Le 30 mai 2018 un tribunal grec avait décidé d’extrader le militant révolutionnaire et ancien prisonnier politique Turgut Kaya vers l’état turc. Il a entamé une grève de la faim le 31 mai pour protester contre cette attaque. Bien qu’encore détenu, à la suite de la grève de la faim et de la solidarité générée par la campagne pour la liberté, son extradition était largement bloquée. En conséquence, il avait mis fin, la semaine passée, à sa grève de la faim (voir notre article). La menace d’extradition est maintenant tout à fait levée et Turgut Kaya vient a été remis hier en liberté.

Turgut Kaya

Turgut Kaya

Signe de la vitalité de l’activité des guérillas du PKK, l’interdiction de libre circulation imposée sur des dizaines de zones dans la province kurde de Hakkari il y a presque deux ans a été étendue et prolongée une fois de plus. Le gouvernorat turc de la province, a une fois de plus déclaré 30 zones dans les districts de Çukurca Şemdinli, Yüksekova ainsi que dans le centre-ville, comme « zones de sécurité spéciales ». La raison invoquée pour cette interdiction est encore et toujours que la sécurité nationale, l’ordre public et le bien-être de la population doivent être garantis.

Forces de sécurité turques au Kurdistan

Forces de sécurité turques au Kurdistan

Le Parlement turc a adopté ce mercredi une nouvelle loi « antiterroriste » qui reprend plusieurs mesures de l’état d’urgence mis en place après le putsch manqué de juillet 2016 et levé la semaine dernière.

Le texte contient plusieurs mesures inspirées de l’état d’urgence, comme la possibilité pour les autorités de continuer de limoger les fonctionnaires liés à des « groupes terroristes » pendant encore trois ans. En outre, les administrateurs publics nommés pendant l’état d’urgence à la tête d’entreprises soupçonnées de liens avec une « organisation terroriste » pourront rester en place pendant encore trois ans. Autres mesures : les manifestations et rassemblements seront, sauf autorisation spéciale, interdits après le coucher du soleil. Les autorités locales pourront restreindre l’accès à certaines zones et la garde à vue pourra dans certains cas durer jusqu’à 12 jours.

L’état d’urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

L'état d'urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš sont deux internationalistes accusés d’avoir combattu Daech dans les rangs des YPG et des YPJ. Ils ont été arrêtés en novembre 2016 (voir notre article).

Ce mardi 24 juillet, la cour suprême de Turquie a confirmé leur condamnation à six ans et trois mois de prison ferme. Le couple tchèque ne peut ainsi plus faire appel de ce jugement en Turquie. Par ailleurs, le verdict final de la cour suprême porte à croire que les Tchèques devront bel et bien purger au moins la moitié de leur peine en Turquie.

Markéta Všelichová et Miroslav Farkas sont emprisonnés dans la ville de Van, au sud-est de la Turquie depuis déjà vingt mois. Ils peuvent encore porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme.

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš

Au 55ème jour de sa grève de la faim Turgut Kaya en annonce la suspension. Le 30 mai 2018 un tribunal grec avait décidé de l’extrader vers l’état turc. Il a entamé une grève de la faim le 31 mai pour protester contre cette attaque. Bien qu’il ne soit pas encore libéré, à la suite de la grève de la faim et de la solidarité générée par la campagne pour la liberté, son extradition est largement bloquée. En conséquence, il met fin à sa grève de la faim. Turgut Kaya salue la solidarité reçue en Grèce et dans le monde entier.

Calicot pour la libération de Turgut Kaya à Athènes

Déclaration de Turgut Kaya

Calicot pour la libération de Turgut Kaya à Athènes

Vendredi 20 juillet des soldats turcs en opération dans la région de la mer noire ont paniqué et se sont tirés dessus. Les tirs sont d’abord venus d’un véhicule blindé qui visait une unité stationnée dans la foret. Un soldat a été touché et est mort à l’hôpital.

Opération anti-guérilla de l’armée turque (archive)

Opération anti-guérilla de l'armée turque (archive)

Turgut Kaya, révolutionnaire turc détenu en Grèce, s’est vu accorder l’asile politique par la juridiction grecque. Néanmoins, le processus d’extradition n’est toujours pas annulé et il reste encore emprisonné. Il poursuit donc sa grève de la faim qui entame son 52e jour et l’ATIK appelle à intensifier la mobilisation de soutien.

