Deux sous-officiers de la police de Butuan ont été abattu aujourd’hui par un commando d’une dizaine de guérilleros maoïstes. Ce sergent et ce caporal avaient été envoyés en mission de renseignements anti-guérilla à Barangay Antongalon vers 6 heures du matin. Ils devenaient vérifier des informations selon lesquelles la guérilla se préparait à attaquer une plantation appartenant à un ancien chef de la police. Les maoïstes ont interceptés les policiers à proximité de la plantation, les ont abattus et ont disparus avec leurs armes.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un paramilitaire d’une Unité Locales des Forces Armées Citoyennes (Cafgu) a été tué et un autre blessé lors d’une attaque des guérilleros de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) dans la ville de Buenavista, dans la province de Quezon, aujourd’hui samedi. Un sous-officier de l’armée a subi une blessure mineure dans le même engagement. Les forces gouvernementales retournaient au poste de police du centre-ville pour un débriefing, après un déploiement sur le terrain, lorsqu’elles ont été attaquées à l’arme automatique.

Trois maoïstes ont été tués à Sta. Rosa (Laguna), vendredi matin, lors d’une action menée par une force mixte composée de membres de divers services de police y compris la Force d’action spéciale. Les policiers affirment avoir trouvé un fusil d’assaut M-16 et deux pistolets de calibre 45. Un des maoïstes tué est Rommel Rizza alias Bernie ou Jomar, qui serait responsable d’un groupe de choc de la guérilla. Rommel Rizza était sur la liste des maoïstes recherchés par la police et la justice de l’état philippin.

 

Les Philippines vont se procurer six hélicoptères d’attaque T-129 ATAK auprès du constructeur turc TAI [Turkish Aerospace Industries]. Jusqu’à présent, la Turquie n’a jamais été en mesure d’honorer ses contrats à l’export, les États-Unis s’y étant opposés. En effet, le T-129 est doté de deux moteurs T800, produits par la co-entreprise LHTEC, formée à parts également par le britannique Rolls Royce et l’américain Honeywell Aerospace. Or, à partir du moment où la part de composants d’origine américaine dépasse les 10% dans un équipement militaire destiné à être exporté, une autorisation doit être accordée par Washington. Et, depuis 2015, l’administration américaine a systématiquement refusé d’accorder une licence pour les moteurs T800 des T-129 commandés auprès de TAI. Cette position américaine a changé pour ce qui concerne les Philippines, liées par un accord de défense avec les États-Unis signé en 1951.

Christopher John Trugelio, un commissaire politique de la guérilla maoïste, a été abattu par les militaires du 30e Bataillon d’infanterie mercredi après-midi à Barangay Motorpool (Surigao del Norte). Les militaires ont affirmé qu’il était armé d’un pistolet et qu’il a été tué lors d’une fusillade avec une unité de propagande armée du Front de guérilla n°16 de la Nouvelle Armée du Peuple.

Deux membres présumés de la NPA, la branche armée du Parti Communiste des Philippines, ont été tués pas des militaires le 17 avril à Purok Yuring, (Hinoba-an). C’est un détachement du 15e bataillon d’infanterie qui participait à une opération anti-guérilla qui a tué les deux hommes. Les militaires ont récupéré deux pistolets, des téléphones portables, des documents et des effets personnels sur les lieux.

La police nationale philippine (PNP) a déclaré que deux membres présumés de la Nouvelle Armée du Peuple avaient été tués, lundi passé, dans un affrontement avec ses troupes à Santa Catalina, dans le Negros Oriental. C’est un commando de la Force d’action spéciale de la police qui a abattu les deux présumés maoïstes. La police affirme avoir récupéré sur le terrain des armes et des équipements de télécommunication.

Des membres du Special Action Force Commando de la police des Philippines

Deux guérilleros maoïste et un soldat du bataillon d’élite des forces spéciales de l’armée ont été tués après un affrontement de quatre heures à Barangay San Rafael (Bukidnon), samedi 20 mars. Un autre soldat a été blessé et emmené à l’hôpital du Camp Evangelista à Cagayan de Oro. Le combat a opposé un détachement du 1er bataillon des forces spéciales à une colonne de quelque 70 combattants communistes dans l’arrière-pays de Sitio Kimutya, vers 9h30.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Deux policiers du poste de police municipal de Lambunao ont été blessés et leur voiture de patrouille a été endommagée lors d’une embuscade de la guérilla maoïste à Barangay Pughanan (Iloilo) vendredi matin. Le véhicule transportant une équipe de neuf policiers a versé sur le bord de la route à la suite de l’explosion d’un IED déclenché par les guérilleros qui ont ensuite tiré quelques coups de feu avant de se retirer. La veille, deux escarmouches avaient eu lieu entre des guérilleros et des détachements de l’armée, des coups de feu ont été échangés sans faire de blessé.

A la fin de la semaine dernière, le président Duterte a prononcé un discours dans lequel il a décrit les combattants communistes comme des « bandits » en ordonnant à la police de se montrer « impitoyable »: « Si vous en rencontrez armés, tuez-les, tuez-les, ne vous souciez pas des droits de l’homme », a déclaré Duterte. L’approche du « pas de prisonnier » à l’égard des insurgés s’est accompagnée du phénomène du « marquage rouge », selon lequel les opposants sont qualifiés de communistes ou de terroristes par des partisans du gouvernement ou des représentants de l’État, presque toujours sans preuve. Cette campagne ne fait plus aucune distinction entre les rebelles armés et les militants non combattants, les dirigeants syndicaux et les défenseurs des droits.

Au cours du week-end, la police philippine, appuyée par des unités militaires, a ainsi tué neuf personnes dans une série d’opérations dans la partie sud de l’île de Luzon. Ces opérations ont été menées dans les provinces de Cavite, Laguna, Batangas et Rizal, dans l’application d’au moins 24 mandats de perquisition. La police a affirmé que toutes les personnes tuées étaient associées à des « groupes terroristes communistes » et avaient tiré sur des policiers alors qu’elles se voyaient signifier des mandats de perquisition, et que six autres suspects avaient été arrêtés et neuf se sont échappés. En fait, les personnes tuées étaient pour la plupart des syndicalistes non armés et des militants de gauche.

Policiers philippins (archive)