Instagram et Facebook ont flouté, bloqué ou supprimé des publicités de pilules abortives. Instagram a suspendu les comptes de plusieurs fournisseurs, les a cachés dans les résultats de recherche et les recommandations. Meta a confirmé la suspension de comptes et le floutage de posts, la société a attribué ces incidents concernant ces messages et ces comptes aux règles qui interdisent la vente de produits pharmaceutiques sur ses réseaux. Certaines publications d’un des plus grands fournisseurs de pilules abortives, Aid Access, ont été supprimées et d’autres remontant jusqu’au mois de novembre ont été floutées sur ses comptes Instagram et Facebook. Cette organisation n’avait plus accès à son compte Facebook depuis novembre et son compte Instagram a été suspendu la semaine dernière, mais a été rétabli depuis. Les comptes Instagram d’autres fournisseurs de pilules abortives, dont Women Help Women et Just the Pill, ont également été suspendus ces derniers jours, sous le prétexte que leurs comptes n’étaient pas conformes aux règles de Meta. Tous deux ont finalement été rétablis jeudi 23 janvier.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags: ,

La nuit du 6 janvier, les locaux de Boomerang Design, ont été attaqués à Lexington, en Caroline du Sud. La porte vitrée a été brisée ainsi que les ordinateurs, imprimantes, téléphones, matériel de bureau, mixers audio et toutes les vitres, du sol au plafond. Boomerang est parmi les concepteur du nouveau centre d’entraînement de la police en construction, la « Cop city ». Des avertissements ont été tagués : « No Cop City CLT (Charlotte) », « Rompez le contrat », « 1 touché, 3 encore à faire » (Boomerang a quatre bureaux).

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Quelques minutes avant l’investiture de son successeur Donald Trump, le président Joe Biden a décidé de commuer la peine d’emprisonnement à perpétuité prononcée à l’encontre de Leonard Peltier afin qu’il purge le reste de sa peine à domicile. Souffrant de graves problèmes de santé, Leonard âgé de 80 ans a passé 49 ans en prison. Cette commutation lui permettra de passer le reste de sa peine à la maison, il ne sera toutefois pas gracié pour les actes qui lui sont reprochés.

Leonard Peltier dirigeant de l’American Indian Movement (AIM), figure importante du siège de Wounded Knee avait été reconnu coupable d’avoir tué deux agents du FBI en 1975 dans la réserve de Pine Ridge et de s’être évadé de la prison fédérale. ( article ici )

Leonard Peltier, emprisonné depuis 1976
Leonard Peltier, emprisonné depuis 1976

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden. « Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux États-Unis », dit un message en cas de tentative de connexion, « Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant. Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction », poursuit le texte. « Restez branchés! »

Vendredi, la Maison-Blanche a estimé que « l’application de la loi devait revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».Le ministère américain de la Justice a fait savoir que le texte voté par le Congrès en avril 2024, contraint la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.

La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (06H00 Heure Belge). Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs. La loi prévoit la possibilité de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.

ÉDIT: Le réseau social TikTok a été rétabli ce dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension. Dans un message posté sur X, le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et aux boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.

Depuis mardi 7 janvier, la Californie se bat contre le feu, un certain groupe de pompiers s’avère être indispensable dans cette lutte : les prisonniers. 783 détenus ont été déployés pour aider les 7 500 pompiers à contenir les flammes. Les casernes de pompiers les recrutent sur la base du volontariat mais tous les prisonniers ne sont pas éligibles. Seuls ceux qui ont moins de huit ans à purger sont retenus, les condamnations pour incendie criminel, meurtre, viol sont des critères d’exclusion du programme. Les candidats doivent être jugés physiquement et mentalement aptes. Ensuite, le détenu suit une formation théorique et pratique de huit jours. Les prisonniers sont payés entre 5,80 dollars (5.65 €) et 10,24 dollars (9.98 €) par jour, en fonction de leur niveau de compétences. Un dollar par heure s’ajoute quand ils interviennent sur une urgence, salaire bien moindre que pour leurs homologues professionnels. Les prisonniers gagnent aussi des crédits de temps : pour chaque jour passé dans une équipe de pompiers, leur peine se réduit de deux jours.

En groupe de 15 ou 20, ils sont chapeautés par un capitaine et ont pour mission de creuser les terrains sur des kilomètres pour stopper les lignes de feu. Les pompiers détenus exercent dans des conditions de travail plus dures que leurs homologues et risquent souvent leur vie, les pompiers incarcérés sont aussi quatre fois plus susceptibles de subir des blessures que les autres pompiers, l’utilisation des lances à eau étant réservée aux professionnels, leur mission consiste surtout à réduire la probabilité que les incendies se propagent, en nettoyant la broussaille à proximité. La Californie s’appuie sur ces prisonniers pour combattre les incendies, le programme de l’administration pénitentiaire ayant commencé en 1915.

