Les autorités colombiennes ont annoncé qu’Alfonso Cano, dirigeant des FARC, était parvenu à leur échapper jeudi dernier. Elles ont expliqué que quelques jours plus tôt, elles avaient reçu des informations sur la localisation du camp où se réfugiait Cano. Peu après, elles ont bombardé la jungle environnante et des soldats ont pris le camp d’assaut, mais l’ont trouvé vide. Selon elles, il aurait quitté les lieux moins de douze heures avant l’opération, car elles ont la certitude qu’il y a dormi la nuit précédant l’attaque. Sur place, elles ont découvert des vêtements, des effets personnels ainsi que deux chiens. C’est la troisième fois qu’Alfonso Cano parvient à éviter les opérations contre lui.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Trois membres présumés du PCP-SL, dont un était recherchés sous le pseudonyme de « camarade Johnny », ont été capturé en Bolivie. Ils étaient armés et déguisés en membres de la police anti-narcotique, et venaient de dépouiller trois narcotrafiquants boliviens (qui ont également été arrêtés) de 43 kilos de la cocaïne. Le « camarade Johnny » était une des personnes les plus recherchée par la police péruvienne. Arrêté le 6 mars, il s’était évadé le 26 avril.

Militants du Sentier Lumineux arrêtés en Bolivie

Militants du Sentier Lumineux arrêtés en Bolivie

Un indicateur de police a été abattu hier dans la juridiction du Centro Poblado de Pueblo Nuevo par les guérilleros du PCP-SL. L’homme circulait à moto en compagnie d’une autre personne lorsqu’ils ont été arrêté par un barrage de guérilleros maoïste. Il a tenté de s’échapper, mais a été abattu par les guérilleros qui ont laissé partir son compagnon de voyage et qui ont déposé un document revendiquant l’exécution au nom de la « Base de Huallaca du PCP ».

Informateur de police abattu par les maoïstes au Pérou

Informateur de police abattu par les maoïstes au Pérou

Rappelons qu’en six mois, 18 cadres et militants du PCP-SL ont été arrêté dans la région de l’Huallaca par la police. Il y a encore deux jours, les agents de la Police Nationale ont capturé Diomer Alegría Pinedo (44), le commandement présumé de la logistique et des communications du PCP-SL dans la région.

Arrestation d'un dirigeant maoiste au Pérou

Arrestation d’un dirigeant maoiste au Pérou

Trois personnes sont mortes et 15 autres ont été blessées par balles lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants alors qu’ils tentaient d’investir un aéroport Manco Capac près de la ville de Juliaca dans la province de Puno, au moins 4000 personnes ont participé à la manifestation. Ils appartiennent pour la plupart au peuple indien Aymara, et protestent depuis le 9 mai contre l’ouverture d’une mine d’argent par une entreprise canadienne et un projet hydroélectrique qui bénéficierait au Brésil.

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Des fusiller-marins péruviens du 15e Bataillon (une unité spéciale anti-guérilla) qui quadrillaient les hameaux de Unión Nueva Victoria, Juan Santos Atahualpa, 10 de Agosto et Cañuto (province de Tocache), à la recherche d’une colonne du PCP-SL, ont été accrochés par les guérilleros maoïstes. Après une longue fusillades, ceux-ci ont pu disparaitre sous couvert de la végétation, abandonnant derrière eux deux fusils, quatre pistolets et du matériel de propagande.

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Dans la nuit de samedi à dimanche, la police colombienne a intercepté une voiture piégée conduite par un membre de l’ELN dans la ville de Popayan. Après avoir interpellé le conducteur, ils ont abandonné la voiture sur place, et demandé aux gens de s’éloigner. Celle-ci contenait 70 kilos d’explosifs et a sauté sept minutes après. 17 personnes ont été blessées, 35 maisons et une douzaine de véhicules automobiles ont été détériorés. Les autorités ont affirmé que la police était intervenue après avoir reçu un tuyau en début de soirée. L’identité du conducteur ainsi que l’objectif de l’action de l’ELN n’ont pas été révélés.

