La police et l’armée turque réprime sauvagement les militants qui sont actifs à la frontières turco-syrienne. Kader Ortakaya manifestait ce 6 novembre à Suruç, une ville turque à 15 kilomètres de Kobané, lors d’un rassemblement d’artistes solidaires des combattants kurdes qui résistent à l’Etat Islamique. L’armée turque a attaqué cette manifestation avec des gaz lacrymogènes et des balles réelles. Kader a reçu une balle dans la tète et est morte sur le coup. Un rassemblement a eu lieu à Istanbul pour commémorer sa mort, celui-ci a été attaqué par la police.

Turquie : L’armée abat une militante kurde près de la frontière syrienne, la police attaque la commémoration de sa mort

En Turquie, les manifestations à l’occasion de la journée mondiale « Urgence Kobané », se sont déroulées dans plusieurs villes. Le plus grand rassemblement a eu lieu à Diyarbakir, la principqle ville du Kurdistan où 15.000 personnes ont participé à une marche. Des manifestants ont lancé des pierres sur la police antiémeute à la fin de la manifestation qui a répliqué par des grenades lacrymogènes. À Hakkari, dans l’extrême sud-est, des manifestants cagoulés ont incendié la succursale d’une banque. Des manifestations ont eu lieu à Bruxelles, Londres, Zurich, Munich, Hambourg, Paris ou Lyon.

Turquie/Kurdistan: Incidents à la journée de soutien à Kobane

Les trois soldats, qui n’étaient pas en service, ont été tués samedi 25 dans la rue dans la ville de Yüksekova dans la province kurde de Hakkari, à la frontière avec l’Iran et l’Irak. Les assaillants se sont enfuis tandis qu’une opération des forces de sécurité était en cours pour tenter de les arrêter. Le PKK observe depuis mars 2013 un cessez-le-feu globalement respecté alors qu’un processus de paix est en négociation avec le gouvernement. Des tensions ont cependant émergé au cours des dernières semaines, le gouvernement bloquant toute aide ou tout renfort aux combattants kurdes qui défendent la ville de Kobané.

L’université d’Istanbul est depuis toujours le terrain d’affrontement entre les étudiants fascistes et ceux de la gauche révolutionnaire, mais ces derniers doivent maintenant affrontés les islamistes qui ont longtemps bénéficié de la protection de la police et des autorités. Les islamistes qui s’en prennent aux étudiantes, les agressant pour le simple fait de s’asseoir à côté d’un garçon, ont fait un pas dans l’escalade le 26 septembre, en attaquant avec des gourdins et des couteaux un rassemblement anti-jihadiste organisé par des militants de gauche et/ou kurdes sur le campus de la faculté de sciences humaines, dans le district de Beyazit.

Depuis, le campus est sous tension. Les échauffourées se sont multipliées et la police y a procédé à des descentes musclées ponctuées de multiples arrestations… visant les étudiants de gauches. Ceux-ci ont été insultés par les policiers, menacés avec des armes et, pour certains, frappés à terre.

Les chasseurs de l’armée de l’air turque ont frappé des positions du PKK qui assiégeaient depuis trois jours un poste des forces de sécurité turques dans le village de Daglica. Cette opération intervient quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts. Ces manifestations ont été provoquées par le refus du gouvernement islamo-conservateur turc d’intervenir pour sauver la ville kurde syrienne de Kobané et par son refus de laisser passer les kurdes de Turquie désireux de combattre à Kobané.

Plus d’une centaine de combattants kurdes, soupçonnés par Ankara d’être en lien avec les défenseurs de Kobané assiégés par les jihadistes, ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention par les autorités turques lorsqu’ils franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.

Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en mars 2013 puis commencé à retirer une partie de leurs combattants vers leurs bases du mont Kandil, dans le Kurdistan irakien. Mais ils ont interrompu ce mouvement il y a un an, jugeant que le régime d’Ankara n’avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de la minorité kurde.

Turquie: L’aviation turque bombarde le PKK

Le gouvernement islamo-conservateur turc va renforcer son arsenal législatif pour réprimer les violences lors des manifestations, après les émeutes pro-kurdes qui ont agité le pays cette semaine. Lors d’un discours prononcé samedi soir dans la ville voisine de Rizé, le chef de l’Etat a souhaité que le Parlement de saisisse d’un nouveau projet de loi dès la semaine prochaine afin de « nettoyer rapidement les rues de ces vandales ».

De violentes manifestations pro-kurdes ont agité cette semaine la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, pour dénoncer le refus du gouvernement d’Ankara d’aider à la ville de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Ces émeutes ont fait 34 morts et plus de 350 blessés. La situation s’est calmée depuis vendredi mais quelques manifestations violentes ont encore eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, notamment dans la ville de Silopi (sud-est) où trois policiers ont été blessés.

Turquie: Vers de nouvelles lois anti-manifestation

Les manifestations prokurdes qui secouent depuis lundi soir la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, ont fait au moins 31 morts et 360 blessés, dont 139 policiers, a annoncé vendredi à Ankara le ministre de l’Intérieur. Les forces de l’ordre ont interpellé 1.024 personnes, dont 58 ont été inculpées et écrouées, depuis lundi soir. De nombreux bâtiments publics et commerces avaient également été endommagés.

Ces émeutes, sans précédent ces dernières années, ont débuté lundi soir, après un appel lancé par le principal parti kurde du pays à manifester contre le refus du gouvernement de venir en aide militairement à la ville frontalière kurde de Syrie Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique.

Turquie/Kurdistan: 31 tués dans les manifestations kurdes

Les autorités turques ont imposé mercredi un couvre-feu militaire dans six provinces, au lendemain de violentes émeutes kurdes déclenchées par le refus du gouvernement d’Ankara d’intervenir en faveur de Kobané, qui ont fait au moins 21 morts. Malgré ces mesures imposées pour la première fois depuis 1992, de nouveaux affrontements ont eu lieu à Diyarbakir, Mardin, Van ou Batman, ainsi que dans la capitale Ankara, où les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants.

D’autres incidents ont éclaté en fin de journée dans plusieurs quartiers d’Istanbul, à Izmir (ouest) ou Adana (sud). Le bilan provisoire des violences de mardi s’est aggravé toute la journée pour atteindre au moins 21 morts et des dizaines d’autres personnes grièvement blessées. L’essentiel des affrontements s’est concentré à Diyarbakir, la capitale du sud-est kurde, où dix personnes ont été tuées. La plupart des victimes sont mortes par balles, tués par la police et les partisans du gouvernements. Des morts ont ainsi été recensés à Mus, Siirt, Mardin, Batman et Van (sud-est), où de nombreux bâtiments publics, véhicules et commerces ont été détruits ou endommagés lors des émeutes de la nuit.

Turquie/Kurdistan: Déjà 21 manifestants kurdes tués

Les affrontements qui ont suivi les manifestations prokurdes ont fait au moins quatorze morts, hier mardi 7 octobre, au Kurdistan. A Adana, hier soir, des policiers ont tiré des coups de feu en l’air mais aussi en direction des manifestants kurdes rassemblés contre le refus du gouvernement turc d’intervenir pour Kobané.

Turquie/Kurdistan: 14 manifestants kurdes tués par la police

Deva Holding est une multinationale pharmaceutique implantée en Turquie, filiale du groupe EastPharma, qui a licencié, à ce jour, 24 travailleurs pour avoir, tout simplement, rejoint les rangs du syndicat Petrol-Is. Comme son siège social est aux Bahamas, elle pense que tout lui est permis Petrol-Is, le syndicat turc affilié à IndustriALL.

Turquie: 24 travailleurs licenciés parce que syndiqués