Aujourd’hui, 19 juillet, la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a décidé que Nathalie Ménigon, militante d’Action Directe, pouvait bénéficier d’un aménagement de peine. Elle devrait quitter le centre de détention de Bapaume le 2 août. La cour a donc enfin accordé une semi-liberté à Nathalie, plus de deux ans après la fin de sa peine de sûreté. Nulle faiblesse ou complaisance dans cette décision pourtant, puisque cet aménagement de peine, ‘ouvrant sur une possibilité de libération conditionnelle’, est accordé à des conditions très restrictives pour Nathalie:

➔ Elle sera en fait transférée dans une prison proche de son lieu de travail et, du lundi au vendredi, elle devra réintégrer chaque soir sa cellule, l’horaire de retour étant à respecter impérativement, sinon elle sera considérée comme évadée. Le week-end devra être passé en détention, sauf en cas de permission de sortie accordée au coup par coup.

➔ Elle devra respecter une interdiction absolue de toute expression publique (orale, presse, livre…), une condition qui supprime donc les possibilités de s’exprimer dont elle pouvait encore paradoxalement user jusqu’à maintenant, notamment en soutien à ses camarades empri-sonnés.

Le Collectif ‘Ne laissons pas faire!’ prend acte avec satisfaction de la décision rendue aujourd’hui. Il tient à rappeler que les militants d’Action Directe ont mené leur combat ensemble, qu’ils ont été condamné ensemble et qu’ils ont tous subi, durant des années, les mêmes conditions d’incarcération particulièrement dures. Ils ont résisté collectivement pendant plus de vingt ans à l’anéantissement et au chantage au reniement. La justice n’a d’ailleurs jamais voulu dissocier leurs cas, et ils ont été condamnés collectivement. La libération conditionnelle devra donc être appliquée également à chacun d’entre eux, la prochaine échéance étant la mi-septembre pour Jean-Marc Rouillan.

Le Collectif ‘Ne laissons pas faire!’ – Le 19 juillet 2007

7374e jour de détention… Liberté pour les militant-e-s d’Action Directe!

En cette journée internationale de lutte des travailleurs, n’oublions pas les militants d’Action Directe, enfermés depuis plus de vingt ans pour avoir combattu par les armes la violence capitaliste et impérialiste. Vingt années pendant lesquelles, après avoir été jugés par des tribunaux d’exception, ils ont subi des conditions d’incarcération particulièrement dures. Mais vingt années d’emprisonnement qui ont aussi été VINGT ANNEES DE RESISTANCE, VINGT ANNEES DE COMBATS. Aujourd’hui, toujours dans le camp du peuple, ils résistent encore, collectivement. Et l’image de ‘terroristes sans légitimité’ qu’on leur avait jusqu’ici collée n’est plus crédible.

L’acharnement de l’Etat n’est pas un vain mot: il exige de ces militants révolutionnaires qu’ils se ‘repentent’, à défaut de quoi ils continueront à subir les lois d’exception. Bien que désormais tous libérables, car ils ont accompli leurs peines incompressibles, la justice a jusqu’à présent rejeté leurs demandes de libération conditionnelle. L’Etat s’est même doté de nouvelles lois spéciales durcissant la procédure et continue à user du chantage ‘reniement contre libération’.

Le 2 avril, s’est tenue l’audience – par visioconférence – d’une nouvelle demande de libération conditionnelle pour Nathalie Ménigon. Le Tribunal d’application des peines de Paris (juridiction spéciale) devait rendre le 25 avril son jugement, mais il a choisi de différer sa décision au 10 mai, après le deuxième tour de l’élection présidentielle. Le juge de cette cour spéciale ‘compétente en matière de terrorisme’ est-il si peu indépendant du pouvoir politique qu’il attend les ordres de ses éventuels nouveaux maîtres? Le dossier de Nathalie répond pourtant à toutes les exigences légales.

La situation, à la veille du second tour, reste lourde de dangers. Les appels à la ‘valeur travail’, à l’ordre et au nationalisme des deux candidats laissent présager une poursuite de la politique de régression sociale exigée par le Medef et l’UE, une poursuite de la politique répressive à l’encontre des jeunes des quartiers, des chômeurs et des sans-papiers, une poursuite de la politique impérialiste en Afrique, en Afghanistan et ailleurs. Nous resterons mobilisés pour affronter un nouveau ‘coup à droite’ réactionnaire du pouvoir issu des urnes et pour que les prisonniers politiques révolutionnaires, véritables otages de la bourgeoisie, ne soient pas parmi les premiers à en faire les frais. Nous exigerons encore que le militant communiste libanais des FARL, Georges Abdallah, emprisonné en France depuis 1984, libérable depuis 1999, puisse retourner dans son pays, libre.

