Après quatre mois de paralysie, la mine de platine de Marikana en Afrique du Sud a réouvert. Mais les grévistes ont installés des piquets et ont prévenu qu’ils empêcheraient quiconque de descendre dans les puits. La tension est vive, trois mineurs ont été assassinés ces derniers jours, d’autres blessés. La police est mobilisée pour escorter les briseurs de grève. Les grévistes réclament un doublement du salaire minimum pour le porter à 880 euros. Les négociations entre syndicats et groupes miniers sont rompues depuis trois semaines.

Afrique du Sud: La police déployée pour briser la grève

Le mouvement avait duré 12 jours il y a un mois en vain: les grévistes de Nutribio, une coopérative laitière montalbanaise, filiale de Sodiaal, avaient repris le chemin de l’usine sans avoir obtenu le gain salarial escompté. Ces salariés avaient également bloqué les accès du site et en avaient été délogés par les CRS. Hier matin, la direction a mandaté un huissier chargé de signifier à sept salariés, une convocation à un entretien préalable (prévu le 20 mai) en vue d’un licenciement pour faute grave. Pour l’heure, ces salariés sont suspendus à titre conservatoire.

France: 7 ex-grévistes de Nutribio menacés de licenciement

Les agents de la Société nationale d’assurances (SONAS) ont à nouveau manifesté ce lundi 5 mai à proximité des bureaux de la direction générale de leur entreprise à Kinshasa pour réclamer notamment le paiement de leurs arriérés de salaire et le départ de l’actuel comité de gestion de l’entreprise qu’ils accusent de mauvaise gestion.

Comme déjà vendredi, cette manifestation a été dispersé par la police à coups de gaz lacrymogènes. Les policiers ont interpellé quelques manifestants. Les agents de la SONAS affirment vouloir désormais organiser un « sit-in illimité » jusqu’à obtenir la satisfaction de leurs revendications. Certains agents accusent jusqu’à 20 mois d’arriérés de salaires. En dehors du paiement des arriérés de salaires et du départ du comité de gestion, les manifestants réclament également le paiement intégral des indemnités de carrière de tous les retraités, l’organisation de l’élection syndicale et la réhabilitation de cinq délégués syndicaux qui auraient été licenciés illégalement.

RD Congo: Les policiers interviennent contre les grévistes

Le syndicat de base de l’usine aéronautique française Latelec-Fouchana a annoncé qu’il a obtenu fin mars, avec le soutien de l’ UGTT, l’accord pour la réintégration de six syndicalistes parmi les dix licenciés. Depuis leur licenciement, les employés concernés n’ont pas cessé de revendiquer leur réintégration. Parmi les revendications du syndicat de base de Latelec-Fouchana figure notamment l’encadrement des heures supplémentaires, quinze jours de congés payés, une augmentation substantielle du taux horaire, un projet de classification professionnelle…

Dans la matinée du 1er mai, les salariés de la compagnie des bus se sont rassemblés sur la place Azadi de Téhéran pour célébrer la Journée des Travailleurs. Les forces de sécurité ont chargé le groupe à coups de matraques et d’injures et les ont embarqués dans un fourgon pour les conduire à la prison d’Evine. Le régime a également déployé une multitude d’agents devant le ministère du Travail, pour empêcher le moindre rassemblement. Les forces de sécurité, les agents en civil et les miliciens du Bassidj contrôlaient les alentours de l’avenue Azadi et même les allées avec des blindés et des motards. Malgré ces mesures répressives, près d’un millier de travailleurs sont arrivés jusqu’au ministère du Travail mais n’ont pu se rassembler. Plusieurs ont été arrêtés sur place.

Auparavant, à 1h30 du matin, le 1er mai, Jafar Azim-Zadeh et Jamail Mohammadi, deux membres de la direction de l’Union des Travailleurs Libres, qui avaient appelé au regroupement devant le ministère, ont été arrêtés dans un raid du Vevak à leurs domiciles. Les agents du Vevak ont aussi attaqué le domicile de Mme Parvine Mohammadi, militante ouvrière, en brisant la porte d’entrée. Elle n’était pas là mais a été arrêtée quelques heures plus tard.

En marge des discours socialistes au parc d’Avroy, les pompiers de Liège ont manifesté jeudi sans tenir compte de l’ordonnance de police qui leur interdisait tout rassemblement. Un important dispositif de sécurité avait été dressé autour du parc d’Avroy, qui avait été encerclé de barrières Nadar. Du jamais vu lors des précédentes fêtes du 1er mai.

Plus d’une cinquantaine de pompiers sont arrivés après 10 heures dans l’une des rues perpendiculaires au parc d’Avroy. Ils ont été encerclés par les policiers mais ont réussi à les contourner pour se rendre en bordure du dispositif de sécurité. Ils ont déployé des banderoles et scandé quelques messages de critique envers les dirigeants socialistes. Vers 11 heures, les pompiers se sont dispersés.

Les travailleurs de la multinationale Larfarge qui faisaient la grève de la faim devant le siège de la multinationale à Alger ont été expulsés du site par les autorités algériennes hier mercredi. Ces grévistes ont décidé il y a deux jours de camper devant Lafarge pour attirer l’attention sur leur grave situation après 52 jours de grève. Il faut rappeler aussi que ces grévistes sont licenciés depuis 1er décembre 2013. Ils entament leur 52ème jour de la grève de la faim.

Algérie: Ouvriers grévistes de la faim expulsés

Le Rapporteur général de l’Union des Syndicats des Enseignants du Togo (USET), Akéta Abalo, devait se rendre à une réunion de sa base puis se rendre à une conférence de presse de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) lorsqu’il fut interpellé par des agents en civile de la Direction générale de la police judiciaire.

Akéta Abalo

La police sud-africaine a eu recours dimanche à des canons à eau et à des grenades assourdissantes pour disperser des manifestants dans la “ceinture du platine” près de Johannesburg après une visite mouvementée d’un ministre venu faire campagne en vue des élections du 7 mai.

Le ministre des Sports, Fikile Mbalula, (ANC) a été caillassé par des adhérents de l’AMCU (Association of Mineworkers and Construction Union), le syndicat à l’origine d’une grève de trois mois dans les mines de la région. Le ministre a dû être évacué sous escorte policière après avoir été confronté à une foule hostile dans le bidonville de Freedom Park au nord-ouest de Johannesburg. La manifestation a ensuite tourné en émeute: deux salles municipales et le domicile d’un élu de l’ANC ont été incendiés. L’AMCU exige un doublement du salaire minimum pour les mineurs pour le porter à 850 euros. Malgré 13 semaines de grève, les discussions la semaine passée avec les dirigeants des groupes miniers se sont soldées par un échec.


Afrique du Sud: Affrontements après la visite d’un ministre
Afrique du Sud: Affrontements après la visite d’un ministre

La grève chez Dimequip, entreprise spécialisée dans les équipements médicaux jetables, avait commené mardi et faisait suite à la non-reconduction d’un contrat à durée déterminée pour une travailleuse présente sous CDD successifs depuis neuf ans. Selon la CSC la direction abuserait des contrats CDD afin de pousser à la production. Un huissier de justice et les forces de l’ordre sont intervenus au piquet et la CSC a informé aujourd’hui qu’elle suspendait la grève.

Belgique: Huissiers et policiers chez Dimequip