Au moins 50 personnes ont été blessées dans un affrontement opposant des ouvriers du textile et la police devant la zone franche industrielle de Narayanganj dans la région d’Adamjee, lundi matin. Des centaines de travailleurs de différentes usines ont commencé à se rassembler devant l’entrée principale de la zone franche à partir de 7 heures du matin et ont manifesté pour réclamer le paiement de leurs arriérés de leur salaire qui s’élèvent parfois à quatre mois. Au nombre de 3000, ils ont bloqué la route Adamjee-Narayanganj et mis le feu à un camion. Les policiers est intervenue massivement et brutalement. Au moins 50 travailleurs et cinq policiers ont été blessés au cours des affrontements.

Le camion incendié pr les manifestants

Le camion incendié pr les manifestants

Ce dimanche 14 octobre, les enseignants iraniens ont lancé une grève nationale de deux jours pour protester contre les bas salaires, la dégradation de la qualité de l’enseignement public et la criminalisation des militants qui luttent pour les droits des enseignants. Les autorités iraniennes ont réagi en expulsant les enseignants grévistes des écoles et en arrêtant les dirigeants des syndicats de l’éducation. Mohammad Sadegh Shekari, Mohammad Reza Ramezanzadeh et Abdolreza Ghanbari font partie des militants arrêtés.

Les leaders syndicaux sont régulièrement la cible des autorités iraniennes. Certains sont toujours en prison, dont Mohammed Habibi, membre du comité exécutif du syndicat des enseignants de Téhéran, et Ismael Abdi, dirigeant du syndicat des enseignants de Téhéran (voir nos articles ici et ici).

Enseignantes en grève en Iran

Enseignantes en grève en Iran

La police anti-émeute birmane est intervenue dans une usine chinoise de vêtements, hier lundi, après que des travailleurs protestataires aient été attaqués par des bandes de nervis au service de la direction de l’usine. Des douzaines de travailleurs ont été blessés. Les travailleurs, en grande majorité des travailleuses, ont commencé il y a deux mois à tenir un piquet devant l’usine chinoise Fu Yuen Garment Co Ltd à Yangon, pour dénoncer les conditions de travail déplorables et les mauvais traitements subis dans l’entreprise. La Birmanie est en train de devenir le dernier centre asiatique de vêtements à bas prix.

Affrontements devant la Fu Yuen Garment Co Ltd à Yangon

Affrontements devant la Fu Yuen Garment Co Ltd à Yangon

Par équipe, 80 grévistes campent depuis 18 jours et nuits sous les portes du palace Park Hyatt Vendôme, place Vendôme. Comme chaque matin depuis le début du conflit, ils tentent, pacifiquement, d’empêcher les remplaçants des grévistes mandatés par leur employeur, STN, de pénétrer dans l’hôtel.

L’abolition de la clause de mobilité est une des principales revendications des employés de la sous-traitance du nettoyage en général et par les gréviste de Park Hyatt en particulier. Cette clause permet aux prestataires de service de contourner l’interdiction faite à l’employeur de remplacer des salariés en grève par d’autres. Les grévistes du piquet réclament les contrats de travail justifiant la présence de leurs remplaçants.

Ce matin à l’aube, les agents de sécurité de l’hôtel se sont rués sur eux, matraquant dans le tas. Gravement atteints par les coups et en perte de connaissance, Moussa et Sofiane ont été pris en charge par les pompiers et le Samu qui les ont transférés respectivement à Saint Anne et à Cochin.

Inconscient, un des grévistes agressés est emmené à l’hôpital

Inconscient, un des grévistes agressés est emmené à l'hôpital

Jean-Jacques Picot, éboueur de 56 ans et son collègue Christian Garnier, 58 ans, ont été mis à la retraite d’office pour un « vol » de camion-poubelle le 25 mai. Ce jour-là, ils ont récupéré une benne à ordures pour en déverser le contenu devant le siège de La République en marche. Tracés par une puce de géolocalisation, ils avaient été interceptés par la police et mis en joue. La fédération des Services publics de la CGT assumait collectivement cette action. Au même moment, une centaine de cheminots, énergéticiens et cheminots investissaient les locaux visés et coupaient l’eau, le gaz et l’électricité.

Une première sanction judiciaire tombe en juillet. Le procureur propose aux deux agents d’éviter le procès s’ils plaident coupable. Ils acceptent, chacun écope de 70 heures de travaux d’intérêts généraux. Mais le conseil disciplinaire de la ville de Paris est saisi de l’affaire et, faute d’accord, la décision revenait à la secrétaire générale de la ville qui décide la mise à la retraite d’office. Un recours a été déposé.

