Hier vendredi, Chuck Africa, le dernier prisonnier des Move 9 a été libéré après 42 ans passé en prison. Il avait été emprisonné peu après ses 18 ans suite à l’attaque et le siège par police d’une maison communautaire de la communauté Move à Philadelphie en 1978. À cette occasion, des centaines de policiers, des équipes des SWAT armés de mitrailleuses, de gaz lacrymogènes, de bulldozers et de canons à eau ont encerclé la propriété à la suite d’un longue confrontation avec les autorités de la ville. La police a ensuite ouvert le feu et des membres de Move auraient riposté, bien qu’ils aient nié l’avoir fait. Un policier avait été tué dans les tirs croisés. Neuf membres ont ensuite été arrêtés et tenus conjointement responsables de la mort du policier malgré les preuves médico-légales montrant qu’il a été tué d’une seule balle (peut)être tirée par la police elle-même). En 1980, les neuf ont été reconnus coupables de meurtre au troisième degré et de délits mineurs et condamnés chacun à des peines allant de 30 ans de prison à la perpétuité. Deux des neuf prisonnier, Merle et Phil Africa, sont morts en prison. Les sept autres se sont battus pendant de nombreuses années pour obtenir leur libération. Chuck Africa était le dernier prisonnier des Move 9 encore en prison (voir notre articles ici et ici).

Chuck Africa

Chuck Africa

Mercredi 4 février, le procès de Joshua Schulte commençait à New York. Joshua Schulte travaillait comme ingénieur logiciel à la CIA. Il est accusé d’avoir divulgué à WikiLeaks des milliers de documents de l’agence, connus sous le nom de «Vault 7», en 2018. Ces documents ont notamment révélé au public des programmes et des outils de la CIA capables de pirater à la fois les téléphones portables Apple et Android. Il est donc en procès pour violation de la loi sur l’espionnage. Le procès devrait durer environ quatre semaines.

Joshua Schulte

Joshua Schulte

Vendredi 17 janvier, l’entreprise Apple a publié un rapport dans lequel elle annonce avoir reçu un nombre record de 3 619 demandes d’informations du gouvernement états-unien au cours du premier semestre 2019. Ces demandes, en hausse de 36% par rapport au semestre précédent, concernaient plus de 15 301 comptes clients, un autre record. Apple a déclaré qu’elle avait accédé à 90% de ces demandes (contre 88% le semestre précédent), qui demandaient généralement les détails du compte iTunes ou iCloud des clients et parfois leurs données iCloud. Les demandes de compte sont envoyées lorsque des responsables judiciaires soupçonnent une activité illégale. Ils recherchent généralement les détails des comptes iTunes ou iCloud des clients, tels qu’un nom et une adresse et, parfois, du contenu iCloud, comme des photos stockées, des e-mails, des sauvegardes d’appareils iOS, des contacts ou des calendriers.

Plusieurs responsables politiques et judiciaires voudraient cependant que Apple fasse plus pour aider la police à résoudre ses enquêtes notamment en créant une porte dérobée permettant aux enquêteurs d’accéder aux contenus chiffrés des appareils. Toutefois plusieurs experts en sécurité soutiennent que le gouvernement a déjà la possibilité d’accéder à des appareils cryptés sans l’aide d’Apple.

Le siège d'Apple à Cupertino, en Californie

Le siège d’Apple à Cupertino, en Californie

Delbert Orr Africa, un membre du groupe Move emprisonné depuis 42 ans, a été libéré de l’établissement correctionnel d’État de Pennsylvanie, ce samedi en matinée. Move s’est formé à Philadelphie en tant que groupe de radicaux noirs engagés non seulement pour la libération de l’oppression raciale, en accord avec le Black Panther Party, mais aussi pour les idéaux environnementalistes et de retour à la nature. Ils vivaient, comme ils le font encore aujourd’hui, en communauté, prenant «Africa» comme nom de famille commun. Delbert Orr Africa faisait partie des neuf personnes qui ont été arrêtées et condamnées à une peine allant de 30 ans à perpetuité, à la suite d’un siège d’une maison communautaire de Move, le 8 août 1978 à Philadelphie, par une centaine de policiers. Dans la fusillade, un policier avait été tué, probablement d’un tir ami. Plus tard, lors d’un autre raid de la police contre un maison communautaire de Move, 11 habitants donc 5 enfants ont été tué par l’action de la police (un hélicoptère ayant lâché un bombe sur le bâtiment…). Il ne reste plus qu’un militant de Move emprisonné: Chuck Africa.

