La grève générale et illimitée déclenchée ce lundi 23 juillet par la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a fait l’objet de mesures répressives. Depuis l’aube la bourse du travail est encerclée par des éléments des forces de l’ordre. Des syndicalistes qui avaient débuté la marche à Kaloum ont été brutalisés et dispersés au niveau du marché Niger.

Déploiement de forces répressives en Guinée

Les syndicats cheminots ont introduit récemment un recours en annulation contre le service minimum imposé par le gouvernement fédéral sur le rail belge. La CGSP Cheminots, la CSC Transcom et Metisp demandent l’annulation de la loi devant la Cour constitutionnelle. Le SLFP Cheminots n’aurait pas introduit de recours. Le 17 juillet était le dernier délai pour introduire un tel recours contre la loi du 29 novembre 2017 relative la continuité du service de transport ferroviaire de personne en cas de grève.

Grève à la SNCB (archive)

Quatre syndicalistes ont été arrêtés le 12 juillet a Conakry suite à des manifestations ayant émaillé la grève syndicale contre la hausse du prix du carburant. Selon les autorités, ces syndicalistes ont été arrêtés pour avoir empêché la circulation dans certains quartiers de Conakry. L’inter-centrale a organisé une marche pacifique mardi 17 pour exiger, en plus la diminution du prix du carburant, la libération des syndicalistes arrêtés. Après trois semaines de la grève perlée, les syndicats ont décidé à partir du lundi prochain une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire.

Les arrestations à Conacry

Ils avaient demandé un délais pour mieux préparer leur défense et cela leur avait été refusé: les 17 ouvriers grévistes CGTistes assignés en justice par leur employeur nantais Descours & Cabaud (38 salariés dont 25 ouvriers) ont comparu ce jeudi 28 juin. La direction leur reprochait notamment d’avoir bloqué un bateau chargé d’acier. Finalement, aucune charge n’est finalement retenue contre eux. L’entreprise nantaise a été condamnée à verser 3 000 € aux grévistes pour couvrir leur frais de justice.

La grève chez Descours & Cabaud

Ce vendredi 29 juin, Bruno Verlaeckt, président de la FGTB Anvers, a été déclaré coupable d’ « entrave méchante à la circulation » par le tribunal correctionnel d’Anvers. Tom Devoght, délégué syndical FGTB, a, lui, été acquitté. Tous deux étaient passés en jugement le 15 juin, pour avoir participé à un piquet de grève (voir nos articles ici et ici ). Ce jugement pourrait faire jurisprudence pour toutes les actions syndicales futures à commencer par le jugement d’une quinzaine de syndicalistes en attentes de leur procès pour « entrave méchante à la circulation » (voir nos articles ici et ici ). La FGTB a décidé d’aller en appel de ce jugement.

Les enseignants du Sindicato Unitario de Trabajadores en la Educación, qui suivent actuellement une nouvelle grève, se sont affrontés à la police ce matin à la Plaza de Armas, dans le centre de Lima, face au Palais du Gouvernement. La police a dfait unsage d’autopompe et de lacrymogène. Les enseignants péruviens sont en grève depuis le 18 juin.

La manifestation des enseignants dans le centre de Lima

Les employés du supermarché Carrefour de Langueux (22) débrayeront ce samedi à partir de 5h du matin pour dénoncer le licenciement de leur collègue, licencié pour faute grave, car il avait déposé un emballage de godemiché sur la voiture du responsable du magasin le 31 mars dernier lors d’une journée de grève. La voiture du responsable était en fait garée sur le parking des salariés, qui n’est pas visible des clients, selon la CGT. Le salarié en question, 27 ans, a été licencié par lettre avec effet immédiat, à son domicile lundi dernier, il travaillait dans ce magasin depuis 8 ans. Selon la direction (opposant les faits aux milliers de suppressions d’emploi chez Carrefour) « Le directeur est très affecté. La situation est humainement compliquée de part et d’autre« .

À quelques mètres seulement du lieu du drame.

L’impasse des négociations annuelles obligatoires 2018 chez SNF, le fabricant de floculants à Andrézieux-Bouthéon, a conduit la CGT et la CFDT à appeler à un débrayage à partir de lundi matin, massivement suivi. Un piquet de grève installé à l’entrée du site procède à un barrage filtrant des véhicules qui entrent et qui sortent dans le cadre de ce premier conflit social majeur dans ce groupe chimique. La direction a assigné deux délégués CGT et deux délégués CFDT en référé devant le TGI de Saint-Etienne ce jeudi pour y répondre de blocage des entrées et sorties de marchandises par un piquet de grève et d’entrave aux dispositifs de sécurité (l’installation est classée Seveso).

Le site d'Andrézieux-Bouthéon

En octobre 2015, lors d’une grève générale organisée en province de Liège, plus de 200 manifestants bloquent l’autoroute E40 à Herstal et allument des feux sur le pont de Cheratte (voir notre article). Le parquet du Procureur du Roi entamera des poursuites contre 18 manifestants pour « entrave méchante à la circulation ». La Région Wallonne, propriétaire de la voirie, portera plainte pour « dégradation du domaine public » . En janvier 2018, le parquet abandonnera les charges de «  prévention d’incendie et de dégradations volontaires » (voir notre article) mais la Région Wallonne fera appel de la decision. Fin mai, les magistrats décident de poursuivre le procès correctionnel pour l’entrave mais prononcent un non-lieu général pour les dégradations, la police n’ayant pu déterminer avec exactitude le rôle précis et l’implication individuelle des manifestants. Suite à cette décision, la Région Wallonne a décidé de se pourvoir en cassation.

Le blocage du viaduc de Cheratte

Ce vendredi 15 juin Bruno Verlaeckt, président de la FGTB pour la région Anvers-Waasland et Tom Devoght, délégué syndical FGTB dans l’entreprise chimique Arlanxeo ont comparu devant le tribunal d’Anvers. Tous deux risquent une peine de prison de cinq à dix ans pour avoir participé à un piquet de grève (voir notre article). plusieurs centaines de syndicalistes et de militants solidaires, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont participé au rassemblement de soutien durant l’audience.

Au palais de justice d'Anvers ce matin