Cesare Battisti

Cesare Battisti

S’opposant à la décision du Comité national pour les réfugiés au Brésil qui a récemment refusé d’accorder le statut de réfugié politique à Cesare Battisti, le ministre brésilien de la Justice, Tarso Genro, avait recommandé pour sa part à son pays de lui accorder l’asile politique. La Cour suprême du Brésil doit encore avaliser cette décision. Tarso Genro justifiait son avis en raison d’un risque de persécution du prisonnier dans son pays d’origine. Le gouvernement italien avait demandé au président Lula da Silva, ‘dans le cadre de la coopération judiciaire internationale dans la lutte contre le terrorisme‘, de revenir sur cette décision d’asile politique. Hier (13 janvier) a été déclaré réfugié politique.

Rappel de l’affaire

Cesare Battisti est un ancien membre des Prolétaires Armés pour le Communisme (PAC). Il s’était évadé d’une prison italienne en 1981 et avait gagné le Mexique avant de se réfugier à Paris en 1990. Comme beaucoup d’anciens militants révolutionnaires italiens, il s’était réfugié en France sous la protection de la ‘Doctrine Mitterrand’. Cet engagement pris en 1985 par le président de la République stipulait en effet que les anciens militants italiens réfugiés en France qui renonceraient à la violence ne seraient pas extradés.

Cesare Battisti avait été arrêté à Paris début 2004 mais, remis en liberté sous contrôle judiciaire, il était passé à la clandestinité en août 2004 lorsque le Gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait décidé, après plusieurs recours en justice, de l’extrader vers l’Italie qui l’avait condamné par contumace en 1993 à une peine de prison à perpétuité. Sa condamnation à la réclusion à perpétuité est devenue là-bas définitive et irrévocable. Cesare Battisti a été arrêté le 18 mars 2007 près de la plage de Copacabana à Rio de Janeiro (Brésil) après 30 mois de cavale. Il a été capturé dans la rue par la police brésilienne au moment où un membre de son comité de soutien, entré au Brésil avec une somme d’argent. L’opération a été coordonnée par les services d’Interpol, la jeune femme ayant été filée par des policiers français de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité qui ont transmis leurs renseignements à la police brésilienne.

Le 1er février 2002, trois révolutionnaires chiliens (Mauricio Hernandez Norambuena, militant du Front Patriotique Manuel Rodriguez, Alfredo Canales Moreno et Marco Rodríguez Ortega, militants du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire – Armée de Guérilla des Pauvres), deux révolutionnaires colombiens (Marta Urrego Mejia et William Gaona Becerra), et la révolutionnaire argentino-espagnole Karina Germano López étaient arrêtés à Sierra Negra, au Brésil, suite à l’enlèvement du milliardaire Washington Olivetto, le roi de la publicité au Brésil. L’opération devait financer la lutte du FPMR et du MIR-EGP.

Après leurs arrestations, ils sont torturés (Alfredo et Marco à l’électricité) et condamnés, en première instance, à seize années de prison. En novembre 2003, le Tribunal Supérieur de São Paulo dénie le caractère politique de l’action et alourdit les peines: trente ans de prison à un régime exceptionnellement sévère. Chaque prisonnier ne peut recevoir que des visites de sa famille la plus proche, mais comme aucun parent ne vit au Brésil, les visites sont très rares. Mauricio Hernandez est soumis depuis cinq années au pénitencier de Catanduras à un régime d’isolement total qui l’oblige à vivre dans une cellule de 3×2 mètres, lit et toilette y inclus, dont il ne peut sortir que deux heures par jour, et seul. Il n’a pas accès à la TV, même pas aux journaux, radio, et ne peut recevoir qu’un livre par semaine. Il ne peut pas avoir de contacts avec d’autres prisonniers.

