Au moins deux cadres du PCP-SL ont été tués par la Police Nationale suite à un contrôle de routine dans le secteur le Río Seco, près du district de José Crespo y Castillo-Aucayacu, province de Leoncio Prado. Deux autres guérilleros maoïstes ont été arrêtés.

Ils voyageaient dans un véhicule contenant du matériel politique du PCP-SL, des armes (pistolets, grenades, et une kalachnikov) et du matériel de communication (radios, téléphones portables). Les deux maoïstes tué serait le « camarade Walter » et le « camarade Rubén », considéré le numéro deux du PCP-SL. Le Ministère de l’Intérieur offrait une récompense par 500 mille sols à qui permettait de le localiser. Les images diffusée par la télévision péruvienne montrent le corps du ‘camarade Ruben’ en uniforme de l’Ejército Guerrillero Popular (EGP), l’Armée Populaire de Guérilla dirigée par le PCP-SL.

Cela fait maintenant douze années que ceux que l’on appelle les ‘5 Cubains’ sont emprisonnés aux USA. Ils ont été condamnés à de très lourdes sentences par le tribunal de Miami qui les a jugé coupables d’espionnage sur le sol américain et de conspirer pour commettre des crimes contres les Etats-Unis. A la fin de l’année dernière, quatre d’entre eux ont obtenu une réduction de peine. Mais la situation de Gerardo Hernandez, le cinquième, reste très préoccupante. Les quatre autres disposent d’une date de sortie, mais lui a été condamné à deux peines de perpétuité plus quinze ans de prison.

Le gouvernement cubain a décidé de solliciter un Habeas Corpus à la fin du mois de mai afin d’obtenir une révision de sentence qui éliminerait les deux perpétuité prononcées contre lui. Rappelons que les cinq hommes purgent une peine estimée arbitraire par le groupe sur les détentions arbitraires de l’ONU et que dans le cas d’Hernandez, l’Avocat Général a lui-même déclaré lors de son dernier procès en 2001 avoir été incapable de démontrer quoi que ce soit par manque de preuves. Ce qui revient à dire que le prisonnier a été déclaré coupable d’un crime qui n’a pas eu lieu et d’un événement auquel il n’a pas participé, d’autant qu’il apparaît que les ‘5 Cubains’ aient effectué une mission d’espionnage afin de recueillir des informations sur des terroristes d’extrême-droite qui voulaient attaquer Cuba. L’Habeas Corpus, procédé qui sort de l’ordinaire et ne répond que rarement aux sollicitations des accusés, se basera sur l’injustice commise contre Hernandez et constitue sa dernière opportunité d’appel.

L’armée colombienne a lancé une opération pour éliminer l’unité de German Briceño, surnommé « Grannobles », le frère de commandant de FARC « Jojoy Mono. » L’armée revendique la mort de neuf guérilleros et la capture d’un dixième dans le département du Nord-Est d’Arauca lundi. Plus tôt, la veille, les combattants du 36ème front des FARC ont détruits deux pylônes au nord d’Antioquia, laissant quatre localités sans électricité.

Samedi 15 mai, Gilberto Alexander Núñez Ochoa (27 ans), a été assassiné dans son appartement au sud de Tegucigalpa. Il faisait partie de la « commission sécurité et discipline » de la Résistance et était un des membres qui dénonçait l’infiltration de personnes pendant les manifestations. Alexander avait déjà témoigné pour signaler qu’il était suivi et qu’il avait reçu des menaces. Alexander est arrivé avec son ami, José Andres Oviedo, dans un taxi jusqu’à sa maison. Ils ont été surpris par deux individus qui les ont assassinés de multiples coups de feu.

D’autre part, la Cour Suprême de Justice hondurienne vient de révoquer et de mettre à pieds 5 magistrats pour avoir critiqué le coup d’État de juin 2009. La Cour suprême est depuis le premier instant un instrument au service du putsch. Le jour du putsch, elle avait déclaré que les Forces armées avaient agi « pour la défense de l’État de droit » et qui avait qualifié le coup d’Etat comme « une succession constitutionnelle ».

Gilberto Alexander Nunez Ochoa

Gilberto Alexander Nunez Ochoa

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Le Pérou va acheter huit hélicoptères russes pour combattre la guérilla maoïste du PCP-SL. Six Mi-17 et deux Mi-35 (photo) coûteront au budget national 250 millions de dollars. Les appareils seront utilisés pour appuyer les opérations menées par l’armée dans les vallées des rivières Apurimac et Ene, dans la jungle péruvienne.

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Monica Echeverry, le pseudonyme « Ledis », une militante célèbre des FARC a été capturée hier lundi par la police colombienne à Florencia, la capitale de la province du sud Caqueta. Elle était membre de la colonne mobile « Teofilo Forero », une des unités les plus actives des FARC, qui a réalisé les attaques sur des commissariats de Palimira et Cauca, qui avaient fait six morts dans les rangs de la police.

