Alors que le président turc, Erdogan, visite Bruxelles pour deux jours, un rassemblement aura lieu à 14h à Bruxelles, Place du Luxembourg. Ce rassemblement a lieu pour protester contre les nombreuses agressions sanglantes opérées contre les mouvements progressistes, révolutionnaires et kurdes à travers la Turquie et jusqu’en Irak et en Syrie depuis que l’AKP -parti d’Erdogan- a perdu sa majorité absolue lors des dernières éléctions, à la faveur de la coalition progressiste et pro-kurde du HDP. Le rassemblement dénoncera également le soutien matériel et financier offert par l’état turc à Daesh (Etat Islamique) ainsi que l’appui des états occidentaux au régime turc.

Lire le communiqué sur Indymedia.

Le rassemblement du 11 septembre.

Le camp qui abritait des réfugiés yézidis (et donc Kurdes) à Nusaybin, dans le district de Mardin, a été transformé en un quartier général militaire. Des dizaines de véhicules blindés et anti-émeutes, ainsi que des bus transportant des troupes d’opération spéciale sont entrées ce vendredi dans le camp. Ce nouveau centre d’opération -qui inquiète forcément les occupants actuels du camp- servira sous peu à servir la guerre que l’état turc livre au PKK.

Le camp de réfugiés yézidis à Nusaybin envahi par l'armée turque.

L’état-major des forces armées turques affirme avoir tué vingt deux membres PKK lors des opérations menées à Beytussebap. Sept corps de militants de la guérilla ont été retrouvés lundi dans le district de Beytussebap, une région montagneuse de la province de Sirnak (Sud-est) aux frontières avec la Syrie et l’Irak. Par ailleurs, des membres de la guérilla ont déclenché à distance, lundi matin, un IED au passage d’un convoi militaire dans la province orientale de Bitlis. L’action a été revendiquée par les YJA Star (unités féminines) à la mémoire de Marty Baran Dersim et d’autres combattantes récemment tuées par les militaires turcs. Le convoi composé d’un blindé et d’un minibus venait du Club des Officier à Tatvan et se rendait aux casernements de la Brigade de Sorgun. C’est à proximité du poste de garde de Sorgun que l’IED a explosé. Les YJA Star revendiquent 25 soldats tués et dix blessés, l’armée turque ne reconnaît « que » 20 blessés. Des militants kurdes ont également abattu deux policiers lundi soir dans la ville d’Adana, dans le sud du pays.

Opération anti-PKK

Depuis jeudi et jusqu’à dimanche a lieu Place d’Espagne (près de la gare de Bruxelles-Central) la 2e édition de la semaine culturelle kurde.

Dans le « village kurde », le Secours Rouge, Alternative Libertaire BXL, la Sosyalist Kadınlar Birliği, l’Iranian Youth Committee Belgium et le Belçika Göçmenler Kolektifi auront une tente pour vous présenter leur campagne commune de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Nous serons encore là ce week end de 12H à 20H.


Voir le dossier de cette campagne

Voir le programme de la semaine kurde (concerts, films, etc.)

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş), commandant du Quartier Général des Forces de Libération Unies (BÖG) est mort ce 21 septembre au Rojava, lors d’une opération contre les islamistes dans la région de Raqqah. Les BÖG sont l’une des composantes du Bataillon International de Libération (IFB), ils comprennent principalement les membres des organisations turques qui n’ont pas de branches armées. Aziz avait participé à de nombreuses luttes sociales en Turquie avant de rejoindre l’IFB et de participer à la Bataille de Kobané.

La mort de Aziz a été commémorée à Istanbul, dans le quartier de Kadikoy, le rassemblement a été attaqué par la police turque.

Extrait du communiqué des BÖG :
Nous promettons au camarade commandant Rasih, ton sang ne restera pas au sol, ton drapeau ne restera pas au sol, ton fusil ne restera pas au sol ! Le commandant Rasih a rejoint la lutte durant ses années à l’Université Technique Yıldız, puis est devenu l’un des leaders les plus importants des jeunes de notre mouvement. Il était en première ligne dans la lutte de la classe ouvrière et des oppressé-e-s, et a fait peur à l’Oligarchie au point d’être pris pour cible par les chaines de télévision.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)
La police attaque la commémoration à Istanbul.

