Cinq soldats ont été tués et six autres blessés vendredi en marchant dans un champ de mines installé par les FARC dans la province du Putumayo du sud, près de la frontière avec l’Equateur. Les guérilleros des FARC auraient disposé ces mines anti-personnel dans un champ proche du village d’Alto Lorenzo, en ayant appris que la patrouille militaire passerait par là. Un combat a ensuite eu lieu entre les guérilleros et les soldats (appuyé par l’aviation).

Le 27 avril, un groupe de paramilitaires a ouvert le feu par balle une caravane de mission civile humanitaire internationale qui se rendait à San Juan Copala (région Triqui de Oaxaca) afin d’y apporter des vêtements et de la nourriture. La communauté autonome de San Juan Copala est victime des groupes paramilitaires depuis qu’elle a proclamé son autonomie, et cette violence s’est accrue drastiquement ces derniers temps (coupure d’électricité, d’eau, harcèlement paramilitaire, …). C’est pourquoi une caravane s’est mise en place, afin de dénoncer la situation vécue par cette communauté. L’embuscade qui a coûté la vie à deux personnes: Yyry Jaakkola (Finlande) et Beatriz Cariño Trujillo.

Rassemblement de protestation lundi 3 mai à 16 heures, 92 avenue Franklin Roosevelt 1050 Bxl

Crime des paramilitaires à Oaxaca

Crime des paramilitaires à Oaxaca

Selon le porte-parole du Ministère péruvien de la Défense péruvienne, un soldat a été blessé jeudi lors d’une attaque des guérilleros du PCP-SL contre la base militaire « Cabitos 51 » situé dans la localité de Tutumbaru (photo) dans région de la Vallée de l’Apurimac et de la Rivière Ene (VRAE). Mais le bilan pourrait être plus élevé (les médias locaux ont parlé de quatre militaires blessés). Les maoïste avaient aussi tendu une embuscade contre les éléments de renforts envoyé à la rescousse du poste attaqué. La semaine passé, les services antiterroristes péruviens avaient intercepté un camion chargé d’explosifs à destination de la guérilla maoïste active dans la région (photo 2).

La localité de Tutumbaru

La localité de Tutumbaru

Saisie d'explosif destinés à la guérilla maoïste au Pérou

Saisie d’explosif destinés à la guérilla maoïste au Pérou

La caravane de solidarité qui se rendait au village autonome de San Juan Copola en région Triqui (Etat d’Oaxaca) a été attaquée à l’arme à feu à La Sabana, village contrôlé par l’organisation paramilitaire Unidad de Bienestar Social de la Región Triqui (UBISORT). Une quarantaine d’hommes masqués ont tiré sur la caravane. Il y aurait au moins 15 blessés parmi les caravaniers et deux y ont perdu la vie. Il s’agit de Beatriz Alberta Cariño Trujillo, membre de l’association CACTUS, et de Tyri Antero Jaaakola, observateur international originaire de Finlande. Cette agression se déroule dans le contexte d’isolement et l’état de siège vécu par la commune autonome de San Juan Copala, où, depuis le mois de janvier, les enfants n’ont pas accès à l’école, l’accès à l’électricité et à l’eau potable a été coupé et la communauté n’a pas accès aux soins médicaux. San Juan Copala vit en permanence un harcèlement paramilitaire bloquant la route à l’entrée du village.

Nous appelons à un rassemblement devant l’ambassade du Mexique (avenue Franklin Roosevelt, 92, 1050 Bxl) ce lundi 3 mai à 16 heures pour dénoncer cette attaque armée comme le produit de la violence institutionnelle et d’impunité dont jouissent les paramilitaires dans cette région.

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Le pouvoir exécutif paraguayen a demandé aux parlementaires de voter l’état d’exception dans cinq départements du nord du pays : Concepcion, San Pedro, Amambay, Presidente Hayes et Alto Paraguay, de manière à pouvoir lutter contre un mouvement de guérilla révolutionnaire actif ces derniers mois: l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP). Les sénateurs ont accédé à cette demande le vendredi 23 avril. Un camp de base a été découvert le 22 avril par des militaires paraguayens déployés dans la zone.

L’EPP a assumé plusieurs combats meurtriers avec les forces de sécurité paraguayenne. Elle a aussi mené plusieurs enlèvements associant auto-financement et propagande. C’est ainsi qu’en janvier, elle avait enlevé un latifundiste pour obliger sa famille à donner de la viande aux habitants d’une banlieue pauvre de la capitale paraguayenne et du département de Concepción. La photo prise aux alentours du palais du gouvernement dans le petit stade de foot Resistencia, montre quelques uns des centaines d’habitants du quartier Chacarita ont formé de longues queues ce matin pour recevoir de la viande conditionnée en sacs de trois kilos. Des policiers en uniforme ont maintenu l’ordre au cours de cette opération.

