Un soldat et un policier ont été tués et sept policiers autres ont été blessés vendredi dans une attaque d’une cinquantaine combattants de la NPA contre un poste de police de Paluan dans le Mindoro occidental. Les guérilleros ont aussi fait deux prisonniers: le maire de la ville de Paluan et son directeur administratif. Les deux prisonniers ont été par la suite relâché par la guérilla.

Au moins trois manifestations ont lieu aujourd’hui en France contre la répression policière, à Notre-Dame-des-Landes, Paris et Toulouse. La manifestation qui a eu lieu à Lyon ce jeudi 6 novembre a été réprimée : une centaine de personnes s’étaient rassemblées, une quinzaine de fourgonettes de CRS et leurs contenus étaient déjà présents et ont rapidement chargé la manifestation. Celle-ci a recommencé sur une autre place et a à nouveau tenté de manifester sauvagement, sans succès. 16 personnes ont été arrêtées, 5 étaient toujours gardées à vues aujourd’hui dont 4 ont été libérées et passeront en procès en janvier. Une personne est toujours gardée à vue.

Manifestation à Lyon le 6 novembre.

Manifestation à Lyon le 6 novembre.

La police dénombre 112 blessés dans ses rangs. 43 policiers de la zone de Bruxelles Capitale-Ixelles ont été blessés, dont 35 inspecteurs de la direction des interventions et du maintien de l’ordre, 6 de la direction de la recherche locale et 2 de la direction trafic. Au moins 18 policiers subissent une incapacité de travail et une quinzaine d’agents doivent encore faire constater leurs blessures par un médecin. 37 policiers de la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) ont été blessés. Plusieurs véhicules de police de cette zone ont en outre subi des dégradations, notamment des vitres brisées et une moto de la police a été incendiée (photo). Enfin, 19 policiers de la zone Nord, 6 de la zone Montgomery et 2 policiers fédéraux ont également été blessés.

Les dégâts matériels sont importants. On dénombre 11 véhicules incendiés (7 camionnettes, 4 voitures et une remorque). 62 autres ont été endommagés. Il y aurait pour un million et demi d’euros de dégats rien que pour le mobilier urbain. La police a procédé à 43 interpellations. Deux hommes soupçonnés d’avoir blessé des policiers ont été arrêtés. L’un a blessé quatre policiers et est cité en procédure accélérée. Le deuxième suspect qui a déjà des antécédents judiciaires, a quant à lui blessé cinq policiers. Il sera déféré devant le juge d’instruction dans le courant de la journée et le parquet de Bruxelles a requis un mandat d’arrêt à son encontre. La ville de Bruxelles a annoncé qu’elle portera plainte te se portera partie civile. Une procédure accélérée sera appliquée pour poursuivre les manifestants identifiés par l’étude des images des caméras.

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Le 15 septembre, deux militants communistes qui ont été arrêtés à Odessa par les forces spéciales ukrainiennes dans le cadre de l’enquête contre le groupe clandestin « Armée Rouge Ukrainienne ». Vladislav Wojciechowski et Nicolas Popov sont accusés de « création d’une organisation terroriste ». Deux pistolets automatiques et des explosifs auraient été découverts lors de l’arrestation. Vladislav Wojciechowski, un des membres fondateurs de Borotba, avait été gravement blessé par les fascistes lors de l’assaut et l’incendie de la maison des syndicats le 2 mai derniers, à Odessa, où 38 antifascistes avaient été tués.

Vladislav Wojciechowski et Nicolas Popov ont été enregistrés il y a un mois sur une liste pour l’échange de prisonniers entre les républiques populaires de Lougansk et Donesk d’une part, et l’Ukraine d’autre part. Mais le SBU (la sécurité d’état ukrainienne) met son véto à l’échange. Les deux prisonniers bénéficient d’un soutien clandestin en Ukraine, beaucoup de tags les soutenant ont été peints nuitemment à Kharkov, Odessa et Kiev.

Vladislav Wojciechowski

Vladislav Wojciechowski

07/11/2014

Inde: Arrestations

Trois maoïstes présumés, parmi lesquels une femme, ont été arrêtés dans différents lieux du district de Dantewada, au Chhattisgarh. Sodhi Baman (20 ans) et son associée Sodhi Payake (19 ans) ont été arrêtés à proximité du commissariat de Kuwakonda ce mercredi. Les autorités ayant été renseignées du fait que le duo était arrivé à Palnar et attendait un véhicule pour se rendre à Nakul, les forces de sécurité ont déclenché une vaste opération de contrôle routier et ont capturé les deux guérilleros.

