Cesare Battisti, actuellement détenu au Brésil, ne sera pas fixé sur son sort avant 2010. Condamné par contumace à la prison à perpétuité en Italie, il s’est réfugié clandestinement au Brésil en 2004 et y a obtenu le statut de réfugié au début de cette année. La péninsule a exigé son extradition, afin qu’il purge sa peine dans son pays d’origine. A l’issue d’un long débat, la Cour suprême du Brésil s’est prononcée il y a quelques jours pour cette extradition, mais a également voté qu’il reviendrait finalement au président Lula de trancher définitivement la question.

Aujourd’hui, celui-ci a affirmé qu’il ne se prononcerait qu’après avoir reçu le communiqué de la Cour suprême, qui ne sera pas émis avant 2010. Il semblerait que le président brésilien cherche à gagner du temps pour trouver un recours juridique destiné à empêcher l’extradition du militant, sachant qu’il s’y est toujours montré défavorable.

Après avoir été arrêté par la police hondurienne, le cadavre du coordonnateur du Front National contre le coup d’État, le professeur Luis Gradis Espinal, a été retrouvé ce mardi 24. Personne ne savait où il était depuis dimanche dernier. Son corps sans vie a été trouvé, les pieds et les mains attachés, sur un chemin du village Las Casitas, au sud-ouest de la capitale, proche d’une zone où se trouvent plusieurs unités militaires. Luis Gradis Espinal, 56 ans, était le leader de la résistance antipustch de la localité de Nacaome, département de Valle, dans la zone sud du pays. Son meurtre arrive à quelques jours des élections (l’opposition appelle à leur boycott) et dans un contexte de vaste militarisation sur tout le territoire hondurien. Le meurtre de Luis Gradis Spinal s’ajoute à ceux de plusieurs de ses collègues comme Mario Contreras, Félix Murillo et Roger Vallejo.

La résistance armée semble s’organiser puisque des inconnus ont tiré au lance-roquette sur les bâtiments de la Cour suprême et sur le siège d’une télévision à Tegucigalpa tôt mercredi matin. Il n’y a eu aucun blessé.

Affiche appelant au boycott

Affiche appelant au boycott

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En attendant que soit rendue la décision définitive quant à son éventuelle extradition vers son pays d’origine, Cesare Battisti a arrêté hier sa grève de la faim entamée il y a douze jours. Dans un vote controversé, la Cour suprême du Brésil a donné le 18 novembre son feu vert à l’extradition de l’ancien militant vers l’Italie. Mais dans le même temps, elle décidait de confier à Lula, chef de l’Etat, la décision finale.

Sans jamais se prononcer clairement, le président brésilien a toujours sous-entendu qu’il s’opposerait à l’extradition de Battisti, à qui il avait déjà octroyé le statut de réfugié en janvier dernier. Le prisonnier a interrompu hier sa grève de la faim, comme une marque de confiance envers Lula, qui devrait se prononcer dans les jours qui viennent. Son avocat a communiqué qu’il serait actuellement en bonne santé, malgré ses onze jours de jeûne. Battisti a quant à lui annoncé aujourd’hui qu’il était persuadé qu’il resterait au Brésil.

Un mort et 60 blessés au moins, c’est le résultat de la répression policière d’une énorme manifestation populaire hier soir, qui exigeait la démission du président régional, David Salazar Morote, dans la ville d’Abancay. Les troubles ont éclaté dans l’après-midi, quand la mobilisation, jusqu’à ce moment pacifique, est arrivée à la place d’armes et quand environ 300 policiers envoyés pour contrôler la ville, en grève depuis dix jours, ont essayé de disperser les manifestants avec du gaz lacrymogène mais aussi des coups de feu. Les abanquinos ont répondu avec des pierres et a commencé un affrontement qui s’est étendu dans les rues autour de la place.

Le même jour, une colonne de la guérilla maoïste a attaqué, pendant quatre heures, la base militaire du village de Corazón Pata, dans la région d’Huanta.

Mercredi, il restait à un juge de se prononcer quant à l’extradition de Cesare Battisti vers l’Italie, où il a été condamné à la prison à perpétuité. Réfugié au Brésil depuis 2004, d’abord clandestinement avec de faux papiers, il y a obtenu le statut de réfugié en janvier dernier, déclenchant une crise diplomatique avec l’Italie qui souhaite le retour du militant afin qu’il purge sa peine. C’est donc sous la pression de la péninsule que s’est ouvert en septembre l’examination de son éventuelle extradition par la Cour suprême, examination en passe de se clôturer.

A l’issue d’un premier vote préliminaire mercredi, les juges s’étaient prononcés en faveur de l’extradition par un vote de cinq contre quatre, départagés par le président de la Cour, favorable à l’extradition. Restait à savoir si le président brésilien Lula aurait le dernier mot. En effet, la Constitution brésilienne attribue expressément les relations extérieures à l’exécutif, ce qui lui donnerait le pouvoir de s’opposer à une décision d’extradition. Mais les opposants à cette intervention présidentielle prétendent quant à eux que l’existence d’un traité d’extradition entre le Brésil et l’Italie oblige le chef de l’Etat à respecter la décision de la justice, et donc à renvoyer Battisti.

