Kazım B., du Tyrol, a été arrêté il y a trois semaines après sa visite à Izmir avec sa famille. Sa femme et ses enfants ont été libérés, mais lui reste en détention et attend sa comparution devant le tribunal. Kazım B. aurait pu partager des messages sur les médias sociaux concernant les Kurdes et critiquer les politiques du gouvernement turc.
La citoyenne autrichienne Hülya Y., mère de trois enfants, a également été arrêtée en Turquie. Tous deux sont accusés de diffuser de la propagande en faveur du PKK. Mardi, la police turque a arrêté le journaliste autrichien Max Zirngast, qui s’intéresse aux Kurdes, il est accusé de « terrorisme ».

Max Zirngast

Max Zirngast

Samedi 15 septembre, Joe Robinson, un internationaliste qui avait combattu Daesh au Rojava, a été condamné à 7 ans et demi de prison. Arrêté en juillet en Turquie (voir notre article), il passait en procès pour terrorisme. Joe Robinson est un ressortissant britannique. Il avait combattu précédemment en Afghanistan avant d’aller au Rojava.

Joe Robinson

Une vingtaine de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, en solidarité avec les 21 avocats dont le procès commençait aujourd’hui à Istanbul. Ils sont emprisonnés depuis plus de 336 jours. Plusieurs avocats, solidaires et membres du Secours Rouge ont répondu à l’appel du comité pour la levée de l’État d’urgence en Turquie.

Belgique : Une vingtaine de manifestants pour la libération des avocats en Turquie

Vendredi 7 septembre, l’ancien co-président du HDP (Parti Démocratique des Peuples) Selahattin Demirtas a été condamné à 4 ans et 8 mois de prison pour « propagande terroriste ». Détenu depuis novembre 2016, il est poursuivi dans le cadre de nombreux dossiers et risque 142 ans de prison dans son principal procès.

Demirtas et Yuksekdag

Demirtas et Yuksekdag

À l’occasion du procès qui se tiendra ce lundi à Istanbul contre 21 avocats emprisonnés depuis 336 jours, un rassemblement aura lieu à Bruxelles ce lundi 10 septembre à 13h, devant le consulat de Turquie, 4 rue Montoyer, à Bruxelles.

Rassemblement à Bruxelles

Rassemblement à Bruxelles

Ekrem Deniz, militant néerlandais d’origine turque, a été arrêté le 5 septembre dernier à sa sortie d’avion de l’aéroport d’Istanbul alors qu’il venait travailler comme traducteur dans le cadre d’un colloque international anti-impérialiste.
Il est accusé de diffusion de propagande terroriste notamment sur les réseaux sociaux. Il est actuellement emprisonné dans la prison de Metris (de type F) mais devrait être rapidement transféré. Le procureur a demandé une peine d’emprisonnement de 1,5 à 4,5 ans.

La page du Comité de soutien.

Ekrem Deniz lors de sa garde à vue (il avait encore son téléphone portable).

Ekrem Deniz lors de sa garde à vue (il avait encore son téléphone portable).

Les Forces de défense du peuple (HPG) ont lancé une série d’actes de sabotage contre l’armée turque dans la province de Colemêrg (région kurde de Turquie frontalière avec les zones kurdes d’Iran et d’Irak). Selon les déclarations des HPG, au moins deux soldats ont été tués.

Combattants HPG

Combattants HPG

İrfan Gerçek, combattant du MLKP, a été tué le 28 août dernier dans la région du Dersim lors de bombardements de l’aviation turque.
Le jeune homme de 33 ans était issu d’une famille de révolutionnaires, il était actif au sein de différents organismes du MLKP et d’organisations démocratiques depuis près de 20 ans.

İrfan Gerçek

İrfan Gerçek

Le 15 avril 2015, 10 militants de l’Atik (Confédération des Travailleurs Turcs en Europe) avaient été arrêtés et enfermés en Allemagne. Trois ans plus tard, quatre d’entre eux sont toujours emprisonnés, les autres sont sous contrôle judiciaire. Les procès se poursuivent, les inculpés sont accusés de faire partie de l’organisation communiste TKP/ML (Parti Communiste Turc Marxiste-Léniniste), considérée comme terroriste en Turquie. Comme cela arrive régulièrement, l’Allemagne participe activement à la répression massive du régime turc d’Erdogan, notamment via l’article $129b du code criminel qui permet à l’Allemagne de poursuivre des militants d’une organisation considérée comme terroriste dans un pays étranger.

Yener Sözen (avocat) et Suleyman Gurcan (président d’Atik) expliqueront la situation des prisonniers, des procès et de la campagne de solidarité lors d’un meeting à Bruxelles.

Le 15 septembre à 19h, au Local Sacco-Vanzetti, Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles.

Meeting de soutien aux prisonniers d’Atik

Meeting de soutien aux prisonniers d’Atik

Ayten Öztürk est une journaliste engagée arabo-turque originaire d’Antioche, exilée en Syrie elle avait disparu au Liban depuis 6 mois, elle a été retrouvée ce mardi 28 août. Ayten avait été arrêtée le 8 mars à l’aéroport de Beyrouth, elle a ensuite été extradée vers la Turquie le 13 mars. Jusqu’au 28 août, elle a été détenue par la contre-guérilla. Refusant de collaborer, elle a été torturée de manière atroce avec des électrodes, de l’eau sous pression, elle a été suspendue dans le vide et a subit la « falaka » (flagellation de la plante des pieds). Elle a également été torturée moralement par ses tortionnaires qui lui faisaient croire qu’elle avait été oubliée et abandonnée par ses camarades.

Le soir du 28 août, ses tortionnaires l’ont emmenée les yeux bandés vers un lieu inconnu situé à près d’une heure et demi de route de son premier lieu de détention. C’est là que la police politique d’Ankara l’a récupérée. Ayten a perdu 22kg depuis son arrestation à Beyrouth. Ayten est issue d’une famille de martyrs. Son frère Ahmet a été tué par les escadrons de la mort à Mersin en 1994, sa belle-soeur Yazgülü a été tuée à la prison de Bayrampaşa en 2000 et sa soeur Hamidé est morte en grève de la faim en prison en 2002. Ayten est désormais détenue par la police politique à Ankara.

Ayten Öztürk

Ayten Öztürk