Pénitentier de Catanduras

Pénitentier de Catanduras

Lire la biographie de Mauricio

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Alfredo Canales Moreno

Alfredo Canales Moreno


Marco Rodriguez Ortegua

Marco Rodriguez Ortegua


Karina Dana Lopez Germano

Karina Dana Lopez Germano


Maïté A Bellon

Maïté A Bellon


William Gaona Becerra

William Gaona Becerra

Pour écrire aux prisonniers:

-Mauricio Hernández Norambuena
-Penitenciaria Federal de Catanduvas.
-Rodovia PR-471, kilómetro 15.
-Zona Rural.
-Catanduvas/PR. CEP 85.470-900
-Brésil

-Alfredo Canales Moreno – 228.514
-Penitenciaria C.P.M.
-Marcelo Pires da Silva
-Rodovía Eduardo Saigh – Km 292,5
-Caixa Postal 53
-CEP 18730-000 Itaí
-São Paulo – Brésil

-Marco Rodriguez Ortega – 228.515
-Penitenciaria C.P.M. cela 110
-Marcelo Pires da Silva
-Rodovía Eduardo Saigh – Km 292,5
-Caixa Postal 53
-CEP 18730-000 Itaí
-São Paulo – Brésil

-Maite A. Bellón – Ala A 09
-Rua Alagoas, 100
-Campinas
-CEP 13031-210 São Paulo
-Brésil

-William Gaona Becerra – 227.880
-PenitenciariaC.P.M.
-Marcelo Pires da Silva
-Rodovía Eduardo Saigh – Km 292,5
-Caixa Postal 53
-CEP 18730-000 Itaí
-São Paulo – Brésil

Des délégations du Collectif Européen contre l’Impunité, du Collectif Rodriguiste, de notre Secours Rouge et du Comité Solidarité et Liberté, se sont rassemblées devant l’ambassade. Elles ont remis une lettre pour exiger la fin de la torture dont font l’objet depuis 5 ans Mauricio Hernandez Norambuena, et les 5 camarades et amis qui appartiennent au FPMR et au MIR-EGP, et qu’ils soient reconnus comme prisonniers politiques. De semblables initiatives ont eu lieu devant plusieurs ambassades du Brésil de par le monde.

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Le Comité national pour les réfugiés du Brésil a rejeté vendredi la demande de statut de réfugié politique faite par l’ex-militant italien d’extrême gauche, Cesare Battisti, ce qui ouvre la voie à son extradition vers l’Italie. La décision a été adoptée par la ‘majorité des membres’ du Comité, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué. Ce Comité comprend des représentants du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés ainsi que de l’ONG Caritas. Battisti aura quinze jours pour faire appel de cette décision auprès du ministre de la Justice, Tarso Genro. Condamné à la prison à perpétuité par contumace dans son pays pour la mort de quatre personnes lors d’actions de l’organisation révolutionnaire ‘Prolétaires armés pour le communisme’ entre 1977 et 1979, Battisti avait été arrêté à Rio de Janeiro en 2007 et écroué à Brasilia, dans l’attente d’une décision de la justice brésilienne sur la demande d’extradition déposée par l’Italie. Battisti était en cavale depuis août 2004. Il avait quitté clandestinement la France, où il s’était réfugié, peu avant que la justice française ne donne le feu vert à son extradition vers l’Italie en octobre 2004. Jusqu’à présent, le Brésil a toujours refusé les demandes d’extradition vers l’Italie d’anciens activistes italiens notamment des Brigades Rouges, considérant qu’ils étaient poursuivis pour des délits de nature politique. Mais en avril, le Procureur général de la République, Antonio Fernando Souza, avait rendu un avis favorable à la demande d’extradition de Battisti, refusant de considérer ses crimes comme ‘politiques’. Il avait estimé ‘qu’ils avaient été marqués par une certaine froideur et un certain mépris pour la vie humaine’. Le 25 juillet, la Cour suprême avait décidé de faire examiner le cas Battisti par le Comité national des réfugiés. Il lui appartient maintenant de dire si Battisti peut être extradé mais la décision finale revient à l’exécutif.

