Les unités spéciales israéliennes ont attaqué les prisonniers palestiniens dans la section 17 de la prison d’Ofer le 20 janvier, suivie de la section 15 et d’autres sections le 21 janvier. La répression s’est poursuivie alors que la section 2 de la prison de Megiddo avait également subie une attaque par ces forces répressives. Ces raids violents ont impliqué l’utilisation de chiens, de matraques et de pistolets-mitrailleurs, des dégâts considérables et la confiscation des biens des prisonniers.

Ces unités armées ont tiré des bombes lacrymogènes et des balles en métal recouvert de caoutchouc dans des locaux de prison fermés. Environ 150 prisonniers palestiniens ont été blessés lors de ces attaques. Certains ont souffert des effets des gaz lacrymogènes, d’autres de fractures à la mâchoire, au nez ou à la tête. Les forces israéliennes ont complètement fermé la prison, annulant les visites légales et les comparutions devant le tribunal. Les prisonniers ont continué leurs protestations; ils repas et promenade. Mercredi 23, plusieurs prisonniers ont annoncé une grève de la faim, exigeant le rétablissement des conditions qui prévalaient avant le raid.

Pour en savoir plus et pour lire la déclaration des prisonniers d’Ofer

Le raid à la prison d’Ofer

Le raid à la prison d'Ofer

À Bruxelles, près de la Gare du Midi, une grande banderole de papier a été collée en solidarité avec Ahmad Sa’adat (Secrétaire général du FPLP, détenu depuis 2002 par l’AP puis à partir de 2006 par l’occupant israelien), Mustapha Awad militant et danseur palestinien réfugié en Belgique et détenu depuis le 19 juillet par Israel, et Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis 1984 en France pour avoir pris part à la résistance palestinienne.

Solidarité avec Ahmad Sa’adat

Solidarité avec Ahmad Sa'adat

Trente Palestiniens ont été blessés hier vendredi par des tirs de soldats israéliens lors de nouveaux affrontements à la frontière de la bande de Gaza. Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis ce vendredi à plusieurs endroits de la frontière mais les heurts avec les soldats israéliens ont été moins intenses que lors des dernières semaines. Parmi les blessés, figurent deux secouristes. Selon le ministère palestinien de la santé, la vie d’aucun des blessés n’est en danger.

A la frontière de Gaza hier vendredi

A la frontière de Gaza hier vendredi

Une Palestinienne a été tuée par des tirs israéliens hier vendredi lors de manifestations et de heurts le long de la frontière dans la bande de Gaza. Amal al-Taramsi, 43 ans, a été atteinte à la tête. Au moins 25 Palestiniens ont été blessés par des tirs durant la même journée d’hier. Depuis mars 2018, 241 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité le long de la frontière.

jeunes manifestants face à l’armée israélienne à la frontière de Gaza

jeunes manifestants face à l'armée israélienne à la frontière de Gaza

La construction de la barrière de 200 mètres de long a été effectuée par le ministère de la Défense israélien au large de la plage de Zikim, sur la frontière la plus au nord de Gaza, dans la zone étroite des eaux peu profondes où ni les forces terrestres israéliennes ni les forces navales ne pouvaient opérer facilement.

Le chantier a duré sept mois. La barrière est composée de plusieurs parties. Un mur sous-marin de blocs rocheux s’étend à environ 200 mètres dans la mer. A l’intérieur du mur de blocs rocheux se trouve un mur en béton revêtu de détecteurs sismiques et d’autres outils technologiques dont la fonction exacte est secrète. Au-dessus de l’eau, le long du côté ouest du mur nord-sud, une clôture intelligente hérissée de détecteurs s’élève à une hauteur de six mètres. Du côté est, un brise-lames avec une route au milieu s’étend sur toute la longueur du mur sous-marin.

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

Vingt Palestiniens ont été blessés par des balles et des grenades à gaz lacrymogène lancées par les soldats israéliens vendredi alors qu’ils participaient à la 41e « Marche du Retour » à frontière Est de la bande de Gaza. Quinze des blessés ont été touchés par balles et cinq ambulanciers paramédicaux ont été directement touchés par des grenades lacrymogènes. L’un des ambulanciers paramédicaux a été blessé au bras par une grenade, un autre au bassin et le troisième à la tête.

Jusqu’au début janvier de cette année, ces opérations israéliennes ont fait 31.500 blessés palestiniens, dont 26.000 Gazaouis. Des dizaines de milliers de Palestiniens défilent, depuis fin mars 2018, aux frontières de la bande de Gaza pour le retour des réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages qu’ils ont été forcés de quitter en 1948 et la levée du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 12 ans.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Mercredi 2 janvier, le ministre de la sécurité intérieure israélienne, Gilad Ardenne a annoncé une nouvelle série de mesures punitives de détention contre les prisonniers palestiniens. Parmi les mesures de punition, l’abolition de la séparation des prisonniers sur une base organisationnelle, la suppression des dépôts financiers, le rationnement de l’eau et de l’accès à la télévision, des mesures visant à empêcher les détenus de préparer leur propre nourriture, ainsi que la réduction des visites des familles au minimum.

Le nombre total de prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons israéliennes était d’environ 6 000 prisonniers répartis entre 22 prisons à la fin de l’année 2018. Parmi eux se trouvent 250 enfants, 8 députés du Conseil législatif, 27 journalistes et 450 détenus administratifs.

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Arrestation d'un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Un Palestinien a été tué vendredi par des tirs israéliens lors de manifestations et de heurts près de la barrière de sécurité isolant la bande de Gaza. Karam Fayyad, 26 ans, a été tué à l’est de la ville de Khan Younès, a indiqué le porte-parole du ministère, Achraf al-Qodra. Huit Palestiniens ont été blessés lors des affrontements. Environ 5.000 Palestiniens ont manifesté en différents points de la barrière en lançant des projectiles divers en direction des soldats. Depuis le 30 mars et le début de la mobilisation appelée « Marche du retour », au moins 240 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens.

Manifestants à la frontière de Gaza

Manifestants à la frontière de Gaza

Le réseau Samidoun, qui organise la solidarité avec les prisonniers palestiniens, appelle à une semaine internationale d’action pour la libération de Ahmad Sa’adat du 15 au 22 janvier 2019. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP et a été arrêté il y a 17 ans. Il a durant son enfermement été condamné à une peine de 30 ans de prison. Pour marquer le dixième anniversaire de cette condamnation, le réseau Samidoun appelle à l’organisation d’événements et d’actions pour appeler à la libération de Ahmad Sa’adat et de tout les prisonniers palestiniens. Plus d’infos ici.

Semaine internationale d’action pour Ahmad Sa’adat

Semaine internationale d'action pour Ahmad Sa’adat

Les soldats israéliens ont blessé de nombreux Palestiniens dimanche dans le camp de réfugiés d’al-‘Arroub, au nord de Hebron, en Cisjordanie. Les forces d’occupation ont effectué un grand raid dans le camp, tirant des grenades lacrymogènes et offensives. Les militaires ont effectués des perquisitions tandis que des manifestants s’opposaient à eux. Les forces d’occupation ont également fermé les portes du campus local de la Palestine Technical University (Kadoorei).

Le camp d’al-Arroub (archive)

Le camp d'al-Arroub (archive)