Dans la localité de Puerto Rico (province de Caqueta, ouest), deux soldats ont été blessés mardi dans l’attaque d’un poste de sécurité militaire. Une récompense d’1,4 millions de dollars a été offerte par le gouvernement colobmien à celui qui permettrait la capture de José Darío Vélasquez, alias « Paisa », le chef de la colonne « Teófilo Forero » des FARC qui a mené cette attaque et enlevé des techniciens chinois travaillant pour une compagnie pétrolière. Dans la région d’Arauca, qui jouxte le Venezuela, des combattants de l’ELN ont enlevé pendant quelques heures un agent de sécurité travaillant pour la compagnie pétrolière publique Ecopetrol. Il a été libéré par l’intervention des forces de sécurité.

Les agents de recherches spécialisées de la Police Nationale du Pérou, ont capturé hier l’un des lieutenants principaux du camarade « Artemio », le dirigeant du Comité Régional Huallaga de PCP-SL. Il s’agit de Larry Utia Pérez, la connaissance comme la camarade « Larry » ou « le Chat ». L’arrestation a lieu dans les environs de la ville de Juanjuí, la capitale de la province, dans la région le Saint-Martin. Larry Utia Pérez dirigeait la cinquième colonne de la guérilla maoïste du Comité Régional Huallaga.

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Après 87 jours de grève de la faim, les quatre dirigeants mapuches viennent de cesser leur action. Ils avaient entamé celle-ci pour dénoncer la loi antiterroriste héritée de la dictature de Pinochet en vertu de laquelle ils avaient été condamnés à des peines allant de 20 à 25 ans d’emprisonnement sur base du témoignage d’un ‘témoin sans visage’. En début de semaine, la Cour Suprême du Chili avait prononcé une réduction de peine pour les quatre prisonniers suite au recours en nullité introduit par la défense, celui-ci n’ayant donc pas été examiné. La décision des quatre Mapuches de mettre un terme à leur grève de la faim intervient suite à la création d’une Commission pour la Défense du droit du peuple Mapuche et en raison d’une alimentation forcée des grévistes. La commission a d’ores et déjà annoncé que son objectif principal serait une réforme de la loi antiterroriste.

En 1993, en Italie, Cesare Battisti a été condamné par contumace à une peine de prison à perpétuité pour des faits datant des années septante. D’abord réfugié en France, il est parti au Brésil où il est arrêté en juillet 2007 à proximité de Rio. Depuis lors, il était incarcéré dans une prison de haute sécurité en attente de son extradition vers l’Italie. En novembre 2010, la Cour Suprême du Brésil s’était prononcée en faveur d’un renvoi de l’ancien militant des ‘Prolétaires armés pour le communisme’ vers son pays, tout en reconnaissant que selon la constitution brésilienne, la décision définitive devait revenir au président, Lula à l’époque. Au dernier jour de son mandat, le 31 décembre 2010, celui-ci a rejeté l’extradition de Battisti, estimant qu’il serait victime de persécution politique s’il devait être renvoyé en Italie. Cette décision a été vivement contestée par le gouvernement italien, qui avait introduit un appel afin qu’elle soit réexaminée. Hier, à l’issue d’un débat de plus de six heures, les juges de la Cour Suprême ont jugé par six voix contre trois que l’Italie ne pouvait contester la décision souveraine de l’ex-président. Peu après minuit, heure locale, Battisti est sorti libre de la prison de Brasilia. Un de ses avocats a déclaré qu’il n’avait aucunement l’intention de quitter le Brésil et qu’il allait solliciter un visa de résident permanent. Silvio Berlusconi a quant à lui vivement réagi, indiquant que Rome entendait contester cette décision devant la Cour internationale de justice de La Haye.

Libération Césare Battisti

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