Trois quartiers parmi les plus riches de Londres bénéficieront de leur propre police privée. La société nommée « My Local Bobby » (LMB) pourra faire des arrestations et rassembler des preuves pour lancer des poursuites privées, elle est ouverte par d’anciens policiers gradés et appartient à TM Eye, une société d’enquête privée bien établie. Elle offrira également aux habitants de payer un abonnement mensuel pour des services supplémentaires comme des vérifications de sécurité informatique ou des escortes nocturnes. L’ouverture de LMB survient alors qu’une cure d’austérité a lieu dans la police. Pour démarrer, elle comprendra 20 agents privés qui patrouilleront dans ces trois quartiers, équipés de body-cams. Ils pourront faire des arrestations et devront remettre leurs suspects à Scotland Yard. LMB aura accès au Police National Computer, le fichier de la police métropolitaine.

My Little Bobby

My Little Bobby

Suite au signalement d’une faille de sécurité dans le code de SPIP, une nouvelle version a été publiée dans toutes les branches maintenues : SPIP 3.1.4, SPIP 3.0.25 et SPIP 2.1.30. Cette faille est critique et permet l’exécution arbitraire de PHP. Il est vivement conseillé de mettre à jour sa version de SPIP et de tous ses plugins, notamment si vous utilisez le plugin SPIPDF. Pour les personnes ne pouvant pas mettre à jour rapidement,
il est nécessaire d’installer la version 1.3.0 de l’écran de sécurité qui corrige cette faille.

Pour mettre Spip à jour, c’est ici.

Mise à jour Spip 3.1.2

Mise à jour Spip 3.1.2

La ville de Zhengzhou, capitale de la province chinoise du Henan (centre du pays), a officiellement déployé des robots policiers. La phase de test en conditions réelles de ces robots policiers aura duré une semaine dans cette ville où vivent près de 5 millions d’habitants. Dans un premier temps, ces officiers robots sont destinés à remplacer les policiers humains dans une gare, et ce durant les horaires de nuit, un poste qu’ils occupent désormais de manière officielle.

Baptisés E-Patrol Robot Sheriff, ces machines sont équipées d’un système de reconnaissance faciale, leur donnant la possibilité de scanner et d’identifier les passagers. Ces derniers peuvent répondre aux questions des passants et repérer d’éventuels criminels, mais pas seulement. En effet, les officiers robots peuvent mesurer la température ambiante et ainsi détecter des anomalies liées par exemple aux incendies. Leur efficacité a déjà été prouvée puisque dès leur premier jour de service, un départ de feu a été détecté et l’alerte donnée. Cette nouvelle fait écho à l’annonce faite il y a quelques mois par les Émirats arabes unis, qui tenteront cette année de remplacer des policiers humain par des robots, pour une utilisation massive d’ici 2021.

Un robot-policier dans la gare de Zhengzhou

Un robot-policier dans la gare de Zhengzhou

Ce 23 février, des agents de la police de Manchester sont intervenus à la Levenshulme Station après avoir reçu un appel qui indiquait la présence d’un homme muni d’une arme à feu. Après que les agents aient demandé à l’homme de « lâcher son arme », ils ont utilisé un taser et lui ont infligé une décharge de 50.000V. L’homme s’est évanoui et a ensuite été arrêté par les policiers. L’homme était en fait une personne malvoyante de 43 ans, « l’arme à feu » sa canne blanche. La police a ensuite déclaré en défense de ses agents « Ils ont répondu rapidement à l’incident pour s’assurer de la sécurité de la communauté de Levenshulme », alors qu’elle avait reconnu « qu’aucune menace n’existait en fait ».

Ce n’est pas une première pour la police britannique, en octobre 2012 elle avait déjà attaqué une autre personne aveugle en ayant confondu sa canne blanche avec « un sabre de samouraï ». Cette première victime a d’ailleurs réagi à cette nouvelle agression, soulevant qu’aucune leçon n’avait été apprise depuis.

Nous faisons régulièrement la promotion de Signal, une application de messagerie instantanée extrêmement simple d’utilisation et très sécurisée, au point d’être sponsorisée par Edward Snowden. Signal est une application open-source, et à ce titre des débats ont régulièrement lieu entre ses développeurs sur des forums dédiés. Un débat revenait régulièrement, celui de l’utilisation de services Google à deux endroits: d’une part l’utilisation de GCM (Google Cloud Messaging, une plateforme « push » qui permet à l’application de recevoir instantanément un message ou un appel sans devoir vérifier toutes les 15 minutes si un nouveau message a été reçu), d’autre part la dépendance aux Google Play Services (qui permet de distribuer l’application en garantissant qu’elle n’a pas été modifiée, de la mettre à jour automatiquement lorsqu’une faille est présente, de rapporter bugs et statistiques aux développeurs, etc.) Il faut noter qu’à aucun moment Google n’a accès à des informations: dans le premier cas, Google n’a accès qu’à des dates et heures sans pouvoir les mettre en relation avec des messages chiffrés, dans le second ce sont simplement les utilisateurs qui ne veulent pas installer les services Google sur leur smartphone qui sont pénalisés.