L’armée gouvernementale colombienne a affirmé avoir tué six guérilleros des FARC dans la journée de dimanche dans le centre-ouest du pays. Elle a ajouté que 18 autres guérilleros avaient été arrêtés. Selon le général Henry Torres, six membres du Front ‘Angelino Godoy’ ont été abattus dans la région rurale de la ville de Nelva, dans la province de Hulla. Un soldat colombien a également été tué lors de l’affrontement. Il paraîtrait que le dirigeant du Front, ‘Rigo’, fait partie des guérilleros tués. ‘Rigo’ est soupçonné d’avoir organisé un certain nombre d’attaques.

Durant une autre opération de l’armée ce dimanche, un membre des FARC a été arrêté dans la province d’Arauca, à la frontière vénézuélienne. La police aurait également arrêté 17 autres guérilleros dans la région de Buenaventura Port dans le sud-est du pays. Le frère du commandant du Front 30, alias ‘Mincho’ ferait partie des personnes capturées.

L’association paysanne du Catatumbo (Ascamcat), est une organisation fondée à la fin de l’année 2005 par les habitants de la zone rurale formée par les municipalités de Convención, Teorama, El Tarra et El Carmen. Cette région frontière avec le Vénézuela est une région stratégique riche en ressource pétrolière et carbonifère, en ressource aquifère et minérale (gisement de coltan et d’or notamment). L’Ascamcat s’appuie sur ces quelques points : La défense du territoire et le refus de tout nouveau déplacement de population ; le respect des communautés indigènes, et plus avant de tous les hommes et femmes, ainsi que des enfants du Catatumbo ; l’interdiction de la fumigation et l’arrêt de l’éradication de la coca sans plan de substitution ; la résolution des facteurs socio-économiques qui ont donné naissance à l’expansion des cultures de coca ; la défense des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes ; la participation dans les prises de décisions concernant l’aménagement du territoire ; le respect à la vie et la défense des droits de l’homme dans la région.

L’Ascamcat s’est fondée dans une région où de 5.000 à 15.000 personnes ont été assassinées depuis 2000 par les paramilitaires puis par la « sécurité démocratique » du président Uribe. Le scandale des “faux positifs » est né par là-bas, avec la 30e brigade, aujourd’hui dissoute. Avec un programme opposé aux intérêt de l’oligarchie, l’Ascamcat s’exposait à la répression. Plusieurs membres ou proches de l’Ascamcat ont déjà été assassiné, le corps de certains d’entre eux ayant été retrouvés avec des traces de tortures.

En février 2010, suite aux témoignages de supposés démobilisés de la guérilla, la justice colombienne a promulgué 68 ordres de capture à l’encontre d’affiliés de l’Ascamcat. La communauté à pourtant reconnu le supposé démobilisé de la guérilla et formellement identifié comme un délinquant du coin, impliqué dans des vols et des extorsions. Il faut noter que le statut de démobilisé et de collaborateur de “la justice” offre, outre une protection policière et un salaire, la permission de ne pas être contre-interrogé par les avocats de la défense comme de ne pas participer à un éventuel procès, pour “sa sécurité”.
19 membres de l’Ascamcat sont actuellement incarcérés dans le cadre d’une juridiction exceptionnelle pour les accusations de narcotrafic et de terrorisme, ce qui permet à “la justice” de les maintenir jusqu’à un an en prison, le temps de l’enquête.

l'ascamcat, une association paysanne persécutée en Colombie

l’ascamcat, une association paysanne persécutée en Colombie

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Avant-hier mardi, Tony Efren Murillo, un fonctionnaire de la ville-frontière colombienne d’Arauquita a été libéré par les FARC. Le fonctionnaire a été remis par les guérilleros des FARC à la Croix-Rouge. La guérilla avait enlevé Murillo le 9 février dans le centre-ville d’Arauquita. Les FARC détiendraient actuellement 22 soldats et policiers colombiens qu’ils espèrent échanger pour des membres de FARC emprisonnés en Colombie et aux USA.

En février dernier a été découvert à La Macarena, en Colombie, une fosse commune contenant plus de 2.000 dépouilles ‘SN’ (Sans Nom), enterrées sans avoir été identifiées. Un mois plus tard, Johnny Hurtado, militant syndical et des droits humains était assassiné dans sa ferme. C’est lui qui avait dénoncé l’existence du charnier. Victime de menaces de mort qui l’avaient contraint au déplacement forcé, le militant dérangeait énormément du fait de ses activités de dirigeant social et d’avocat des droits humains. Selon la Commission pour les Droits Humains, il pourrait avoir été tué par des militaires, dont la présence va toujours croissant dans la région. En ce qui concerne la fosse de La Macarena, le Haut Commissariat des Nations-Unies a révélé que l’armée colombienne a été impliquée dans les assassinats systématiques de civils colombiens. Or, le charnier de La Macarena se trouve à proximité de la plus grande base militaire de la région.

Fosse commune de La Macarena

Fosse commune de La Macarena

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