Des dizaines d’organisateurs étudiants du Pole Démocratique, le bloc de gauche (FPLP) des étudiants à l’Université de Bir Zeit à Ramallah, ont manifesté et se sont opposés à la visite du Consul français à l’Université le mercredi 19 novembre. Les étudiants l’ont déclaré indésirable à l’Université, en tant que représentant d’un État colonialiste. En outre, ils ont exigé la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le prisonnier politique arabe libanais dans les prisons françaises, qui militait au Parti Communiste Libanais et au Front Populaire pour la Libération de la Palestine, et est emprisonné depuis 1984.

Palestine: Le consul de France interpellé pour Georges Abdallah

Des manifestants palestiniens se sont rassemblés à Ramallah, en Cisjordanie, et se sont dirigés vers la barrière qui sépare la Cisjordanie de Jérusalem. Ils sont entrés dans la zone de l’aéroport de Qalandia après avoir grimpé le mur et coupé la clôture qui entoure la zone de l’aéroport, tout en brandissant des drapeaux palestiniens. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le village d’Hezma dans la banlieue de Jérusalem et se sont affrontés avec des soldats israéliens, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur eux. Plusieurs Palestiniens ont été blessés.

Rasmea Odeh a été emprisonnée à Chicago ce 10 novembre pour ‘Fraude à l’Immigration’, elle est accusée d’avoir tenté de dissimuler sa précédente détention en Israël. Rasmea Odeh est une Palestinienne née en 1947, elle avait été arrêtée en 1969 et condamnée à la prison à vie en Israël pour avoir avoué sous la torture deux attentats à la bombe à Jérusalem. Elle fût relâchée en 1980 suite à un échange de prisonniers entre Israël et le FPLP. Elle a ensuite migré vers la Jordanie, puis vers les Etats-Unis en 1995 où elle a reçut la nationalité américaine. Selon les autorités américaines, Rasmea aurait nié avoir été condamnée dans le passé (ce qui constitue un refus de droit d’asile). Rasmea risque donc 10 ans de prisons, la déchéance de sa nationalité américaine et surtout l’expulsion vers un territoire administré par l’état israëlien où elle devrait purger sa peine. A Chicago, Rasmea est co-présidente du Réseau d’Action Arabo-Américain. Plusieurs manifestations ont eu lieu, aux Etats-Unis, notamment à New-York City, Salt Lake City et à Chicago.

USA : Une Palestinienne en prison pour avoir fait de la prison

Un jeune Palestinien a été tué mardi par les soldats israéliens à Hébron, en Cisjordanie occupée. Imad Jawabreh, 22 ans, a été tué par des balles de l’armée israélienne qui lui ont transpercé la poitrine. Israël a déployé des renforts en Cisjordanie depuis lundi devant l’escalade des tensions dans le territoire. Ce mardi, les Palestiniens célèbrent le dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance. Selon la radio militaire, ces renforts ont été déployés le long des principales routes de Cisjordanie et auprès des arrêts de bus.

Jérusalem-Est est désormais le théâtre jour et nuit de heurts entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens qui s’affrontent à coups de pierres, de pétards, de projectiles en caoutchouc et de grenades assourdissantes. La police a arrêté dans la nuit de lundi à mardi cinq personnes qui jetaient des pierres sur une voiture de police dans la ville de bédouins de Hura (sud).

Palestine: Un manifestant tué à Hébron

Dans la ville arabe de Kafr Cana, près de Haïfa (Nord) plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles, samedi 8 novembre, d’un jeune homme de 22 ans, Kheir Hamdan, tué la nuit précédente par un policier israélien. Un « meurtre de sang froid », selon le maire de la ville, et qui a provoqué la fureur des arabes palestiniens ayant la nationalité israélienne. Des affrontements avec la police ont eu lieu à l’entrée de Kafr Cana. Un appel à la grève générale des commerces et des écoles a été lancé. Pendant ce temps, les émeutes nocturnes se poursuivent dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, comme Chouafat, Sur Baher ou Wadi Joz.