De récents changements techniques (en particulier la refonte du système d’appels et de vidéo) ont levé le blocage de principe qui empêchait Signal de fonctionner sur des téléphones où ne sont pas installés les Google Play Services, ces changements ont été apportés par la mise à jour 3.30. Ils requièrent pour l’instant de compiler soi-même un fichier APK depuis le GitHub de l’application (Master). Et pour ceux qui n’ont rien compris à cette dernière phrase, Signal devrait probablement bientôt mettre en ligne un fichier installable sur son propre site, nous ne manquerons pas d’en parler le moment venu. Les changements en détail sont disponibles ici.

Possibilité d’utiliser Signal sans les Google Play Services

Possibilité d'utiliser Signal sans les Google Play Services

La mairie de Toulouse a noué un partenariat avec IBM afin de doter son réseau de caméras d’un système semi-intelligent d’aide à la décision. Après un test préliminaire réussi en juillet 2016, le système sera étendu progressivement à 30, puis 60 caméras sur les 350 que comporte le réseau de la ville dès juin 2017. La solution technologique d’IBM a initialement été développée suite aux attentats du 11 septembre 2001, en partenariat avec la défense américaine. Le dispositif optimise plus qu’il ne généralise la vidéo-surveillance de la ville, l’intelligence de la machine étant limitée à la levée d’alerte. Il vise à faciliter le travail des opérateurs du poste de contrôle (PC) de la ville, qui se relayent 24 heures sur 24 devant les écrans afin d’observer les images en temps réel.

Le système collecte plus 6000 images par seconde, toutes ne peuvent être affichées. Par défaut, la rotation des images sur les écrans est pour l’instant aléatoire. C’est là qu’intervient le logiciel d’IBM qui supervisera la rotation des images, en la guidant par des algorithmes. Si un événement anormal est détecté sur une caméra, alors une alerte est levée pour immédiatement montrer ce visuel à un opérateur : Colis abandonné depuis plus de 2 minutes, personnes se mettant subitement à courir, franchissement d’une ligne virtuelle par un véhicule, etc. Le système n’intègre ni analyse prédictive, ni reconnaissance faciale. C’est l’opérateur qui continuera à décider ou non d’envoyer une patrouille. Toutes les caméras ne seront pas non équipées, ce qui serait contre-productif en générant trop d’alertes.

Le PC du système à Toulouse

Le PC du système à Toulouse

La police judiciaire fédérale va recevoir 6,5 millions d’euros pour des applications de haute technologie qu’elle pourra utiliser dans le cadre de la nouvelle loi sur les méthodes particulières de recherche (MPR) qui vise toutes les méthodes de recherche importantes qui ont un rapport direct ou indirect avec l’informatique. L’extension des méthodes de recherche prévue par la loi établit notamment des règles concernant l’exploration des contenus de smartphone. Le ministre n’a toutefois pas donné plus de détails sur les nouvelles applications qu’emploieront les policiers.

Le siège de la police judiciaire fédérale à Bruxelles

Le siège de la police judiciaire fédérale à Bruxelles

Dans la région bruxelloise des « zones neutres » interdisent toute manifestation (en pratique, essentiellement politiques) en certains endroits, en l’occurrence autour des Parlements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la région flamande et fédéral ainsi que du Palais Royal. La loi vient d’être étendue via une proposition qui fait suite aux attentats, pour créer deux nouvelles zones neutres : autour du parlement wallon à Namur, et autour du parlement de la communauté germanophone à Eupen. L’extension de la loi visait à étendre la zone neutre à tous les parlements régionaux et communautaires, la ville de Bruxelles a fait objection à ce que le parlement de la région bruxelloise soit concerné pour des raisons touristiques (Maneken Pis aurait atterrit en zone neutre…)

Manifestation à l’entrée de la zone neutre, rue de la loi

Manifestation à l'entrée de la zone neutre, rue de la loi

Dix à quinze zones de police locale disposeront prochainement de pistolets à impulsion électrique (taser) dans le cadre d’un projet pilote, a confirmé mardi le cabinet du ministre de l’Intérieur. Au total, 35 zones de police s’étaient portées volontaires pour recevoir des armes de ce type. Avec un taser ou une arme à électrochocs, les muscles du corps sont temporairement paralysés. Il a causé de nombreux morts aux USA par arrêt cardiaque. Si le projet pilote se déroule bien, le feu vert définitif sera donné pour que des armes de ce type puissent être employées. Les polices locales pourraient ensuite décider si elles souhaitent bénéficier ou pas de ces équipements.

Avec retard, voici le compte-rendu de la cryptoparty. Entre 30 et 40 personnes s’y sont rendues, et de nombreux sujets ont pu être abordés durant les quatre heures de ce premier atelier:

Analyse de risques
Fonctionnement et utilisation de la navigation avec Tor
Brève démonstration de Tails
Introduction à la sécurité sur Android. (Slides)
Fonctionnement de Signal, une application pour chiffrer ses communications via son smartphone. (Slides)
Chiffrement via PGP

La prochaine séance de Cryptoparty sera divisée en deux parties, dont la première sera un atelier plus complet sur l’utilisation de Tails, et la seconde une séance libre comme celle-ci.

Bruxelles: Compte-rendu de la cryptoparty