Abimael Guzman – le président Gonzalo – et d’autres dirigeants du PCP-SL détenus depuis des années, passent en procès à Lima pour l’attaque la plus dévastatrice de la guérilla urbaine du PCP-SL, celle qui a frappé en 1992 le quartier chic de Miraflores. Il était environ 21h20 le 16 Juillet, 1992, quand une voiture piégée a explosé rue Tarata, à Miraflores. Elle contenait environ 400 kilos de dynamite combinés avec de l’ANFO. L’action visait le siège d’une banque mais le dispositif de sécurité avait empêcher la voiture d’être placée au point prévu. L’explosion a fait 25 morts, 5 disparus et 155 blessées.

En août 1998, six maoïstes avaient ont été condamnés comme auteurs de l’attaque à des peines de 25 à 30 ans de prison. Le procès actuel vise la direction du PCP-SL: Abimael Guzman, Elena Iparraguirre Revoredo, Oscar Ramirez Durand ‘Feliciano’ Florindo Eleuterio Flores Hala ‘Artemio’ Osmán Morote Barrionuevo, Margot Liendo Gil, Victoria Cardenas Huayta, et d’autres encore. L’accusation demande qu’ils soient condamnés comme « auteurs intellectuels » à la peine de la vie.

La rue Tarata après l’explosion

La rue Tarata après l'explosion

Abimael Guzman, le Président Gonzalo du PCP-SL, est en mauvaise santé. Son épouse, Elena Yparraguirre, la camarade Myriam, qui était également une dirigeante de l’insurrection maoïste, a introduit le 28 janvier un processus d’ « habeas corpus » en sa faveur. Abimael Guzman est en état de déshydratation sévère en raison de diarrhées constantes. Et non seulement il ne bénéficie pas des soins requis, mais ses conditions de détention empirent son état puisqu’il est enfermé dans une cellule de 2 mètres et trois dont la grille d’entrée est exposées au soleil, ce qui porte la température de la cellule supérieure à 30 degrés.

Voir le document introduit par Elena Yparraguirre

Elena Iparraguirre et Abimael Guzmán, dirigeants du PCP-SL, lors d’un procès en 2004

Elena Iparraguirre et Abimael Guzmán, dirigeants du PCP-SL, lors d'un procès en 2004

Le Département d’État des États-Unis a mis sur sa liste des « terroristes » désignés, trois personnes qu’il considère comme les dirigeants actuels du PCP-SL. Il s’agit de Victor Quispe Palomino, son frère Jorge Quispe Palomino et de Tarcela Loya Vilchez. Le département d’Etat a offert une récompense de cinq millions de dollars pour des informations qui faciliteront la capture de Victor Quispe Palomino. La tête de Victor Quispe Palomino, le « camarade josé », avait déjà été mise à prix par les autorités péruviennes.

José et Victor Quispe Palomino

José et Victor Quispe Palomino

Un tribunal argentin a annulé l’ordre de mise en liberté provisoire de Rolando Echarri Pareja, dirigeant du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits fondamentaux), sous le coup d’une demande d’extradition formulée par les autorités péruviennes qui l’accusent d’être un dirigeant du PCP-SL. Rolando Echarri Pareja avait demandé l’asile politique à l’Argentine en 2009. Il avait été arrêté et emprisonné en décembre 2012 (voir notre article) suite à la demande d’extradition péruvienne, mais en mai dernier, un tribunal avait ordonné sa libération, estimant que légalement, il fallait attendre l’avis de la Commission nationale qui accorde ou refuse l’asile politique. Les autorités ont été en appel et ont gagné cet appel, l’arrestation immédiate de Rolando Echarri Pareja a été décrétée.

Rolando Echarri Pareja

Rolando Echarri Pareja

Un des dirigeants du groupe PCP-SL Florindo Eleuterio Flores Hala, plus connu sous son nom de guerre de « camarade Artemio », est en grève de la faim depuis un mois et demi contre son régime d’isolement dans la base navale de Callao. Son avocat dénoncé le fait qu' »Artemio » est soumis à « un traitement cruel, dégradant et humiliant » en prison dans la base navale de Callao, où, disaient-ils, reste « dans un isolement complet ». « Artemio » a commencé sa protestation le 20 octobre et a perdu 15 kilos. Florindo Eleuterio Flores Hala dirigeant le Comité régional du PCP-SL pour le Huallaga jusqu’à sa capture en 2012. Il a été condamné à la prison à vie en juin 2013 par un tribunal péruvien trouva pour « terrorisme, trafic de drogue et blanchiment d’argent ».

Le

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La police a arrêté un certain « Rigo », qui était dans la clandestinité depuis 25 ans. L’arrestation a eu lieu au kilomètre 145 de la Carretera Central, dans la section entre les villes andines de La Oroya et Huanuco, capitale de la région. Une autre personne a été arrêté dans la région de Lambayeque, sur la côte nord du Pérou. il était sous le coup d’un mandat d’arrêt pour « terrorisme » émis par le onzième tribunal pénal de Picsi, dans la région voisine de Chiclayo. Enfin, un troisième homme accusé d’être membre du PCP-SL a été arrêté près du port fluvial d’Inti, situé dans la région de Huanuco. Il était sous le coup d’un mandat d’arrêt par la Cour pénale de Lima.

Opération anti-maoïste au Pérou

Opération anti-maoïste au Pérou

Juan Bueno Rodriguez Cortez, le « camarade Juan », 58 ans, a été arrêté la semaine passée dans le centre-ville de Puerto Morin, dans la province de Virú (région de La Libertad). Rodriguez Cortez était sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale nationale pour « terrorisme ». Il aurait été membre du commando du PCP-SL qui a exécuté deux personnes en novembre 1992, dans le village de San Felipe, (région de Cajamarca). La police soupçonne Rodriguez Cortez de former les cadres maoïstes de la province de Viru.

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Les services antiterroristes de la police péruvienne ont capturé coup sur coup Alexander Alarcon Soto, le « camarade Renan » et Dionisio Ramos, le « camarade Yuri », qui commandaient la guérilla du PCP-SL dans la zone sud de La Convencion, (Cuzco). Des armes, des munitions, de l’explosif et des radios ont été saisis a cette occasion. « Renan » aurait été le responsable politique du PCP-SL pour la partie sud de la région de Cuzco, tandis que « Yuri » en était le commandement militaire. Ils y avaient respectivement remplacés Alejandro Borda Casafranca, le « camarade Alipio » et Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », décédé en août 2013. Le « camarade Renan » est accusé notamment de participation à des actions armées dans laquelle cinq policiers et six soldats ont été tués.

Alexander Alarcon Soto, le

Alexander Alarcon Soto, le

La police anti-terroriste péruvienne a arrêté deux personnes qui auraient été envoyées par le PCP-SL pour réorganiser ses forces dans le Huallaga. Ces arrestations surviennent peu après la levée de l’état d’urgence dans la région. Une des personnes arrêtées a été identifiée, il s’agit de Jamais Cabanillas. Ils ont été transférés à Lima.

Les forces de sécurité péruviennes ont arrêté il y a quelques jours un membre présumé de la guérilla maoïste. L’homme, qui était en possession d’une armé, d’explosifs, d’une radio et de vidéo du PCP-SL a été arrêté dans le district de Sivia (province de Huanta). L’homme a été transféré par avion à Lima.

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou