Juan Bueno Rodriguez Cortez, le « camarade Juan », 58 ans, a été arrêté la semaine passée dans le centre-ville de Puerto Morin, dans la province de Virú (région de La Libertad). Rodriguez Cortez était sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale nationale pour « terrorisme ». Il aurait été membre du commando du PCP-SL qui a exécuté deux personnes en novembre 1992, dans le village de San Felipe, (région de Cajamarca). La police soupçonne Rodriguez Cortez de former les cadres maoïstes de la province de Viru.

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Le gouvernement péruvien a décrété aujourd’hui l’état d’urgence dans six provinces du sud-est du pays après la mort de quatre personnes dans une violente manifestation contre le plus important projet minier du Pérou, mené par un consortium chinois. L’état d’urgence est déclaré pour 30 jours dans les provinces de Cotabambas, Grau, Andahuaylas et Chincheros, dans la région d’Apurimac, et les provinces de Chumbivilcas et Espinar dans la région de Cusco. La police assurera le contrôle, avec le soutien de l’armée.

La mise en place de l’état d’urgence suspend notamment les droits de réunion et l’inviolabilité du domicile. Les affrontements ont débuté après une réunion des habitants de la zone qui refusent la construction d’une usine de traitement de minerai à Las Bambas, principal site minier du Pérou, qui extrait du cuivre. Ils estiment que cette usine va polluer leur eau et leurs cultures. Selon les autorités, quatre manifestants sont décédés dans ces protestations et une quinzaine de personnes ont été blessées. Le site de Las Bambas se trouve dans l’Apurimac, à quelque 70 km au sud-ouest de Cusco et à plus de 4.000 mètres d’altitude. Il appartient au consortium chinois MMG, qui a acheté en avril 2014 les actifs de Glencore Xtrata pour près de 6 milliards de dollars. La construction du site a été autorisée par le gouvernement en 2010 et il devrait être opérationnel début 2016.

Manifestants à Las Bambas

Manifestants à Las Bambas

Peter Schulte Cardenas, ancien dirigeant en second du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), a été libéré mardi après avoir purgé une peine de 25 ans d’emprisonnement à la base navale de Callao. Cardenas Schulte avait été arrêté par la police en avril 1992. Il était membre du Comité Central et du Comité Exécutif National du MRTA, avec Víctor Polay Campos, Miguel Rincón Rincón et Lucero Cumpa Miranda.

Peter Cárdenas résistant à son exhibition par la police suite à son arrestation

Peter Cárdenas résistant à son exhibition par la police suite à son arrestation

Un violent combat a opposé, le 2 septembre, un détachement mixte armée/police des forces de sécurité péruviennes avec un groupe de guérilleros du PCP-SL dans la jungle montagneuse de la province de Huanta, située dans la région d’Ayacucho (VRAEM). Cinq militaires ont été blessés. L’armée affirme avoir tué « un nombre indéterminé » de guérilleros, mais n’a pu produire aucune dépouille. Par ailleurs, un membre de l’Unité de déminage de la police a trouvé la mort lundi dans l’explosion d’une charge qu’il tentait de désamorcer. Cette charge est un des quatre engins de faible puissance placés dans différentes parties de Lima avec des bannières du PCP-SL.

Un démineur examine une des charges, surmontée d’un drapeau du PCP-SL

Un démineur examine une des charges, surmontée d'un drapeau du PCP-SL

Deux membres présumés du PCP-SL ont été tués, et un soldat blessé, après deux affrontements successifs mercredi entre un groupe d’une dizaine de guérilleros et des patrouilles des forces spéciales dans les jungles montagneuses du sud du Pérou. L’armée a réussi à récupérer six fusils, de nombreuses munitions et des explosifs. Les affrontements se sont produits dans la vallée de Pitirinkini, dans la région de Junín (VRAEM).