Le général Mario Montoya, chef de l’armée colombienne, a brutalement annoncé son départ mardi, dans le cadre du scandale sur de nombreuses exécutions extra-judiciaires de civils, qui pourraient avoir été abusivement présentés comme des guérilleros des FARC tués au combat. Encensé par la presse internationale pour avoir organisé la libération d’Ingrid Betancourt, le général Montoya aurait encouragé la pratique généralisée dans l’armée, d’assurer la promotion des officiers dont les unités tuaient le plus de guérilleros présumés, politique qui aurait été à l’origine des abus dénoncés. Au moins 27 officiers supérieurs, dont trois généraux, ont été limogés la semaine dernière dans ce cadre. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, ces dernières années, cette politique aurait encouragé les soldats à tuer un grand nombre, voire même des centaines de civils, avant de les faire passer pour des guérilleros abattus au combat. Samedi, après une mission d’une semaine, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a jugé que ces exécutions extra-judiciaires étaient ‘systématiques et très nombreuses’. Un ancien chef des escadrons de la mort d’extrême-droite, aujourd’hui emprisonné, a également accusé Montoya d’avoir fourni des armes à ces groupes paramilitaires, et selon des fuites en provenance de la CIA, il aurait mené des opérations conjointes avec ces paramilitaires lorsqu’il était commandant la région de Medellin, avant d’être promu à la tête de l’armée. Le cas du général Montoya est loin d’être isolé en Colombie: la justice enquête actuellement sur 657 affaires impliquant 688 militaires. Le Procureur Général enquête aussi sur 2000 membres de l’armée pour présomption d’exécutions ‘sommaires’, dont un tiers ayant eu lieu en 2007. La correspondante de Telesur en Colombie, Tatiana Pérez, informe que, ce mardi 4 novembre, une ONG a encore trouvé une nouvelle fosse commune contenant 120 corps.

Mario Montoya

Mario Montoya

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Meeting pour les prisonniers chiliens

Meeting pour les prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

La soirée d’hommage aux révolutionnaires chiliens organisée par Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité ce samedi 25 octobre à l’Espace Marx, s’est bien déroulée. Une quarantaine de personnes ont participé aux débats. Le Secours Rouge y a tenu un stand d’information.

Le Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité organisent un hommage aux révolutionnaires chiliens: Miguel Henriquez, Cecilia Magni et Raál Pellegrini tombés dans la lutte, avec projection de films documentaires, ce samedi 25 octobre à 20h à l’Espace Marx, 4 rue Rouppe, à 1000 Bruxelles.

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

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Le Peuple Mapuche et le Centenaire de la naissance de Salvador Allende

Le 5 novembre 1970, au stade national de Santiago, on célébrait le triomphe de l’Unité Populaire: Salvador Allende devenait président socialiste du Chili. ‘Nous sommes ici aujourd’hui pour commémorer le commencement de notre triomphe, mais aussi celui des autres qui ont aujourd’hui vaincu avec nous. Ils sont ici: Lautaro et Caupolicàn fraternisant malgré la distance avec Tupac Amaru et Cauthémoc’

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Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Rassemblement pour les prisonniers chiliens

Le 29 février 2008, journée internationale de mobilisation pour les prisonniers politiques au Brésil, des délégations du Collectif Européen contre l’Impunité, du Collectif Rodriguiste, de notre Secours Rouge et du Comité Solidarité et Liberté, ont rencontré le consul du Brésil à Bruxelles et lui ont remis une lettre pour exiger la fin de la torture dont font l’objet depuis 5 ans Mauricio Hernandez Norambuena, et les 5 camarades et amis qui appartiennent au FPMR et au MIR-EGP, et qu’ils soient reconnus comme prisonniers politiques. De semblables initiatives ont eu lieu de plusieurs ambassades du Brésil de par le monde.

Reçu sur le mail du SR:

Le soir du 7 février, nous avons été bomber ‘JUSTICE POUR LES MAPUCHES’ sur l’ambassade du Chili à Bruxelles. Par cette initiative, nous montrons notre solidarité avec le peuple mapuche et avec tout le peuple chilien vendu par la social-démocratie, comme il l’avait été par les fascistes, aux multinationales.’

Bombage pour les mapuches

Bombage pour les mapuches

[rouge]Vive l’internationalisme prolétarien! La solidarité est notre arme![/rouge]