Mardi, dans une autre opération, un troisième maoïste présumé a été interpellé par la police locale dans une zone relevant du poste de police de Bacheli alors que les soldats revenaient d’une opération de ratissage. Identifié comme étant Budhram Kadti (35 ans), il serait un membre actif du Podiya Local Operation Squad lié au CPI(Maoïste). Il aurait tenté d’échapper aux soldats, mais a vite été repris. Dans son sac, les forces de sécurité ont saisi des calicots et des affiches naxalites.

Les forces de l’ordre ont évacué vendredi vers 4h30 du matin le campement que plusieurs dizaines de personnes avaient installé depuis mardi soir place Foch, dans centre de Rouen, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les CRS, venus à bord d’une vingtaine de fourgons ont poussé les occupants hors du camp et commencé à le démanteler, en faisant usage de quelques gaz lacrymogènes. Ils appliquaient une ordonnance en référé d’évacuation à la demande de la mairie socialiste de Rouen, rendue la veille par le président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de la ville.

Une manifestation massive a aujourd’hui défilé dans Bruxelles. A l’appel des trois syndicats, 120’000 personnes ont manifesté de la Gare du Nord à la Gare du Midi. A 1 kilomètre de là, le siège du Mouvement Réformateur (libéral) était copieusement protégé par la police anti-émeute. Un très imposant barrage a donc bloqué toute la largeur de la petite ceinture, à l’entrée de la Porte de Halles pour empêcher les manifestants de se diriger vers le local du MR. Plusieurs centaines de manifestants ont donc tenu têtes aux centaines de policiers, aux cinq auto-pompes et aux grenades lacrymogènes durant deux heures. Le tronçon entre la Gare du Midi et la Porte de Halles a été ravagé, plusieurs voitures incendiées, la totalité du mobilier urbain détruit, des ballons de peintures, pavés et autres projectiles lancés sur la ligne anti-émeute. A 16h, la police a chargé les manifestants, avançant même dans le reste de la manifestation qui ne prenait pas part à l’émeute. Premier bilan provisoire : 26 manifestants et 12 policiers blessés, une dizaine de voitures incendiées, une moto de la police incendiée et plusieurs arrestations. La police a très clairement été débordée et a dû faire appel aux autres zones de police pour contenir cette manifestation exceptionnellement massive : si des arrestations ont bien eu lieu il y en a eu peu au regard des affrontements, les manifestants ont même réussi à aller rechercher une personne qui était tombée et que la police s’apprêtait à embarquer. Un rassemblement aussi impressionnante n’avait pas eu lieu depuis 2001 lors des manifestations contre la guerre en Irak. Plusieurs cadres de la FGTB ont « déploré les incidents », rejetant la faute sur « les anarchistes ».

EDIT : Il y aurait eu 30 arrestations.

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Plus de 120’000 personnes sont descendues dans la rue lors de la première manifestation d’un automne qui s’annonce chaud. Une telle mobilisation est exceptionnelle : pour mémoire, la dernière mobilisation massive contre la droite avait eu lieu lors de l’Euro-manifestation en octobre 2010 et avait réuni 100’000 manifestants. De violents affrontements ont commencé entre la Gare du Midi et la Porte de Halles. Voitures renversées, poubelles en feu et mobilier urbain dévasté : les travailleurs affrontent la police qui a déjà fait plusieurs blessés en utilisant matraques, auto-pompes et gaz lacrymogènes. Des policiers anti-émeute protègent actuellement le siège du MR (libéral) et des manifestants occupent le siège de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique). La police semble débordée.

Les travailleurs affrontent la police à Bruxelles

Les travailleurs affrontent la police à Bruxelles

Le Sénat français a validé mardi, par un ultime vote, le texte visant à renforcer l’arsenal législatif contre le terrorisme. Cette loi crée une interdiction de sortie du territoire, d’une durée de six mois renouvelable jusqu’à deux ans, sera décidée en cas de « raisons sérieuses de croire » que la personne « projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes » ou « sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes ». Elle pourra être contestée devant la justice administrative.

Le gouvernement a introduit un nouvel article qui permet de prononcer une interdiction administrative d’entrée sur le territoire à l’encontre d’un ressortissant d’un pays membre de l’UE, ou tout membre de sa famille, « lorsque sa présence en France constituerait (…) une menace réelle, actuelle et suffisamment grave pour un intérêt fondamental de la société ». Des juristes ont jugé cette définition de la menace trop large et estimé qu’elle permettrait par exemple d’interdire l’entrée du territoire à des Roms roumains qui feraient de la mendicité agressive.

De nouveaux heurts se sont produits jeudi 6 novembre à Hongkong entre manifestants et forces de l’ordre dans le quartier de Mong Kok. Plusieurs dizaines de policiers armés de matraques et de boucliers sont intervenus pour la première fois depuis deux semaines dans ce quartier où étaient rassemblés des centaines de manifestants. Les échauffourées ont commencé peu après deux heures du matin. Une trentaine de personnes portant le masque de Guy Fawkes, ont rejoint les manifestants.

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