À la demande de la FGTB et de la CSC, d’associations pour les Droits de l’Enfant et de la Ligue des Droits de l’Homme, la loi SAC (Sanctions Administratives Communales) sera examinée en Cour Constitutionnelle aujourd’hui. La loi du 4 juin 2013 donne le droit unilatéral à une Commune d’interdire un rassemblement, de sanctionner un mineur en-dessous de la limite légale,… Depuis la sortie de cette loi de nombreuses situations loufoques ont eu lieu : des scouts qui montaient dans un arbre, des enfants jouant au foot sur un terrain de basket, ont entre-autres été sanctionnés d’amendes. Les manifestants sont les premiers sanctionnés puisque des centaines de personnes ont reçu des amendes communales pour avoir manifesté lors de rassemblements qui n’avaient pas demandé/reçu d’autorisations.

Le nouveau ministre de l’intérieur a annoncé plusieurs mesures de « tolérance zéro » contre la violence »anti-policière ». Les plaintes de policiers pour des violences ne pourront plus être classées sans suite. Une mesure contre les plaintes »non-fondées » contre les policiers a également été annoncée, sans être détaillée. Elle vise à décourager les plaintes contre la police.

La table ronde des professionnels du tourisme a abordé, les 23-26 septembre à Paris, l’introduction par l’Union européenne de procédures biométriques pour les touristes désireux d’entrer dans l’espace Schengen, prévue pour 2015.
 La Commission européenne a en effet décidé d’introduire à terme, pour une série de pays dont la Russie, un visa de Schengen biométrique dans le cadre du Système d’information des visas, qui sera progressivement utilisé dans le monde entier. Les pays européens devraient perdre la moitié des touristes russes (un habitant de Vladivostok étant censé aller à Moscou déposer ses empreintes à l’ambassade).

Le logiciel Cheops (« Circulation Hiérarchisée des Enregistrements Opérationnels de la Police Sécurisés ») est le portail d’accès de la police à l’essentiel de ses fichiers (Fichier Informatisé du Terrorisme, Fichier des Renseignements généraux, Fichier des Personnes Recherchées, etc.). Sa défaillance lors de l’affaire des djihadistes présumés que la police a ratés à l’aéroport de Marseille, le 23 septembre dernier (quand le trio a présenté ses papiers à l’aéroport, aucun agent n’a pu le consulter: il était en « maintenance » pour l’après-midi) est récurrente.

Pour les Européens, si le contrôle du passeport est systématique, le passage au fichier n’est qu’aléatoire. C’est une obligation des accords de Schengen. Mais les ressortissants étrangers qui entrent dans la zone Schengen en provenance d’une zone internationale doivent être passés au fichier. Or, Cheops est sujet à d’innombrables interruptions de services, parfois d’une heure, parfois d’une journée entière. Dans ce cas, la police est aveugle puisqu’elle ne peut accéder à aucun de ses fichiers courant reliés au portail. Le problème se pose dans les aéroports comme dans les commissariats au niveau national.

France: Les couacs du système CHEOPS

Les effets des gaz lacrymogènes ne sont pas simplement à court terme, suivant une étude présentée au Congrès International pour la Société Européenne de la Respiration (ERS) à Munich le 10 septembre. Des chercheurs en Turquie ont interrogé 546 personnes ayant inhalé des gaz lacrymogènes durant des manifestations de juin 2013. Ils ont recueillir des informations sur leur consommation de tabac, leur exposition au gaz lacrymogène, les symptômes subis et leur durée. Les résultats révélèrent une série de symptômes respiratoires, indiquant dans 70% des cas des difficultés à respirer, dans 80% des cas une toux qui ne partait pas, dans 45% des cas une production de glaire et dans 43% des cas des douleurs de thorax. La durée moyenne de la toux et des douleurs au thorax était de 15 jours.

Les chercheurs ont aussi interrogé 105 personnes qui vivaient et travaillaient près des lieux des manifestations récurrentes durant l’été 2013, en leur faisant des examens des poumons une semaine après la fin des manifestations. 76% des sujets avaient le souffle court et 89% continuaient à tousser. Les examens des poumons révélèrent de légères obstructions respiratoires. L’usage répété de gaz lacrymogène lors de longues manifestations pourraient donc avoir un impact sur la santé des personnes vivant et travaillant à proximité.