Distribution de vivres après un enlèvement de l'EPP au Paraguay

Distribution de vivres après un enlèvement de l’EPP au Paraguay

Deux guérilleros des FARC ont été tués dimanche dans un combat près de Vicente San del Caguan, dans le département du Sud-Caqueta. Trois autres ont été tués dans la municipalité Agustin San (département du Huila du Sud-Ouest). Quatre soldats ont été blessés au cours de ces raids qui ont aussi provoqué l’arrestation d’un responsable présumé des FARC connu sous le pseudonyme ‘d’Alcides’.

La Police nationale a en outre annoncé l’arrestation d’une membre de FARC connue sous le nom d »Andrea’, lors d’un raid dans le département d’Arauca. L’armée a arrêté un responsable des FARC connu sous le nom de ‘Pompilio’, lors d’une opération dans la ville Planadas de département Tolima.

Un soldat a été tué et autre blessé samedi dans une embuscade des FARC contre un convoi de l’armée à Porto Rico, le département de Meta. Les guérilleros ont aussi mis le feu à trois camions militaires.

Le président fondateur du PCP-SL, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », et sa compagne, Elena Iparraguirre, elle-même dirigeant du PCP-SL, ont commencé, mardi 20 avril, une grève de la faim dans leur prison respective, a rapporté leur avocat.

Emprisonnés depuis dix-huit ans, ils protestent contre les autorités péruviennes qui ne leur donne pas les documents nécessaires pour réaliser les démarches administratives à leur mariage. Le mariage leur donnerait un droit de visite que les autorités veulent éviter. Il y a déjà plusieurs mois que l’avocat a annoncé la volonté d’Abimael Guzman, 75 ans et d’Elena Iparraguirre, 62 ans de se marier. Ensemble, ils ont mené la guerre populaire. Ils étaient aussi ensemble le 12 septembre 1992, lorsque la police perquisitionna la base où ils logeait le président Gonzalo. Jugés pour « terrorisme aggravé contre l’Etat » et « d’homicides qualifiés » (la photo les montre à leur procès, en novembre 2004), ils purgent aujourd’hui, chacun de leur côté, une peine de prison à perpétuité.

Abimael Guzman, le

Abimael Guzman, le

C’est ce mardi qu’est tombé le verdict dans le procès de l’ancien président argentin Reynaldo Bignone. Il était poursuivit pour son implication dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de 56 personnes dans le camp de concentration de Campo de Mayo, à l’ouest de Buenos Aires. Artisan de la ‘sale guerre’ menée par la dictature militaire instaurée en Argentine entre 1976 et 1983, Bignone est considéré comme l’un des plus hauts responsables de ce camp, dont la plupart des 4000 opposants au régime qui y ont été enfermés sont aujourd’hui toujours portés disparus. On estime à 30.000 le nombre de personnes et de prisonniers politiques qui ont ‘disparu’ (plus que probablement kidnappés, puis assassinés) durant les sept années de dictature de la junte militaire dont faisait partie Bignone. Sur les six autres cadres du régime militaire également considérés comme des responsable de Campo de Mayo et jugés lors de ce procès, cinq ont été condamnés à des peines allant de 17 à 25 ans. Seul un ancien policier a été acquitté.

Reynaldo Bignone

Reynaldo Bignone

Deux membres présumés des FARC ont été tués dimanche à la frontière entre la Colombie et l’Equateur lors d’une fusillade les opposant aux forces équatoriennes. Celles-ci affirment avoir saisi deux fusils d’assaut, des explosifs, un équipement de communication, dix sacs à dos contenant de la nourriture, de la ‘littérature subversive’ ainsi que des vêtements civils et militaires. Depuis début 2008 et le raid non-autorisé mené par l’armée colombienne contre un camp de rebelles sur son territoire, l’Equateur a accru sa présence sur la zone frontalière et mène des offensives régulièrement. Le mois dernier, les militaires ont annoncé la destruction d’un camp des FARC situé à la frontière et qui servait d’usine de fabrication d’explosifs. Selon le gouvernement équatorien, il y a aurait actuellement 187 camps clandestins sur son territoire.

Les opérations des forces armées honduriennes dans la région de l’Aguan pour déloger les paysans qui y ont récupéré leurs terres illégalement occupées par les propriétaires terriens continuent. Le 8 avril, elles avaient attaqué la coopérative paysanne ‘La Confianza’, assassinant un de ses membres. Ce 13 avril, elles ont fait irruption avant le lever du soleil dans celle appelée ‘El Despertar’, qui comme ‘La Confianza’, fait partie du Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguan. Des militaires et des policiers armés jusqu’aux dents se sont introduits dans les maisons pour en déloger les habitants (hommes, femmes, enfants et vieillards) de manière extrêmement brutale. Plusieurs personnes ont été emmenées, traînées par les cheveux, sans avoir même pu s’habiller. Elles ont été séquestrées pendant plusieurs heures, et relâchées après que les militaires leurs aient dit qu’ils les avaient identifiées. Toutes les maisons ont été fouillées de fond en comble et les villageois ont été terrorisés. Le gouvernement putschiste de Profirio Lobo poursuit sa politique de répression envers les communautés paysannes par les agressions armées, les enlèvements et les assassinats dans le but de déplacer tous ces habitants.

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