Bacilio Chiquez Chacon, 44 ans, a été arrêté par la police alors qu’il circulait en mototaxi à Huanchaquito, (district de Huanchaco, province de Trujillo). Il était porteur d’une arme de fabrication artisanale permettant de tirer des cartouches de fusil de chasse. L’homme avait déjà purgé une peine dans la prison « Huacaris » de Cajamarca dans les années 1994-2001 pour son appartenance au PCP-SL. Il n’est pour l’instant inculpé que de détention illégale d’armes à feu et a été emprisonné.

Bacilio Chiquez Chacon

Bacilio Chiquez Chacon

Les faits se sont passés le 17 mars, trois policiers péruviens ont été tués et un autre a été blessé après avoir été pris en embuscade lorsqu’ils se déplaçaient dans le secteur rural de Cumumpiari, (Ayacucho, région VRAEM). Des tirs nourris sont parti de la jungle et ont fauché les policiers. Cette région de jungle montagneuse vaste et accidentée est sous le régime de l’état d’urgence en raison des activités de guérilla du PCP-SL. C’est à la guérilla maoïste que l’on attribue l’embuscade du 17 mars ainsi que le mitraillage, le 12 mars, d’un hélicoptère militaire près de la localité de Libertad, dans la région d’Acobamba (Junín, VRAEM). Des militaires ont été blessés par ces tirs.

Toute la région VRAEM reste sous le régime de l’état d’urgence en raison des activités du PCP-SL

Toute la région VRAEM reste sous le régime de l'état d'urgence en raison des activités du PCP-SL

Les sept prisonniers détenus à la base navale du port de Callao, située à environ 200 mètres de l’embouchure de la rivière Rimac dans l’océan Pacifique, ont été transférés parce que la prison risque d’être inondée par la crue de la rivière. La prison de la base de Callao abrite les plus importants prisonniers du pays dans des conditions de sécurité extrême. Parmi ces prisonniers le principal dirigeant du PCP-SL, Abimael Guzmann, le « président Gonzalo », leader militaire du PCP-SL, Oscar Ramirez, le camarade ‘Feliciano’, et Victor Polay, dirigeant et fondateur du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) ainsi qu’un autre dirigeant du MRTA: Miguel Rincon. Les prisonniers ont été transférés à la prison de Ancón I, situé dans le nord de Lima.

La base navale de Callao

La base navale de Callao

Abimael Guzman – le président Gonzalo – et d’autres dirigeants du PCP-SL détenus depuis des années, passent en procès à Lima pour l’attaque la plus dévastatrice de la guérilla urbaine du PCP-SL, celle qui a frappé en 1992 le quartier chic de Miraflores. Il était environ 21h20 le 16 Juillet, 1992, quand une voiture piégée a explosé rue Tarata, à Miraflores. Elle contenait environ 400 kilos de dynamite combinés avec de l’ANFO. L’action visait le siège d’une banque mais le dispositif de sécurité avait empêcher la voiture d’être placée au point prévu. L’explosion a fait 25 morts, 5 disparus et 155 blessées.

En août 1998, six maoïstes avaient ont été condamnés comme auteurs de l’attaque à des peines de 25 à 30 ans de prison. Le procès actuel vise la direction du PCP-SL: Abimael Guzman, Elena Iparraguirre Revoredo, Oscar Ramirez Durand ‘Feliciano’ Florindo Eleuterio Flores Hala ‘Artemio’ Osmán Morote Barrionuevo, Margot Liendo Gil, Victoria Cardenas Huayta, et d’autres encore. L’accusation demande qu’ils soient condamnés comme « auteurs intellectuels » à la peine de la vie.

La rue Tarata après l’explosion

La rue Tarata après l'explosion

Abimael Guzman, le Président Gonzalo du PCP-SL, est en mauvaise santé. Son épouse, Elena Yparraguirre, la camarade Myriam, qui était également une dirigeante de l’insurrection maoïste, a introduit le 28 janvier un processus d’ « habeas corpus » en sa faveur. Abimael Guzman est en état de déshydratation sévère en raison de diarrhées constantes. Et non seulement il ne bénéficie pas des soins requis, mais ses conditions de détention empirent son état puisqu’il est enfermé dans une cellule de 2 mètres et trois dont la grille d’entrée est exposées au soleil, ce qui porte la température de la cellule supérieure à 30 degrés.