A l’issue d’un long débat, la Cour suprême, par un second vote à cinq contre quatre, a décidé que le président Lula n’était pas obligé de suivre cette décision d’extradition. Sachant qu’il lui a octroyé il y a quelques mois le statut de réfugié et qu’il a récemment déclaré être opposé au renvoi du militant vers l’Italie, il semblerait que Battisti puisse rester au Brésil. Mais cela reste à confirmer par une déclaration officielle du président Lula.

L’association El Andino organise une rencontre-débat au cours de laquelle Mario Palacios, président de la Coordination Nationale des Communautés Affectées par l’Exploitation Minières, et Miguel Palacin, Coordinateur Général de la de la Coordination Andine des Organisations Autochtones, aborderont la question de la ‘Criminalisation des mouvements sociaux et peuples autochtones’. Cette rencontre aura lieu ce mercredi 18 novembre 2009 à partir de 19h30 et aura lieu au numéro 27 de la rue du Collège à 1050 Bruxelles et à deux pas de la Maison Communale d’Ixelles.

Affiche de la rencontre

Affiche de la rencontre

Nous vous l’annoncions hier, le sort de Cesare Battisti, détenu au Brésil, est actuellement entre les mains du président de la Cour suprême du Brésil et éventuellement du président Lula. Il revient à Gilmar Mendes de décider, ou pas, d’extrader l’ancien membre des Prolétaires Armés pour le Communisme vers l’Italie, quatre de ses juges ayant voté pour et quatre contre. Jeudi, l’audience a été suspendue, lui accordant un délai de réflexion.

Dans un courrier adressé hier au président Lula, Battisti a annoncé qu’il refuserait dorénavant de s’alimenter. Le but de la grève de la faim est ‘un dernier acte désespéré‘ pour éviter l’extradition qui équivaut à ‘une peine de mort‘, écrit-il. ‘Je me suis toujours battu pour la vie, mais si cela signifie la mort, je suis prêt, mais que celle-ci ne soit pas provoquée par les mains de mes persécuteurs‘. La Cour n’a quant à elle pas précisé quand elle reprendrait son audience.

La demande d’extradition de l’ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme est examinée depuis le 10 septembre par la Cour suprême du Brésil. Le gouvernement italien exige l’annulation de son statut de réfugié politique accordé par le Brésil pour qu’il purge sa peine de prison dans la péninsule, où il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité.

Emprisonné en Italie, il s’était évadé en 1981 et avait rejoint une première fois le Brésil. Réfugié en France, il est arrêté en août 2004 et remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il repart alors pour le Brésil, muni de faux papiers, sous la menace du gouvernement français de l’extrader vers son pays d’origine. Après trente mois de clandestinité, il est arrêté par la police brésilienne et mis en prison.

C’est sous la pression italienne que s’est ouvert son procès en septembre dernier. Ce jeudi soir, la Cour suprême a suspendu l’examen de son cas, après que quatre juges se soient prononcés pour, et quatre contre, son extradition. Le président de la Cour est le dernier qui devra se prononcer, mais il a déjà indiqué qu’il y était favorable. La Cour devra également décider si le président Lula aura le dernier mot, ou s’il devra respecter la décision du tribunal.

Son avocat affirme que ‘Battisti est devenu le dernier trophée de l’Italie. Pour le gouvernement Berlusconi, mal en point et qui jouit d’un grand soutien de l’extrême droite, exhiber un communiste condamné à perpétuité est un triomphe politique‘. De plus, si cela devait être le cas, des représentants de divers pays ont déjà indiqué qu’ils demanderaient au Brésil d’annuler le statut de réfugié politique accordé à leur nationaux, ce qui concerne 4.183 réfugiés, qui seraient renvoyés dans leur pays.

Cesare Battisti

Cesare Battisti

Au moins neuf soldats colombiens dont un officier ont été tués et quatre blessés dans un combat avec les guérilleros des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC), mardi matin. Le combat s’est déroulé près de Corinto, une ville peuplée en grande partie par des indigènes, 300 kilomètres au sud-ouest de Bogota, dans les contreforts occidentaux de la chaîne de montagnes centrale de la Colombie. Le combat a opposé des guérilleros du 6e Front des FARC aux soldats de la 29ème Brigade de l’Armée. La guérilla a accroché les patrouilles de l’armée qui quadrillaient la nuit les alentours de la ville, et a pilloné au mortier la base militaire.

L’armée colombienne affirme avoir tué treize guérilleros des Frac lors de plusieurs opérations menées le week-end dernier. Par ailleurs, une collaboration avec INTERPOL a permis aux services secrets colombiens, le DAS (Departamento Administrativo de Seguridad), d’arrêter à Bogota Maribel Gallego Rubio, surnommé ‘Maritza’. Membre du secrétariat des FARC, cet homme figure sur la ligne US des ‘terroristes les plus recherchés’