Ce 9 décembre, Robert Brooks, un détenu afro-américain est mort après avoir été roué de coups sans raison apparante par 6 agents pénitentiaires dans une prison du nord de l’État de New-York. Les images, issues des caméras portées par les surveillants, dévoilent un homme ensanglanté, frappé violemment à plusieurs reprises alors qu’il est immobilisé sur un lit d’infirmerie, il est menotté et affaibli, saisi par le col et plaqué contre un mur par deux agents. La vidéo ne diffuse aucun son et ne permet pas de comprendre les raisons de ces faits de violence. Robert Brooks est mort dans la nuit, l’autopsie a révélé que ce dernier est décédé par « asphyxie en raison d’une compression au cou ». Ce samedi 21 décembre, la gouverneure de l’Etat de New York a ordonné le limogeage des quatorze employés de la prison impliqués dans les violences. Ce drame vient s’ajouter à une longue liste d’abus perpétrés par les forces de l’ordre aux États-Unis, comme celle de George Floyd en 2020.

l

Dossier(s): Amérique du Nord Tags: ,

Centre ville de Montréal, vendredi soir, la répression policière s’est abattue sur une manifestation pro-Palestinienne et anti-OTAN. Dans la journée, un premier rassemblement avait débuté vers 16 heures 30. Le cortège s’est ensuite élancé pour rejoindre une seconde manifestation. Celle-ci dénonçait notamment la présence d’une délégation de l’OTAN au Palais des Congrès. Les agents du SPVM ( Service de Police de la Ville de Montréal ) ont décidé de disperser les manifestantes à l’aide de sprays au poivre, de gaz lacrymogène et de coups de matraque, en réponse, des fumigènes ont été utilisés par les manifestants, des barrières métalliques ont été jetées afin d’entraver le travail des forces de l’ordre. Les policiers ont également été la cible de projectiles pyrotechniques. Plusieurs vitrines de commerces et des vitres du Palais des Congrès ont été brisées, une voiture de police et deux autres véhicules ont été incendiés. Environ 80 000 personnes ont profité cette journée de vendredi pour faire la grève et participer au mouvement. La police a procédé à 3 interpellations.

Le marché des données de localisation vire au cauchemar pour les femmes, un courtier en données vend les informations de localisation des personnes se rendant dans des cliniques d’avortement, y compris Planned Parenthood ( Planning Familial ). Ces données, qui révèlent d’où viennent les femmes, combien de temps elles passent à la clinique et où elles se rendent ensuite, servent aujourd’hui d’outils de traque aux Etats-Unis. L’accès à l’avortement est devenu un enjeu de cybersécurité et une cible pour les entreprises de données, les femmes sont traquées pour avoir cherché à contrôler leur propre corps. Dans certains États comme le Texas, un chauffeur VTC peut être poursuivi pour avoir transporté une personne vers une clinique pratiquant l’avortement.

La tech se positionne, Google, qui stocke toujours les données des recherches de ses utilisateurs, ne veut surtout pas revivre un scandale similaire à celui de Facebook, dont les données ont permis à la police d’inculper une jeune fille de 17 ans pour avoir pris une pilule abortive au Nebraska ( voir article ici ). Aujourd’hui, les États qui criminalisent l’avortement se servent des données personnelles pour repérer, poursuivre et sanctionner. La répression de l’IVG, autrefois circonscrite aux manifestations et aux groupes anti-avortement, s’infiltre désormais dans les téléphones, les trajets et les conversations en ligne.

Le lundi 28 octobre, Léonard Peltier, le plus ancien prisonnier politique des États-Unis, a été hospitalisé. Il a été renvoyé en prison peu de temps après mais ses soutiens demandent son transfert d’urgence de la prison vers un établissement médical.

Léonard Peltier qui a eu 80 ans le 12 septembre dernier, souffre notamment du diabète, d’hypertension artérielle et des conséquences dues au COVID-19 en raison de sa longue détention. Peltier s’est vu refuser la liberté conditionnelle en juillet dernier. Selon l’avocat de Peltier, Kevin Sharp, une audience provisoire a été programmée pour juin 2026, tandis qu’une audience complète a été programmée pour juin 2039, date à laquelle Peltier aura 94 ans.

Leonard Peltier, emprisonné depuis 1976
Leonard Peltier, emprisonné depuis 1976

Dossier(s): Amérique du Nord

Les États-Unis et le Canada ont annoncé aujourd’hui qu’ils sanctionnaient conjointement le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens « Samidoun » en l’inscrivant sur la liste des organisations terroristes. Le Canada a inscrit Samidoun sur la liste des groupes terroristes, ce que les conservateurs avaient demandé la semaine dernière, tandis que les États-Unis ont en plus ajouté un citoyen canadien représentant de l’organisation à leur liste antiterroriste. Le département d’État justifie l’interdiction en décrivant Samidoun comme une organisation collectant des fonds pour le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), et désigne Khaled Barakat comme « membre de la direction » du FPLP.