Pascual Pichùn Collonao est un étudiant mapuche de 27 ans de la Faculté de journalisme de la UNLP, Argentine. Il est accusé d’avoir participé en 2002 à l’attaque incendiaire d’un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun.
Pascual Pichun a longtemps échappé à l’arrestation, mais il a finalement été arrêté à Temuco le 26 février 2010, et il est aujourd’hui détenu à la prison de Traiguen avec d’autres prisonniers politiques mapuches. Parallèlement le père de Pascual à lui-même été condamné sur base de la loi antiterroriste, héritage du régime pinochétiste et essentiellement appliquée dans les conflits politiques opposant gouvernement et communautés mapuches. Cette loi permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des « témoins sans visage »

Pour exiger la liberté immédiate de Pascual Pichun, la cessation du harcèlement quotidien vécu par sa famille et son peuple, la liberté de tous les prisonniers politiques de l’État Chilien, l’abrogation de la loi anti-terroriste et le respect des droits des peuples indigènes, une manifestation aura lieu ce mercredi 23 juin devant l’ambassade du Chili, Rue des Aduatiques, 106 (Metro Montgomery), de 15 à 17 H.

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Un combat entre une force d’une cinquantaine d’agents spéciaux et des membres présumés de la guérilla de l’Armée du Peuple Paraguayen (ERP) a coûté la vie à deux policiers jeudi, dans la ville de Kurusu de Hierro, 500 kilomètres au nord d’Asuncion. Un guérillero aurait été été blessé dans la confrontation.

Combat entre l'ERP et la police à Kurusu de Hierro

Combat entre l’ERP et la police à Kurusu de Hierro

Le 10 juin, lorsque le véhicule que conduisait Oscar Molina, beau-frère de Porfirio Ponce, vice-président du Syndicat des travailleurs de l’industrie des boissons et des secteurs connexes (STIBYS) a fait halte à un feu rouge en plein jour, à un carrefour bondé de monde, deux individus sont descendus d’un véhicule et ont ouvert le feu, tirant à 42 reprises. Oscar Molina est mort sur les lieux.

Peu avant cette attaque meurtrière, la secrétaire des finances du Collège des professeurs de l’enseignement secondaire (Colegio de Profesores de Educación Media de Honduras -COPEMH), la professeure Carolina Pineda, a été victime d’un attentat perpétré par des individus masqués qui ont barré la route à son véhicule et ouvert le feu avec des armes de gros calibre. Elle a fort heureusement réussi à échapper aux tueurs et à trouver refuge dans une maison proche. Carolina Pineda est directrice d’une des organisations d’enseignants les plus engagées dans la lutte contre le coup d’État et a dénoncé les menaces constantes dont elle a fait l’objet via téléphone et SMS.

Le 12 juin, alors qu’il se déplaçait dans sa camionnette en compagnie de sa fille et de trois de ses petits-enfants, José Luis Baquedano, secrétaire général adjoint de la Confédération unitaire des travailleurs du Honduras (CUTH), fut intercepté par un minibus de couleur grise aux vitres fumées. Les personnes qui se trouvaient dans le minibus ont ouvert le feu avec un pistolet. Heureusement, personne n’a été touché. Le dirigeant syndical, membre de la direction du Front national de résistance (FNRP) a réussi à s’échapper. Peu de temps après, son véhicule fut immobilisé par une patrouille de la police. Au lieu de lui prêter assistance, les policiers l’ont accusé d’être l’auteur des coups de feu, ce qui a permis aux véritables assaillants de prendre la fuite.

Les forces armées colombiennes ont retrouvé un quatrième officier retenu prisonnier par les FARC depuis douze ans. Le colonel Donato avait été séparé des trois autres otages dans la jungle. Il a été récupéré ce lundi matin dans le département de Guaviare, alors que les trois autres l’avaient été dimanche, dans une région située un peu plus au sud.

Ulser Pillpa, un des dirigeants du PCP-SL connu sous le pseudonyme de « camarade Johnny », avait échappé à la garde policière quand il se trouvait dans le siège de la Direction Anti-Terrorisme d’Ayacucho. Il faut préciser qu’après sa capture en mars de cette année, Pillpa Paytán aurait collaboré avec la police. Ce serait lui qui aurait permis la capture de José Quispe Zaga, de fils du dirigeant du PCP-SL Víctor Quispe Palomino, alias « camarade José ». Toutes ces informations ont été communiquées hier par le ministre de l’intérieur péruvien, il convient de les prendre avec beaucoup de précaution.

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Un raid de l’armée colombienne a libéré le général de police Luis Mendieta, le sergent de police Arbey Delgado et le colonel de l’armée Enrique Murillo dimanche dans des jungles dans la province du Sud-Est de Guaviare. Un porte-parole militaire a déclaré que plusieurs guérilleros de FARC ont été tués dans le combat qui a duré plus de trois heures. Mendieta et Murillo avaient été capturés il y a 12 ans par les FARC quand la guérilla avait envahi la ville Mitu dans la province de Vaupes en novembre 1998. Delgado avait été capturé dans la ville de Miraflores.

Cent un syndicalistes ont été tués en 2009 dans le monde, soit 30% de plus que l’année précédente. C’est le résultat du rapport annuel de la Confédération syndicale internationale (CSI). Sur les 101 syndicalistes tués dans le monde l’année dernière, 89 ont perdu la vie sur le continent latino-américain, 48 pour la seule Colombie. A propos de la Colombie, la coordinatrice du rapport expose que « Ce sont des gens qui sont assassinés en rentrant à la maison, d’autres sont enlevés. Ce sont des meurtres ciblés, il y a des gens qui sont torturés même. Il y a des gens qui reçoivent des menaces depuis des années. On a le cas de quelqu’un qui a été tué en mars, ça faisait plusieurs années qu’il était menacé. « On tue les dirigeants syndicaux aussi pour intimider et pour éviter que les gens s’organisent, pour éviter que les gens défendent leurs droits, pour éviter que les gens demandent de meilleures conditions de travail. Cette année 2010, on est déjà au 9 juin, à trente morts ».