À moins d’un mois des élections présidentielles au Venezuela, le président Nicolas Maduro a fait ouvrir une enquête suite aux messages envoyés par un groupe paramilitaire colombien dénonçant des menaces de déstabilisations du pays à la veille des élections.

Le groupe paramilitaire Autodefensa Conquistadores de la Sierra (ACSN) aurait été contacté par le droite vénézuélienne afin d’entrer dans le pays pour « porter atteinte à l’infrastructure électrique, agir contre le président candidat Nicolas Maduro, agir s’il était réélu en (s’) infiltrant dans des manifestations et en créant le chaos dans les rues ».

Autodefensas Conquistadores de la SIerra

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Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de la session du Conseil Municipal de Pérez Zeledón. Ils ont provoqué l’arrestation d’une personne et la blessure de quatre policiers dans la nuit de jeudi à vendredi. Au cours des dernières semaines, la tension a augmenté dans ce canton en raison de la discussion autour du plan de régulation de Pérez Zeledón. Les habitants de cette zone manifestent contre ce plan d’occupation des sols, promu par le gouvernement local.

Le tribunal qui a rendu son verdict mercredi 19 juin met fin à cinq ans d’audience dans une affaire emblématique pour avoir été le premier à traiter de viols de femmes et de jeunes filles péruviennes par des militaires dans le cadre des opérations anti-maoïstes. Les dix militaires accusés sont reconnus coupables de crimes contre la liberté et l’honneur sexuels, considérés comme des crimes contre l’humanité par le juge René Eduardo Martínez, de l’Audience nationale. L’affaire remonte à 1984, lorsque l’armée a installé une base anti-maoïste près des villes andines de Manta et Vilca, dans le département de Huancavelica, l’une des régions les plus pauvres du centre-ouest du Pérou. Certaines des victimes étaient mineures lorsqu’elles ont été violées. Cinq d’entre elles sont tombées enceintes (l’une d’elle à deux reprises) suite à des viols répétés.

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De violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Buenos Aires ont émaillé mercredi le débat au Sénat d’un paquet de réformes voulues par le président ultra-libéral Javier Milei. Les violences ont débuté lorsque les manifestants ont tenté de déborder le cordon de sécurité mis en place autour de la Chambre des députés, où doit retourner la loi dite « omnibus » si les sénateurs l’approuvent. Sept personnes, dont cinq députés d’opposition, ont été soignées à l’hôpital. Des voitures ont été incendiées et la police a riposté à des jets de projectiles par des tirs tendus de balles en caoutchouc et des lances à eau. Au moins dix personnes ont été arrêtées et neuf policiers ont été blessés. À la tombée de la nuit, les forces de l’ordre finissaient de reprendre le contrôle des rues. La présidence argentine a dénoncé « les groupes terroristes qui, à l’aide de bâtons, de pierres et même de grenades, ont tenté de perpétrer un coup d’État ».

Les sénateurs débattaient depuis mercredi matin de la nouvelle version de la loi phare du gouvernement Milei rejetée dans sa forme originale de 600 articles, et adoptée avec des changements majeurs en 238 articles par la Chambre des députés en avril. La réforme a finalement été adoptée mercredi soir par le Sénat, qui a approuvé son projet révisé. Parmi les concessions d’un exécutif devenu plus pragmatique au fil des mois : le nombre des privatisations, passées d’une quarantaine dans la version initiale à moins de 10 dont celle toujours sur la table de la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas. Le projet de flexibilisation du marché du travail était aussi débattu par les sénateurs. Et une réforme fiscale, initialement partie de la loi omnibus, a été dissociée pour être discutée à part, dans la même session.

La police anti-émeute a affronté à Bogota, un groupe de manifestants cagoulés qui avaient pris possession de l’avenue Barranquilla vendredi après-midi, au milieu d’une journée de manifestations à l’Université d’Antioquia. Les manifestants ont des engins explosifs artisanaux sur les forces de sécurité qui étaient appuyées par un blindé. Des gaz lacrymogènes ont été tirés et les affrontements ont provoqués d’importants embouteillages.

Après la rupture des négociations de paix, les dissidents de la guérilla des FARC sont à l’offensive dans le sud-ouest de la Colombie. Le département du Valle del Cauca, dont Cali est la capitale, et le Cauca voisin sont l’épicentre d’un conflit avec la dissidence de l’EMC (Etat-major central), principale faction des FARC qui n’ont pas accepté l’accord de paix de 2016 avec cette guérilla marxiste. Les attaques à l’explosif, combats et embuscades ont fait des dizaines de morts en quelques jours. Une moto piégée a explosé à Jamundi, à 18 kilomètres de Cali, et à Morales (100 km), un poste de police a été détruit par des tirs et des explosifs. Début avril, la garnison militaire de Pichincha, la plus grande du sud-ouest du pays au centre de Cali, a même été la cible d’un attentat à l’explosif. L’armée a fait état de la mort de cinq membres de la dissidence, tués dans la localité de Balbo (Cauca). Le gouvernement a envoyé quelque 6.000 soldats dans la région avec l’ordre de mener des actions offensives. L’EMC (constitué en « Fronts ») sur la côte pacifique est désormais le seul groupe armé à attaquer directement l’Etat.

 

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Des affrontements ont éclaté mardi soir entre manifestants et policiers près de l’ambassade d’Israël à Mexico, pendant un rassemblement contre les attaques israéliennes sur Rafah, dans la bande de Gaza. Les manifestants, dont certains étaient cagoulés, ont jeté des pierres et de la peinture sur le barrage de policiers qui leur bloquait le chemin vers le complexe diplomatique. La manifestation, baptisée « Action urgente pour Rafah » sur les réseaux sociaux. Les manifestants ont commencé à démonter les barrières métalliques qui bloquaient l’accès à l’ambassade. Les policiers anti-émeutes ont riposté à l’aide de gaz lacrymogène et en retournant les pierres que leur lançaient les manifestants.

Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) ont signé samedi à Caracas un premier accord, dans le cadre de leurs nouvelles négociations de paix. Cet accord porte sur la participation de la société civile au processus. La signature du premier des six points discutés constitue la principale avancée du cycle de négociations. Celui-ci  avait repris après une interruption en février mais, s’est avéré très fragile avec notamment l’annonce de la reprise des enlèvements par la guérilla (voir notre article).

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran

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Mercredi 15 mai, vers 14 heures, des manifestations en deux endroits de Bogota : Carrera 12 et Calle 97 et Avenida Circunvalar et Calle 26C. C’est aux alentours de l’Universidad Distrital, dans le centre de la ville, que les affrontements ont opposé de jeunes manifestants aux forces anti-émeutes. Des cocktails Molotov et des trenades artisanales ont été lancées sur les forces de l’ordre. D’autres heurts ont eu lieu le même jour à Cali, et le lendemain à Bogota.

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L’Armée de libération nationale (ELN), engagée dans des négociations de paix avec le gouvernement (voir notre article), a annoncé la reprise des enlèvements de membres de l’oligarchie contre rançon (une pratique qu’elle avait suspendue unilatéralement en janvier), estimant que l’exécutif n’avait pas tenu son engagement de lui fournir des dons provenant de la communauté internationale.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

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