FinFisher est un programme d’espionnage allemand développé par le groupe international Gamma. Ce logiciel est capable d’intercepter des données d’e-mails, de Skype et de diverses autres sources, de géo-localiser un appareil, d’utiliser le micro et la webcam, de fouiller sur le disque dur de l’ordinateur, etc… Le logiciel transmet depuis un appareil infecté (mobile ou desktop) vers l’espion via un réseau Tor. La plupart du temps, FinFisher n’est pas détecté par l’antivirus (Panda et ESET échappent à la règle). La Belgique figure au nombre des clients de FinFisher, les licenses (réprésentant €1.1million) sont toutes expirées, mais il y a fort à parier que les services de renseignement belges ont depuis renouvelé leur abonnement. Wikileaks a à présent diffusé le virus sur son site, ceci devrait obliger les antivirus à actualiser leurs listes puisque d’autres hackers pourront l’utiliser.

Belgique : Les services belges ont utilisés FinFisher

Edward Snowden, Julian Assange et Glenn Greenwald sont invités par Kim Dotcom, ex-patron de Megaupload lors d’une conférence intitulée’ le moment de vérité. Cette conférence se tiendra ce 15 septembre à 9h (heure belge). Les trois hommes sont connus pour avoir permis les plus grandes fuites de données concernant l’armée et les services secrets américains. La conférence sera visible sur www.kim.com

La préfecture de police de Paris a annoncé hier jeudi son intention d’utiliser des drones pour « obtenir des informations sur des zones à risques » sans « exposer les policiers à un danger potentiel », notamment en cas d’émeutes ou de prise d’otages. Deux engins, dont un doté d’une caméra pour vision nocturne, seront testés le 19 septembre au stade Duvauchelle de Créteil (Val de Marne), lors d’un match de foot. Conformément à la réglementation, ils ne pourront pas voler au-dessus d’espaces privés ou suivre des groupes de personnes.

Concrètement, seront expérimentées d’une part des micro-drones de 1 à 2 kg, équipés d’une caméra et dotés d’une autonomie d’une demi-heure, et des mini-drones, filaires, d’environ 20 kg avec une hélice de 2,50 m , dotés de deux caméras dont une thermique pour la vision nocturne et d’une autonomie d’environ une heure. Ils seront capables de faire des vols stationnaires et s’élèveront jusqu’à environ 50 mètres d’altitude.

Paris : La préfecture de police va tester les drones

On en sait aujourd’hui un peu plus sur la façon dont le gouvernement américain a appliqué PRISM. La plupart des requêtes de la NSA étant illégales, même au regard des lois américaines (les lois FISA sont largement reconnues comme anticonstitutionnelles), on sait maintenant grâce à une nouvelle fuite de 1500 pages que le gouvernement US a menacé Yahoo d’une amende quotidienne de 250’000$ si la société ne se pliait pas aux demandes de renseignement. Depuis les révélations d’Edward Snowden, les corporations technologiques basées aux États-Unis ont engagé un bras de fer légal avec l’administration pour que les requêtes d’information sur les utilisateurs soient demandées dans un cadre légal. Ceci ne veut bien évidemment pas dire que ces sociétés ne fournissent plus d’informations aux policiers et agents secrets, mais qu’elles ne veulent le faire que dans un cadre légal et prédéfini. Dernièrement, on peut noter le cas de Microsoft qui a refusé de divulguer des informations stockées sur un serveur européen, et donc hors de la juridiction américaine.

La société française Steria (SSII) équipera la police norvégienne d’une nouvelle solution de gestion des identités lui permettant d’analyser les empreintes digitales et d’être reliée aux autres pays signataires du Traité de Prüm. Appelé aussi Schengen III, le Traité de Prüm, signé en 2005, réunit une quinzaine de pays européens pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Le système SteriaAFIS permet d’identifier des empreintes digitales leur sera présentée en temps réel. Assortie d’un contrat de six ans, cette solution biométrique comprendra un registre de photos, le stockage des photos et des empreintes digitales lors des demandes de passeports et la reconnaissance faciale en 3D.

Norvège: La police passe à la biométrie