Le combattant des BÖG Mustafa Kalafat (alias Mehmet Ali Kasırga) est tombé martyr le 11 août dernier dans des affrontements avec l’armée turque dans la région du Dersim près de la ville de Pülümür.
Dans un communiqué commun, le HBDH (Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire) et les BÖG (Forces Unies de Libération) ont rendu hommage à ce combattant qui avait entraîné plusieurs guérilleros et qui avait également combattu au Rojava.

Mustafa Kalafat (alias Mehmet Ali Kasırga)

Mustafa Kalafat (alias Mehmet Ali Kasırga)

Koçer Özdal, 70 ans, avait été arrêté en 2014. Un cancer s’est déclenché pendant se détention et sa santé s’était rapidement dégradée. Les autorité ont refusé toutes les demandes de mise en liberté présentées par ses avocats pour qu’il puisse recevoir les soins que son état nécessitait, demandes soutenues par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, et l’ont transféré bien tardivement, le 19 juillet, de la prison de Samsun Bafra à l’hôpital Numune à Ankara. Il a perdu connaissance le 24 août et est décédé hier. Jusqu’au bout Koçer Özdal est resté menotté à son lit…

1.154 prisonniers sont malades en Turquie, dont 402 sont dans un état critique.

Koçer Özdal

Koçer Özdal

Les mères et les proches des personnes disparues après avoir été emmenées par des services de sécurité réclament chaque samedi la justice et la vérité pour leurs proches, sur la place Galatasaray, à Istanbul. Pour leur sit-in hebdomadaire, elles portent des t-shirts sur lesquels est inscrit les « Mères du samedi », elles tienent des roses rouges et des œillets, des bannières demandant justice et des photos de leurs proches disparus. C’est la plus longue action de désobéissance civile en Turquie puisque voilà 700 semaines qu’elles se rassemblent.

Ce samedi était donc une rassemblement anniversaire particulier. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes (voir notre article) dont Bruxelles, place de la Monnaie. A Istanbul, la police a bloqué la zone et n’a pas autorisé les mères à accéder à la place. Les membres de l’Association des droits de l’homme (IHD), qui accompagnaient les mères et les mères elles mêmes ont insisté pour entrer sur la place. Elles ont été attaqués par la police. Plusieurs personnes ont été battues et traînées sur le sol, 11 ont été arrêtées.

La police attaque les

La police attaque les

Ce samedi 25 août, des rassemblements s’organiseront dans plusieurs villes d’Europe (Paris, Cologne, Berlin, Genève, Bruxelles…) pour soutenir l’appel des « mères du samedi ».

En Turquie, des personnes mises en garde à vue par les forces de sécurité ont disparus depuis des années. Les  » Mères du samedis  » se rassemblent tous les samedi à 12h, en Turquie et dans le Kurdistan depuis 700 semaines pour exiger la vérité et la justice pour les disparu.e.s. Il s’agit de la protestation pacifique la plus longue en Turquie. Ce samedi 25 août, elles entreront dans leur 700e semaine.

Bruxelles : 14h, Place de la Monnaie 1000 Bruxelles
Genève : 11h, Place des Nations Unies
Paris : 12h, Place Joachim du Bellay, 75001 Paris

Les mères du samedi à Istanbul

Les mères du samedi à Istanbul

A matin du mardi 14 août, les forces terrestres et aériennes turques ont mené un bombardement intensif. Ce bombardement, mené aux moyens de bombardiers, d’hélicoptères Cobra et de véhicules terrestres, visait le Mont Sincik dans le district de Hozat. Samedi 18 août, un autre bombardement, uniquement aérien cette fois, a eut lieu. Ces deux attaques on entrainés de très importants feux de foret.

Végétation en feu au Dersim (archive)

Végétation en feu au Dersim (archive)

Les 28 et 29 septembre, Erdogan sera en visite à Berlin. Cette visite sera de la plus haute importance pour lui, pour ses complices de l’Union Européenne et de l’OTAN, et pour les peuples de Turquie et du Kurdistan.

Le Secours Rouge International appelle à une participation massive et radicale aux mobilisations berlinoises contre la visite d’Erdogan. Que ceux et celles qui ne peuvent pas faire le déplacement fassent des initiatives locales à cette occasion. Rien ne doit être négligé pour mettre sa visite en échec.

Lire l’appel dans son intégralité ici.

Affiche du SRI

Affiche du SRI

Hülya Emeç, une journaliste turque et membre de la Fédération internationale des journalistes, a été condamnée à six mois de prison pour un article écrit en 2014 sur Şefik Tunuç, un homme kurde de 48 ans, mort d’une crise cardiaque après que sa maison (dans la province de Van) eut été attaquée par la police turque trois fois par semaine. Suite à cet article, Hülya Emeç, Hafize Tunuç, l’épouse de Şefik Tunuç, le président du conseil d’administration de l’agence de presse, le rédacteur en chef et le chef du bureau de presse de Van avaient été poursuivis pour violation de l’article 301 du code pénal turc. Les journalistes n’étaient pas présents lors de l’audience finale. Hülya Emeç et Hafize Tunuç ont été condamnée à six mois de prison pour avoir «insulté l’agence de police turque». Les trois autres personnes ont été acquittées. Hülya Emeç avait récemment demandé l’asile en Suisse (voir notre article).

Hülya Emeç

Erratum: Contrairement à ce qui avait été à la publication de l’article, Hülya Emeç n’a été renvoyée au Brésil. Ce renvoi existe comme menace mais elle n’a pas épuisé les recours: la procédure est encore en cours.

Hülya Emeç

Les avocats d’Öcalan ont déposé une requête auprès du procureur générale de Bursa pour rencontrer leur client. C’est la 777ème fois que Rezan Sarica, Faik Ozgur Erol et Muharrem Sahin se sont rendus dans les locaux du procureur général de Bursa pour exiger une rencontre avec Abdullah Öcalan. La demande a été refusée par les autorités.
Öcalan est emprisonné en Turquie depuis 1999 et les visites de ses avocats sont interdites depuis le 27 juillet 2011.

Manifestation pour la libération d’Abdullah Öcalan (archives)

Manifestation pour la libération d'Abdullah Öcalan (archives)

Le 30 mai 2018 un tribunal grec avait décidé d’extrader le militant révolutionnaire et ancien prisonnier politique Turgut Kaya vers l’état turc. Il a entamé une grève de la faim le 31 mai pour protester contre cette attaque. Bien qu’encore détenu, à la suite de la grève de la faim et de la solidarité générée par la campagne pour la liberté, son extradition était largement bloquée. En conséquence, il avait mis fin, la semaine passée, à sa grève de la faim (voir notre article). La menace d’extradition est maintenant tout à fait levée et Turgut Kaya vient a été remis hier en liberté.

Turgut Kaya

Turgut Kaya