Voir le document introduit par Elena Yparraguirre

Elena Iparraguirre et Abimael Guzmán, dirigeants du PCP-SL, lors d’un procès en 2004

Elena Iparraguirre et Abimael Guzmán, dirigeants du PCP-SL, lors d'un procès en 2004

Le gouvernement péruvien a prolongé l’état d’urgence dans la région amazonienne de la Valle de los Rios Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM), pour y poursuivre la lutte contre la guérilla maoïste. Plusieurs colonnes de la guérilla du PCP-SL s’opposent, dans cette région, aux forces combinées de l’armée et de la police péruviennes. L »état d’urgence permet aux forces de sécurité de lever l’inviolabilité des domiciles privés, de suspendre la liberté de réunion et d’autres droits civils.

Avant-hier mardi un camion chargé de cinq personnes a été pris en chasse par la police de Canayre (VRAEM) au cours d’une opération de routine. Les cinq occupants ont réussi à semer les policier en traversant en bateau la rivière Apurimac. Mais ils ont abandonné leur camion dans lequel les policiers ont découvert des armes, des munitions, divers équipements (batteries, lampes, outils, bottes etc.) utiles aux guérilleros et un drapeau du PCP-SL.

Le matériel saisi mardi dans la région VRAEM

Le matériel saisi mardi dans la région VRAEM

Dans le cône nord de Lima, des manifestations de masse contre l’installation d’un péage de Puente Piedra, à Chillón, sur le route panaméricaine ont tourné à l’affrontement contre les forces de sécurité. Le ministre de l’intérieur a dénoncé aujourd’hui la participation à ce manifestations du groupe Coordonnateur de la jeunesse Populaire qu’il dénonce comme une façade du PCP-SL. Une grande manifestation doit avoir lieu demain jeudi contre le péage.

Affrontements au point du péage de Puente Piedra

Affrontements au point du péage de Puente Piedra

Le Département d’État des États-Unis a mis sur sa liste des « terroristes » désignés, trois personnes qu’il considère comme les dirigeants actuels du PCP-SL. Il s’agit de Victor Quispe Palomino, son frère Jorge Quispe Palomino et de Tarcela Loya Vilchez. Le département d’Etat a offert une récompense de cinq millions de dollars pour des informations qui faciliteront la capture de Victor Quispe Palomino. La tête de Victor Quispe Palomino, le « camarade josé », avait déjà été mise à prix par les autorités péruviennes.

José et Victor Quispe Palomino

José et Victor Quispe Palomino

Un tribunal argentin a annulé l’ordre de mise en liberté provisoire de Rolando Echarri Pareja, dirigeant du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits fondamentaux), sous le coup d’une demande d’extradition formulée par les autorités péruviennes qui l’accusent d’être un dirigeant du PCP-SL. Rolando Echarri Pareja avait demandé l’asile politique à l’Argentine en 2009. Il avait été arrêté et emprisonné en décembre 2012 (voir notre article) suite à la demande d’extradition péruvienne, mais en mai dernier, un tribunal avait ordonné sa libération, estimant que légalement, il fallait attendre l’avis de la Commission nationale qui accorde ou refuse l’asile politique. Les autorités ont été en appel et ont gagné cet appel, l’arrestation immédiate de Rolando Echarri Pareja a été décrétée.

Rolando Echarri Pareja

Rolando Echarri Pareja

Ruperto Tiquillahuanca Huaman (48 ans), connu comme le « camarade Uriel », a été arrêté dans un village d’El Imperial du district d’Olmos. C’était un membre d’un peloton de la Force principale Huarmaca, de la grande unité N°2 relevant de l’ancien Comité régional du PCP-SL dans la région de Lambayeque. A ce titre, il est accusé de plusieurs actions de la guérilla maoïste entre 1990-1996 dans les districts de Lambayeque et d’Olmos et dans la province de Huarmaca-Huancabamba-Piura.

Le

Le