Avec les 6500 signataires de la pétition pour la libération des militant-e-s d’Action Directe, continuons et renforçons la lutte pour arracher nos camarades à la machine à détruire! Georges Cipriani, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Régis Schleicher ainsi que Georges Abdallah doivent être libéré-e-s!

Rassemblement devant la direction de l’Administration pénitentiaire (carrefour rue de la Verrerie-rue du Renard, métro Hôtel-de-Ville) jeudi 10 mai, à 18h (le jour de la décision du TAP pour la libération conditionnelle de Nathalie)

1er mai 2007 – Collectif ‘Ne laissons pas faire!’

Participation du Secours Rouge/APAPC au rassemblement contre la torture au Pays-Basque devant le siège de l’Union Européenne. Le Secours Rouge/APAPC y diffuse un tract sur la situation des prisonniers communistes en Espagne.

Rassemblement au Quartier Européen

Lire le tract – format pdf

Rassemblement au Quartier Européen

Manifestation à Bapaume pour Action Directe

Le Secours Rouge/APAPC participe à la traditionnelle manifestation devant la prison de Bapaume. Il y apporte sa banderolle avec le portrait des camarades et trace en grande lettre d’étamine rouge FREE NAT (Nathalie Ménigon) sur le flanc de la colline qui surplombe la prison.

Manifestation à Bapaume pour Action Directe

Rassemblement à Paris avec la participation du Secours Rouge/APAPC.

Manif de solidarité pour les arrêtés du 12 juin

Communiqué de la manifestation

Tract du Secours Rouge/APAPC – format pdf

Manif de solidarité pour les arrêtés du 12 juin

Manifestation 1er mai 2007

Texte du tract diffusé par le Secours Rouge le premier mai:

Soutenons les prisonniers révolutionnaires

La libération de Bahar Kimyongür est une nouvelle preuve qu’à force de mobilisations solidaires, nous pouvons faire reculer la répression. Il s’agit indiscutablement d’une victoire de la solidarité militante, mais il ne faut pas baisser la garde et au contraire développer nos capacités de mobilisation dans la perspective du nouveau procès de Bahar, qui aura lieu dans les six mois. Bahar n’était pas le seul militant belge détenu pour son engagement; Bart De Geeter, membre actif de l’Anarchist Black Cross (ABC) de Gand, est toujours détenu en Allemagne pour avoir aidé des anarchistes espagnols évadés de prison. La solidarité internationale requiert aussi nos énergies. En France, la situation des prisonniers d’Action Directe, et de Georges Ibrahim Abdallah, détenus depuis plus de vingt ans et tous libérables depuis des années, est effroyable. Plusieurs d’entre eux accumulent de graves problèmes de santé (Georges Ibrahim Abdallah vient de subir un pneumothorax, Nathalie Ménigon a subi plusieurs accidents cérébral-vasculaire qui l’ont laissée partiellement hémiplégique), et si on laisse les autorités françaises faire à leur guise, elles n’accorderont de grâce médicale qu’à la toute dernière extrêmité, comme pour Joëlle Aubron, militante d’Action Directe libérée quelques mois avant de mourir de son cancer.

Partout en Europe la répression se durci: en Italie, les militants du Parti Communistes Politico-Militaire ont rejoint, dans les couloirs d’isolement total, les prisonniers des Brigades Rouges/Parti Communistes Combattant et ceux du mouvement ‘anarchiste-insurectionnel’.

Par leur engagement révolutionnaire, les prisonniers ont été à l’avant-garde de la lutte anticapitaliste et anti-impérialiste, et leur emprisonnement, comme tout ce qui l’aggrave, est une réaction des oppresseurs à cet engagement. En effet, toutes les modalités de la répression spécifiquement dirigée contre les prisonniers révolutionnaires visent à les éliminer comme acteurs politiques. Du premier au dernier jour de la détention, de l’isolement carcéral qui suit l’arrestation jusqu’au chantage au reniement qui précède la libération, l’appareil répressif de la bourgeoisie vise les prisonniers révolutionnaires en ce qu’ils sont, précisément, des militants politiques actifs et résolus.

A la différence des organismes humanitaires et apolitiques, pour qui cette question est secondaire, le Secours Rouge considère que le premier devoir de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires est de les aider à maintenir leur identité politique, à rester des acteurs politiques, à continuer de servir la cause de la libération des peuples. Constitué en 1985 en soutien aux prisonniers des Cellules Communistes Combattantes, ayant élargi en 1989 son champ d’activité à tous les prisonniers révolutionnaires, communistes, antifascistes et anti-impérialistes, et ayant rallié en 2000 le projet de construction d’un Secours Rouge International (projet auquel travaillent aujourd’hui dix-sept organisations de sept pays), le Secours Rouge/APAPC assure depuis plus de vingt ans, sans interruption (mais non sans problèmes…) le soutien aux prisonniers révolutionnaires. Informez-vous sur les activités du Secours Rouge (secoursrouge.org), prenez contact avec nous (permanence à la librairie Aurora, 34 av. Jean Volders, du mardi au vendredi de 12h à 18h).

