Les plus grandes fédérations syndicales grecques ont tenu un rassemblement de grève sur la place Klafthmonos au centre d’Athènes mardi pour célébrer le 1er mai. Vers 14h00, des groupes d’anarchistes se sont détachés du rassemblement du 1er mai et ont attaqué une unité de police à l’extérieur du bâtiment historique de l’Université Polytechnique. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers et ont barricadé la rue Stournari adjacente avec des poubelles qu’ils ont incendiées.

Les affrontements à Athènes (capture d’écran)

Les affrontements à Athènes (capture d'écran)

A Odessa le défilé du 1er Mai devait partir de l’Opéra d’Odessa pour se diriger vers le Champ de Koulikov, où les fascistes avaient assassiné 42 manifestants communistes en 2012 en incendiant la Maison des syndicats. Cependant, le cortège a été bloqué par les milices fascistes et a dû renoncer à sa destination. À Kharkov, la police est intervenue lors du défilé et a arrêté des manifestants qui brandissaient le drapeau de l’URSS.

Hier 2 mai, jour anniversaire du massacre d’Odessa, les fascistes se sont déployé autour de la Maison des Syndicat pour empêcher tout hommage aux victimes. Un proche d’une victime qui apportait des fleurs a été passé à tabac.

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

La police militarisée du régime a réprimé la manifestation massive organisée à l’occasion du 1er mai par le CCTT (Centrale Classiste des Travailleuses et Travailleurs) à peine 100 mètres après le début de la marche. Plus de 18.000 personnes avaient répondu à l’appel de lutte des différents syndicats regroupés dans la CCTT, ceci contre les 10.000 qu’ont réussi à rassembler le syndicat social-démocrate et les partis du gouvernement sortant, dont la « fête » s’est déroulée dans le calme sans provocation policière.

La presse bourgeoise a fait alors son travail, faisant disparaître la manifestation de classe des médias, en n’y comptant que deux mille personnes et en affirmant que la police n’aurait agi que pour rétablir l’ordre. La journée s’est terminée avec l’arrestation de 43 personnes (37 adultes et 6 mineurs), dont beaucoup ont été arrêtées et accusées de troubles de l’ordre publique

Ce premier mai à Santiago

Ce premier mai à Santiago

La soirée du 1er Mai s’est amorcée à Montréal au parc Lafontaine vers 18 h. Le cortège de la Coalition des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est mis à marcher vers 18 h30 sur la rue Sherbrooke après la tenue de discours dans le parc. La CLAC entame à cette occasion les mobilisations contre le sommet du G7 qui doit se tenir cette année à la Malbaie. Des incidents ont éclaté et la police de Montréal a entrepris de mettre fin à lai manifestation, essuyant des jets de projectiles et procédant à des arrestations.

En parallèle, une autre manifestation à l’initiative du Parti Communiste Révolutionnaire s’est mise en branle du côté du square Phillips, au centre-ville de Montréal, vers 18 h 45. Les participants à cette marche ont arpenté le centre-ville pendant près d’une heure, se rendant notamment du côté de la tour de la Bourse mais là aussi, la police est intervenue pour stopper la manifestation qui a trenté de forcer le barrage de police (voir la video). Au total cinq personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, incluant « voies de fait envers un policier », « agression armée d’un policier », « entrave au travail des policiers » et « méfait ».

Les incidents de Montréal

Les incidents de Montréal

Entre 145.000 et 210.000 personnes se sont mobilisées partout en France pour le premier mai. A Paris, un black block de 1500 manifestants a pris position sur le pont d’Austerlitz, en devant le défilé lancé par les syndicats CGT, Solidaires, la FSU et FO, ainsi que le syndicat étudiant l’Unef, et lycéen, UNL. Des projectiles divers, dont des cocktails Molotov, ont été lancé contre la police, un concessionnaire Renault, un McDonald et une trentaine d’autres cibles ont été attaquées et six voitures incendiées. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, de flash-ball et de deux autopompes. 276 manifestants ont été interpellés, 109 placés en garde à vue.

A Rennes, la police a brutalement attaqué le cortège de manifestants qui, parti de l’université, rejoignait le cortège syndical. Lorsque celui-ci, qui a réuni plusieurs milliers de manifestants, s’est achevé, quelques centaines de personnes ont mis le cap sur le commissariat central, devant le commissariat central, près du boulevard de la tour d’Auvergne, où ils se sont rassemblé en exigeant la libération des personnes interpellées (la police ne parle que d’une seule arrestation).

