Avant-hier, Miguel Alonso Oliva, 22 ans, a été assassiné avec une arme à feu par un ‘agent de sécurité’ de l’une des plantations de palmiers africains dans la Vallée de l’Aguán, quand son groupe membre du Mouvement Paysan Unifié de l’Aguán (MUCA) était en train de récupérer les terres de la propriété Bolero, possession de René Morales. Pour rappel, les terres que le MUCA tente de reprendre n’appartiennent pas aux grands propriétaires, ce sont des terres appartenant à l’Etat hondurien dont une loi passée en 2009 attribue l’usufruit aux paysans afin de produire de la nourriture. Suite au putsch, les latifundistes se sont attribués ces terrains alors qu’ils n’ont aucun droit dessus.

En ce moment même, la population paysanne de la Vallée de l’Aguán vit sous une forte tension provoquée par la mobilisation de militaires, de policiers et d’agents de sécurité engagés par les grands entrepreneurs opposés au MUCA dans ce conflit pour les terres. Les paysans craignent que la mobilisation de militaires, de policiers et de gardes armés soit le signe de l’intention de reprendre les terres récupérées sur la rive gauche du Río Aguán. Les coopératives paysannes menacées sont: Suyapa del Aguán, Guanchías, Buenos Amigos, Remolino, Despertar, Trinidad, San Esteban, Quebrada Honda, Paso Aguán, El Plantel, Islas 1 & 2, Marañones et Bolero.

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Un juge hondurien a envoyé en prison onze dirigeants du Syndicat de Travailleurs de l’Université Nationale Autonome du Honduras (SITRAUNAH). Les syndicalistes font partie du Front National de Résistance Populaire. Le Ministère public a accusé 16 syndicalistes de sédition, usurpation et de contrainte contre l’État du Honduras, parce que le syndicat réalise depuis le 28 février une occupation de l’Université publique Nationale du Honduras pour demander la signature d’un nouveau contrat collectif de travail. Des milliers de membres de la Résistance se sont mobilisés aux environs du tribunal pour exprimer leur soutien aux syndicalistes et dénoncer une ‘persécution politique’. Les 11 emprisonnés se trouvent dans le Pénitencier National, à Tamara, à 25 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa.

Manifestation à Tegucigalpa

Manifestation à Tegucigalpa

Des troupes colombiennes mercredi ont tué sept guérilleros des FARC, y compris un commandant du 50ème Front des FARC, lors d’une opération militaire dans le département central-occidental de Tolima. Pendant l’opération, qui s’est déroulée dans un secteur rural, montagneux près d’Ibague, de la capitale du Tolima d’Ibague. Les soldats colombiens ont été soutenus par des avions de combat. Le commandant tué a été identifié comme Ciro Gomez Rayo, 42 ans, qui commandait le 50ème Front depuis quinze ans. Le 50ème Front des FARC avait été le plus actif dans la zone caféière centrale de la Colombie, particulièrement dans le départements de Tolima, Quindio et Risaralda.

Détenu par les FARC depuis 12 ans, le sergent Pablo Emilio Moncayo, 32 ans, a été remis à la Croix Rouge internationale ce mardi dans un lieu déterminé par les guérilleros. De là, il a été emmené en bonne santé en hélicoptère jusqu’à Florencia, à 580 km au sud de Bogota. Moncayo avait 19 ans lorsque les FARC ont tenu une embuscade dans le camp où il se trouvait et l’ont emmené, le 21 décembre 1997. Les guérilleros ont néanmoins affirmé que sa libération serait la dernière remise en liberté tant que le gouvernement n’accepterait pas de négocier.

Pablo Emilio Moncayo

Pablo Emilio Moncayo

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Dimanche, les FARC ont remis à la Croix-Rouge Internationale le caporal Josue Daniel Calvo, 23 ans, qui a été transféré par avion à l’hôpital militaire de Bogota où il est soigné pour déshydratation. Ce militaire avait été capturé par les FARC en avril 2009. Un film important a été réalisé sur les FARC et leur histoire. On le trouve intégralement (en treize parties) sur YouTube:

Sept guérilleros de l’ELN (Armée de Libération Nationale, guévariste) ont été arrêtés ce mardi dans le département de Norte de Santander par les forces de police, qui ont saisi des armes. Norte de Santander, qui se trouve à la frontière avec le Venezuela est réputée pour être une région où se trouvent plusieurs bases de l’ELN, mais également des FARC. Les FARC ont par ailleurs lancé une offensive sur la route reliant Cali à la côte Pacifique dans la nuit de lundi à mardi dans l’ouest du pays. Six camions et un fourgon ont été incendiés.

Bien que depuis plusieurs semaines, le pays soit dirigé par un président ‘démocratiquement élu’, la répression fait rage au Honduras. Les paramilitaires et les propriétaires terriens continuent à agir comme bon leur semble. Le 18 mars, deux paysans ont été assassiné dans le cadre du conflit agraire de l’Aguan. Les deux hommes, dirigeants de l’Entreprise Associative Brisas de Cohdefor ont été tués alors qu’ils revenaient de leur journée de travail dans la culture de haricots. Quelques jours plus tôt, deux ouvriers agricoles avaient également perdu la vie dans ce même district. Tous les quatre faisaient partie de communautés pour lesquelles le président déchu Manuel Zelaya avait libéré des terres afin de les rendre productives, ce qui ne plait visiblement pas aux propriétaires latifundistes qui, avec l’appui des putschistes, occupent violemment la zone et y font régner la terreur. Les familles paysannes de la zone y subissent des menaces et des intimidations quotidiennes auxquelles s’ajoutent ces assassinats politiques.

Deux journalistes ont également été assassinés la semaine dernière après avoir reçu des menaces de mort anonymes, qu’ils avaient tous deux dénoncées publiquement. L’un des deux avait notamment responsabilisé un puissant latifundiste qui avait soutenu le coup d’Etat en juin dernier, ce qui lui a coûté la vie. Ces actions portent à trois le nombre de journalistes soutenant la lutte paysanne assassiné depuis la prise de pouvoir du nouveau président.

Victime de la répression au Honduras

Victime de la répression au Honduras

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Mercredi 10 mars, un engin explosif a visé le service social privé de la société Petróleo y ‘Gaz’ de Neuquén, en territoire Mapuche, dans la Patagonie argentine. L’action a été revendiquée par la ‘Cellule Armée pour la Défense du Paxamama (en langue quecha: la Terre-Mère) Marco Camenisch’. Le communiqué revendique le retrait du territoire mapuche des propriétaires fonciers, des latifondistes, des entreprises agricoles et forestières, ainsi des forces de police de l’Etat argentin.

Marco Camenisch est un prisonnier vert-anarchiste qui, pour avoir dynamité les pylônes de trust de l’énergie nucléaire et pour avoir résisté les armes à la main à ses arrestations, a purgé en raison de son opposition déclarée et irréductible au système. Les autorités suisses lui refusent les congés pénitentiaires dont il pourrait bénéficier en invoquant ouvertement le refus de Marco de se repentir.