Treize soldats ont été blessés lors de l’explosion d’une bombe artisanale enfouie sous terre par les terroristes du PKK. Les militaires se trouvaient dans leur véhicule et traversaient le district de Baskale dans la province de Van tard lundi soir. Selon l’agence de presse Dogan, les soldats blessés ont été transférés dans un hôpital de la ville de Van après avoir reçu des premiers soins à l’hôpital de Baskale. Une opération aérienne a été lancée pour retrouver le commando. La guérilla du PKK a notament diffusé une vidéo montrant l’attaque du blindé (à 1:39)

Lundi 21 septembre, un « garde de village » (milicien anti-guérilla) a été abattu alors qu’il se trouvait dans le district de Silvan dans la province de Sirnak. Un autre garde a également été blessé lorsque les militants du PKK ont ouvert le feu sur les deux hommes. Le chef de police du district Hozat de Tunceli et un autre officier de police qui se trouvait avec lui ont, quant à eux, été gravement blessés lorsque des membres du PKK ont attaqué à l’arme automatique son véhicule lundi.

Un des blessés transféré à l'hôpital de Van

Une embuscade du PKK a blessé ce mardi 12 soldats au Kurdistan, dans la région de Mus. Un IED a explosé au passage d’un convoi sur la grande route Mus-Diyarbakir/Kulp, à proximité de la localité de Suluca, balayant les blindés et blessant les occupants. Deux routes principales ont été fermées pour des raisons de sécurité pour trois jours. Un autre IED a explosé hier au passage d’une patrouille de police, tuant deux policiers et blessant deux autres sans la province d’Hakkari. Dans la ville de Urfa, dans le sud du pays, 17 personnes soupçonnés d’appartenir au PKK ont été arrêtées. Des documents et des armes auraient été saisies dans leurs maisons.

Le cratère creusé par l'explosion de Suluca

Deux voitures piégées ont fait 26 morts ce lundi à Hassaké, grande ville l’est du Rojava, partagé entre les YPG et le régime syrien. La première -énorme- explosion visait un poste frontière contrôlé par les milices kurdes, la seconde visait le QG d’une milice loyaliste. Les deux attaques ont été revendiquées par l’Etat Islamique alors que la Turquie est déjà pointée du doigt, régulièrement accusée de téléguider les bombes islamistes dans les villes kurdes frontalières du nord de la Syrie.

L'explosion au poste-frontière.

En vigueur depuis le 4 septembre, le couvre-feu imposé à la ville de Cizré (Canton de Sirnak) a été levé ce matin, laissant des milliers de sympathisants entrer dans la ville. Au moins 23 Kurdes ont été tués -en grande partie des civils- et des dizaines d’autres blessés, par l’armée turque lors de ce siège qui est considéré comme l’une des attaques les plus cruelles commises contre une population civile depuis le début de la guerre entre le PKK et l’état turc en 1984. La ville est également dans un état de pénurie puisque rien n’a circulé durant près de dix jours. Notons également que la co-maire de la ville -membre du HDP élue à 82% des voix- a été destituée de ces fonctions par l’état turque pour des remarques contre l’état parues dans le journal Vice News. De son coté, le gouvernement turc s’est félicité de cette opération en annonçant avoir abattu 30 membres du PKK… L’armée et la police restent massivement présentes sur place.

Dans les prisons turques, les membres emprisonnés du PKK et du PAJK (Parti pour la Libération des Femmes au Kurdistan) sont en grève de la faim depuis le 15 août dernier. Les prisonniers sont en grève contre les massacres perpétrés par l’armée turque contre la population kurde depuis la reprise des combats et contre les bombardements qui visent la guérilla en Irak.

Cizré en ruines après 10 jours de couvre-feu.

La ville de Cizre vit depuis plusieurs jours un terrible couvre-feu assuré par les snipers de l’armée turque qui abattent quiconque ôse sortir de chez lui. Les ambulances ne peuvent pas circuler et les familles sont affamées. Des milliers de Kurdes affluent vers la ville depuis Şırnak et Silopi pour manifester leur soutien à la population, ils risquent ainsi leur vie. Les manifestants ont commencé à arriver il y a quelques heures et ont dû traversé le fleuve du Tigre qui longe la ville. On sait à présent que les manifestants ont été attaqué par la police spéciale turque avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Des balles auraient également été tirées vers les manifestants. La foule chante « Bijî berxwedana Cizîrê », « Vive la résistance de Cizre ».

Les premiers manifestants arrivés à Cizre cet après-midi