Les incidents de Paris

Au total, 84 personnes ont été arrêtées à Istanbul, principalement dans le quartier de Besiktas, a indiqué la police de la ville. Les personnes arrêtées ont été emmenées à bord de bus pour être interrogées. L’accès à la place Taksim, dans le centre-ville, était ainsi entièrement bloqué mardi par des cordons de police. Les autorités ont également bloqué l’accès à l’avenue Istiklal, la principale rue commerçante et piétonnière de la ville, qui fut le théâtre de défilés d’opposants. Les partisans de l’opposition qui ont tenté de rejoindre la place Taksim ont été arrêtés brutalement. 26.000 policiers étaient mobilisés mardi à Istanbul, appuyés par trois hélicoptères, 85 camions avec des canons à eau et par 67 véhicules blindés. Parallèlement, des milliers de personnes ont pris part à un rassemblement autorisé pour les célébrations du 1er mai dans le quartier périphérique de Maltepe.

Une arrestation hier à Istanbul

Une arrestation hier à Istanbul

En procès depuis 2015, 69 membres du parti néonazi d’Aube dorée sont accusés d’avoir dirigé une organisation criminelle. Lundi et mercredi derniers, une série d’appels téléphoniques et d’échanges par SMS, présentée lors du procès, a révélé une nouvelles fois des liens étroits et une coordination entre les partisans d’Aube dorée et certains membres de la police hellénique, y compris les unités antiterroristes et anti-émeutes. Ces appels, qui ont été enregistrés pendant les opérations d’écoute téléphonique par les services de renseignements, ont détaillé les communications entre les membres du parti au sujet, notamment, de l’assassinat du rappeur antifasciste Pávlos Fýssas, le 18 septembre 2013. Giorgos Roupakias, membre d’Aube Dorée, avait alors reconnu l’avoir poignardé.

Une grande partie des nouvelles preuves introduites lors du procès, qui se tient à Athènes, se concentrent sur les enregistrements de conversations impliquant Sotiris Develekos. Membre d’Aube Dorée, il est accusé d’être impliqué dans une récente attaque contre un centre social de gauche au Pirée et soupçonné d’avoir été en contact direct avec un policier de l’unité antiémeute, qui l’a informé du mouvement de manifestants lors d’une contestation antifasciste. Dans un autre appel téléphonique, Sotiris Develekos admet avoir fait disparaître les preuves de l’assassinat de Pávlos Fýssas. Les échanges téléphoniques révèlent par ailleurs que Tasos Pantazis, leader d’Aube dorée dans la banlieue athénienne, se vante d’avoir été averti de l’identité d’un indic par un policier antiterroriste. Le verdict du procès devrait être rendu cette année.

Athènes: fresque à la mémoire de Pávlos Fýssas AKA

Athènes: fresque à la mémoire de Pávlos Fýssas, rappeur assassiné par Aube Dorée

Une jeune femme âgée de 20 ans a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis assortis d’une interdiction de paraître en Loire-Atlantique, ce lundi après-midi à Nantes. Soupçonnée d’avoir jeté une bouteille sur un gendarme mobile – sans le blesser -, la jeune femme, de nationalité allemande, avait été interpellée mercredi à Vigneux-de-Bretagne, sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. En garde à vue, elle avait refusé de se soumettre aux relevés d’empreintes et opérations de signalisation.

Destruction des lieux de vie à Notre-Dame-des-Landes

Destruction des lieux de vie à Notre-Dame-des-Landes

Les unités de l’armée gouvernementale et la guérilla maoïste ont mené dimanche deux combats à Mindanao – la première près de Laak (province de Compostela Valley), où aucune victime n’a été signalée, la seconde à Asuncion, (province de Davao del Norte), où un soldat a été tué et un autre blessé. Samedi, les rebelles communistes ont également tendu une embuscade contre 11 policiers à Kiblawan, (province de Davao del Sur). Ces policiers effectuaient une patrouille quand ils ont essuyé des coups de feu qui n’ont touché personne.

Combattant de la NPA

Combattant de la NPA

Le Secours Rouge, avec une vingtaine d’autres collectifs et organisation (voir la liste ici) appelle à un défilé pour un premier Mai révolutionnaire mardi à 11h au carré Moscou (place Marie Janson, comme personne ne l’appelle).

Le cortège se terminera place Poelaert, à l’endroit et au moment où commencera le cortège organisé par la CGSP-ALR, les organisations trotskistes, et le Parti socialiste.
Ce cortège là prendra fin place Annessens, à proximité de la fête du 1er mai de la FGTB place Rouppe, mais aussi du 1er alternatif du Garcia Lorca, rue des Foulons, où notre Secours Rouge tiendra un stand.

Tous au 1er Mai Révolutionnaire !

Tous au 1er Mai Révolutionnaire !