La police panaméenne a tiré des gaz lacrymogènes lundi contre des manifestants qui brûlaient des pneus et bloquaient des routes pour protester contre un contrat permettant à une société canadienne de continuer à exploiter la plus grande mine de cuivre d’Amérique centrale. Les manifestants s’inquiètent des dommages environnementaux potentiels causés par les activités de la mine appartenant à First Quantum, l’un des plus grands extracteurs de cuivre au monde. Après les protestations qui ont éclaté vendredi et se sont poursuivies pendant le week-end, les manifestants sont de nouveau descendus dans la rue lundi à Panama City et dans d’autres provinces, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Protégez nos ressources naturelles » et « Arrêtez de détruire nos terres » : « Protégeons nos ressources naturelles » et « Arrêtons de détruire nos terres ». La circulation dans la ville de Panama a été perturbée et certaines stations de métro ont dû fermer. La police a indiqué que 25 personnes avaient été arrêtées.

Ouverte en 2019, la mine à ciel ouvert de Cobre Panama, située à quelque 120 kilomètres à l’ouest de la capitale, peut produire 300 000 tonnes de cuivre par an. En 2021, la Cour suprême du Panama a ratifié la décision d’un tribunal inférieur selon laquelle la concession initiale des droits miniers accordée jusqu’en 2037 était inconstitutionnelle. Les négociations entre le gouvernement et First Quantum ont été rouvertes et finalisées au début de cette année. Le nouveau contrat prévoit que l’entreprise versera au gouvernement au moins 375 millions de dollars par an, soit dix fois plus qu’auparavant, et autorise First Quantum à exercer ses activités au Panama pendant 20 ans, renouvelables pour 20 autres années. Le gouvernement affirme que la mine contribue à hauteur de 4 % au PIB.

Une manifestation a eu lieu mercredi 18 dans l’après-midi, dans le centre de Santiago, dans le cadre du quatrième anniversaire de la grande vague de protestation sociale. Cette manifestation a été marquée par des affrontements avec la police. Durant ces affrontements, un policier qui se faisait caillasser  a tiré en l’air avec son arme à feu, sans faire de blessés. Au moins 20 manifestants ont été interpellés. Il y a eu plusieurs blessés légers dont des policiers.  La grande vague de protestations sociales a débuté en octobre 2019. Déclenchée par l’augmentation du prix du ticket de métro, elle a été réprimée avec une extrême violence: une trentaine de personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées, dont beaucoup restent mutilées.

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Le 18 octobre, des policiers de la Direction antiterroriste (DIRCOTE) ont arrêté sept membres présumés de l’organisation « Voluntad Transformadora » (Volonté transformatrice), que les autorités péruviennes prétendent liée au Parti Communiste Militarisé du Pérou . Cinq maisons ont aussi été perquisitionnées dans les districts d’El Porvenir, La Esperanza et Huanchaco, dans la province de Trujillo, dans le cadre de l’enquête sur le crime « d’affiliation à une organisation terroriste ». Juan Santos Romero, José Ismael Orbegoso Romero, José Dominio Orbegoso, Lucio Noé Orbegoso Romero, Angelita Cerna Calderón, Flor Orbegoso Romero et Erika Lisset Namoc Loyola ont été transférés à l’unité de la Police Nationale, afin de poursuivre les procédures judiciaires et les enquêtes.

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Au moins 85 défenseurs des droits humains ont été assassinés en Colombie au cours du premier semestre 2023. Pour la même période, le système d’information de Somos Defensores a enregistré 466 attaques violentes commises contre 438 personnes. Dans 25 % des agressions et 18 % des meurtres, les victimes étaient des femmes. Les paramilitaires du Clan del Golfo, également connus sous le nom d’Autodefensas Gaitanistas de Colombia (AGC), sont les principaux auteurs des attaques.

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La police de Mexico a tenté d’expulser la Maison des peuples et communautés indigènes Samir Flores Soberanes de l’Institut national des peuples indigènes (INPI), ce qui a provoqué des affrontements avec les manifestants et fait huit blessés. Les faits se sont déroulés lundi matin à l’aube à Mexico, dans le quartier de Xoco, dans le district de Benito Juárez. Quelques dizaines des occupants de l’immeuble s’en sont pris aux équipes de travail du gouvernement de la capitale et aux 150 membres de la police métropolitaine présents pour garantir l’expulsion. Les occupants ont utilisé des tuyaux métalliques et des pelles, ainsi que des meubles de l’immeuble. Ils ont également activé le contenu d’extincteurs, jeté des pierres et divers objets depuis les étages supérieurs de l’immeuble. Trois employés de la Direction générale des services urbains et plusieurs policiers ont été blessés.

Depuis plus de quatre ans, des membres de la communauté Otomí occupent le bâtiment de l’INPI, situé au 343 de l’avenue Mexico-Coyoacán, dans le cadre d’une manifestation qui a débuté en 2020. Cette manifestation avait pour but de réclamer une plus grande attention et un plus grand respect des droits des peuples indigènes au Mexique.

La semaine du 4 au 8 octobre, plusieurs initiatives solidaires ont eu lieu pour Mónica Caballero et Francisco Solar, deux anarchistes qui arrivent au terme du procès où ils sont accusé.es de plusieurs attaques à l’explosif (voir notre article). Parmi ces initiatives, un rassemblement devant la prison de San Miguel, à Santiago.

Comme tous les ans, une marche pour la Journée de la résistance indigène a eu lieu dans les rues de Santiago. Différents groupes sont arrivés hier matin sur la place Baquedano pour exiger la libération des prisonniers politiques mapuches. Sous le slogan « Ñielay ke malal taiñ weixan », « il n’y a pas de limites à notre résistance », les manifestants ont dénoncé la loi d’usurpation, la militarisation de la Macrozone Sud, les entreprises forestières et tous les projets extractivistes du territoire mapuche. Il y a eu plusieurs affrontements entre les manifestants et les carabiniers. Quatre manifestants ont été arrêtés.

Une femme a été tuée et plusieurs personnes blessées par des balles en caoutchouc et vraisemblablement par une arme à feu au cours d’un affrontement qui a duré plus de 4 heures entre la police et les habitants du km 4,5 de Ciudad del Este. C’était lors de l’expulsion de deux logements sur décision de justice. Cinq personnes ont été arrêtées. Un troisième ordre d’expulsion n’a pas été exécuté en raison de la résistance des habitants du quartier.

 

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Mardi 3 octobre, plusieurs marches et manifestations ont eu lieu dans la ville de Bogota, perturbant la mobilité dans la capitale du pays. Les différentes marches qui ont eu lieu dans l’après-midi de ce mardi ont provoqué des fermetures des voies du TransMilenio, des embouteillages sur l’Avenida El Dorado et la Carrera 103. Les manifestants qui travaillent pour l’Aéronautique Civile ont également bloqué les routes. A proximité de l’université nationale, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants cagoulés et des membres des forces de sécurité.