Voici un nouveau scandale dans le style des écoutes massives : mais celui-ci a de particulier qu’il émane d’une société privée et pas d’une agence gouvernementale. Un chercheur de la société d’antivirus Kaspersky a découvert un mouchard présent « légalement » sur au moins 2 millions de machines à travers le monde. La plupart des grandes marques de l’informatique pré-installe ce logiciel dans une mémoire à lecture seule sur la carte mère : il n’est donc pas désinstallable. Par exemple, la totalité des machines Dell et Toshiba, les Samsung Ativ, Samsung Galaxy S4, Note3, etc… sont concernés.

Comme le logiciel Computrace émane d’une société privée, il est dans les listes blanches des firewall et antivirus. Pré-installée dans une puce en lecture-seule, Computrace permet officiellement de retrouver un ordinateur perdu, de faire des audits statistiques, de déployer des licences sur des parcs informatiques, etc… Officiellement toujours, il peut parfois être désactivé via l’onglet ‘Sécurité’ de certains BIOS, mais il peut être ré-activé à merci et à distance. Enfin, la société Computrace a reçu des demandes précises sur des numéros de série activés à distance mais après vérification ces machines n’étaient plus sur les listings et sont donc contrôlées par quelqu’un d’autre que Computrace.

Niveau fonctionnement, le logiciel est activé par le BIOS, scanne les disques durs à la recherche des partitions FAT et NTFS et remplace des fichiers systèmes de Windows par ses propres données verolées.

Une liste probablement incomplète des machines concernées est disponible ici. Selon les scanners de Kaspersky la majorité des machines infectées est située aux USA, au Royaume-Uni et en Russie. Moins de 670 machines seraient concernées en Belgique.

Carte des infections de Computrace

Carte des infections de Computrace

Dossier(s): Archives Sécurité IT Tags:

Le 7 mai à l’aube, l’activiste sahraoui Ghali Zougham, 30 ans, a été brutalement tabassé par la police après avoir monté le drapeau saharaoui sur le toit d’un immeuble du quartier. Il est blessé à la tête, et souffre d’une fracture au niveau du bassin et du fémur gauche. Le 11 mai , la police marocaine a arrêté le militant sahraoui Mohamed Baber, l’a tabassé publiquement puis amené à la préfecture où il a été torturé. Le 13 mai, une patrouille de police marocaine a arrêté le militant sahraoui Lehmad Mohamed parce qu’il portait un T-shirt de l’équipe algérienne de football. Les policiers ont voulu le forcer à dire qu’il est un marocain et devant son refus l’ont conduit vers Akdeim Izik où il a été torturé. Le même jour une autre patrouille a enlevé le militant sahraoui Salek Zraiginat devant la maison familiale. Il a été conduit à la préfecture de police où il a été torturé et interrogé pendant 5 heures sur ses activités indépendantistes.

Le 15 mai, après manifestation organisée par la coordination des associations sahraouies brutalement réprimée, Mohamed Azat 17 ans a été enlevé par la police et conduit par les policiers à l’oued Saguia où il a été torturé avant d’être abandonné là.

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

La vidéo est accablante pour l’armée israélienne. Des snipers israéliens ont tué deux adolescents et blessé un troisième le 15 mai dernier, jour de commémoration de la Nakba. Tous participaient, près de la prison d’Ofer, à une manifestation de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim, en détention administrative. Nadeem Siam Nawara, 17 ans, et Mohammad Odeh Mahmoud Abu Daher, 16 ans, ont été mortellement blessés par balle. Le troisième adolescent, Mohammad Abdullah Hussein Al-Azzeh, 15 ans, a quant à lui survécu à ses blessures. Touché par des tirs dans le dos, il a été blessé au poumon gauche. Il est actuellement hospitalisé dans la ville de Ramallah.

La vidéo montre clairement qu’aucun des trois ne constituait un danger au moment où ils ont été tirés comme des lapins par des snipers israéliens.

Ce mercredi 21 mai s’achève le procès en appel de deux opposants à la politique migratoire actuelle. Ces deux manifestants ont été poursuivis suite à un rassemblement en septembre 2010 devant le centre fermé 127 bis, à l’occasion du camp No Border de Bruxelles. Rassemblement de solidarité demain mercredi 21 mai à 08:30 au Palais de Justice, Place Poelaert.