Salut aux prisonniers révolutionnaires! Liberté pour tous! Stop à l’isolement et au chantage au reniement! Abattre le capitalisme! Construire la solidarité!

Secours Rouge/APAPC, (section belge de la Commission pour un Secours Rouge International)

1er mai 2007

Tract du congrès de Berlin

Intervenants au congrès de Berlin

Audience du congrès de Berlin

Contribution de la Commission pour un Secours Rouge International: (texte original en allemand)

Chaque année, diverses organisations et collectifs intéressés par la construction d’un Secours Rouge International (SRI) se réunissent à Bâle pour se rapprocher ensemble de cet objectif. En novembre 2006, 17 collectifs et organisations en provenance de sept pays – la Belgique, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France, la Turquie et la Suisse – se sont ainsi réunis pour la 2e fois pour une conférence de travail. Ce cheminement vers un SRI doit déboucher sur la création de la plate-forme politique de la Commission pour un SRI et se fera par étapes dans la pratique. Il faut tenir compte ici des différences manifestes au niveau de la culture politique, du mode de fonctionnement, du degré d’organisation et de l’état d’avancement du développement du mouvement révolutionnaire, de la lutte des classes et de la lutte anti-impérialiste, etc. Une tâche qui n’est pas toujours très simple, mais qui ne fait que refléter la situation politique objective et ses circonstances. Nous ne pourrons développer ni structurer la solidarité internationale qu’en utilisant ces disparités comme un miroir de la situation socio-politique, autrement dit en les acceptant de manière productive et en les développant en tant que processus dialectique faisant partie intégrante du mouvement révolutionnaire international.

Pour vous donner un aperçu concret des réflexions en cours, voici cinq points qui se sont dégagés lors de la dernière conférence de travail de novembre:

1. Dans quel domaine le SRI doit-il être actif?
Doit-il se limiter au soutien révolutionnaire des prisonniers politiques engagés dans la lutte des classes, ou doit-il étendre son action à certaines revendications sociales? Entre ces deux extrêmes, il y a des objets relevant d’une zone intermédiaire comme la question des sans-papiers ou des prisonniers sociaux politisés. La base de discussion est, comme nous l’avons dit plus haut, la plate-forme pour un SRI, qui appelle à lutter contre toute répression de la lutte des classes (comme par exemple la grève) et non seulement à soutenir les prisonniers politiques et leurs combats.

2. Quelle relation le SRI doit-il entretenir avec la ‘gauche’ non révolutionnaire?
Nous avons ici le choix entre la collaboration et la lutte pour l’affirmation de nos propres décisions. Quelle conduite le SRI doit-il par exemple adopter par rapport aux ‘personnalités’ ou ‘courants’ de la gauche social-démocrate dominante? Une collaboration tactique à certaines conditions politiques entre-t-elle en ligne de compte, ou faut-il rejeter toute collaboration avec les partis au pouvoir?

3. Quelle attitude le SRI doit-il adopter face aux différences entre les analyses politiques et idéologiques des différents/tes révolutionnaires?
Le SRI ne peut pas décider de la pertinence ou des faiblesses des différentes positions et celles-ci ne devraient pas être débattues ni être un thème de travail. Mais le SRI doit se créer un ‘code de conduite’ afin que la solidarité révolutionnaire et militante ne devienne pas le cadre de batailles de factions. Nous estimons très important et indispensable, pour faire progresser le processus révolutionnaire, de débattre des questions qui se posent aujourd’hui à la gauche révolutionnaire. Mais si le SRI devient le champ de bataille de différentes lignes de pensée, il se paralyse lui-même et aucun des points de vue ne peut y être développé dans un sens productif et nécessaire.

Une autre question était la suivante:

4. Quelle attitude le SRI doit-il adopter par rapport aux deux revendications spécifiques du prisonnier politique, l’amnistie et le statut officiel?

Ou encore un problème dont l’importance est incontestable:

5. Quelles méthodes doivent être mises en oeuvre pour le fonctionnement du SRI?
Dans tous les groupes, les décisions sont prises selon le système majorité/minorité. Cela pose divers problèmes. Un groupe de trois personnes a-t-il par exemple autant de poids qu’un groupe composé d’une centaine de militants, dans le processus de décision?

La Commission pour un Secours Rouge International s’est concrètement toujours préoccupée aussi de l’analyse de la contre-révolution et des possibilités de la combattre. Au dernier congrès international, le 18 mars 2006, nous avions présenté ici, à Berlin, une brochure consacrée à l’estimation sur le plan international de la contre-révolution préventive.

