Ce 19 octobre, le conseil communal de la ville de Bruxelles s’est prononcé à l’unanimité contre le déplacement du chemin du Keelbeek, sentier qui traverse de part en part le terrain sur lequel devrait être construit la ‘Maxi-Prison de Haren’, le plus grand complexe pénitentiaire du pays et pierre angulaire du plan fédéral d’élargissement du parc pénitentiaire. Le déplacement de ce sentier est l’une des conditions préalable à l’application du permis d’urbanisme. Notre article précédent explique un peu plus en détails pourquoi le chemin bloque la construction.

La future prison de Haren

Evi Statiri est finalement « libre », en tout cas sortie de prison. On sait désormais quelles seront les conditions spéciales qu’elle devra respecter pour ne pas être enfermée à nouveau : ne pas quitter la Grèce, pointer 3x par mois au commissariat, assignation à résidence et limitation des déplacements à 1km autour de celle-ci, interdiction de communiquer avec ses co-accusés et donc avec son compagnon, Gerasimos Tsakalos membre emprisonné de la Conspiration des Cellules de Feu. L’Assemblée de Solidarité avec Evi poursuit sa lutte.

Banderole solidaire avec Evi Statiri

Alors que la ZAD du Kelbeek vient d’être démantelée par les forces de l’ordre, il semblerait que le projet de prison sur le site puisse être reporté. En effet, un chemin vicinal traverse le terrain où le bâtiment devrait être construit. Or, pour dévier ce chemin, une loi de 1841 stipule que les deux communes concernées par ce chemin doivent donner leur aval au modification de son tracé. Et la Ville de Bruxelles s’y refuserait, entraînant le blocage du permis d’urbanisme actuellement à l’étude. Si la Ville ne délivre pas ce permis, le projet devra à tout le moins être adapté, ou une nouvelle demande de permis devra être introduite, ce qui retarderait le début de la construction. A noter que depuis l’expulsion de la ZAD, quelques militants campent toujours sur place.

La future prison de Haren

Evi Statiri, emprisonnée depuis 7 mois et en grève de la faim depuis le 14 septembre sera libérée sous peu selon les proches des prisonniers politiques. Elle sera toutefois soumise à un régime de ‘liberté surveillée’ très strict.

Il y a deux jours, les prisonniers politiques grecs avaient déclaré une journée d’actions solidaires dans les prisons de Trikala, Domokos, Grevena, et dans les ailes pour hommes et pour femmes de la prison de Korydallos.

Evi Statiri, compagne d’un prisonnier de la Conspiration des Cellules de Feu, devait être libérée suite à un amendement concédé par le premier gouvernement Syriza mais qui n’a jamais été appliqué par le Ministre de la Justice (comme d’autres promesses arrachées par les prisonniers politiques suite à leur grande grève de la faim).

Banderole solidaire avec Evi Statiri

Evi Statiri, compagne emprisonnée d’un prisonnier de la Conspiration des Cellules de Feu, est en grève de la faim depuis le 14 septembre. Le 25 septembre, les prisonniers de l’aile A de la prison de Korydallos ont refusé de regagner leurs cellules et ont peint des slogans sur les murs de la cour. Ils ont également publié un communiqué dont voici un extrait : « Nous continuerons à soutenir Evi autant que nous le pouvons en tant que prisonniers. Tandis que les jours passent et que nous continuons à voir le système jouer avec la vie de notre camarade Evi Statiri, notre patience arrive à bout. Le ministère doit reconnaitre la torture et le barbarisme dont il est responsable, libérer Evi Statiri et lever le statut d’exilée d’Athena Tsakalos. »

Les prisonniers révolutionnaires Dimitris Koufonitas (17-Novembre) et Kostas Gournas (Lutte Révolutionnaire) ont chacun publié un communiqué solidaire avec Evi Statiri. Accusant le gouvernement de Syriza d’instaurer un état d’exception contre les anarchistes, de se venger contre la grande grève de la faim des prisonniers révolutionnaires et de réprimer les proches des groupes armés révolutionnaires.