Depuis décembre 2013, quatre jeunes gens (Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo) sont incarcérés en Italie pour avoir participés, il y a un an, à une attaque nocturne du chantier de la ligne TGV devant relier Lyon à Turin. Ils sont accusés d’« acte de terrorisme à l’aide d’engins pouvant entraîner la mort ou explosifs, dégradations par voie d’incendie, violence contre agents de police, détention et transport d’armes de guerre », pour avoir détruit un transformateur. Ils risquent une vingtaine d’année de prison.

Le 22 mai, ils pas­se­ront en procès dans l’Aula-Bunker, une salle d’audience spé­cia­le­ment cons­truite à l’inté­rieur de la prison de Turin. Les inculpés ne pour­ront même pas être pré­sents dans cette salle d’audience : ils par­ti­ci­pe­ront au procès chacun.e depuis leur cel­lule, par visio­confé­rence, et ceci à la demande des pro­cu­reurs. Un rassemblement aura lieu à cette occasion. Le Collettivo contro la repressione per un Soccorso Rosso Internazionale (section italienne du Secours Rouge international) a appelé à une mobilisation internationale, notre SR et d’autres sections du SRI y ont répondu en envoyant des délégations. Ce procès n’est qu’un épisode de la répression du mouvement No-TAV: il y a plus de 500 inculpés dont plusieurs dizaines sont actuellement détenus…

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Dossier(s): Archives Italie Tags:

Le 16 mai, Amélie, Carlos et Fallon ont été emmenés au tribunal, où ils ont été informés qu’un mandat d’arrêt leur a été délivré pour le délit de dommages à la propriété d’autrui, sous la forme « d’incendie volontaire dans un immeuble avec une personne à l’intérieur«. Les trois anarchistes n’ont pas fait de déclaration et une fois l’audience terminée, ils ont été ramenés à la prison où ils sont détenus depuis février 2014 (Carlos à Reclusorio Oriente, Amélie et Fallon à Santa Martha), après avoir passé 40 jours en détention fédérale dans le cadre de la procédure de mise en accusation.

Cela signifie que dorénavant qu’ils font face à deux poursuites judiciaires ; une sous la juridiction locale pour les délits d’attaques à la paix publique et dommages aggravés (attaque du concessionnaire Nissan) pour lesquelles ils n’ont pas droit au cautionnement, et une procédure fédérale pour l’infraction de dommages à la propriété d’autrui (attaque sur le secrétariat des communications et des transports).
Vous pouvez écrire aux prisonnier.es aux adresses suivantes :

Amélie Trudeau / Fallon Rouiller
Centro Femenil de Reinserción Social Santa Martha Acatitla
Calzada Ermita, Iztapalapa No 4037, Colonia Santa Martha Acatitla
Delegación Iztapalapa, C.P. 09560, Ciudad de México, D.F.
México

Carlos López Marín
Reclusorio Preventivo Oriente
Calle Reforma #50, Col. San Lorenzo Tezonco
Delegación Iztapalapa, C.P. 09800, Ciudad de México, D.F.
México

Une faille dans la législation interdit toujours d’écouter (légalement) les conversations via internet. La loi qui doit permettre aux policiers d’agir plus facilement sur internet remonte à 2011. Mais les arrêtés d’exécution n’ont pas suivi, ce qui empêchent les enquêteurs d’avoir recours aux technologies existantes pour procéder à des « écoutes » sur internet. Les chiffres les plus récents compilés par le Service de la Politique criminelle (SPC) datent de 2012. Cette année-là, 6.712 appareils avaient été mis sur écoute, la plupart des numéros de gsm standards, dans le cadre de 870 dossiers.

Lonmin a annoncé lundi avoir licencié 235 salariés absents depuis la grève qui paralyse depuis le 23 janvier les principaux producteurs de platine d’Afrique du Sud. Une ordonnance de la justice du 27 février ordonne que tous les salariés affectés à des postes essentiels reviennent au travail le 12 mai. Lonmin tente depuis la semaine dernière d’obtenir la fin de ce mouvement social sans précédent, qui entrera jeudi dans son cinquième mois. Des SMS individuels ont été envoyés, avant que le syndicat radical Amcu ne contre-attaque en justice, affirmant que la direction outrepassait ses droits. Le nombre de mineurs de retour au travail reste en deçà des espérances de la direction, qui ne veut donner aucun chiffre. Le syndicat réclame un salaire de base porté à 880 euros mensuels, au plus tard dans quatre ans.