Bien que depuis plusieurs semaines, le pays soit dirigé par un président ‘démocratiquement élu’, la répression fait rage au Honduras. Les paramilitaires et les propriétaires terriens continuent à agir comme bon leur semble. Le 18 mars, deux paysans ont été assassiné dans le cadre du conflit agraire de l’Aguan. Les deux hommes, dirigeants de l’Entreprise Associative Brisas de Cohdefor ont été tués alors qu’ils revenaient de leur journée de travail dans la culture de haricots. Quelques jours plus tôt, deux ouvriers agricoles avaient également perdu la vie dans ce même district. Tous les quatre faisaient partie de communautés pour lesquelles le président déchu Manuel Zelaya avait libéré des terres afin de les rendre productives, ce qui ne plait visiblement pas aux propriétaires latifundistes qui, avec l’appui des putschistes, occupent violemment la zone et y font régner la terreur. Les familles paysannes de la zone y subissent des menaces et des intimidations quotidiennes auxquelles s’ajoutent ces assassinats politiques.

Deux journalistes ont également été assassinés la semaine dernière après avoir reçu des menaces de mort anonymes, qu’ils avaient tous deux dénoncées publiquement. L’un des deux avait notamment responsabilisé un puissant latifundiste qui avait soutenu le coup d’Etat en juin dernier, ce qui lui a coûté la vie. Ces actions portent à trois le nombre de journalistes soutenant la lutte paysanne assassiné depuis la prise de pouvoir du nouveau président.

Victime de la répression au Honduras

Victime de la répression au Honduras

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Mercredi 10 mars, un engin explosif a visé le service social privé de la société Petróleo y ‘Gaz’ de Neuquén, en territoire Mapuche, dans la Patagonie argentine. L’action a été revendiquée par la ‘Cellule Armée pour la Défense du Paxamama (en langue quecha: la Terre-Mère) Marco Camenisch’. Le communiqué revendique le retrait du territoire mapuche des propriétaires fonciers, des latifondistes, des entreprises agricoles et forestières, ainsi des forces de police de l’Etat argentin.

Marco Camenisch est un prisonnier vert-anarchiste qui, pour avoir dynamité les pylônes de trust de l’énergie nucléaire et pour avoir résisté les armes à la main à ses arrestations, a purgé en raison de son opposition déclarée et irréductible au système. Les autorités suisses lui refusent les congés pénitentiaires dont il pourrait bénéficier en invoquant ouvertement le refus de Marco de se repentir.

Ces dernières semaines, les actions répressives violentes des forces de sécurité continuent à cibler la population civile hondurienne, et ce malgré le départ à l’étranger du président déchu Zelaya, victime du putsch du mois de juin dernier. Lors d’une manifestation le 25 février dernier, les policiers reconnus comme faisant partie des ‘escadrons de la mort’ ont menacé ouvertement les militants ainsi que les membres de la sécurité de la manifestation (ce qui prouve l’impunité avec laquelle ils agissent). Le lendemain, ces policiers ont tenté d’enlever un membre actif du Front National de Résistance Populaire (FNRP) présent au rassemblement afin ‘de voir s’il se comporterait en homme, comme il l’avait fait lors de la manifestation’. Le jeune homme a pu prendre la fuite après un violent affrontement avec ses kidnappeurs.

Victime hondurienne des forces de sécurité

Victime hondurienne des forces de sécurité

Cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres dans un contexte de violations systématiques des droits de l’homme, allant des assassinats aux tortures en passant par les enlèvements, les viols et les menaces de mort vis à vis de la population hondurienne. Depuis le mois de décembre, les femmes sont encore plus menacées. Certaines militantes dans la capitale ont constaté être continuellement suivies par des voitures sans plaque aux vitres teintées, ces filatures s’ajoutant aux menaces téléphoniques quotidiennes. La semaine dernière, la fille d’un dirigeant du FNRP a été assassinée à son domicile. Mercredi dernier, la juge pour enfants du Honduras Olga Marina Laguna a été tuée à Tegucigalpa par deux hommes armés en plein jour devant plusieurs témoins. Les journalistes sont également les cibles des ‘escadrons de la mort’, qui menacent leur vie tous les jours et ne se privent pas pour les intimider, allant même jusqu’à les chercher à leur domicile et à faire pression sur le voisinage pour obtenir des informations. Aujourd’hui, toutes les personnes ayant travaillé, milité, bref, vécu durant le gouvernement Zelaya sont toujours en danger.

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Ulser Pillpa Paitán, 23 ans, alias ‘Camrade Johnny’, a été arrêté dans la ville de Huanta, dans la région andine d’Ayacucho, durant l’opération policière ‘Genesis 2010’. Il serait le responsable politique de la guérilla maoïste dans le département d’Ayacucho. Trois autres personnes auraient été arrêtées.

Mardi passé, deux autres responsables du Parti Communiste du Pérou avaient été arrêtés dans le sud de la région d’Ayacucho. Percy Cartolin Sinchi Tuyo avait été arrêtée à Huanta et Miguel Angel Abad à Huamanga.

L’armée colombienne a fait échouer une attaque des FARC contre Orlando Beltran, candidat aux élections législatives et ancien prisonnier des FARC. Les militaires ont désamorcé deux charges de 50 kg d’explosifs placées sur les bas-côtés de la route allant de la ville de Neiva au village de Vegalarga. Un membre des FARC a été arrêté.

Un officier de l’armée en désaccord avec le régime actuel est sorti de l’ombre en début de semaine afin de témoigner et de rendre publiques les différentes missions qu’ont reçu l’armée et la police hondurienne depuis le coup d’Etat du mois de juin dernier. Son témoignage vient renforcer tout ce qui était largement soupçonné, mais indique également des éléments inquiétants, tels que le fait que l’armée est actuellement formée aux techniques antiterroristes et qu’elle dispose d’un matériel d’espionnage très perfectionné provenant de pays étrangers (probablement des Etats-Unis et d’Israël). Il indique que la mission qui leur est allouée aujourd’hui (alors que la mission initiale consistait à réprimer la population afin d’épuiser les manifestants dont le mouvement se serait éteint de lui-même) est d’éliminer purement et simplement toute menace contre le régime et donc tous les leaders de l’opposition disséminés à travers le pays. Dans ce but, des militaires et des policiers s’infiltrent dans toutes les organisations populaires ainsi que dans le réseau de diffusion et les sites web de la résistance. De plus, il indique que des listes ont été élaborées, désignant toutes les personnes à éliminer (leaders des foules manifestant contre le putsch, organisateurs au sein des communautés, leaders populaires des mouvements des travailleurs, nouveaux leaders avec des idées socialistes/communistes ayant un haut pouvoir de pénétration dans toutes les couches de la population,…). Selon lui, les personnes tuées ces derniers mois ont toutes été des objectifs préalablement sélectionnés. Enfin, l’officier affirme également que les corps de sécurité du régime reçoivent une formation continue de la part de formateurs mercenaires antiterroriste internationaux.

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La guérilla du Parti Communiste du Pérou aurait fait tué un sergent et blessé 8 autres militaires lors d’une attaque contre une base militaire de la région del Valle de los Ríos Apurímac y Ene (VRAE) qui couvre les zones boisées des régions de Cuzco, Junín et Huancavelica. L’attaque, menée avec des armées lourdes pendant la matinée de jeudi, visait la base ‘anti-terroriste’ de Bajo Somabeni, à 335 kilomètres au sud-est de Lima.