Maintenant, nous planifions concrètement l’analyse de la vague de répression du 12 février 2007 en Italie et en Suisse. Comme on le sait, celle-ci est dirigée en particulier (elle n’est pas terminée) contre l’organisation révolutionnaire ‘Construction le parti communiste politique-militaire’ (PC p-m) et de manière générale contre le mouvement communiste. Attaquer les structures qui entretiennent systématiquement une solidarité révolutionnaire est l’un des niveaux de la contre-révolution préventive de la classe dominante. Concrètement, ce mouvement répressif actuellement actif en Italie attaque le secrétariat de la Commission pour un Secours Rouge International en essayant de diverses manière de le criminaliser (le 129a n’est qu’un article parmi beaucoup d’autres). Nous sommes d’avis, dans le même ordre de pensée que la citation de Mao Zedong, que lorsque l’ennemi essaie de te frapper, cela veut tout simplement dire que ton travail politique se développe dans la bonne direction. Inutile de préciser que nous inverserons l’attaque et en ferons notre propre initiative. Une étape dans cette direction est la planification d’une nouvelle brochure qui dressera et divulguera un inventaire des techniques, méthodes et stratégies concrètement mises en oeuvre par les organes de la répression. Ce travail a pour but d’aider à empêcher que les organisation actives et militantes au niveau de la lutte des classes ne se retrouvent dans des situations identiques ou similaires à celles des camarades italiens/ennes, le 12 février!

Utilisons alors la prévention révolutionnaire contre la contre-révolution préventive impérialiste!

Même si pour nous, la signification et l’importance de l’organisation de la solidarité sur le plan international passent avant toute chose, cela ne veut pas dire que nous reléguons la lutte avec et pour les prisonniers révolutionnaires au second plan. Bien au contraire!C’est avec une grande colère que nous observons que les prisonniers révolutionnaires sont soumis à une répression grandissante, que reflète par exemple le principe appliqué dans le monde entier du ‘qui ne se rétracte pas ne sort pas de prison’! Le chantage à l’abandon de la lutte devient partout la règle, que ce soit en France, en la personne de Nathalie Ménigon (Action Directe), ou en Espagne, contre Josefina Garcia Aramburu (PCEr/Grapo), toutes deux gravement malades. George Ibrahim Abdallah ne quittera pas non plus la prison tant qu’il n’aura pas abjuré ses objectifs politiques. En Suisse, pour citer un autre exemple, la justice de classe a tenté d’interner Marco Camenisch au lieu de le libérer en 2012, après 26 ans de détention! Ou alors: Il suffit d’un écrit anticapitaliste (où il n’est même pas question de lutte armée) pour remettre en question une libération conditionnelle (comme dans le cas de Christian Klar, détenu en RFA depuis 26 ans) ou pour provoquer une nouvelle condamnation (comme dans le cas d’Iñaki De Juana, qui devait être libéré en 2003, après 18 ans de prison, et qui fut condamné à 12 ans et 7 mois supplémentaires de détention parce qu’il avait écrit deux articles dans un journal basque).

La ténacité et la continuité sont des attitudes révolutionnaires que l’ennemi de classe craint comme la peste.

La ténacité et la continuité sont un nerf vital du processus révolutionnaire, dont la protection doit être organisée!

La solidarité dans la lutte de classe doit être développée et structurée. Il ne peut pas y avoir de progrès durable sans confrontation collective aux questions précitées, ainsi qu’à d’autres problèmes. Les conférences bâloises contribuent chaque année à ce processus de réflexion. Il s’agit là d’un cheminement lent et laborieux, mais incontournable. Nous vous invitons toutes et tous à y participer, soit directement, par l’intermédiaire d’une délégation, soit en nous faisant parvenir des analyses qui aident à progresser vers la résolution des problèmes susmentionnés et dans l’ensemble du processus.

Nous concluons donc par nos deux mots d’ordre: La solidarité est notre arme – utilisons-la! Construisons la solidarité – Abattons le capitalisme!

Commission pour un Secours Rouge International – Berlin, le 18 mars 2007

Tract du congrès de Berlin
Intervenants au congrès de Berlin
Audience du congrès de Berlin

Bombage pour Marco Camenisch

Reçu sur la boite mail du SR: ‘La nuit du 8 au 9 mars, en réponse à l’appel du Secours Rouge International, ont été bombés l’Office du tourisme italien (176, avenue louise,1050 Bruxelles), en solidarité avec les militants communistes arrêtés en Italie dans le cadre de l’enquête contre le Parti communiste Politico-Militaire, et l’Agence d’interim suisse ADECCO (845, chaussée d’Alsemberg, 1180 Bruxelles), en solidarité avec le militant anarchiste-vert Marco Camenisch détenu en Suisse.’