L’arrestation des deux syndicalistes, le 25 mai dernier

L'arrestation des deux syndicalistes, le 25 mai dernier

Cet été, une trentaine de magasins situés dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan, ainsi que la base Lidl de Ploumagoar ont été touchés par un mouvement de grève à l’appel de l’intersyndicale (Unsa, CFE-CGC, CGT, FO et CFDT) de la régionale Lidl. Les salariés, mis sous pression par une méthode à flux tendu, dénonçaient des entorses multiples au droit du travail, des temps partiels subis, le chronométrage, le quota de clients à passer en un minimum de temps en caisse, etc. Lors du mouvement de grève sur l’entrepôt cet été, la direction a développé une série de pratiques assimilables à des formes de discrimination directe et indirecte (courriers, présence d’un huissier, pressions diverses).

La direction régionale de Lidl sur la région de Guingamp vient de convoquer deux grévistes pour un entretien à sanction. L’un d’eux, Matthias, est menacé de licenciement.

Grévistes de Lidl cet été en Bretagne

Grévistes de Lidl cet été en Bretagne

La 4e chambre correctionnelle de la cour d’appel du Hainaut a prononcé vendredi une peine de travail de 150 heures contre un syndicaliste de la CGSP qui avait porté des coups à des policiers bruxellois lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014. Le Liégeois avait écopé de cette peine en première instance à Bruxelles mais la cour d’appel bruxelloise l’avait ensuite condamné à huit mois de prison avec sursis.

La cour de cassation avait cassé l’arrêt de la cour d’appel de Bruxelles, estimant que celle-ci n’avait pas assez motivé son refus d’entendre des témoins. Le dossier a donc été renvoyé devant la cour d’appel du Hainaut qui a auditionné trois policiers bruxellois et deux syndicalistes liégeois. Des policiers en civil étaient intervenus pour interpeller un manifestant qui agitait un drapeau devant les policiers. L’homme a été plaqué au sol et menotté avec des liens en plastique. C’est alors que l’inculpé et un autre manifestant se sont rapprochés. Les policiers s’en sont alors pris à eux et c’est en résistant que des coups ont été portés aux policiers.

La manifestation du 6 novembre 2014

La manifestation du 6 novembre 2014

Des affrontements ont éclaté entre forces de police et travailleurs dans une zone franche industrielle de la province orientale, lors d’émeutes liées à des salaires impayés. La confrontation avait éclaté hier mercredi en matinée après que la police eut tenté de dégager un rassemblement formé par des travailleurs de la société AZMEEL Contracting & Construction Corporation pour protester contre leurs salaires impayés. Les travailleurs de la société ont déclaré que des dizaines de travailleurs saoudiens et étrangers n’avaient pas été payés depuis six mois consécutifs et que les négociations avec la direction n’avaient abouti à rien.

Plusieurs personnes ont été blessées et tuées lorsque les forces du régime saoudien ont tiré des coups de feu pour disperser les émeutes qui ont eu lieu dans le district de Dhahran. Les travailleurs ont à leur tour bombardé la police et les responsables d’AZMEEL de pierres. Un nombre non spécifié de véhicules, y compris un véhicule utilitaire sport, ont également été endommagés.

Un travailleurs d’AZMEEL Contracting & Construction Corporation tué avant-hier suite à la répression policière

Un travailleurs d'AZMEEL Contracting & Construction Corporation tué avant-hier suite à la répression policière

Le commissaire Philippe Vandenhole (adjoint du Commissaire Vandersmissen) a été blessé gravement à l’œil lors d’affrontements entre travailleurs et policiers ce vendredi 28 septembre à l’occasion d’une manifestation contre la réforme du congé maladie dans la fonction publique. La manifestation a réuni plus de 10.000 personnes, et des échauffourées ont éclaté au carrefour Arts-Loi (entrée de la « Zone neutre » où les manifestations sont interdites à Bruxelles). En plus des barrages en barbelés, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes (canons à eau). Le commissaire Vandenhole a reçu un tir (à une pression de 20 bars selon ses propres dires) en pleine tête de la part de l’un des autopompes en action, et est tombé à terre. Il sera en incapacité de travail pour deux semaines et pourrait perdre la vue de son œil blessé de façon permanente.

Les affrontements rue de la loi

Les affrontements rue de la loi

Suite à la manifestation du week-end passé sur le site en construction du nouvel aéroport d’Istanbul des centaines de manifestants avaient été arrêtés (voir notre précédent article). Alors que la plupart ont été libérés sans charges contre eux, 43 manifestants (dont des représentants syndicaux) ont été présentés à un juge le mardi soir. Le tribunal a ordonné la détention provisoire pour 24 des accusés et 19 ont été libéré sous contrôle judiciaire. Ces 43 personnes – dont une grande majorité de kurdes – sont poursuivis pour résistance à la police, atteinte aux biens publics, la violation de la loi sur le rassemblement public et la liberté de travailler.

Grève sur le chantier de l’aéroport d’Istanbul

Grève sur le chantier de l'aéroport d'Istanbul