Lundi 3 novembre, une manifestation de soutien au peuple palestinien était organisée, mais le bourgmestre N-VA l’a interdit sur la Suikerrui, à côté de l’hôtel de ville, et sur la Grand-Place devant l’hôtel de ville. Suite à un recours devant le Conseil d’Etat, les organisateurs ont décidé de maintenir l’initiative après que l’institution administrative a estimé que la Ville n’avait pas fourni suffisamment d’arguments pour justifier sa décision, mais aussi qu’il n’y avait pas d’urgence et que la procédure d’urgence n’était donc pas justifiée. Finalement, la police a violemment dispersé le rassemblement en utilisant un canon à eau et du spray au poivre, tout en procédant à 3 arrestations administratives.

Ce dimanche 2 novembre à Nîmes, deux jeunes femmes ont été placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir déployé une banderole « Bardella, casse-toi » en face d’un immeuble où le leader d’extrême droite Jordan Bardella recevait des personnes pour une séance dédicaces de son dernier livre. Un rassemblement a été organisé le soir même, devant l’hôtel de police de Nîmes, pour demander leur libération.

Mumia a récupéré une partie de sa vue après une opération au laser de son œil gauche (voir notre article). L’intervention pour son œil droit n’est toujours pas programmée, pas plus que le traitement rétinien dont des experts indépendants viennent de confirmer l’urgence. Pour mémoire, Mumia souffre d’une insuffisance cardiaque congestive, de complications liées à une opération de la cataracte, d’une rétinopathie diabétique et d’un glaucome avancé pour lesquels l’absence de traitements depuis des mois menace désormais de le rendre définitivement aveugle.

Comme chaque premier mercredi du mois, le comité Libérons Mumia appelle à un rassemblement ce 5 novembre place de la Concorde à Paris à proximité de l’ambassade des Etats-Unis : angle rue de Rivoli et du jardin des Tuileries. Ce sera l’occasion d’attirer une fois de plus l’attention des autorités américaines sur les graves problèmes de santé auxquels Mumia et beaucoup d’autres prisonniers âgés sont exposés en l’absence de traitements et de soins (voir leur tract).

Le Groupe d’enquête et de détection criminelles de la police nationale philippine (PNP-CIDG) a délivré plusieurs citations à comparaître à l’encontre de dirigeants étudiants, de militants et de journalistes de campus qui ont participé aux manifestations anticorruptions du 21 septembre à Mendiola. Au moins quatre leaders étudiants ont reçu une convocation, les plus récents étant Tiffany Faith Brillante, présidente du Sentral na Konseho ng Mag-aaral de l’Université polytechnique des Philippines, et Joaquin Buenaflor, président du Conseil étudiant de l’Université des Philippines Diliman. Outre Brillante et Buenaflor, les dirigeants étudiants et journalistes de campus qui ont reçu des citations à comparaître sont Jacob Baluyot (président national de l’Alyansa ng Kabataang Mamamahayag – PUP et rédacteur adjoint de la revue étudiante The Catalyst) et Aldrin Kitsune (responsable de Kalayaan Kontra Korapsyon).

Lundi 3 novembre, Prisoners For Palestine annonce que Heba Muraisi est la troisième prisonnière pro-palestinienne à se joindre à la grève de la faim tournante et collective (voir notre article). Accusée d’avoir causé des dommages au plus grand fabricant d’armes israélien Elbit Systems dans le cadre de l’affaire des Filton 24, elle risque jusqu’à deux ans de détention provisoire avant son procès, ce qui dépasse largement la durée maximale de six mois prévue pour la détention préventive. D’origine yéménite et dont la famille vit à Gaza, elle a souvent été prise pour cible par les autorités pénitentiaires et placée à l’isolement pour avoir manifesté son soutien à la Palestine. Collectivement, les grévistes de la faim réclament leur libération sous caution, le droit à un procès équitable, l’accès au courrier et la levée de l’interdiction de Palestine Action.

Alors qu’une quinzaine de prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim illimitée contre les prisons de type puits (voir notre article), une manifestation était organisée dans la ville kurde de Wan pour dénoncer ces prisons S, R et Y connues pour leurs conditions de détention particulièrement inhumaines. En effet, elles soumettent les détenus à un isolement à long terme, la majorité étant détenue dans des cellules individuelles et passant 22,5 heures par jour en isolement cellulaire. Par ailleurs, ces nouvelles prisons sont construites de manière à garantir l’isolement social, que les heures d’aération sont limitées et que les détenus ne peuvent même pas voir le ciel.

À Los Angeles, la police fédérale de l’immigration (ICE) mène des raids massifs pour expulser les migrants illégaux. Face à cette politique de plus en plus décriée, des citoyens s’auto-organisent pour repérer les raids en cours et tenter de prévenir les personnes ciblées. Ils s’organisent en patrouillant dans les quartiers pour surveiller les activités de l’ICE puis tentent de prévenir les citoyens de leur présence.

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En juillet 2025, la police néerlandaise a fait une descente au domicile d’un militant de l’organisation maoïste Communistisch Comité van Nederland.  Il a été arrêté dans son lit, transporté à l’autre bout du pays, à Dordrecht, et détenu pendant 18 heures. Il est accusé de sédition pour avoir dénoncé le rôle des entreprises opérant aux Pays-Bas dans le génocide en cours en Palestine. Par ailleurs, l’État néerlandais a imposé des interdictions de circulation temporaires, notamment d’entrer dans les zones entourant les entreprises Fokker GKN et Maersk. Il passera en jugement le 4 novembre 2025.

Après huit mois de détention dans les prisons israéliennes, la jeune palestinienne Karmel Khawaja a été libérée le dimanche 2 novembre 2025 (voir notre article). Étudiante à l’université de Birzeit et militante de gauche, Karmel a été privée d’études pendant sa détention. Ses codétenues la surnommaient « Une épine dans le pied des geôliers » en raison de sa détermination et de la façon dont elle les a défendues.

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