Suite à l’enfermement de plusieurs dizaines de demandeurs d’asile irakiens en vue de les déporter, une soixantaine de prisonniers du Centre Fermé 127bis et une quinzaine du Caricole, les deux prisons pour personnes sans-papiers de Steenokkerzeel ont commencé une grève de la faim. Ils avaient appelé les militants à manifester ce dimanche devant le centre fermé. Les détenus avaient l’autorisation de rester dans la cour jusqu’à 14h30, ils y ont manifesté avec de nombreuses banderoles et ont ensuite refusé de la quitter, permettant aux manifestants des deux cotés de la clôture de discuter. Un détenu est également monté sur le toit et y a accroché des calicots. De l’autre coté du centre, les détenus se sont également rebellés au même moment, mais la police a empêché les manifestants d’approcher. Au moins trois manifestants ont été arrêtés à l’extérieur du centre. Les forces spéciales de la police ont également forcé les détenus à rentrer dans le centre vers 23h.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

Un sans-papier sur le toit du Centre Fermé 127bis.

La police a expulsé ce lundi 21 le terrain occupé où sera probablement construite la future ‘maxi-prison de Haren’. Sept personnes ont été arrêtées puis libérées dans la soirée, mais l’une d’entre elles a été immédiatement ré-arrêtée. Les personnes arrêtées sont poursuivies pour rébellion et/ou port d’armes. Il semblerait également que le Commissaire Vandersmissen, bien connu du milieu militant bruxellois, ait été arrosé de bière et du contenu d’une toilette sèche. Deux militants sont toujours présent sur le terrain et occupent une cabane dans un arbre. Les autres occupants se sont installés sur le terrain juste à coté du Keelbeek. La police a quitté les lieux vers 19h, laissant deux vigiles et leurs chiens sur place.

Le ‘terrain du Keelbeek’ est occupé depuis plusieurs mois pour empêcher la construction de la plus grande prison de Belgique, la maxi-prison de Haren.

Une assemblée aura lieu ce mardi soir à 18h à l’entrée de la ZAD.

Expulsion de la ZAD du Keelbeek.

Expulsion de la ZAD du Keelbeek.

Une trentaine de policiers sont venus avec un bulldozer ce lundi matin sur la plaine de Keelbeek, à Haren, en vue de démonter le campement des opposants à la future méga-prison. La Régie des Bâtiments a obtenu un ordre d’expulsion devant le tribunal de Bruxelles, ordre qu’elle a choisi d’exécuter. L’opération policière s’est déroulé au moment même ou l’audience en appel de ce jugement se déroulait. Au Keelbeek, la police a procédé à l’arrestation administrative de trois militants français, ils sont détenus au commissariat de Laeken et on annonce leur libération pour ce soir. Le bulldozer a déjà détruit, la citerne, la douche, la cabane à outil et WC. Cinq personnes ont été autorisées à trier les affaires de valeur. L’évacuation se déroule dans le calme: 20 personnes sont tenues à l’écart par la police. La décision de la cour d’appel est attendue dans les prochains jours.

EDIT: Il y a finalement eu sept arrestations pour rébellion suite à quelques incidents.

Les policiers sur le site de la ZAD

Les policiers sur le site de la ZAD

Sur requête unilatérale de la Régie des Bâtiments, un ordre d’expulsion a été délivré contre les occupants de la ZAD de Haren qui campent sur le chantier de la future maxi-prison de Haren. L’ordre a été amené aux occupants par une huissière ce 8 septembre et prendra effet le 12 septembre à 00h01. Selon l’ordre, toute personne qui serait sur place après cette date risquerait une amende très salée de 2.500€. Les occupants appellent donc à les rejoindre sur place.

Belgique : Avis d’expulsion pour la ZAD de Haren

Le 6 août, une réunion a eu lieu entre des prisonniers représentant les différentes factions palestiniennes et l’IPS (Israel Prison Service) à la prison de Nafha. Les prisonniers du FPLP qui avaient annoncé une grève de la faim massive pour le 9 août ont décidé de reporter le début de la grève au 12 août. Les négociations ont été fructueuses, plusieurs garanties ont été faites aux prisonniers, mais l’IPS est bien connue pour passer des accords sans les respecter. Le FPLP donne donc 6 jours à l’administration pour appliquer les garanties.

Ces négociations font suite à des raids qui ont eu lieu à la prison de Nafha, dans lesquelles le Secrétaire Général du FPLP, Ahmad Sa’adat a été blessé avec 30 autres prisonniers. Un large mouvement de solidarité des prisonniers politiques de tous les partis a suivi cette répression. Les promesses de l’IPS sont les suivantes :

  • L’embargo de visites contre Sa’adat sera levé et sa famille pourra le voir,
  • Arrêt de la politique de transfert des prisonniers,
  • Diverses améliorations des conditions, dont l’arrêt des raids nocturnes dans les cellules.

Négociations entre les prisonniers politiques et l’administration pénitentiaire

Négociations entre les prisonniers politiques et l’administration pénitentiaire