Soupçonnés d’être les instigateurs de la grève des enseignants dans leur localité, des syndicalistes enseignants ont été attaqués mardi à leurs domiciles par des individus armés de gourdin et de machette, qu’ils accusent d’être des membres du parti au pouvoir. Plusieurs syndicats d’enseignants ivoiriens sont en grève sur l’ensemble du territoire, depuis quelques semaines, pour réclamer au gouvernement le déblocage des salaires et des avancements indiciaires. Le chef de l’Etat avait promis le déblocage des avancements indiciaires au niveau des agents de la fonction publique. Le gouvernement a décidé d’opérer des ponctions sur la solde du mois d’avril des enseignants ayant observé un arrêt de travail en mars à l’appel de leurs syndicats.

C’est après avoir appris la mort d’un habitant de Kyabé, ville du sud du Tchad, détenu au commissariat de la ville, que des habitants en colère ont attaqué samedi 25 le commissariat, brûlant au passage un véhicule de la police. Ils se sont ensuite attaqués à la gendarmerie, où un autre véhicule des forces de sécurité a été incendié. Lorsque les manifestants ont tenté d’entrer dans la gendarmerie, les gendarmes ont tiré à balles réelles. Selon un bilan dressé samedi, tard dans la soirée, trois personnes ont été tuées, et sept autres blessées.

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En Afrique du Sud, s’enfonce dans le marasme. La compagnie, qui livre 95% de l’électricité du pays, fait face à une grave crise de liquidité et à des querelles internes. Les délestages électriques ont recommencé depuis mercredi, plongeant les grandes villes du pays dans le noir. Pour ne rien arranger, les ouvriers qui travaillent sur le chantier de la centrale de Medupi sont en colère. Ils s’étaient mis en grève mercredi. Plus d’un millier d’ouvriers ont été renvoyés pour avoir participé à une « grève illégale ».

Mercredi dernier, le 25 mars, entre 3.000 et 8.000 d’ouvriers métallurgistes se sont mis en grève illégale pour protester contre leurs conditions de travail, avec le soutien du syndicat Numsa. Ces hommes travaillent sur le chantier de la centrale de Medupi, qui emploie 21.000 salariés. Cette centrale à charbon doit produire à terme plus 4.800 Megawatts d’électricité pour la compagnie publique d’électricité Eskom. Suite à cette grève qui aurait provoqué des dégradations, selon Eskom, le site a été provisoirement fermé. Et près de 1 000 ouvriers ont été licenciés.

Le site de construction de la centrale à charbon de Medupi

Le site de construction de la centrale à charbon de Medupi

La mesure de suspension de leurs salaires n’a pas produit les effets escomptés. Les fonctionnaires en grève depuis plus d’un mois ont décidé de résister au gouvernement et aux forces de l’ordre. Réuni en assemblée générale au rond-point de la Démocratie, ils ont refusé de reprendre le travail à la cravache. Du coup, le pays reste paralysé par le mouvement de grève générale illimitée. Après avoir squatté le rond-point de la Démocratie, les grévistes veulent désormais récupérer, par tous les moyens possibles, leur siège de l’école Martine Oulabou, pris d’assaut par les forces de l’ordre depuis la semaine dernière.

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Au Gabon, le bras de fer se poursuit entre les syndicats des fonctionnaires et le gouvernement. La grève déclenchée le 9 février continue à paralyser l’administration publique. Le secteur de l’éducation est le plus touché. Plusieurs élèves, étudiants, syndicalistes et opposants ont manifesté lundi à Libreville pour revendiquer la reprise des cours (pour les élèves et étudiants) ou les augmentations de salaires pour les syndicalistes tous membres de la coalition Dynamique unitaire (DU) et enfin pour accélérer la chute du régime d’Ali Bongo. Le calme est revenu à Libreville après les manifestations de lundi. Mais le pouvoir ne décolère pas. La présidence a décidé de couper les salaires des syndicalistes récalcitrants.

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La police a investit ce dimanche l’école Martine Oulabou à Libreville pour tenter d’empêcher le grand rassemblement, lundi matin, des fonctionnaires en grève depuis un mois. Les forces de sécurité se sont déployées à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement. Cette mobilisation fait suite au communiqué de principales centrales syndicales appelant leurs membres et sympathisants à s’y rendre lundi matin pour organiser une marche pacifique. Le gouvernement a déjà déployé des forces de sécurité et de défense à travers la ville.

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Les violents affrontements qui ont opposé hier lundi étudiants et forces de l’ordre sur le campus de Saint-Louis, ont fait douze blessés dans les rangs des forces de police, dont un grièvement, évacué à Dakar pour des soins. Deux étudiants ont fait l’objet d’une arrestation suite à ces affrontements, le nombre d’étudiants blessés est inconnus. Les étudiants protestaient contre leur mise à l’écart dans le processus de négociation sur la loi cadre sur l’université.

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Au Tchad, la répression des manifestations contre le port du casque ont fait 4 morts et plusieurs blessés à Ndjamena. Un arrêté ministériel du ministère de la sécurité et de l’administration du territoire est entré en vigueur, obligeant tous les motocyclistes à porter des casques. Tout usager d’une motocyclette sans casque est automatiquement arrêté, et son engin conduit vers le camp de l’école de police. Les étudiants ont investi les rues lundi pour dénoncer ‘augmentation du prix des casques chez les commerçants depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle mesure .

Les manifestations étudiantes ont été violemment réprimées, et les manifestants capturés ont été maltraiter par des policiers du Groupe mobile d’intervention de la police (GMIP). Une vidéo montre des jeunes prisonniers à genoux, tous torses nus, le pantalon qui leur tombe sur les hanches, couverts de sable ou d’eau.Ils doivent avancer les voit avancer sur les genoux, puis se rouler dans le sable, sous les injonctions des policiers qui les battent à chaque rotation. Un policier leur crie: « Répétez, je ne manifesterai plus ».

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L’esclavage a officiellement été aboli en 1981 en Mauritanie, mais le phénomène et les pratiques qui y sont liées perdurent néanmoins. C’est ainsi que les descendants d’esclaves qui travaillent la terre sans aucun droit sont obligés de donner une part de leur récolte à leurs maîtres traditionnels. Trois dirigeants du mouvement abolitionniste (IRA, anti-esclavagiste) ont été condamnées à deux de prison ferme et incarcérés à Aleg (centre). Ils ont commencé hier lundi une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements, les abus qu’ils subissent depuis leur arrivée à la prison. Ils avaient été condamnés le 15 janvier par la Cour correctionnelle de Rosso (sud) notamment pour « appartenance à une organisation non reconnue ». Sept autres personnes arrêtées avec eux avaient été relachées.

Au Sénégal, les autorités refusent systématiquement les autorisations aux manifestations des principaux partis d’opposition ou de la société civile. Tout Sénégalais qui désire organiser une manifestation publique est tenu d’en informer, 72 heures à l’avance, l’autorité publique (le Préfet de la circonscription d’où doit se tenir la manifestation). Les « risques de trouble à l’ordre public » et des détails administratifs sont les deux justifications avancées par le préfet de Dakar pour interdire les rassemblements. En fin de semaine, quelques militants avaient bravé l’interdiction du préfet, provoquant arrestations et affrontements avec la police.

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