Delbert Orr Africa à sa libération

L'arrestation de Delbert Orr

 

Les manifestants se sont affrontés avec la police anti-émeute devant le siège du Comté de Salt Lake City-County tard samedi et tôt dimanche. Ces affrontements sont survenus lorsque la police a voulu dégager les tentes installées devant le bâtiment pour critiquer la façon dont la ville gère sa population de sans-abri. La police de Salt Lake a arrêté 16 personnes qui ont participé à ce rassemblement de type « occupy » à Washington Square, dans le centre-ville. La plupart des campeurs ont traversé la rue samedi soir avant qu’une quarantaine de policiers ne s’approchent du camp avec boucliers, casques et matraques. Une douzaine de manifestants restés dans le camp se sont tenus par les bras et ont chanté, entourés d’une barricade de meubles et d’objets divers. Certains manifestants ont repoussé les boucliers de la police et se sont fait gazer.

Face à face à Salt Lake City

Le département d’État des États-Unis, ou ministère des Affaires étrangères des États-Unis, a publié vendredi un rapport sur le terrorisme dans lequel il décrit le Parti Communiste des Philippines/New People’s Army comme l’une des organisations terroristes les plus dangereuses au monde menaçant les intérêts des États-Unis. Pour le département d’État, le PCP-NPA est l’une des organisations les plus dangereuses au monde après les Talibans (Afghanistan), Daesh, Al-Shabaab et Boko Haram. Dans cette liste de 67 organisations, dont une très large majorité d’organisations islamistes, on trouve l’ETA, la Continuity Irish Republican Army (CIRA), le PKK, l’ELN, les FARC-EP, le FPLP, le FPLP-QG, la Real IRA (RIRA), et le Revolutionary People’s Liberation Party/Front (DHKP/C), le Parti Communiste du Pérou (Sendero Luminoso), Revolutionary Struggle (Grèce). On retrouve aussi la présence du Parti Communiste d’Inde (maoïste) et du Parti Communiste du Népal (maoïste).

Lire le Rapport du Département d’État

Combattants de la NPA

Vendredi 6 septembre, les procureurs du comté de Mortonont (Dakota du nord) ont lancé un mandat d’arrêt contre un homme accusé d’avoir participé à une émeute contre le projet de pipeline Dakota Access il y a tout juste trois ans. Le militant est également poursuivit pour « conspiration criminelle en vue de commettre un délit ». Les enquêteurs s’appuient sur l’ADN recueilli sur un mégot de cigarette trouvé sur les lieux. Le profil ADN du militant avait, en effet, été enregistré lors d’une arrestation antérieure et les responsables des laboratoires criminels du Dakota du Nord avaient fait le lien le mois dernier. Les accusations concernent une manifestation du 6 septembre 2016 dans la réserve de Standing Rock. Plus de 100 manifestants, la plupart masqués, avaient interrompu les travaux de construction du pipeline et saboté du matériel. Plus de 700 personnes avaient été arrêté dans le cadre de cette lutte (voir notre article).

La mobilisation à Standing Rock

Depuis un mois, les travailleurs miniers de la Cloverlick Mine à Harlan County (Kentucky) bloquent un train transportant du charbon d’une valeur d’un million de dollars, en occupant les rails, pour exiger des salaires non payés. Les travailleurs avaient appris fin juillet que leur employeur, l’entreprise Blackjewel, avait fait faillite et qu’ils étaient licenciés avec effet immédiat. Presque 1700 travailleurs licenciés n’ont pas été payés pour les trois dernières semaines de travail. L’occupation qui dure 24h/24h depuis 30 jours a pris la forme d’un camp de protestation, par lequel les travailleurs essayent de forcer l’entreprise à leur verser les salaires et cotisations dus. Le camp jouit d’un fort soutien local dans ce bassin minier qui est réputé pour ses luttes sociales.

Camp de protestation des miniers et de leurs familles à Harlan County, Kentucky

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700 policiers de Portland sont intervenu samedi pour séparer une manifestation fasciste d’une contre-manifestation antifa. Au début des manifestations, des dalles de béton et une rangée de policiers ont formé une barricade sur le pont Morrison, afin de séparer les fascistes, côté sud de  la rivière Willamette , des contre-manifestants, côté nord. Mais des heurts ont eu lieu et des petites groupes se sont ensuite dispersés pour s’affronter dans les quartiers ouest de la ville. Des antifas ont attaqué au marteau un des bus amenant les manifestants fascistes au rassemblement. Il y a eu six blessés et 13 arrestations. Le rassemblement d’extrême droite était l’initiative des Proud Boys, des suprématistes blancs connus pour leurs positions chauvines, misogynes et racistes. Le rassemblement voulaient soutenir une résolution du Sénat américain visant à qualifier les antifas de « terroristes nationaux », une résolution déposée par le républicain texan Ted Cruz. Trump a tweeté: « Nous accordons une attention particulière à la désignation d’ANTIFA comme » ORGANISATION DE  TERREUR « . Portland est surveillé de très près. J’espère que le maire sera en mesure de bien faire son travail! « 

Lem déploiement policier à Portland samedi