A l’appel de la communauté sahraouie, du Secours Rouge et des dizaines d’autres organisations, une manifestation de soutien aux prisonniers politiques sahraouis est organisée ce samedi 19 avril dès 11h au départ de Jean Jaurès à Toulouse (lire l’appel unitaire). Celle-ci est organisée dans le cadre de la Marche pour la Liberté qui s’est élancée d’Ivry le 30 mars et a pour objectif d’arriver à la prison marocaine de Kenitra en juin (voir notre article).

Une marche internationale pour la libération des prisonniers sahraouis, qui traverse actuellement des villes françaises, a fait ce jeudi 10 avril escale à Bordeaux. Il s’agit de la cinquième étape d’un petit groupe parti le 30 mars d’Ivry, elle passera par l’Espagne et devrait s’achever le 2 juin à Kenitra (Maroc), où croupissent les prisonniers politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines de prison allant de vingt ans à la perpétuité. Des meetings et sit-in ont été  organisés dans les différentes wilayas sahraouies en signe d’accompagnement et de solidarité à cette marche (photo). Ces activités se poursuivront tout au long du parcours et des étapes jusqu’au mois de juin, date prévue de l’arrivée de la marche à Kenitra. Chaque daira a choisi un des détenus et en a fait son symbole, portant sa photo lors des sit-ins, tissant des contacts avec sa famille et publiant sa biographie de lutte.

Les unités de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) ont mené au début du mois une forte attaque contre l’armée d’occupation marocaine, lui infligeant de lourdes pertes matérielles et humaines. C’est une base régimentaire, dans la région d’Arthrithyat dans le secteur d’El Guelta, qui a été bombardée. La  connaissance du terrain, par les combattants sahraouis face à l’armée d’occupation minée par la corruption et la démoralisation, leur octroie un avantage certain. L’efficacité de l’action s’est traduite par une violente campagne de presse marocaine dans l’objectif déclaré de faire inscrire par les USA le front POLISARIO sur la liste des organisations terroristes. Les Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont déjà exprimé la reconnaissance de l’annexion du Sahara occidental par le Maroc.

Le régime marocain continue à museler toute enquête indépendante sur  l’occupation du Sahara occidental,  sur le pillage de ses ressources naturelles et sur la répression des Sahraouis. Le 20 février dernier, les autorités marocaines ont refoulé un groupe de députés européens qui tentaient d’entrer à Laâyoune, dans le Sahara occidental pour observer la situation après la décision du 4 octobre 2024 de la Cour de justice de l’Union européenne, qui a invalidé les accords commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc incluant le Sahara occidental, reconnaissant ainsi que le territoire ne fait pas partie du royaume marocain.

Le 19 janvier, lors de la visite d’un journaliste espagnol et de deux délégués de l’ONG Coordinadora estatal de asociaciones solidarias con el Sáhara (Ceas-Sahara) dans la ville de Dakhla, la police marocaine a encerclé et attaqué la résidence de Hassan Zarouali, membre du Comité administratif du Codesa et de sa section locale. L’assaut a eu lieu alors que le journaliste et les délégués tenaient une réunion pour recueillir des témoignages de victimes sahraouies de violations des droits humains. Au cours de la descente, Hassan Zerouali et son père, M. Mouloud Zerouali, ont été violemment agressés par la police.

Avec le soutien de la CGT et de plusieurs organisations, un meeting de soutien aux prisonniers politiques sahraouis et à la décolonisation du Sahara Occidental est organisé ce vendredi 22 novembre dès 19H à la Bourse du Travail de Toulouse. Il aura lieu en présence de Claude Mangin, militante des droits humains et  femme de prisonnier politique sahraoui, mais aussi Mokhtar Sidi, président de l’association des Sahraoui-es de Toulouse, et Nayem Uld Enna, président de l’association des Sahraoui-es de Montauban avec les familles de la diaspora.

Les forces armées marocaines auraient mené ce mardi des attaques de drones à la frontière entre le Sahara occidental et la Mauritanie, touchant des véhicules civils transportant des personnes. La première a eu lieu dans la ville de Mijek, où des centaines de Sahraouis et de Mauritaniens extraient de l’or dans une mine. La seconde attaque, survenue dans la même ville moins de deux heures après la première. Il semblerait que ces attaques ont fait des dégâts matériels, mais aucune perte en vie humaine. L’aviation marocaine s’est équipée de plus de 200 drones de fabrication américaine (Pretador, Sea Gardian…), israélienne (Hermes, Heron, Harfang…), turque (Bayraktar) et chinoise (Wing Loon).

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs dans les régions d’Amegli El Gaa, Amegli El Hara, Amegli Bengarat et Amegli Lebkar (secteur d’Amgala). Des unités sahraouies ont concentré leurs attaques sur des positions des forces d’occupation marocaines dans la région de Ross Oued Lethel (secteur de Farsia).

Le prisonnier sahraoui Mohamed Lamine Abidine Haddi, est en détresse médicale dans la prison locale de Tiflet 2, à l’est de Rabat. Il est en grève de la faim depuis le 13 janvier. Mohamed Lamine Abidine Haddi est un des prisonniers politiques sahraoui du groupe de Gdeim Izik (voir notre article). L’administration pénitentiaire n’a effectué aucun examen médical lors de la grève de la faim menée par le détenu, elle exerce des pressions sur lui et l’a mis à l’isolement, lui interdisant de communiquer avec les autres prisonniers. Mohamed Lamine Abidine Haddi a été condamné à 25 ans d’emprisonnement suite à un jugement inique consécutif au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.

Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont ciblé le 29 octobre les forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Mahbes, Smara et Farsia. Les autorités marocaines ont indiqué sans autre précision que des «tirs de projectiles» avaient provoqué des explosions causé la mort d’une personne et blessés trois autres, dont deux dans un état critique, dans les environs de la ville de Smara.

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont récemment mené des attaques ciblées contre les forces d’occupation marocaines, leur infligeant d’importantes pertes. Ces opérations ont eu lieu dans les secteurs stratégiques de Mahbes et Aousserd. De plus, l’Armée sahraouie a dirigé ses opérations contre le poste de commandement du 36e bataillon des forces d’occupation marocaines à Astila Ould Bouagrine. Une batterie d’artillerie à Guelb En-Nas, située dans le secteur d’Aousserd, a également été prise pour cible. Cette série d’attaques n’est pas un cas isolé. Les unités avancées de l’APLS avaient précédemment visé des positions des forces d’occupation dans le secteur de Farsia, dans la région d’El Fi’iryine.