Solidarité avec Turgut Kaya depuis Austin (Texas).

Solidarité avec Turgut Kaya depuis Austin (Texas).

Haydar Bern, un des 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), vient d’être libéré ! Il avait été arrêté avec 9 autres camarades en avril 2015 lors d’opérations simultanées en Allemagne, en Suisse, en France et en Grèce. Ces 10 prisonniers sont poursuivis pour appartenance supposée au TKP/ML, grâce à la loi 129 a/B du code pénal allemand qui permet d’entamer des poursuites pour « appartenance à organisation terroriste » même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne (voir notre article).
C’est le sixième prisonnier de l’ATIK a être libéré.

Haydar Bern (à gauche) sa sa sortie de prison avec Mehmet Yeşilçalı, un des inculpés de l’ATIK, libéré en décembre 2017.

Haydar Bern (à gauche) sa sa sortie de prison avec Mehmet Yeşilçalı, un des inculpés de l'ATIK, libéré en décembre 2017.

Neuf militants accusés d’appartenance au DHKP-C et emprisonnés en Grèce ont entamé une grève de la faim de trois jours en soutien à la libération de Turgut Kaya. Ils ont été arrêtés le 28 novembre en Grèce, ils sont accusés d’avoir planifié une action contre le président Erdogan lors de sa visite officielle. Parmi ces prisonniers citons Ali Ercan Gokoglou, membre actif de Tayad (une organisation de soutien aux prisonniers politiques en Turquie), qui a finalement échappé au danger d’extradition mais qui reste en prison (voir notre article).

Graffiti de solidarité avec Pola Roupa et Turgut Kaya sur le Consulat de Grèce à Turin.

Graffiti de solidarité avec Pola Roupa et Turgut Kaya sur le Consulat de Grèce à Turin.

À Urfa, des mandats d’arrêt ont été délivrés à 284 militants kurdes le 12 décembre 2016, dans le cadre d’une grande raffle contre le HDP (voir notre article). 80 des personnes touchées ont été emprisonnées. Sur ces 80 personnes, 22 ont été jugées pour leurs activités dans le Congrès pour une Société Démocratique (DTK). Alors que le procureur exigeait l’emprisonnement pour « appartenance et propagande pour une organisation illégale », les accusés ont déclaré que l’objet de la poursuite était des activités légales et ont demandé l’acquittement.

Seuls deux inculpés ont été acquittés. Les autres ont été reconnus coupables et condamnés aux peines suivantes: Zeynel Taş (vice-maire de Bozova) 10 ans et 22 mois, İzettin Akıl 8 ans et 22 mois, Bazo Yılmaz (conseiller municipal de Halfeti) 9 ans, Halit Yıldıztekin (co-président du HDP du district de Haliliye 10 ans et 19 mois, Adnan Etli (ancien vice-président provincial du HDP) 9 ans, Asuman Yaman (ancien vice-président provincial du HDP) 7 ans et 18 mois, Gülay Koca Öztürkoğlu 7 ans et 6 mois, Halil Parıldar (ancien maire d’Aligor) 7 ans et 6 mois, Şefika Kandal 7 ans et 6 mois, Cengiz Çakır 1 an, 6 mois et 22 jours, Mustafa Altun 7 ans et 6 mois, İbrahim Aykaş 7 ans 6 mois, Mukri Vakar 7 ans et 15 mois, İsmail Arslan ancien co-maire de Ceylanpınar 7 ans et 15 mois, Şevket Çimen 1 an et six mois d’emprisonnement. Les procédures contre Sinan Burun (vice-maire de Viranşehir), Cemo Tüysüz, Fatma Doğan, Hizni Kılıç (ancien président de PDP de Ceylanpınar) et İzettin Gök (co-président du DBP pour le district d’Eyyübiye) ont ​​été séparées des autres.

Halit Yıldıztekin, condamné à 10 ans de prison

Halit Yıldıztekin, condamné à 10 ans de prison