Les HPG, l’armée du PKK, ont revendiqué l’éxécution de 83 policiers turcs lors de l’action portée par le commando « Vengeance pour les martyrs Bager et Direj », à Amed (Diyarbakir). L’action a eu lieu le 11 avril dernier autour de 10.45, lorsque le QG de la police a été soufflé par une explosion. Des explosifs avaient été placés sous le batiment via un tunnel de 90m de long creusé par la guérilla. Les autorités turques ont prétendu qu’il s’agissait d’une explosion accidentelle, mais les HPG ont démenti en précisant qu’ils avaient placé 2.540kg d’explosifs sous ce batiment qui rassemble les unités anti-émeutes, anti-terroristes, les renseignements ainsi que le réseau de surveillance par caméra de la ville et le garage à véhicules blindés. Sur environ 200 policiers présents dans le batiment, 83 ont été tués et 110 autres blessés. 8 chars d’assaut, 10 véhicules cobra, 4 véhicules oural, 4 véhicules ranger, 6 autopompes, 2 pelleteuses, 2 utilitaires Doblo, 12 bus et des dizaines de voitures de police ont été détruites dans l’opération.

L’opération a été portée en mémoire « de tous les camarades tombés en martyrs dans la province d’Amed et à tous ceux qui sont tombés dans les opérations récentes, en réponse aux politiques fascistes de répression de l’ennemi, aux atrocités et à la torture dans les prisons. Le commando qui a conduit l’action a pu revenir à sa base sain et sauf ». Les HPG ont également publié plusieurs photos de la préparation de l’action, montrant l’intérieur du tunnel et la pose des explosifs. Amed, considérée comme la capitale du bakuré, a été l’une des villes les plus dûrement touchées par la guerre aux Kurdes que mène l’état turc, notamment contre le quartier de Sur.

Mise à jour: Les chiffres sont basés sur les revendications du PKK, l’état turc nie complètement ces chiffres.

Un guérillero posant les explosifs sous le QG de la police à Amed/Diyarbakir


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Un guérillero posant les explosifs sous le QG de la police à Amed/Diyarbakir
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Comme à Paris et ailleurs, ce samedi sera l’occasion d’une manifestation en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim en Turquie. La grève de la faim en sera demain à 60 jours, elle proteste contre les conditions de détention inhumaine et l’isolement.

Manifestation à Porte de Namur, ce samedi 15 avril à 14h.

Appel de la communauté kurde de Belgique à manifester

Appel de la communauté kurde de Belgique à manifester

Les organisations en France du mouvement kurde appellent samedi à une grande manifestation en soutien aux 216 prisonniers politiques kurdes qui sont actuellement en grève de la faim en Turquie (voir notre article). Depuis le 15 février, des prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la torture et l’isolement carcéral, notamment celui d’Abdullah Ocalan, ainsi que le climat de répression générale en Turquie.

Manifestation le 15 avril, 17h, de République à Bastille

La prison de Sincan, dans la périphérie d’Ankara

La prison de Sincan, dans la périphérie d'Ankara

L’explosion survenue dans le QG de la police à Diyarbakir, que les autorités turques avaient d’abord présentée comme « accidentelle » (voir notre article) était en fait le résultat d’une attaque du PKK. Les membres du PKK ont creusé un tunnel partant de l’extérieur de l’enceinte jusqu’au coeur du QG, y ont placé des explosifs, et les ont fait détonner. Deux occupants du QG ont été tués, un technicien travaillant pour la police et un policier. Douze blessés étaient toujours hospitalisés ce mercredi matin.

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Une personne aurait été tuée et quatre autres blessées, aujourd’hui mardi, dans une explosion survenue près d’un QG de la police à Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie. L’explosion a eu lieu dans le quartier de Baglar, dans le centre de Diyarbakir, où une voiture piégée avait explosé et fait des dizaines de blessées en novembre. Le bruit de l’explosion, dont les causes n’étaient pas connues dans l’immédiat, a été entendu dans toute la ville. L’explosion survient à cinq jours d’un référendum crucial sur le renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, alors que la Turquie est en état d’alerte. D’après des sources officielles, un véhicule blindé des forces de l’ordre, alors en réparation, aurait explosé accidentellement.

