué que 14 des 57 étudiants portés disparus ont réapparu au cours des dernières heures. Le sort des 43 étudiants disparus reste ainsi un mystère cinq jours après les affrontements. Les autorités judiciaires ont en outre confirmé que des caméras de surveillance ont filmé des voitures de police emportant des civils et des témoignages d’étudiants affirment que certains de leurs camarades disparus se trouvent dans une caserne de bataillon d’infanterie de l’armée à Iguala, alors que d’autres seraient cachés dans les collines avoisinantes pour se soustraire à la répression.

Mexique: 43 étudiants toujours disparus

57 étudiants disparus, 6 morts, 25 blessés. C’est le bilan de la répression qui a eu lieu à Iguala, dans l’Etat de Guerrero (sud du Mexique), vendredi 26 septembre au soir, à la suite d’une manifestation étudiante. Les étudiants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa protestaient, vendredi après-midi, contre des mesures discriminatoires dans les recrutements, qui favoriseraient les étudiants des grandes villes. Ils manifestaient également contre la réforme de l’enseignement mexicain. Certains avaient alors mis le feu à des autobus du service public. La police municipale a alors ouvert le feu sur les manifestants, tuant deux étudiants, deux habitants de la ville et deux joueurs de l’équipe locale de football.

Les autorités judiciaires enquêtent sur la disparition de ces 57 étudiants de l’Ecole normale d’Ayotzinapa, dans le sud de l’Etat de Guerrerro, dont la liste a été communiquée par le procureur général de l’Etat. La justice s’interroge sur le rôle qu’avaient pu jouer des officiers de la police locale dans ces disparitions. Vingt-deux policiers locaux ont ainsi été arrêtés. Ils sont présumés responsables des violences contre les étudiants.

Mexique: La police tire et tue 6 manifestants

La contamination du fleuve Sonora par les épanchements de déchets toxiques, et la multiplication de barrages privés illégaux, construits par les grands propriétaires, en son long, causent une pénurie d’eau. Le 8 juin 2013, des Yaquis en résistance contre la construction de l’aqueduc « Independencia » avaient bloqué l’autoroute Mexico-Nogales. Un Yaqui en état d’ébriété, Francisco Delgado Romo, avait alors voulu forcer le barrage et avait failli écraser une femme et son fils. Il avait été jugé à ce moment là par autorités coutumières et privé temporairement de sa liberté et de son véhicule.

Le procureur général du Sonora a pris prétexte de cet incident vieux de 15 mois pour faire arrêter le porte-parole du mouvement de résistance yaqui, Mario Luna, et un autre représentant du mouvement, Fernando Jiménez Gutiérrez, en les accusant d’avoir coordonné la « séquestration » de Delgado Romo. Il s’agit d’une grossière manoeuvre d’intimidation du gouverneur de l’État du Sonora, lui-même récemment éclaboussé par un scandale au sujet de la construction illégale d’un barrage « privé » sur ses domaines fonciers. En effet le jugement d’us et coutumes prononcé contre Delgado Romo n’est pas de la responsabilité des inculpés, mais de celle des institutions traditionnelles yaquis.

Mexique: Arrestation des deux représentants yaquis

Il y a 87 ans jour pour jour, Sacco et Vanzetti étaient exécutés par l’appareil répressif américain. C’est pour commémorer cette date que plusieurs sections de l’Anarchist Black Cross, notamment en Europe de l’Est, au Royaume-Uni et au Mexique lancent cette année la ‘Semaine Mondiale de Solidarité avec les Prisonniers Anarchistes’ du 23 au 30 août.
Les organisateurs appellent à répandre l’info et à « organiser des événements allant de la soirée d’information, de la projection, de concerts benefiets à la solidarité et à l’action directe. »

Monde : Première édition de la ‘Semaine Mondiale de Solidarité avec les Prisonniers Anarchistes’

Des organisations indiennes instrumentalisées par les autorités mexicaines sont utilisées comme milices pour faire pression sur les communauté zapatistes. Les 25 juillet, 4, 6, 9 et 14 aout, elles ont mené des incursions armées au village de San Jacinto, tirant des coups de feu, détruisant des biens volant du grain et tuant du bétail.

22 indiens tzeltal , chol et lacandons ont été libérés ont été arrêtés jeudi vers 17h00; ils répondaient à une rendez-vous pour discuter au Palais du gouvernement au Chiapas, lorsqu’ils ont été cueillis par la police et emmené à la prison d’El Amate. Comme membres de l’Association rurale démocratique de l’intérêt collectif indépendant, ils avaient participé au mouvement de lutte pour les terres communales de la Forêt Lacandone, avec blocus des routes, manifestations avec des fermetures d’entreprises, etc. Plusieurs plaintes pénales avaiennt été déposées contre eux .

Le 2 mai dernier un groupe de choc de la CIOAC-H, une organisation « indigène » manipulée par les autorités, a attaqué le « caracol » de La Realidad, l’un des cinq centres régionaux où siègent les Conseils zapatistes. Une école et une clinique ont été détruites, une quinzaine de personnes ont été blessée et le « compañero Galeano », un responsable zapatiste a été délibérément assassiné.

Les cas ne manquent pas où les familles zapatistes, voire des hameaux entiers, sont chassés, les armes à la main. Il s’agit là d’une stratégie de contre-insurrection, plus discrète que le recours à l’armée fédérale et qui permet de mettre la violence sur le compte des « affrontements intracommunautaires ».

Mexique: Assassinat d’un responsable zapatiste