Combattants du PCP-SL

Les services antiterroristes de la police péruvienne ont capturé coup sur coup Alexander Alarcon Soto, le « camarade Renan » et Dionisio Ramos, le « camarade Yuri », qui commandaient la guérilla du PCP-SL dans la zone sud de La Convencion, (Cuzco). Des armes, des munitions, de l’explosif et des radios ont été saisis a cette occasion. « Renan » aurait été le responsable politique du PCP-SL pour la partie sud de la région de Cuzco, tandis que « Yuri » en était le commandement militaire. Ils y avaient respectivement remplacés Alejandro Borda Casafranca, le « camarade Alipio » et Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », décédé en août 2013. Le « camarade Renan » est accusé notamment de participation à des actions armées dans laquelle cinq policiers et six soldats ont été tués.

Alexander Alarcon Soto, le

Alexander Alarcon Soto, le

Une personne a été tuée d’une balle dans la poitrine et 22 ont été blessées, dont quatre grièvement, à La Oroya, au nord-est de Lima, dans des affrontements entre policiers et ouvriers de la mine de Doe Run Peru, qui ont entamé mardi une grève illimitée. La grève des mineurs a démarré mardi, des centaines d’employés bloquant les routes pour demander au gouvernement de réduire les exigences environnementales empêchant, selon eux, l’entreprise de fonctionner et de se développer.
En raison de ce mouvement, plusieurs centaines de bus et de poids lourds étaient à l’arrêt sur l’autoroute «Central», qui relie la capitale péruvienne au centre du pays.

Doe Run Peru, propriété du groupe américain Renco, gère à La Oroya un complexe métallurgique incluant une raffinerie de métaux, responsable de nombreux problèmes de pollution. L’entreprise, qui produit notamment du cuivre, du plomb et du zinc, avait dû stopper son activité en juin 2009, car elle ne respectait pas les règles environnementales. Egalement handicapée par des problèmes financiers, elle avait repris ses opérations, de manière partielle, en juillet 2012. La ville de La Oroya, qui compte 30.000 habitants, vit de la mine depuis plus d’un siècle. Elle est considérée comme l’une des villes les plus polluées au monde.

Le complexe minier Doe Run, à La Oroya

Le complexe minier Doe Run, à La Oroya

La police et les forces armées du Pérou ont investi une communauté peuplée de 39 personnes, dont 26 enfants, qui était sous le contrôle du PCP-SL, proche de San Martin de Pangoa, dans la région de Junin et dans la zone connue comme la vallée des rivières Apurimac Ene et Mantaro (VRAEM). Parmi les personnes travaillant dans cette communauté, des personnes que la guérilla avait emmenées avec elle il y a 25 ans, suite à une incursion dans une institution religieuse de Puerto Ocopa. La communauté pratiquait des cultures vivrières et faisait de l’élevage pour nourrir la guérilla. Les forces de sécurité affirment que les membres de cette communauté étaient tout à la fois « endoctrinés » et « prisonniers ».

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

La police anti-terroriste péruvienne a arrêté deux personnes qui auraient été envoyées par le PCP-SL pour réorganiser ses forces dans le Huallaga. Ces arrestations surviennent peu après la levée de l’état d’urgence dans la région. Une des personnes arrêtées a été identifiée, il s’agit de Jamais Cabanillas. Ils ont été transférés à Lima.

La police péruvienne a arrêté vendredi Neymer Keni Maldonado Bermeo, alias « camarade Pepe ». Il a été arrêté sur la route Fernando Belaunde Terry, dans la province de Tocache (San Martin) et transféré samedi à la Division contre le terrorisme (DIRCOTE) à Lima. Il est accusé d’avoir été un des dirigeants du Comité régional du Huallaga du PCP-SL, proche de Florindo Eleuterio Flores, alias « camarade Artemio ». Lors de l’opération, les policiers ont saisi quatre fusils, trois carabines, une grenade et d’autres armes qui ont été saisies à la police, du matériel explosif et des publications maoïstes.

Arrestation de Neymer Keni Maldonado Bermeo

Arrestation de Neymer Keni Maldonado Bermeo