Palestine: Affrontements à Kofr Cana et à Jérusalem

Dimanche le cabinet israélien a approuvé un amendement au code pénal israélien pour permettre que des sanctions plus sévères soient prises contre les Palestiniens accusés d’être impliqués dans des jets de pierre contre des cibles israéliennes. Le nouveau code infligera une peine d’emprisonnement de 10 ans contre quiconque jettera des pierres ou autres objets sur les véhicules et de 20 ans pour le faire avec l’intention d’exposer les passagers à un danger. La loi permettra également de condamner à une peine de prison allant jusqu’à 5 ans quiconque lancera des pierres sur les voitures de la police israélienne dans le but d’entraver son travail. Ces amendements doivent être approuvés par le parlement.

La neuvième demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah vient d’être refusée par le tribunal qui l’a décrite comme ‘irrecevable’. L’année dernière, le tribunal avait rendu un avis favorable à la libération de Georges à condition qu’il soit expulsé du territoire français, ce que le ministre de l’époque, Manuel Valls avait refusé de faire, secondé par Christine Taubira qui a demandé la cassation de cet avis. Georges Ibrahim Abdallah ne pourra donc pas être libéré jusqu’à sa prochaine demande de libération. Georges est emprisonné depuis 1984 et libérable depuis 1999.

Un rassemblement pour exiger la libération de Georges Abdallah a eu lieu ce soir à Lille. Une cinquantaine de personnes étaient présente, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge. Deux autres rassemblements ont eu lieu, un à Bordeaux, l’autre à Beyrouth devant l’ambassade de France. (voir ici la liste des actions de ces derniers jours).

France : Le tribunal juge la demande de libération de Georges Abdallah irrecevable

Le Parlement israélien vient de voter une loi qui empêche de facto la libération de certains détenus palestiniens dans le cadre d’accords politiques ou d’échanges de prisonniers. Le texte voté lundi soir par 35 voix contre 15 donne aux juges la possibilité d’assortir les condamnations pour meurtres de « circonstances extraordinairement graves », qui empêcheront le gouvernement de libérer les condamnés.

Mais les défenseurs de la loi ont clairement dit qu’il s’agissait d’empêcher la libération de « terroristes » dans le cadre d’échanges de prisonniers ou d’accords politiques. Le texte a été introduit après la libération de 78 prisonniers lors du dernier cycle de négociations de paix, initié par le secrétaire d’Etat américain entre 2013 et 2014. Israël a refusé de libérer comme prévu un quatrième et dernier contingent de 26 prisonniers palestiniens.

Vingt-trois Palestiniens ont été arrêtés depuis dimanche soir par la police israélienne à Jérusalem-Est en proie depuis une dizaine de jours à des heurts ininterrompus. Ces arrestations ont eu lieu jusque dans la journée de lundi dans les quartiers les plus touchés par les affrontements dans la partie palestinienne occupée et annexée par Israël, notamment la Vieille Ville, Issawiya, Chouafat et Wadi Joz.

Des affrontements ont opposé, comme chaque nuit depuis le 22 octobre, jeunes palestiniens jetant des pierres et policiers israéliens répondant par des tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc à Jérusalem-Est. Lundi, les forces de l’ordre israéliennes maintenaient des barrages volants et bloquaient plusieurs routes menant aux quartiers Issawiya et Silwan, là où les heurts sont les plus violents. La plupart des magasins à Silwan étaient fermés lundi tandis que des policiers quadrillaient le quartier.

Palestine: 23 Palestiniens arrêtés à Jérusalem

Suite à la tentative d’exécution d’un militant fasciste israélien à Jérusalem la semaine dernière, la police a hier fait irruption au domicile du suspect avant de l’abattre ce 30 octobre au matin. Le militant d’extrême-droite militait pour que soit rasée l’esplanade des mosquées. Celle-ci a été fermée hier soir par la police israélienne par craintes de manifestations, elle a été ré-ouverte ce 30 octobre matin mais les hommes de moins de cinquante ans ne peuvent pas y pénétrer puisque c’est le profil type de l’émeutier selon les services de sécurité. Ces tensions donnent lieu à des affrontements en ce moment même.