Des prisonniers du TKP/ML ont annoncé qu’ils entameraient une grève de la faim du 29 novembre au 1er décembre en solidarité avec la prisonnière politique Leyla Güven. Cette parlementaire kurde membre du HDP est détenue dans la prison de Diyarbakır. Elle est actuellement en grève de la faim depuis 20 jours contre ses conditions de détention et celles d’Abdullah Öcalan.

Leyla Güven

Leyla Güven

Le mardi 27 novembre, les prisonnier.ère.s du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et du PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) vont entamer une grève de la faim en alternance de 10 jours pour réclamer la fin de l’isolement imposé au dirigeant du PKK, Abdullah Öcalan. Le choix de la date est historique pour les membres du PKK et du PAJK puisque le 27 novembre est aussi la date anniversaire de la fondation du parti créé en 1978. Denis Kaya, porte-parole des prisonnier.ère.s politiques du PKK et du PAJK, a lu une déclaration en leur au nom dénonçant les conditions de détentions d’Abdullah Öcalan depuis 20 ans et appelant les populations turques et kurdes à se rassembler autour de cette action.

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Le 25 novembre, journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes à vue des centaines de milliers de manifestant.e.s marcher à travers le monde. Toutes ne se sont pas passées sans violence. En Turquie, des milliers de femmes ont tenté de manifester dans deux points différents de la villes. Les manifestations n’étant pas autorisée, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des boucliers pour disperser les manifestantes.

La répression de la manifestation à Istanbul

A Bruxelles, la manifestation a rassemblé plus de 5.000 personnes. Des camarades de la campagne Shengal ont marché avec leurs camarades turques et kurdes en soutien aux femmes combattantes du Kurdistan.

A la manifestation de Bruxelles

La répression de la manifestation à Istanbul
A la manifestation de Bruxelles

Aujourd’hui, Hozan Cane, une chanteuse kurde de nationalité allemande, a été condamnée à six ans et 3 mois de prison pour appartenance à une organisation terroriste à savoir le PKK. Concrètement, l’état turc lui reproche d’avoir joué et écrit le scénario du film « Le 74ème génocide de Shengal » qui traite du génocide des Yézidis à Shengal par Daesh en 2014. On peut notamment la voir porter une arme dans une scène. Hozan Cane, avait été arrêtée le 24 juin à Edirne, dans l’ouest de la Turquie, où elle avait participé à la campagne électorale du Parti démocratique des peuples (HDP). Plus d’infos ici

Hozan Cane

Hozan Cane

Ahmet Kaya, un militant kurde a été placé en garde à vue le mercredi 7 novembre pour « violation des obligations du FIJAIT » (fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes) et est passé en comparution immédiate devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bobigny le vendredi 9 novembre. Il est accusé de s’être rendu à l’étranger sans en avertir les autorités françaises et se serait rendu à Edimbourg et à Bodrum (Turquie), muni d’un « passeport anglais » et « en compagnie de sa femme et de ses deux enfants ». Or, l’intéressé est célibataire, réfugié en France depuis 2006 et ne détient pas de passeport. Le parquet a demandé un complément d’information et a renvoyé l’affaire à une audience ultérieure fixée au 20 novembre. Entre temps, il reste placé en détention provisoire.

Ahmet Kaya à la statut de réfugié politique en France depuis 2006. Il avait passé plusieurs années en prison en Turquie où sa tête est mise à prix. Actuellement, Ahmet Kaya ne peut quitter la France sans permission légale des autorités françaises.

Cette arrestation intervient deux jours avant l’arrivée d’Erdogan à Paris. Le mercredi 7 novembre, la France avait également émis une interdiction pour toute manifestation à Strasbourg en soutien à Oçalan.

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Le 7 novembre, le tribunal d’Ankara a condamné Ceren Coban, coprésidente de la Fédération des Associations des Jeunes Socialistes de Turquie (SGDF), à 20 mois de prison avec sursis pour avoir donné une interview sur l’invasion d’Afrin par l’armée turque.

Ceren Coban

Ceren Coban

Ce mardi 7 novembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils offriraient des récompenses « permettant d’identifier ou de localiser » trois hauts responsables du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette récompense peut aller jusqu’à 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations sur Murat Karayilan, jusqu’à 4 millions de dollars pour Cemil Bayik et jusqu’à 3 millions de dollars pour Duran Kalkan. La Turquie de son côté exige avant tout que les États-Unis coupent complètement leurs liens avec les YPG.

Les troupes américaines et turques ont commencé la semaine dernière à effectuer des patrouilles communes à Manbij, en Syrie. Le président américain Donald Trump et Erdogan doivent se rencontrer ce week-end lors d’un sommet à Paris.

Turquie/USA : Les USA mettent à prix la tête de trois hauts responsables du PKK

Les Forces démocratiques syriennes, appuyées par la coalition anti-jihadiste, conduisent, depuis septembre, la dernière phase de l’opération qui vise à réduire les dernières positions occupées par Daesh à Hajine, sur la rive orientale de l’Euphrate, dans la province syrienne de Deir ez-Zor. Ces derniers jours, les FDS ont subi des contre-attaques de l’EI, qui a desserré l’étau autour de Hajine, localité vers laquelle la progression avait été jusqu’alors fortement ralentie par les innombrables mines improvisés disséminés par les jihadistes. Pour reprendre l’initiative, les FDS avaient récemment décidé de déployer des unités plus aguerries.

Seulement, l’opération Roundup a été suspendue, le 31 octobre, suite à une déclaration faite la veille par le président turc, Recep Tayyip Erdogan qui promettait une opération prochaine de grande ampleur contre le Rojava. Depuis quelques jours, l’armée turque se déploie au nord de Kobanê et l’artillerie bombarde les positions des YPG dans le secteur. Devant l’imminence d’une nouvelle intervention militaire turque, les FDS ont donc annoncé la suspension de leur offensive contre Daesh à Hajine, tandis que l’EI a repris l’offensive, cette fois contre les forces du régime. Les FDS ont aussi frappé les forces turques menaçant Kobanê, comme le montre cette vidéo où un véhicule blindé transporteur de troupes est frappé par un missile guidé antichar.

Les autorités turques ont arrêté un Suédois accusé d’être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). H.B., 46 ans, est accusé par la police turque d’être venu en Turquie pour des entretiens clandestins avec des membres du PKK. L’arrestation et la détention du suspect font partie d’une enquête conjointe lancée par le bureau du procureur général de Diyarbakir, l’agence de renseignements turque (MIT) et les forces de sécurité.

Diyarbakir (Amed)

Diyarbakir (Amed)

Erhan Aktürk, un membre de l’ATIK, La Confédération européenne des travailleurs de Turquie, a été libéré aujourd’hui. Il avait été arrêté en 2015 avec 9 de ses camarades en Allemagne en tant que membre présumé du TKPML/TIKKO (voir notre article). L’année suivante, il avait jugé par la haute cours régionale de Munich. Une campagne pour sa libération et celle de ses camarades a immédiatement été lancée. Aujourd’hui, après 3 ans et demi, Erhan Aktürk est libre. Cependant, Seyit Ali Uğur, Deniz Pektaş et Müslüm Elma sont toujours emprisonnés dans le cadre de la même affaire.

Manifestation de soutien aux prisonniers d’ATIK

Manifestation de soutien aux prisonniers d'ATIK