Le Bénin va débloquer 2 milliards de francs CFA pour rembourser les ponctions opérées sur les salaires des fonctionnaires lors des grèves de 2012. Le gouvernement s’engage à restituer la totalité des sommes défalquées sur les salaires lors des grèves de l’année 2012 à partir du mois d’avril. Depuis le 7 janvier dernier l’administration publique béninoise est paralysée par un mouvement de débrayage de 72 heures par semaine, suite à la répression le 27 décembre dernier, d’une marche pacifique des centrales syndicales pour exiger la préservation des libertés fondamentales. Suite à cette répression, les centrales syndicales ont lancé un mouvement de grève générale de 72 heures par semaine, pour exiger le limogeage du commissaire de la ville de Cotonou et du préfet de l’Atlantique et du Littoral et le remboursement des ponctions sur les salaires. Les centrales syndicales ont demandé à se référer à leurs bases pour toute décision à prendre concernant la levée des motions de grève.

Manifestation de grévistes au Bénin

Manifestation de grévistes au Bénin

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Les agents de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) qui observent un mouvement de grève se disent préoccupés par la situation du président de leur délégation nationale, Victor Umba, dont ils sont sans nouvelles depuis plus d’un mois. Ce dernier avait été arrêté, été gardé pendant quelques jours au cachot de la police ville de Lubumbashi, puis transféré à Kinshasa. D’après ces agents, toutes les démarches menées pour avoir de ses nouvelles sont restées vaines. Son arrestation est intervenue lorsque les cheminots grévistes se sont introduits dans les installations de cette entreprise pour réclamer leur décompte final auprès de l’employeur. Ce dernier les avait considérés comme déserteurs. La police d’intervention rapide accompagnés par ceux de la police militaire avaient lancé des gaz lacrymogènes afin de disperser les manifestants. Dans la foulée, le président de la délégation syndicale nationale avait été arrêté.

Les agents grévistes dénoncent aussi des arrestations enregistrées dans leurs rangs. Lundi, la police les a encore dispersés au camp Maramba où ils étaient rassemblés. Trois d’entre eux et un mineur de 15 ans, fils d’un agent, ont été appréhendés. Jusqu’à présent, leurs collègues n’ont pas de leurs nouvelles. Toutes les tentatives menées pour avoir la réaction du commandant de l’unité de la police incriminée sont restées vaines.

Une manifestation a éclaté à la tombée de la nuit au Rond-point de Bambéto, quartier situé dans la commune de Ratoma et réputé chaud de la capitale guinéenne. Les manifestants protestent contre le meurtre par balles d’un jeune mécanicien. Le corps a été retrouvé et le quartier s’est soulevé contre la police accusée du meurtre. ’Les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes et il a même été question de tir à balles réelles.

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La police soudanaise a fait usage de gaz lacrymogènes sur les participants aux funérailles d’un manifestant tué quand la foule en colère a commencé à sortir du cimetière en scandant des slogans anti-gouvernementaux et en appelant à la révolution. «Le peuple veut la chute du régime», ont-ils scandé, en référence aux 25 ans de présidence d’Omar el-Béchir, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat soutenu par les islamistes.

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La police soudanaise a fait usage de gaz lacrymogènes sur les participants aux funérailles d’un manifestant tué quand la foule en colère a commencé à sortir du cimetière en scandant des slogans anti-gouvernementaux et en appelant à la révolution. «Le peuple veut la chute du régime», ont-ils scandé, en référence aux 25 ans de présidence d’Omar el-Béchir, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat soutenu par les islamistes.

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Une manifestation de lycéens pour défendre le paiement des enseignants du public a été violemment dispersée par la police ce lundi à Morono, faisant une dizaine de blessés et environ 150 arrestations. Des centaines de lycéens de l’école publique sont d’abord allés manifester devant l’Assemblée fédérale, avant l’intervention des forces de l’ordre au moment où ils convergeaient vers le centre-ville. Cette manifestation fait suite à un sit-in de 48 heures des enseignants la semaine dernière pour protester contre le non-paiement des deux mois d’arriérés de salaires et le retard pris sur leurs avancements. Les lycéens ont promis de poursuivre leur mouvement.

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Une vingtaine de personnes ont été interpelées vendredi à Agadez dans le nord du Niger, lors d’une manifestation dénonçant la société française Areva, leader mondial du nucléaire. Les manifestants ont traversé Agadez et ont brûlé des pneus à certains endroits de la ville, ils dénoncent notamment le refus d’Areva de se soumettre à la nouvelle loi minière de 2006.

Areva et l’Etat nigérien sont depuis des mois en intenses discussions pour prolonger les contrats d’exploitation de deux mines d’uranium dans le nord du pays, la Somaïr et la Cominak, arrivés à échéance le 31 décembre 2013. Le bras de fer porte principalement sur les recettes de l’Etat nigérien, qui souhaite soumettre à une loi minière de 2006 les deux mines exploitées depuis le début des années 1970. Cette loi supprime des exonérations fiscales et relève le taux de redevance minière, mais Areva qui extrait de ces mines un tiers de son uranium, refuse son application.

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Les autorités togolaises répondent par la répression au mouvement des étudiants qui revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, particulièrement misérables. La police est intervenue contre les manifestations, deux étudiants ont placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Lomé et d’autres ont été exclus de l’université.

Intervention de la police sur le campus de Lomé, le 13 février

Intervention de la police sur le campus de Lomé, le 13 février

En Côte d’Ivoire, la police universitaire a fait une descente punitive à la faculté de la médecine d’Abidjan. Tout serait parti de la plainte des étudiants quand aux nombreuses agressions dont ils seraient victimes de la part de la police universitaire sur les quais. N’ayant pas apprécié des reproches des médecins apprenants, ces derniers auraient fait une descente musclée dans les amphis brutalisant par-dessus des professeurs et blessant une trentaine d’étudiants transportés par la suite aux urgences. Suite à cette agression, le doyen de la faculté de médecine a décidé de suspendre les cours tout en convoquant les enseignants à une Assemblée Générale pour le lundi 24. Quand aux étudiants ils ont décidé de manifester ce vendredi 21.

La semaine dernière, le premier ministre avait demandé un délai d’une semaine pour rétablir l’électricité dans plusieurs quartiers de Conakry où les coupures sont quasi-permanentes depuis deux mois. Hier, la population est spontanément sortie dans les rues au terme de ce délai dont les termes n’ont pas été respectés. Des milliers de manifestants ont fait face aux forces anti-émeutes déployées pour les disperser. Elles ont utilisé des gaz lacrymogène et des matraques, mais ont aussi, selon plusieurs témoins, tiré à balles réelles sur la foule. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres, ont érigé des barricades, brûlé des pneus et renversé des poubelles sur divers axes routiers. Deux personnes ont été tuées et au moins 33 autres blessées dans les affrontements.

Emeute de l'électricité à Conakry

Emeute de l’électricité à Conakry

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