Le bouclage du périmètre à Diyarbakir

Le bouclage du périmètre à Diyarbakir

Dans 9 prisons, les grève de faim “illimitée” de 87 prisonniers, et dans les autres “en alternance” se poursuivent depuis plusieurs jours. A la prison de Şakran, la grève dure depuis 50 jours, à Sincan 41, à Menemen 29, à Tekirdağ 28, à Van 27, à Bolu 9 et à Hatay depuis 4 jours… Et les détenus de Balıkesir et Antalya ont rejoint ces grèves de la faim, depuis hier. A Şakran, les détenus qui ont été les premiers débuter la mobilisation, au bout de 50 jours de grève de la faim, sont très affaiblis et leur état de santé s’aggrave.

La grève est une protestation contre les violations des droits des prisonniers, les placements en cellule d’isolement et les transferts d’une prison à une autre. De nombreuses initiatives et démarches ont été entreprises afin de faire entendre les revendications des grévistes et finir les grèves de la faim avant il n’y ait des morts, aucun résultat n’a été obtenu à ce jour. Le HDP avait sollicité le Ministère de justice pour un entretien, par l’intermédiaire des députéEs du HDP, Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan. Mais l’entretien a été “reporté”.

La prison de Sincan, dans la périphérie d’Ankara

Berkin Elvan était un adolescent de 15 ans tué par une grenade lacrymogène le 11 mars 2014 après avoir passé une dizaine de mois dans le coma. Le procès de ses assassins, des policiers turcs, commençait aujourd’hui. Hier, à la veille de l’audience, la police a attaqué la famille, aujourd’hui elle attaque les avocats à l’intérieur même du palais de justice. On peut voir les avocats, toujours en toge, se faire attaquer sur la vidéo suivante. Le procès à plusieurs fois été obstrué et ajourné, les policiers qui sont jugés n’ont d’ailleurs jamais été privés de liberté. La mort de Berkin avait provoqué une vague de manifestations et de révoltes. Le DHKP-C lui avait également dédié plusieurs attaques à sa mémoire.

Turquie: La police attaque les avocats au procès des meurtriers de Berkin Elvan

Une vaste opération policière a eu lieu hier, au même moment à Istanbul, Ankara, Izmir, Aydin, Izmir, Antalya, Adana, Diyarbakır, Malatya, Elazığ et Tunceli. Elle visait le HBDH et notamment le PKK, le TKP/ML TIKKO et le MLKP. 86 personnes étaient visées, 65 ont été effectivement arrêtées. Parmi les personnes arrêtées, un dirigeant de l’ESP.
Le HBDH le « Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire » (Halkların Birleşik Devrim Hareketi) avait été fondé en mars 2016 lorsqu’une dizaine de groupes révolutionnaires de Turquie et du Kurdistan Nord avaient annoncé l’établissement d’une force armée commune (voir notre article).

La fondation du HBDH, le 11 mars 2016

La fondation du HBDH, le 11 mars 2016

Des combattants du PKK ont ouvert le feu sur des militaires turcs à un avant-poste militaire dans le secteur de Çukurca, un secteur de la province kurde de Hakkari près de la frontière de l’Irak. Un militaire turc a été hospitalisé suite à cette attaque. L’armée turque a ensuite envoyé un drone dans le secteur qui a permis de localiser les membres du PKK, puis les F-16 ont mené les frappes. Les autorités turques affirment que ces frappes ont tués 8 combattants kurdes.

F16 turcs lançant des leurrers thermiques pour déjouer d’éventuels missiles

F16 turcs lançant des leurrers thermiques pour déjouer d'éventuels missiles