500 manifestants de la Coordination des travailleurs de l’éducation du Guerrero, exigeant la démission du gouverneur de l’Etat, membre du Parti de la révolution démocratique (PRD) ont envahi le siège du PRD à Cilpancingo (capitale du Guerero) et ont mis le feu à du matériel informatique, des documents et des portes. Les familles et les collègues des manifestants disparus d’Iguala issus de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, mettent en cause les autorités de la région dans l’absence de résultat des recherches. Depuis dimanche, la police fédérale a pris le contrôle de 14 municipalités du Guerrero (dont Iguala) et d’une de l’Etat de Mexico, Ixtapan de la Sal, en raison des indices de connexion entre les autorités locales et le crime organisé.

Mexique: Affrontements à Chilpancingo

Des milliers de manifestants ont marché sur un boulevard côtier très fréquenté de la ville touristique d’Acapulco, vendredi, pour réclamer le retour de 43 étudiants d’un collège d’enseignement disparus. Un convoi de plus de 20 autobus du collège que fréquentaient les étudiants disparus a joint d’autres manifestants du syndicat des enseignants du Guerrero, dans le centre-ville d’Acapulco. Les 43 étudiants sont disparus il y a trois semaines, après un affrontement avec la police locale liée à un cartels de la drogue dont un dirigeant a été arrêté.

Mexique: Marche pour les étudiants disparus

Aucune trace d’ADN des 43 manifestants étudiants disparus depuis le mois de septembre n’a été trouvée parmi les 28 corps exhumés de plusieurs fosses clandestines, a indiqué mardi le ministre mexicain de la Justice qui a également annoncé que 14 nouveaux policiers de la région avaient été arrêtés dans cette affaire, sous l’accusation d’avoir livré les étudiants disparus à un gang.

Les autorités avaient découvert plusieurs fosses clandestines près de la ville d’Iguala, dans l’Etat de Guerrero, après la disparition des étudiants à la suite d’une attaque menée conjointement par la police locale et ce gang. Les cinq premières fosses trouvées contenaient 28 cadavres, la plupart calcinés. Les autorités ont découvert par la suite d’autres fosses, mais n’ont pas indiqué le nombre de corps trouvés.

Des centaines d’étudiants et d’enseignants ont fait irruption dans les bâtiments officiels, situés à Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, brisé des vitres et mis le feu à une partie du complexe qui continuait de brûler lundi en fin d’après-midi. Une trentaine d’employés qui étaient à l’intérieur des bâtiments en sont sortis sains et sauf. Les manifestants ont réclamé la démission du gouverneur de l’Etat en raison de la disparition -du probable assassinat- de 43 manifestants étudiants il y a deux semaines.

Ces attaques contre l’administration locale sont intervenues après une série d’affrontements entre la police et les manifestants armés de pierres et de bâtons aux portes du Parlement local. Cinq enseignants et deux policiers ont été blessés.

L’espoir de revoir vivants les 43 manifestants étudiants disparus il y a quinze jours au Mexique s’est encore réduit jeudi soir après l’annonce de la découverte de quatre nouvelles fosses clandestines. A ce stade, 34 personnes ont été arrêtées dans l’affaire des étudiants disparus, dont 26 policiers municipaux d’Iguala. On ignore encore le nombre de corps que contiendraient ces nouvelles fosses situées près d’Iguala.

A Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, plus de 7.000 manifestants ont partiellement bloqué la circulation sur l’autoroute vers Acapulco. Cette marche était organisée pour exiger du gouvernement fédéral et des autorités régionales le retour des 43 étudiants, probablement victimes d’un enlèvement par les policiers municipaux d’Iguala et un gangs avec lequel ils sont liés. A Mexico, des milliers de personnes ont commencé à se réunir à l’appel de plusieurs organisations civiles sur la principale avenue de la capitale, Paseo de la Reforma.

Mexique: Manifestations pour les étudiants disparus

Suite au massacre des manifestants étudiants par une collusion de policiers et de gangsters locaux, les forces fédérales mexicaines, armée et gendarmerie, ont pris lundi le contrôle de la ville d’Iguala. L’armée a procédé au désarmement de la police municipale dans le cadre d’un déploiement des forces fédérales afin de prendre le contrôle de la ville et mener l’enquête. Les policiers encore actifs ont été transférés vers une base militaire dans le centre du pays, pendant que leurs armes ont été examinées pour vérifier si elles ont servi à commettre des délits. Le nouveau corps spécial de gendarmerie, soutenu par l’armée, est lui chargé des « tâches de sécurité publique » dans cette ville de 140.000 habitants.

Mexique: L’armée prend le contrôle d’Iguala

Des parents et amis des étudiants normaliens disparus, ulcérés du manque d’explication des autorités et du refus de les rencontrer, ont attaqué le siège du gouverneur de l’état de Guerrero. 10 cocktails Molotov ont été lancé sur la « Casa Guerrero », située à Chilpancingo, et un véhicule a été retourné.

Mexique: La résidence officielle du gouverneur du Guerrero attaquée

28 cadavres, dont certains calcinés, ont été exhumés jusqu’à présent des fosses clandestines trouvées près du lieu de disparition de 43 manifestants étudiants le 26 septembre. Les fosses ont été trouvées samedi près de la localité de Pueblo Viejo, dans une zone montagneuse, grâce aux témoignages de certaines des 30 personnes arrêtées dans cette affaire, dont 22 policiers municipaux et des membres d’un cartel local de narcotrafiquants.

Deux criminels du groupe ont avoué avoir tué 17 de ces étudiants. Les deux détenus ont assuré que l’ordre de venir sur les lieux où se trouvaient les étudiants avait été donné par le directeur de la sécurité publique d’Iguala. L’ordre de les capturer et de les assassiner aurait été donné par un des dirigeants du cartel. Tandis que les familles attendaient des nouvelles dans l’angoisse, des centaines de camarades et de collègues des élèves et enseignants ont bloqué l’autoroute menant de Chilpancingo à Acapulco.

Mexique: Le massacre des étudiants se confirme